Hi j'espère que vous allez bien?
On se retrouve aujourd'hui pour le chapitre final...
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CHAPITRE 23
☀
(All My Life_WILD)
HARRY.
C'est à la fois heureux et avec l'estomac noué que je traverse les allées du camping avec ma famille. Zoé marche à mes côtés tandis que mes parents marchent main dans la main en face de nous. Le soleil brille et tape même très fort et le ciel est d'un bleu incroyable. C'est une journée qui s'annonce belle et lumineuse mais, en même temps, c'est aussi la dernière soirée au camping pour beaucoup de vacanciers.
C'est la dernière soirée de Léo, Cléo et Rafael. Mon coeur se serre à cette pensée mais je sais qu'on va profiter pleinement de nos derniers moments ensemble cet été. D'ailleurs, ils sont déjà tous là lorsque nous arrivons sur la place principale du camping, juste en face de la scène. Toute l'équipe du camping, dirigée par Louis, est en train de décorer la scène. Ils installent les chaises, décorent les arbres, les tables, mettent des lanternes un peu partout. Un DJ est en train de s'installer dans un coin et j'aperçois Rafael passer avec des cartons de boissons qu'il part ranger au niveau du bar.
Cléo, elle, est avec un groupe d'enfants en train d'afficher leurs dessins sur un panneau à côté de la scène. Et, pas loin, j'aperçois Louis en train de donner des instructions à tout le monde en même temps qu'il tient une feuille entre ses mains. Il a noté tout ce qu'il ne devait pas oublier dessus. Pour avoir été le plus possible à ses côtés cette semaine, je sais à quel point il est stressé et à quel point il prend cette dernière soirée au sérieux.
Alors qu'il tourne la tête, son regard croise instinctivement le mien. Un sourire apparaît doucement sur son visage et il dit quelque chose à l'animateur devant lui avant de discrètement s'éloigner pour s'approcher de ma famille.
« Bonjour! » Il lance poliment à mes parents.
« Bonjour Louis. Harry nous a dit que tu allais peut-être avoir besoin d'un coup de main? » Lui répond mon père en souriant.
Une lueur de surprise traverse le regard de Louis et son sourire se fait plus sincère lorsqu'il me regarde un instant, me faisant sourire avec lui instinctivement.
« C'est vraiment gentil, merci beaucoup. Mes parents sont là aussi si vous voulez les saluer.
-Oh ta mère est venue? » Répond ma mère en souriant. « J'aimerais beaucoup la rencontrer, oui.
-Je crois qu'ils sont derrière la scène, suivez-moi! »
Louis nous guide alors jusqu'à l'arrière scène et, pour le moment, je reste en retrait, voyant Louis me lancer plusieurs sourires et regards. Je comprends que mon initiative lui fait vraiment plaisir. Et, en même temps, je ne me voyais pas l'ignorer durant cette journée alors que ça fait une semaine que je le vois plus stressé que jamais. Et il en faut pour stresser Louis.
Lorsque nous arrivons derrière la scène, les parents de Louis sont effectivement là. Le père de Louis semble vérifier quelques micros tandis que sa mère le suit avec une feuille, notant chaque vérification déjà faite. Du coin de l'oeil, je vois Louis sourire à cette vue avant de dire pour annoncer notre présence:
« Les parents d'Harry sont venu nous aider.
-Les enfants aussi. » Rajoute Zoé avec un sourire espiègle.
Louis rit doucement en la regardant et il n'a pas le temps de répondre quoi que ce soit que ses parents relèvent la tête vers nous avec de grands sourires.
« Oh, enchantée! » Répond immédiatement Adèle en s'approchant de nous.
« Enchantée également. » Dit ma mère en lui souriant gentiment.
« C'est vraiment gentil de votre part de venir nous donner un coup de main. » Rajoute Marius.
« Je peux aller avec Cléo et les autres enfants? » Demande Zoé.
« Bien-sûr ma chérie. » Répond mon père.
