Au détour d'un Grand Prix : P...

By Eledhrim64

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Sol est une cavalière professionnelle passionnée. Membre de l'équipe de France de dressage, son univers et sa... More

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Douce soirée
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Préparation
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Sol y mar

Retour dans le sud

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By Eledhrim64

Le mois de juillet s'écoula rapidement. Chacun de leurs côtés, Sol et Carlos passaient des journées bien remplies, mais le pilote espagnol ne manquait jamais d'appeler la jeune femme, souvent le soir, et la française ne ratait jamais un appel de sa part.

Leur complicité ne faisait que grandir au fils de jours. Carlos ne cachait plus son attirance pour la jeune femme, et celle-ci était tout à fait consciente qu'elle lui plaisait. Quand au pilote, si la cavalière ne s'exprimait pas aussi librement que lui et faisait toujours preuve de timidité, il savait que cela était seulement dû à un manque de confiance en elle dont il ignorait encore les vraies raisons. Elle était discrète, mais l'attirance était réciproque, sinon elle l'aurait rejeté depuis le début, c'était évident. La tension entre eux était réelle, douce et palpable à la fois, mais le madrilène ne voulait pas la brusquer.

Et ils avaient tellement hâte de se retrouver lors du Grand Prix du Castellet. D'ailleurs, la semaine qui l'avait précédé, l'impatience de l'espagnol était tellement palpable, que son comportement lui avait valu quelques moqueries de la part de son coéquipier monégasque mais également de son cousin et manager Carlos, qui n'en pouvait plus d'entendre son cousin parler de la fameuse Sol Fernández.

Le weekend du Grand Prix arriva alors. À plus de deux heures de Monaco, Carlos et Charles s'étaient réunis pour déjeuner ensemble. Et le monégasque était d'humeur taquine.

Il fit mine de regarder son téléphone avant de prendre un air déçu « Oh merde ! »

« Qu'est-ce qu'il t'arrive » demanda l'espagnol en prenant une gorgée de son café.

« Charlotte vient de m'envoyer un message : Sol a loupé son avion. Elle pourra pas être là demain ! » répondit le monégasque en continuant de jouer la comédie.

Le visage de Carlos se décomposa alors et Charles tenta de garder son sérieux, en vain. Il explosa alors de rire, s'attirant les regards des quelques clients installés dans la salle de petit-déjeuner de leur hôtel, et surtout celui de son coéquipier, noir et menaçant.

« Tu devrais voir ta tête » se moqua le monégasque.

Carlos fronça les sourcils « Le fait que Sol ne puisse pas venir n'a rien de drôle Charles ».

« Non c'est vrai, mais je me moque de toi, et toi tu marches pas tu cours ! Elle a pas raté son avion t'inquiète, elle sera bien là pour t'admirer demain Chili » continua Charles.

Carlos observa son coéquipier l'air interdit. Il comprit alors qu'il s'était fait avoir et balança un morceau de brioche sur son ami, à la fois vexé et soulagé.

« C'est vraiment pas drôle » râla l'espagnol avant de soupirer.

Charles rigola à nouveau « Moi je trouve ! Carlos, t'es tellement in love de Sol que j'ai seulement voulu en profiter un peu. T'aurais dû voir ta tête franchement, je t'ai jamais vu aussi blanc et dépité ! C'était trop facile ! T'inquiètes pas, tu pourras retrouver ta "petite française" demain. Elle sera ta première supportrice, j'en suis certain »

Carlos se détendit alors « C'était de mauvais goût quand même »

« Ok ok, c'était pas sympa. Mais si je peux te faire une confidence : selon Charlotte, Sol est aussi impatiente que toi de te retrouver » ajouta-t-il avec un clin d'œil.

Carlos ne répondit pas, même s'il était ravi d'apprendre que Sol avait hâte de le retrouver. Lui aussi trépignait d'impatience à l'idée de revoir la française. Même s'ils s'appelaient tous les jours via FaceTime, ça n'avait rien à voir. Il avait besoin de l'avoir près de lui, il avait besoin de son contact. C'était étrange comment, en si peu de temps, elle était devenue important pour lui.
Il prit alors une nouvelle gorgée de café et changea de sujet de conversation.

