Jeannie le regarda ôter son t-shirt avec attention. Elle ne voulait pas l'observer comme cela mais n'avait pas pu s'empêcher de le faire. Faut dire qu'il n'était pas repoussant comme jeune homme.
- Quoi ? Sourit-il en voyant le regard de la brune.
- T'es pas mal comme sorcier. Assuma-t-elle.
- Tu veux toucher ? Se moqua-t-il.
- N'importe quoi. Le poussa-t-elle gentiment après avoir posé ses deux mains sur ses épaules.
Charles attrapa les mains de la brune avant qu'elles ne soient au niveau de la taille de Jeannie. Il entrelaça ses doigts aux siens et regarda la brune dans les yeux. C'était assez déstabilisant pour la brune qui n'avait pas l'habitude d'être proche du pilote et encore moins de l'avoir en caleçon face à elle.
- Je suis content que tu m'aies invité ce soir. Avoua-t-il.
- Je suis contente que tu sois venue. Dit-elle avant de lui faire un bisou sur la joue. Si tu veux que je vois la fin du film faut qu'on s'y mette. L'informa-t-elle.
- Allons-y alors. Libéra-t-il les mains de la brune.
Charles qui connaissait le côté du lit que la brune choisissait tout le temps, se dirigea vers le côté opposé. Jeannie adorait qu'il se souvienne de petits détails qu'il avait observé. Elle se cala contre lui et lança le film.
***
~ Lundi 04 Juillet ~
Londres
- T'as pas fait ça ? Dit-elle en entendant une alarme.
- Pardon... passa-t-il son bras sur le corps de la jeune femme pour l'entourer après avoir mis fin au bruit.
Une fois le film visionné, Jeannie avait coupé le vidéo projecteur, l'ordinateur et les lumières. Charles lui avait ensuite demandé ce qu'elle avait pensé du film. Puis, ils s'étaient remis à discuter tous les deux, plongés dans le noir, face à face malgré la pénombre. Ils avaient fini par s'endormir après presque deux heures à discuter de tous les petits détails de leur vie respectives. Jeannie n'avait avant le pilote Monégasque, pas ressenti ce besoin de savoir toutes ses petites choses sur une personne qu'elle découvrait.
- T'as enlevé les 6 autres ? Le questionna-t-elle à la fois pour l'embêter et pour vérifier.
- Évidemment. Déposa-t-il tout naturellement un bisou sur la joue de Jeannie.
- Il est quelle heure ?
- Huit heures.
- Tu me laisses une heure de plus ? Demanda-t-elle avant de bailler.
- Avec plaisir.
Jeannie se retourna pour se mettre sur le ventre obligeant Charles à se repositionner lui aussi. La brune passa un bras sous son oreiller puis déposa inconsciemment sa main libre sur le biceps du pilote. De cette façon elle s'assurait de sa présence à ses côtés. Il ne pouvait normalement pas s'extirper sans qu'elle ne le sache. Ils se rendormirent tous les deux dans cette position pour une quarantaine de minutes. C'est la brune cette fois-ci qui ouvrit les yeux en premier. Elle aperçut le pilote et sourit, à croire que cela devenait normal de se réveiller à ses côtés. Elle déposa un bisou sur son épaule et puis se retourna pour pouvoir descendre du matelas. Elle avait besoin d'aller aux toilettes.
Jeannie regagna ensuite la cuisine, se lava les mains et sortit tout ce dont elle disposait qui pourrait être considéré comme un petit déjeuner. Il était neuf heures et son ventre avait grogné lorsqu'elle était aux toilettes. De plus, Jeannie savait parfaitement que le pilote qui suivait un régime bien précis ne devait pas sauter un petit déjeuner.
« Bonjour » salua-t-il la brune en arrivant dans la cuisine. Il avait les cheveux légèrement décoiffés, les yeux un peu gonflés mais toujours son charmant sourire. Il avait par ailleurs pris le soin d'enfiler un t-shirt en plus de son caleçon avant de rejoindre la franco-britannique. Il passa derrière le bar et observa ce qu'elle avait déjà sorti.
- Est-ce que tu as des œufs ? La questionna-t-il.
- Yes ! Tu les manges comment ?
- Brouillés. Mais je vais me les faire t'en fais pas. Attrapa-t-il la poêle.
Charles fit alors comme chez lui et se cuisina ses œufs pendant que Jeannie mettait la table et préparait son repas beaucoup moins calculé que celui du Monégasque. Elle faisait attention sans trop calculer ce qu'elle mangeait. Le plaisir avant tout.
- Tu vas faire quoi aujourd'hui ? Lui demanda-t-elle en mordant dans sa tartine.
- Je dois aller faire ma séance de sport comme chaque jour. L'informa-t-il. Et c'est tout en fait. Haussa-t-il les sourcils. J'avais pas prévu de rester en Angleterre à la base. Avoua-t-il.
