°Les groseilles éclosent comme des éclats de braises
°Et l'enfant se baisse pour ramasser des bris de Soleil
°Il perd sans cesse du jus de groseille
°Il opère sans stresse ses debris de sommeil.
°Tout les soirs, lévitent mille et une nuits
°Sur un tapis troué, sur un oreiller froid
°Il me semble que le repos le fuit
°Et que les yeux se cherchent en l'evitant.
°Comme l'aurore, nostalgique de l'avenir,
°Il avale le passé et croit en rêvant sa journée,
°Il s'épanouit comme une fleur fanée
°Peut être les astres flétrissent d'avoir trop éclairé
°Une flaque de verre dans sa chemise déchirée.
°Des lambeaux de tissus dans les nuages,
°Cordelettes trop minces, parasols en héritage
°Des enfants gourmands défiant la faim et la lumière,
°Se perdent dans la solitude d'un ciel bleu pomme.
°Les baies tombent en grappe de sang
°Dans ses mains prométhéennes
°Rougies des sacrifices innocents,
°Ouverture d'esprit et d'appétit,
°Ses molaires broient, la gorge avale
°Et la glotte pendule en lune de miel
°L'union de la salive et de l'hostie.
°Un rouge à lèvres débordant des collines
°De sa bouche entrouverte le barbouille,
°Il vient de dévorer le soleil, et se mouche
°Dans les plis incarnats de ses manches.
°Il s'assure d'un rire franc que le monde l'entend,
°Laisse paraître ses dents de lait, les creux de ses gencives,
°" Pourquoi les gens s'illumine de or
°Et pleure en dedans les pertes d'antan ?
°Il poursuit son chemin, se couche la faim en corps
°Et embrasse le ciel "Vivement demain !"
Sur unr plage, un recueil de poèmes étendu, ramené par les vagues, seule couverture et parasols contre les coups de sommeil !