Sol, de son côté, avait atterri à Nice le matin. Elle était sortie rapidement de l'aéroport, n'ayant, cette fois encore, emporté pour seul bagage qu'une petite valise cabine. Sa mère la récupéra au dépose passagers et elles regagnèrent Monaco par l'autoroute. Après avoir déposé les affaires de Sol chez ses parents, mère et fille déjeunèrent en ville. Les terrasses des cafés et restaurants étaient bondées de touristes mais sa mère avait pris soin de réserver une table au Nautic, comme à leur habitude.
Elles déjeunèrent en terrasse, profitant de beau temps et des températures estivales, puis furent rejointes par Charlotte, que Christine, la mère de Sol, considérait comme sa seconde fille.

Elles passèrent l'après-midi ensemble, à flâner dans les rues de Monaco et à faire les boutiques. Sol ne se souvenait plus de la dernière fois où elle avait passé un moment entre filles, profitant de ce moment privilégié avec sa mère et sa meilleure amie, comme lorsqu'elles étaient plus jeunes et que Sol n'avait pas encore quitté Monaco.

Le soir, Christine, la mère de Sol, invita Charlotte à dîner chez eux et la monégasque accepta. Sol lui proposa alors de rester dormir, pour qu'elles partent ensemble le lendemain matin. Elles regagnèrent donc ensemble la villa dont étaient propriétaires les parents de la cavalière et passèrent une douce soirée tous les quatre.

Il était près de 22h lorsqu'elles terminèrent de dîner et montèrent dans la chambre de Sol. Rien n'avait changé ici depuis qu'elle était partie à Tours : le même lit double, les quelques posters de ses groupes de musiques favoris de sa période d'adolescence, les photos de ses amis, sur lesquelles Charlotte étaient souvent présentes.

Sol laissa sa meilleure amie se doucher en première. Elle en profita pour consulter ses messages et ses réseaux sociaux et vit alors que Carlos lui avait envoyé un message en fin d'après-midi, lui demandant comment s'était passée sa journée. Elle lui répondit alors, sourire aux lèvres, avant d'aller consulter les résultats des qualifications : Charles partirait en pôle le lendemain, alors que Carlos avait eu plus de difficultés puisqu'il s'élancerait de la 9eme place seulement.
Son téléphone vibra dans sa main alors qu'elle regardait en détails les temps de chaque pilote, elle se dépêcha de répondre lorsqu'elle vit le prénom de Carlos s'afficher. Le visage de l'espagnol apparut alors à son écran et Sol devina au décor autour de lui qu'il était installé dans son lit... et qu'il était torse nu, ce qui fit rougir la brune. Le sourire de Carlos s'agrandît plus encore, satisfait de l'effet qu'il avait sur elle.

« ¡Hola, preciosa! ¿Cómo estas? » la salua l'espagnol.
(Bonjour ma belle, comment vas-tu ?)

Sol inspira alors discrètement « Hola Carlos, estoy bien, ¿y tú? Vi los resultados de la clasificación. »
(Salut Carlos, je vais bien et toi ? J'ai vu les résultats de la qualification)

Carlos grimaça alors « Sí, fue un poco más complicado para mí que para Charles. Pero daré lo mejor mañana. »
(Oui, ça a été plus compliqué pour moi que pour Charles. Mais je donnerais le meilleur de moi-même demain)

« No tengo ninguna duda al respecto. » lui sourit la cavalière.
(Je n'ai aucun doute là-dessus)

« ¿Y tú, cómo fue tu día? » lui demanda-t-il à son tour.
(Et toi, comment s'est passée ta journée)

Sol lui raconta alors sa journée, lui expliquant qu'elle avait déjeuné avec sa mère après qu'elle soit venue la chercher à l'aéroport, et que Charlotte les avait ensuite retrouvé pour faire les magasins ensemble.

Carlos rigola alors « ¿Hiciste trabajar la tarjeta de crédito? »
(Tu as fais chauffer la carte bleue ?)

« ¡Jaja! Digamos que me di algunos caprichos. » répondit Sol.
(Aha ! On va dire que je me suis faite plaisir)

« ¿Qué te compraste? » demanda alors l'espagnol.
(Qu'est-ce que tu t'ais acheté ?)

Surprise par l'intérêt du pilote, elle ajouta « ¿Realmente te interesan esas cosas? »
(Ce genre de chose t'intéressent vraiment ?)