« Je devrais y retourner aussi. » Intervient Louis avant de se tourner vers moi pour continuer: « Tu viens avec moi?
-Oui. » Je répond directement en hochant la tête, comme si je n'étais pas venu pour être avec lui.
Louis sourit doucement et, alors qu'on s'apprête à laisser nos parents ensemble, son père lui lance:
« Louis, tu pourrais en profiter pour partager à Harry notre idée. »
Je fronce légèrement les sourcils et regarde Louis qui fuit mon regard pour simplement hocher la tête. Son père me regarde avec un sourire que je ne comprend pas tandis qu'Adèle et mes parents semblent autant perdus que moi.
« De quoi il parle? » Je demande lorsqu'on s'éloigne de la scène.
« Je savais que tu ne tiendrais pas deux secondes avant de me le demander.
-Ça répond pas à ma question.
-Je peux même pas prendre le temps de t'embrasser avant?
-Non.
-Et c'est moi le plus impatient de nous deux? »
Je souris légèrement en coin et croise mes bras sur mon torse pour lui faire comprendre que je ne bougerais pas tant que je n'aurais pas ma réponse. Louis rit doucement en me regardant mais je vois bien la nervosité au fond de ses yeux. Ce qui se confirme lorsqu'il se mord légèrement la lèvre avant de prendre une grande inspiration et de m'avouer:
« Mon père cherche un nouveau réceptionniste. »
Je fronce les sourcils, ne comprenant pas tout de suite où il veut en venir. Je continue de regarder Louis qui se pince les lèvres avant de rajouter:
« Et je lui ai dis que tu cherchais du travail pour la rentrée...
-Oh... » Je souffle, comprenant enfin.
Je ne m'attendais vraiment pas à ça. Je regarde Louis à la fois perdu et surpris. Et j'ai l'impression qu'il est tout autant perdu que moi. Alors, avant même de réagir à cette proposition silencieuse, je lui dis:
« J'ai pas l'impression que ça te réjouisse comme idée...?
-Non! Non ce n'est pas ça... »
Louis soupire et, pendant deux secondes, je sens mon coeur se serrer. Je me dis que ça va sûrement trop vite. Que Louis a soudainement peur. Qu'il n'apprécie peut-être pas l'idée qu'on puisse travailler ensemble au cas où notre relation...
« J'aime vraiment l'idée de t'avoir h24 avec moi au camping. Vraiment. Travailler avec toi, pouvoir te voir tous les jours... C'est tout ce dont j'ai toujours rêvé en pensant au jour où je serais amoureux. C'est juste que je ne peux m'empêcher de penser à mes parents et à ma mère qui a eu l'impression d'étouffer à cause de ça. Je ne veux pas que tu acceptes pour me faire plaisir je veux que tu fasses quelque chose dont toi tu as envie. Pour toi, pas pour notre couple. En plus, ça ne fait pas longtemps qu'on est ensemble alors je comprendrais que l'idée de travailler avec moi te fasse flipper... »
Louis baisse légèrement la tête et je ne peux m'empêcher de sourire tristement en le regardant. Je fais un pas vers lui, venant chercher sa main avec la mienne et lui faisant lever la tête vers moi par la même occasion. Nos regards se retrouvent et je me penche pour l'embrasser doucement, respirant un de ses soupirs avant de lui murmurer:
« Louis, c'est de toi et moi qu'on parle. Pas de tes parents. Tu n'es pas ton père et je ne suis pas ta mère. On est pas obligé de reproduire un certain schéma. Je comprends tes craintes mais je te promets que je sais agir pour moi. Et, là, ce dont j'ai envie, c'est de dire oui. L'idée de travailler au camping me plaît vraiment parce que je ne me suis jamais senti autant à ma place que depuis que je suis arrivé ici. Sûrement parce que c'est là où tu te trouves aussi, c'est vrai. »
Louis sourit doucement à l'entente de ma dernière phrase et ses doigts se resserrent tendrement autour des miens lorsque je continue:
« Je ne sais pas ce que je compte faire dans deux ans, dans cinq ans ou même dans dix ans. Je sais juste que, à cet instant, je ne veux pas quitter cet endroit. Je veux découvrir le monde professionnel et si, en plus, je peux le faire avec toi, alors j'ai vraiment envie d'essayer. Mais seulement si ça ne te dérange pas non plus.