- T'avais des choses de prévues ailleurs ? S'inquiéta-t-elle.
- Un padel avec mon frère cet après-midi, rien de très important.
- Je suis désolée. Se sentit-elle coupable.
- Pourquoi ? Je suis grand. Dit-il. Je suis content d'être là. Ajouta-t-il.
- Moi aussi je suis contente que tu sois resté. Déclara-t-elle.
Ils se regardèrent un court instant sans rien se dire, comme si leurs regards pouvaient valider ce qu'ils venaient de se dire.
- Est-ce que tu serais toujours aussi contente si je te proposais de venir au sport avec moi ? Tenta-t-il.
- Et trahir Lando ? Jamais. Dit-elle.
- C'est ta seule excuse ? Se moqua-t-il.
- Oui. Dit-elle avant de laisser échapper un petit rire.
- Aller viens avec moi. On dira rien à Lando et surtout je serai moins stricte. Argumenta-t-il.
- Ça j'en doute Leclerc. Fronça-t-elle les sourcils.
- Aller. Retroussa-t-il ses lèvres comme le font les enfants.
- D'accord. Céda-t-elle. Mais c'est juste parce que j'ai peur que tu te mettes à pleurer comme les enfants. Sourit-elle ce qui le fit rire.
Ils finirent de déjeuner rapidement, rangèrent tout ce qu'ils avaient sortis pour pouvoir se nourrir ce matin puis allèrent se préparer. Jeannie ressortit sa tenue de sport dont elle ne pensait pas avoir besoin sans Lando et l'enfila.
***
Ça faisait désormais une bonne heure que les deux jeunes étaient rendus à la salle de sport sélectionnée par Charles afin qu'il puisse réaliser le meilleur entraînement possible. Ils avaient commencé par quelques minutes sur le tapis de course, puis Jeannie avait enchaîné avec du renforcement musculaire, répétant les gestes que son coach Lando lui avait enseigné. Charles étaient partis de son côté pour exécuter les exercices que son coach à lui, Andrea, lui avait demandé.
La jeune femme était à la fois satisfaite et fatiguée de cette séance. Après s'être essuyée le visage à l'aide de sa serviette, d'avoir descendu la moitié de sa gourde, elle se décida à retrouver le pilote. Elle l'aperçut au loin en plein exercice. Elle s'avança jusqu'à lui et constata qu'il n'avait pas pris de couleurs à l'inverse de son visage à elle.
- T'es sûr que tu fais des efforts ? Lui demanda-t-elle alors qu'il grimaçait en soulevant un poids.
- Pourquoi ? La questionna-t-il une fois le poids posé.
- Je vois pas une goûte de sueur. Dit-elle.
- Crois moi, si je te prends dans mes bras, tu me supplieras pour que je te laisse. Dit-il.
- Je te fais confiance. Sourit-elle. Tu as encore beaucoup d'exercices à faire ?
- Encore trente minute je dirais. T'as fini toi ?
- Oui. Dit-elle. Je suis ton assistante maintenant. Déclara-t-elle.
- Wouah la chance. Sourit-il.
Charles se leva du banc sur lequel il était, attrapa ses affaires et se dirigea vers une autre machine afin de pouvoir y réaliser les prochains exercices sur sa liste. Jeannie le suivit et s'assit contre le mur de la salle à proximité du pilote. De cette façon elle pourrait se reposer tout en gardant un œil sur les performances du Monégasque.
- Bon aller c'est bon je m'arrête là. Le pilote rassembla ses affaires.
- Ça y est ?
- Yep !
- Je peux plus bouger. Dit-elle assise au sol contre le mur.
Charles se rapprocha de Jeannie et lui tendit ses mains afin qu'elle puisse s'aider de lui pour se relever. Il tira sur ses mains et la releva avec élan, la rapprochant de lui. Il ne lâcha pas ses mains immédiatement et garda la jeune femme qui le regardait auprès de lui.
- On peut y aller maintenant ? Demanda-t-il.
- J'ai fait trop de squat je crois. Dit-elle en montrant au pilote les difficultés qu'elle avait à se mouvoir.
Charles sourit face au comportement presque enfantin de Jeannie qui se plaignait sans se plaindre réellement. Il lâcha les mains de la jeune femme, se baissa en position squat puis entoura ses bras derrière les cuisses de Jeannie qui cria ne comprenant pas ce qu'il se passait. Elle était désormais en position de sac à patate sur l'épaule du pilote. Elle était à la fois angoissée à l'idée de tomber et morte de rire grâce à la réaction de Charles.
- T'es un grand malade. L'informa-t-elle le sourire collé aux lèvres.
- J'ai cru comprendre que tu voulais dormir là. Marcha-t-il jusqu'à ses affaires. Et moi je veux prendre une douche et aller manger quelque part.