« Todo lo que te concierne me interesa. » répondit le madrilène avec un sourire charmeur.
(Tout ce qui te concerne m'intéresse)

Sol rougit alors légèrement et parut un instant décontenancée « Eh... bueno... compré algunos vestidos y un traje de baño para este verano. »
(Euh... et bien... j'ai acheté des robes et un maillot de bain pour cet été)

Et Carlos lui adressa un clin d'œil « ¡Tal vez podre verte usarlo! »
(Je pourrai peut-être te voir le porter)

Et si Sol rougissait déjà, la couleur de ses joues avait à présent atteint le même rouge que celui de la monoplace du madrilène, qui en était ravi.

« Carlos! » s'écria la brune qui aurait tout donné pour pouvoir se cacher.

« ¡Es solo para darte mi opinión! ¡Nada más! » se défendit-il en levant les mains en l'air et en rigolant.
(C'est seulement pour te donner mon avis ! Rien de plus !)

« Siempre te burlas de mí. » se plaignit-elle, la mine boudeuse.
(Tu te moques toujours de moi)

« No... bueno, un poco. Pero me encanta verte sonrojar. » ajouta le madrilène.
(Non... bon, un peu. Mais j'adore te voir rougir)

Sol leva les yeux au ciel ce qui fit rire l'espagnol. Puis un silence s'installa alors entre eux et ils s'observèrent en silence. Mais ce n'était pas un silence gêné, c'était agréable. Un moment de calme où les deux se regardaient, ou plutôt se dévoraient du regard. Jusqu'à ce que Sol baisse les yeux, perturbée par la profondeur de ceux du pilote.

« Tengo muchas ganas por verte mañana, preciosa. No puedo conformarme con solo llamarte, necesito verte. » murmura le pilote.
(J'ai tellement hâte de te voir demain, ma belle. Je ne peux pas me contenter de seulement te parler par téléphone, j'ai besoin de te voir)

La cavalière sentit alors son coeur s'emballer et une douce chaleur se répandre dans son ventre. Carlos était si attachant et charmant qu'elle se demandait comment son cœur arrivait à suivre le rythme. Il avait un tel pouvoir sur elle que s'en était déconcertant.

C'est à cet instant que Charlotte sortit de la salle de bain. Elle vit alors sa meilleure amie assise sur son lit, tenant son iPhone dans une main, le visage cramoisie.

« Bah qu'est-ce qu'il t'arrive » demanda la monégasque.

Elle s'approcha alors et vit le visage de Carlos sur l'écran de son téléphone. Elle comprit alors qu'elle venait d'interrompre une conversation, à priori intense si elle en jugeait par l'état de sa meilleure amie.

« Hey Chili ! Ça va ? Qu'est-ce que t'as dit à Sol pour la mettre dans cet état ? » demanda-t-elle, ce qui lui valu un regard noir de la part de la meilleure amie.

Carlos lui fit alors un clin d'œil complice et répondit avec un faux air mystérieux « Jaja ! Ça restera entre elle et moi »

Charlotte décida alors de les taquiner un peu plus « Si tu continues comme ça, elle va avoir un infarctus et tu pourras pas la voir demain ! »

Sol attrapa alors son oreiller et le balança sur son amie qui éclata de rire « Bon puisque vous avez décidé de tous vous liguer contre moi, je vais me doucher »

Elle se leva alors, toujours le téléphone en main et évita l'oreiller que venait de lui envoyer Charlotte, morte de rire à l'autre bout de sa chambre. Elle ferma la porte de sa salle de bain dans son dos et soupira en essayant de reprendre un minimum de contenance. 

Carlos, toujours en ligne, l'interrompit alors « Entonces, Sol, ¿planeas colgar o tengo permiso para quedarme contigo mientras te duchas? »
(Du coup Sol, tu as prévu de raccrocher ou je peux rester avec toi pendant que tu te douches ?)

Sol, toujours rouge comme une pivoine, bredouilla maladroitement « Voy a colgar, por supuesto. »
(Je vais raccrocher, évidemment)

Carlos rigola, amusé et attendri «Vale, entonces solo me queda desearte una buena noche, preciosa. Espero que sueñes conmigo como yo lo hare contigo. Nos vemos al final de la carrera. »
(Ok, alors il me reste juste à te souhaiter une bonne nuit, ma belle. J'espère que tu rêveras de moi comme moi je le ferai avec toi. On se voit demain après la course)

Et Carlos raccrocha sans attendre de réponse, laissant la jeune femme plus chamboulée qu'elle ne l'avait jamais été. 

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