-Je pourrais te voir tous les jours bien sûr que ça ne me dérange pas!
-Bon et bien alors...
-Tu vas passer un entretien avec mon père. » Lâche Louis avec un sourire heureux et amusé à la fois.
Je grimace d'appréhension et la main de Louis est toujours dans la mienne lorsque je lui répond, nerveux:
« Je peux pas le passer avec toi, plutôt?
-Hm, je ne serais vraiment pas objectif... » Murmure Louis en m'attirant à lui, passant ses bras autour de ma taille.
« Au moins je saurais comment être embauché. » Je ris doucement en venant déposer un baiser sur ses lèvres.
« Dis à mon père que tu sais parler anglais. C'est un gros point fort en tant que réceptionniste.
-C'est noté.
-Et dis-lui aussi que je fais mon lit depuis que je suis avec toi. »
J'éclate de rire contre les lèvres de Louis qui se met à rire aussi, me serrant tendrement contre lui. Nos regards ne se lâchent plus et nos sourires se font plus sincères. Comme si on réalisait soudainement l'importance de cette conversation. On va peut-être travailler ensemble. Dans ce camping où les grands-parents de Louis ont vécu toute leur vie ensemble. Où ses parents se sont rencontrés.
Et où, nous aussi, nous avons commencé à écrire notre propre histoire.
☀
(Perfectly Out Of Place_Dreams We've Had)
LOUIS.
Je regarde la scène qui se déroule sous mes yeux et je me dis que j'ai réussi. Je regarde les néons de couleurs traverser la piste de danse, juste devant la scène, réunissant des familles, des amis, des amoureux. Certains seront condamnés à vivre qu'une petite histoire d'été mais je crois que ça restera le genre d'histoire qu'ils n'oublieront jamais. Des adolescents vivants leur première histoire d'amour cachés entre le sable et les vagues, laissant ces dernières emporter leurs sentiments afin de les faire voyager dans le monde entier. Parce que, maintenant, lorsqu'ils regarderont les vagues, ils repenseront à cette histoire.
Je regarde mes parents danser ensemble, échangeant quelques messes basses et riant lorsque Falcon et le nouveau petit chien de ma mère viennent soudainement leur sauter dessus. Ma mère se baisse pour les caresser tandis que mon père ne la lâche pas du regard, un sourire se dessinant sur ses lèvres. Je me demande s'il a mal à cet instant ou si ça lui convient d'avoir juste la chance d'être à ses côtés, là maintenant. Je me demande si, lorsqu'il la regarde, il repense à leur premier regard. Au jour où il l'a vu traverser les allées du camping pour la première fois. Je me demande si ces souvenirs sont devenus douloureux aujourd'hui ou si c'est le genre de douleur dont on ne peut pas se passer. Se sentir chanceux et réaliser en même temps à quel point le temps est passé.
Je prends une grande inspiration et regarde ensuite la famille d'Harry. Zoé saute en tenant les mains de son père tandis que Harry et sa mère les regardent en riant. La mère d'Harry passe un bras autour des épaules de son fils, l'attirant à elle pour lui embrasser la joue. Harry sourit doucement, fermant les yeux un moment. Et, moi aussi, je souris. Parce que la première fois que je l'ai vu sur cette place, il ne dansait pas avec sa famille. Il restait dans l'ombre, un casque sur les oreilles. Il ne relevait pas les yeux vers les couleurs autour de lui. Alors que, aujourd'hui, il fait parti de ces couleurs. J'espère que sa famille sait à quel point ils ont réussi. Réussi à sauver leur fils. Et j'espère que Harry réalise également qu'il a réussi lui aussi.