- C'est vrai ? Fit-elle surprise.
- Ça dépend de toi.
- Fais moi descendre. Tenta-t-elle en entamant des guilis de chaque côté de sa taille.
Charles la fit glisser d'un coup contre lui la faisant crier de surprise une nouvelle fois avant de la faire légèrement rire lorsqu'elle fut au sol. Elle se retrouva alors de nouveau contre lui, ses mains plaquées sur le torse du pilote. Elle leva le regard vers le visage du numéro 16 et put observer sur ses lèvres le même sourire que sur les siennes. Elle remonta un peu le regard et ses yeux rencontrèrent ses iris bleutées.
Jeannie sentait dans sa main droite le cœur du pilote battre assez rapidement. Presque aussi rapidement que battait le sien à vrai dire. Cela pouvait être dû à l'effort physique qu'il venait de réaliser mais Jeannie espérait inconsciemment que cette réaction vienne de leur proximité. Elle avait à ce moment précis envie de se rapprocher de lui plus qu'elle ne l'était déjà. Elle ne contrôlait plus tellement ses actions et surtout ses réactions en présence de Charles. À tel point que si leurs visages étaient déjà très proches, Jeannie souhaitait profondément qu'ils le soient plus encore.
Charles ne s'éloignant pas, voire même retenant la brune contre lui, elle était prête à franchir le pas qu'il espérait d'elle depuis un moment. Seulement lorsque ses lèvres frôlèrent celles du pilotes, son téléphone sonna et les fit rebrousser chemin.
- Me dit pas que c'est encore une de tes alarmes ? Sourit-elle après s'être éloignée de lui.
La jeune femme avait presque craqué et succombé au charme du sportif qu'elle avait découvert en début de saison et re découvert ce week-end. Les ressentis qu'elle avait pu avoir en sa présence ce week-end de Grand Prix avaient petit à petit pris le pas sur son besoin de contrôler les choses. Mêmes celles qui ne se contrôlent pas.
- Alors non madame j'ailamoqueriefacile, c'est Andrea qui attend mes stats. Lui présenta-t-il son écran affichant la tête d'Andrea.
- Excusez moi Lord Perceval Leclerc.
Charles décrocha tout en souriant à la remarque de la brune qui se voulait à nouveau moqueuse. Heureusement que Charles avait de l'humour et du répondant. Elle aimait cela chez lui. En réalité, plus les jours et les moments partagés passaient plus Jeannie était conquise par les qualités du jeune homme. Cela lui faisant presque oublier comment leur relation avait débuté.
***
- Monte. Proposa-t-il son aide.
Le brun présenta son dos à la jeune femme afin de lui suggérer de se hisser dessus. Jeannie s'était dotée de sandales pour aller se balader au parc avec le pilote. Seulement, à cause de l'arrosage du parc, des flaques d'eau parsemaient le chemin qu'ils avaient emprunté. Certaines étaient de petites tailles et d'autres comme celle que Jeannie ne pouvait pas traverser étaient plus grandes. En effet, face au duo, se trouvait une flaque infranchissable à moins de poser le pied au moins une fois dedans. À cause des chaussures qu'elle portait, cela n'était pas une option.
Jeannie accepta son aide et grimpa sur son dos musclé. Il franchit la flaque sans se mouiller les doigts de pieds grâce à ses baskets puis il continua à marcher.
- Qu'est-ce que tu fais ? Sourit-elle toujours sur son dos.
- Je t'emmène.
- N'importe quoi. Je peux marcher, tu vas avoir mal au dos. S'inquiéta-t-elle pour lui.
- Tu veux pas juste apprécier ton carrosse ?
- Ah mais je l'apprécie. Répondit-elle. Peut-être même un peu trop. Poursuivit-elle de manière inaudible ou presque.
Charles s'arrêta dans l'herbe encore bien colorée grâce à l'arrosage effectué régulièrement par la ville. Vu la chaleur de ses derniers jours et les températures du jour, la pelouse serait jaunâtre autrement. Il déposa Jeannie au sol et se positionna face à elle afin de pouvoir observer ses expressions.
- Répète pour voir ? Releva-t-il les mots de la brune.
***
~ Quarantième Chapitre Terminé ~
2150 mots
Avoue tu y as cru ? 😅 mais t'inquiète pas il arrive, je dirais même qu'il est tout près. 😏 J'ai hâte d'avoir ton retour sur ce chapitre axé sur l'évolution de Channie.
Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont donné leur avis lors du chapitre précédent 🫶🏼 ça m'a aidé à me décider 😉
A défaut d'avoir le premier bisou, je te propose une nouvelle couverture pour l'histoire de Channie. Et pour te prouver ma bonne fois, exceptionnellement la suite c'est mercredi 😏
Je te dis donc à très bientôt 😘