A côté d'eux dansent nos amis. Léo chante à pleins poumons, n'ayant plus peur de se faire voir. N'ayant plus peur d'assumer qui il est. Parce qu'il est beau à voir et qu'il le sait. Il saute sur le rythme de la musique, riant avec Rafael qui ne remarque pas la façon dont Cléo le regarde. Je me demande s'il le comprendra un jour. Mais, lorsque Cléo tourne la tête en souriant et que c'est lui qui se met à la regarder, je comprends qu'il le sait déjà. Et peut-être depuis plus longtemps qu'on ne le pense.
Et, moi, je comprends en les regardant que toutes les belles histoires ne sont pas obligées de commencer ici. Je comprends qu'on peut rencontrer la bonne personne au mauvais moment. Qu'on a parfois besoin de temps, besoin d'accomplir certaines choses et de penser à soi avant tout. Certaines personnes ont besoin d'avancer seule, de se trouver avant de retrouver une personne pourtant restée dans leurs pensées.
On a le droit de se choisir soi comme première grande histoire d'amour.
Je souris doucement lorsqu'une main vient se poser sur mon épaule. Je tourne la tête, croisant le regard de grand-père qui me sourit en retour. Il regarde la piste de danse lui aussi et mon coeur se serre en comprenant l'ombre qu'il cherche et qu'il continuera de chercher jusqu'à la fin de ses jours.
« Ta grand-mère serait très fière de toi. » Il me dit doucement.
Mon coeur se serre et se réchauffe à la fois et je souris tristement avant de lui répondre:
« Elle me manque beaucoup.
-A moi aussi. Mais je me dis qu'elle est toujours là. Parce que, à travers mes yeux, c'est le cas. Lorsque je regarde la piste de danse, je la vois danser et chanter en riant, un verre à la main et ses cheveux courts virevoltants dans tous les sens. Lorsque je regarde la piscine, je la vois sourire doucement en remarquant que je suis venu tôt exprès pour lui réserver son transat préféré. Par contre, maintenant que je regarde notre endroit, cette table en bois et ces bancs sur lesquels on s'est embrassé pour la première fois, c'est Harry et toi que je vois. Et je sais qu'elle le voit aussi. Notre histoire restera gravée dans le bois mais c'est à votre tour d'inscrire la votre. On a tous une histoire à raconter mais attends tes vieux jours pour le faire. Avant de la raconter, il faut la vivre. Il faut la ressentir. Alors continue d'être qui tu es, Louis. Continue d'être ce garçon qui vit et ressent tout à cent pour cent. Qui aime sans se retenir. Parce que ta grand-mère disait que tu étais son petit soleil et qu'il n'y avait pas de meilleur mot pour te qualifier. Tu réchauffes le coeur des personnes que tu croises et tout s'illumine sur ton passage. Et je suis si fier de toi, mon grand. »
Les larmes aux yeux, je tourne la tête vers grand-père, ne retenant pas mon sourire ému. Et parce que mes mots ne seront jamais assez forts pour dire ce que je ressens, je le prends dans mes bras, le serrant de toutes mes forces contre moi. Il caresse mon dos et nous sourions tous les deux, les larmes aux yeux et dans les bras l'un de l'autre.
Puis, lorsque la chanson de la danse du camping retentit soudainement dans ce moment d'émotion, on ne peut s'empêcher de rire tous les deux. Je me redresse, essuyant les quelques larmes qui se sont échappées de mes yeux tandis que grand-père tapote mon épaule en me disant:
« Allez, ton équipe t'attend.
-Oui, j'y vais. » Je ris doucement en reniflant.
Mais, avant de totalement m'éloigner, je me retourne vers lui pour dire:
« Je t'aime, papy.
-Moi aussi je t'aime Louis. »
On se sourit une dernière fois et je ravale mes émotions lorsque je cours rejoindre mon équipe sur la scène. Cléo et Rafael arrivent rapidement à mes côtés et, pour cette dernière danse, on invite tout le monde à nous imiter. Des enfants courent se mettre au premier rang, tapant dans les mains en même temps que nous. Je lance un regard dans la direction de mes parents qui se mettent à faire la danse du camping, rapidement rejoint par mon grand-père qui rit en tentant de suivre le rythme. A côté d'eux, Zoé montre les pas de danse à son père et sa mère tandis que Harry rit en faisant les mêmes pas que sa soeur.
Lorsque le passage tant attendu arrive, Harry relève instinctivement la tête vers moi. Nos regards ne se lâchent plus et, tandis que des animateurs invitent des enfants sur scène, moi je la quitte pour m'approcher d'Harry. Je ne vois plus que lui et son regard qui m'a perturbé à la seconde où je l'ai croisé pour la première fois. Du coin de l'oeil, je vois Cléo venir chercher Zoé qui semble la plus heureuse. Ma main vient attraper celle d'Harry et ce dernier se met à rire lorsque je le fais tourner sur lui-même, comme la danse le demande. Il vient ensuite se coller à moi et nous oublions soudainement le reste de la danse lorsque nos visages se rapprochent l'un de l'autre.
Sans un mot, nos lèvres se retrouvent et je le serre de toutes mes forces contre moi, mes mains s'accrochant à sa taille. Les mains d'Harry viennent encadrer mon visage et notre baiser devient complètement brouillon à cause de nos sourires mais on s'en fiche pas mal. Tout ce qui importe, c'est ce que je ressens à cet instant au fond de moi. Ce sont ces sentiments et tout cet amour que j'ai pour Harry.
Lorsque la danse du camping se termine et que tout le monde se met à applaudir, Harry et moi nous regardons en riant, ne pouvant nous empêcher de nous voler plusieurs baisers. Nos amis finissent par nous rejoindre pour se remettre à danser et c'est ce que nous allons faire toute la soirée.
Et, avec Harry, nous nous embrasserons toute la nuit.
Jusqu'à voir le soleil se lever.
☀
(Follow Your Fire_Kodaline)
C'est le coeur serré que je regarde Cléo, Léo et Rafael s'arrêter devant le parking du camping, leurs valises à la main. Ça fait toujours aussi mal à chaque fin d'été. Même si on sait qu'on se retrouvera, qu'on passera de nouveau le prochain été ensemble, ça ne nous empêche pas de nous manquer le reste de l'année. Je regarde Cléo qui a déjà les larmes aux yeux, se retenant de pleurer. Léo la regarde en souriant tendrement tandis que Rafael tente de blaguer, de détendre l'atmosphère.
« Alors, on se les offre ces cadeaux? » Il lance en souriant.
« Oui! » S'exclame Zoé malgré la petite moue triste qu'elle aborde depuis ce matin.
« Je commence? » Propose Harry.
Nous hochons tous la tête et, en fait, on savait tous que Harry avait pioché Léo. C'est peut-être pas du jeu mais c'était nécessaire pour le cadeau d'Harry. Léo sourit doucement en voyant Harry s'approcher de lui avec un sac en carton. Il ne remarque même pas qu'on sourit tous, sachant d'avance ce qui s'y cache. Il le découvre rapidement en sortant du sac un t-shirt blanc avec pleins de mots personnels écrits au feutre noir. Des mots de nous tous. On lui dit à quel point il compte pour nous, à quel point on est fiers de lui. Emu, Léo lit rapidement tous les mots sur le tissus avant de prendre Harry dans ses bras.
« Merci. » Il chuchote, ému. « Merci à vous tous.
« On espère vite venir te voir à Lyon. » J'entends Harry répondre.
« Avec plaisir! » Rit Léo en essuyant ses yeux.
La seconde d'après, il retire son t-shirt pour enfiler son cadeau à la place, nous faisant tous sourire. Puis il s'approche de Rafael pour lui tendre son cadeau. Mon ami le prend en souriant, découvrant une nouvelle paire de lunettes de soleil. Mais pas n'importe quelle paire.
« Une paire de lunettes aux couleurs du camping. » Rit Rafael en découvrant les lunettes jaunes. « Elles deviennent mes préférées.
-Je me suis dis qu'on a toujours besoin d'une seconde paire en Espagne. » Pouffe Léo.
Rafael le remercie en le prenant rapidement dans ses bras avant de timidement s'approcher de Cléo qui semble immédiatement surprise lorsqu'il lui tend une simple lettre. Oh. Nous échangeons tous un regard complice avant que je me mette à sourire en entendant Rafael dire à Cléo:
« Tu pourras la lire une fois rentrée chez toi, s'il te plaît? Crois pas que je suis sentimental, je veux juste pas que toi tu pleures devant tout le monde.
-Bien-sûr. » Pouffe Cléo, tentant de cacher son émotion face à cette surprise.
« Je veux savoir ce qui est écrit dedans moi aussi... » Je râle en me penchant vers Harry.
Ce dernier rit discrètement avant de me répondre:
« Ça ne te regarde pas, mon coeur.
-Merci de me remballer avec douceur.
-Je t'en prie. »
On échange un regard complice et je ne peux m'empêcher de rire doucement avant de voir Cléo s'approcher de Zoé. Mon amie s'accroupit devant la petite soeur d'Harry avant de sortir de sa poche deux petits bracelets de perles bleues et blanches.
« Ce sont des bracelets d'amitié. » Sourit Cléo en regardant Zoé dont les yeux s'illuminent. « Comme ça, on ne s'oublie pas. Et je veux que tu saches que je n'avais jamais rencontré de fille aussi incroyable que toi avant. Sois fière de toi ma chérie. »
Cléo vient tendrement caresser la joue de Zoé qui sourit doucement avant d'avouer d'une voix un peu tremblante:
« Je veux pas que tu partes. »
Il n'en faut pas plus pour que des larmes s'échappent des yeux de Cléo. Zoé lui tombe dans les bras et elles se serrent l'une contre l'autre. J'entends leurs reniflements se mêler avant qu'elles ne s'éloignent légèrement pour enfiler chacune un bracelet.
« On se revoit vite, ma puce. » Murmure Cléo en venant embrasser la joue de Zoé qui hoche la tête à travers ses larmes.
Lorsque Cléo retourne aux cotes de Rafael, ce dernier passe un bras autour de ses épaules pour la réconforter. Harry caresse tendrement le dos de sa petite soeur jusqu'à ce que cette dernière se sente prête à s'approcher de moi avec un petit papier cadeau. Je souris tendrement, touché que ça soit moi qu'elle ait pioché.
« Cadeau. » Elle sourit en me tendant le paquet.
« Merci, Chloé. » Je réponds avec un clin d'oeil, faisant référence à l'erreur que je faisais en début d'été.
Zoé rit à l'entente de ce nom et je ris avec elle avant de déballer le petit papier cadeau. Je découvre alors une médaille de compétition et Zoé sourit en me disant:
« C'est parce que tu es le meilleur. »
Mon coeur se réchauffe violemment et je souris tendrement, croisant le regard attendri d'Harry au passage.
« C'est toi la meilleure, Zoé. » Je réponds en me penchant pour la prendre dans mes bras.
Ses petits bras se resserrent autour de mes épaules et elle vient coller sa main entre sa bouche et mon oreille pour me chuchoter:
« Et merci d'être aussi le meilleur chéri pour mon frère. »
Emu, je la resserre un peu plus contre moi avant de venir coller ma main à son oreille à mon tour pour répondre:
« Et toi merci d'être la meilleure petite belle soeur. »
Zoé rit à ma phrase avant d'ancrer son regard dans le mien, des petites boucles blondes retombant sur son front. Elle finit par se pencher pour déposer un baiser sur ma joue avant de s'éloigner pour retrouver son frère qui nous regardait déjà avec un doux sourire sur les lèvres.
C'est d'ailleurs vers lui que je finis par m'approcher, sortant de ma poche un tout petit paquet.
« Promis je t'ai vraiment pioché et je n'ai payé personne pour échanger. » Je dis en lui tendant mon cadeau.
Harry rit doucement et secoue la tête avant d'attraper mon cadeau.
« Ça a la taille d'un préservatif. » Il me chuchote.
« Un préservatif si petit? Merci de me sous-estimer. » Je chuchote en retour avec une grimace.
Harry se remet à rire jusqu'à ce qu'il ouvre le paquet, découvrant mon cadeau à l'intérieur. Son rire s'éteint alors pour laisser place à un sourire ému lorsqu'il sort le collier du paquet.
Un collier avec comme pendentif un petit soleil.
« Je l'adore. » Murmure sincèrement Harry. « Merci, Louis. »
Je souris tendrement et Harry me donne rapidement le collier pour que je l'enfile autour de son cou. C'est donc ce que je fais, en profitant pour déposer un discret baiser dans son cou et lui murmurer:
« Je t'aime. »
Je vois un frisson traverser la peau de sa nuque et on sourit tous les deux avant qu'il ne se penche pour venir m'embrasser doucement.
« Je t'aime aussi.
-Et nous aussi on vous aime mais on a de la route. » Nous rappelle soudainement Rafael.
Harry rit contre mes lèvres tandis que je lève les yeux au ciel en regardant nos amis nous regarder en souriant. Mais nos sourires ne sont plus vraiment amusés lorsqu'on arrive au moment de se dire définitivement au revoir. Je m'approche d'abord de Léo que je serre contre moi, lui promettant qu'Harry et moi viendrons le voir à Lyon. Je m'approche ensuite de Rafael qui me tapote l'épaule avant de m'attirer à lui pour me serrer de toutes ses forces.
« Cet été était différent pour toi, Louis. Et je suis vraiment heureux pour vous deux.
-Merci, Rafael. J'espère que tu le vivras aussi, lorsque tu t'en sentiras prêt.
-Mon été à moi finira par arriver. » Il sourit doucement en me regardant.
« Je n'en doute pas une seule seconde. »
Je laisse ensuite Harry dire au revoir à mon ami pendant que je m'approche de Cléo qui pleure déjà au moment où je la prend dans mes bras.
« Tu vas me manquer. » Elle renifle en serrant ses bras autour de ma nuque.
« Tu vas me manquer aussi. » Je murmure, la gorge nouée. « Merci de m'avoir autant aidé cet été.
-C'est normal, je serais toujours là pour toi. Et tu sais que c'est le cas toute l'année, pas vrai?
-Bien-sûr. » Je souris tristement. « Tu peux compter sur moi aussi. Tu m'appelles quand tu es arrivé en Grèce, ok?
-Promis. »
On se regarde tous les deux, les larmes aux yeux, jusqu'à ce que Cléo craque en me prenant une dernière fois dans ses bras.
« Je t'aime, Louis.
-Je t'aime aussi, Cléo. Prends soin de toi.
-Toi aussi. Et prends soin d'Harry et Zoé parce que je les aime déjà beaucoup trop eux aussi.
-Promis. » Je ris doucement en retour.
On finit par se séparer et, alors que Cléo essuie ses larmes, elle fait un dernier signe de la main à Zoé qui sourit et pleure en même temps contre Harry qui tente de la réconforter. Je finis par les rejoindre, essuyant mes larmes alors que Harry passe une main dans mon dos pour le caresser tendrement.
On lève nos bras pour dire au revoir à Cléo, Rafael et Léo qui s'éloignent pour rejoindre leurs voitures. Léo monte dans celle de Rafael qui le déposera à la gare avant de prendre la route en direction de l'Espagne. Cléo monte dans la sienne, s'apprêtant à prendre le bateau qui la ramènera à sa maison, loin de celle qu'elle laisse derrière elle mais qui l'attendra toujours chaque été.
Nos amis klaxonnent en même temps qu'ils finissent par quitter le parking et je ne peux m'empêcher de laisser de nouvelles larmes couler en les voyant disparaître au loin, signant la fin d'un nouvel été.
Mais je sais que c'est ici même que j'attendrais nos retrouvailles l'été prochain.
☀
(Start A Riot_BANNERS)
HARRY.
Le sourire aux lèvres, je regarde l'enclôt des chèvres et des moutons en face de nous. Assis sur la table en bois, je regarde le soleil se coucher au loin, emportant avec lui le mois d'août. Je ne pourrais jamais oublier cet été. Je ne pourrais jamais oublier le garçon que j'étais en arrivant et celui que je suis devenu en seulement deux mois. Mais deux mois de sourires, de rires, de larmes quelques fois mais rapidement effacées par des caresses et des baisers. Il y a eu de la musique, il y a eu des balades en voiture. Il y a eu de la jalousie et des bains de minuit. Il y a eu des souffles qui se mêlent et des secrets murmurés.
Du coin de l'oeil, je vois Louis se redresser pour être de nouveau assis à mes côtés. Je tourne la tête vers lui et ne peux m'empêcher de sourire doucement lorsque sa main vient se poser sur ma cuisse pour la caresser tendrement.
« Est-ce que mon nouveau réceptionniste est stressé? »
Je ris doucement en secouant la tête. C'est vrai que je pourrais l'être. Mais à l'instant où j'ai passé l'entretien avec le père de Louis, j'ai su que tout allait bien se passer. Il m'a rapidement mit à l'aise et m'a avoué que Louis lui avait déjà promis de me former s'il me prenait. Mais il m'a aussi dit qu'il sentait qu'il pouvait me faire confiance et, comme l'avait prédit son fils, le fait que je parle également anglais est un plus. Je ne sais pas encore si ce travail me plaira. Mais je ne peux pas savoir sans essayer. Louis m'a dit que, si je vois que ça me plait pas, que je le dise et que je ne me force pas de rester en pensant leur être redevable. Il m'a répété qu'il ne m'en voudrait jamais pour ça et que son père non plus. Je crois que Louis est plus stressé que moi, en fait. Mes parents, eux, sont ravis pour moi et Zoé a dit que c'était une bonne excuse pour revenir voir Falcon et Louis même quand on habitera à la maison.
« Non, je ne suis pas vraiment stressé. C'est même pas à ça que je pensais. » J'avoue alors à Louis.
« A quoi tu pensais alors? » Il me demande en se rapprochant, passant un bras autour de ma taille.
« A cet été. » Je souris doucement.
Louis sourit alors en retour avant de me murmurer:
« Et c'était un bel été?
-C'était le meilleur été de toute ma vie. »
Le sourire de Louis s'agrandit et, doucement, nos visages se rapprochent jusqu'à ce que nos lèvres se retrouvent. Je souris contre ses lèvres, venant plaquer ma main sur sa joue pour la caresser en même temps que j'approfondis notre baiser. Louis soupire de bien être contre moi, m'embrassant avec douceur et passion à la fois. Ses bras s'enroulent autour de ma taille et je me retourne complètement vers lui, attirant toujours plus son visage au mien et faisant rire Louis lorsque je ne veux plus quitter ses lèvres. Mais lui non plus ne semble pas le vouloir, récupérant mes lèvres entre chaque rire, chaque sourire.
« Louis? » Je murmure lorsque nos lèvres se séparent à nouveau.
« Oui, mon coeur? » Il répond, ma main toujours sur sa joue.
Je caresse alors tendrement cette dernière avant de lui souffler, le sourire aux lèvres:
« Merci de m'avoir gardé une place au soleil. »
FIN.
...
J'espère que cette petite histoire d'été vous aura plu.🌞
Je vous remercie infiniment pour tout. Pour votre soutien. Pour vos réactions. Pour vos commentaires qui me touchent, qui m'encouragent, qui me font rire. Merci d'être les petits soleils de ma vie.❤️
Afin de clôturer l'histoire et de voir ce que deviennent nos petits personnages, j'ai normalement prévu un petit épilogue. Je vous le partage dès qu'il est prêt!
Encore merci infiniment pour tout et... peut-être à l'année prochaine pour une autre fiction d'été?
Oceane.❤️