Je suis Lucie en courant, nous arrivons dans l'entrée. Il y a un homme d'une trentaine d'année, devant la porte.
— Bonjour, puis-je entrer ? Demande-t-il.
— Bonjour, ou... commence Lucie.
— Non ! Dis-je en la coupant.
Lucie se retourne vers moi, et me lance un regard interrogatif.
— Que voulez-vous ? Je demande en regardant l'homme.
— J'aimerai discuter avec cette demoiselle, me répond l'homme.
J'attrape discrètement le poignet de Lucie et la tire derrière moi.
— Qu'est ce que tu fais ? Pourquoi tu ne le laisses pas entrer pour qu'on discute ? Me chuchote Lucie.
— Je dois lui parler, je lance à l'homme, en désignant Lucie.
J'avance dans la cuisine, suivi de Lucie.
— Maël, qu'est ce qu'il te prends ?
Je prends de l'aluminium, et le malaxe pour faire du bruit.
— C'est un vampire.
— Comment sais-tu cela ? Demande Lucie.
— Il n'entre pas dans la maison, il n'a pas de cœur.
— Et pourquoi fais-tu cela avec l'alu ?
— L'homme à la porte entendra l'aluminium et il n'entendra pas notre conversation.
— Il peut nous entendre si il n'y a pas d'aluminium ?
— Oui. Je ne veux pas que tu restes seule avec lui.
— D'accord alors sortons dehors et discutons à trois, propose Lucie.
— Ok.
Je jette le bout d'aluminium à la poubelle, et marche vers l'homme en serrant la main de Lucie dans la mienne.
— Alors ? Que veux tu ? Je demande méchamment à l'homme.
— Lucie pouvons nous discuter à deux, demande l'homme en m'ignorant.
— Monsieur Meunier, désolée mais Maël préfère rester avec moi pendant que nous discutons, déclare Lucie.
— Monsieur Meunier ?! Tu le connais ?!
— Oui ! C'est mon professeur de français, il a mangé avec moi quand Olivia n'était pas là.
— Peux tu nous laisser s'il te plaît ? Me demande le prof.
— Vous aller parler de conjugaison peut-être ?
— Maël... T'inquiètes pas, me rassure Lucie.
Je m'approche d'elle et colle mes lèvres à son oreille.
— Tu ne l'invites pas à entrer et tu ne franchis pas cette porte.
Lucie me regarde et dépose un baiser sur ma joue.
— Ne t'inquiète pas, chuchote-t-elle accompagné d'un clin d'œil.
Je vais dans la cuisine et m'assoie sur le plan de travail, l'endroit où était Lucie quelques minutes plus tôt. J'écoute leur conversation avec mes pouvoirs de vampire.
— Bon Lucie je sais ce que tu es, déclare le professeur.
— Ah bon ?
— Oui, tu es un vampire.
— Co... comment savez vous cela ?
— Laisse moi entrer s'il te plaît. Je t'expliquerai.
NON ! Il ne faut surtout pas qu'elle le laisse entrer ! Je commence à courir vers l'entrée.
— Non, désolée, monsieur Meunier.
Je m'arrête et retourne m'assoir sur le plan de travail. Je l'aime cette fille. Elle est parfaite.
— Viens, nous allons parler en marchant.
— Non désolée monsieur.
— Lucie, regarde comment tu te fais contrôler par ce garçon. Il t'oblige à ne pas sortir de cette maison, il t'empêche de te balader avec ton professeur.
Non ! Il ne faut pas qu'elle pense cela de moi, il faut qu'elle comprenne que je fais cela pour son bien.
— Tu vois ? Tu sais que j'ai raison. Tu ne réponds pas, insiste-t-il.
Je cours vers l'entrée et ferme la porte, je m'y appuie contre et regarde Lucie dans les yeux, en serrant ses mains dans les miennes.
— Ma princesse, crois moi c'est pour toi que je fais cela, que je t'empêche de sortir. Je ne le sens pas ton prof, j'ai un mauvais présentiment. S'il te plaît crois moi, je veux te protéger.
— Maël je n'ai jamais rien dis. Je te crois. Je sais que tu fais tout ça pour moi. Je sais que tu veux me protéger. Mais je ne comprends pas pourquoi tu ressens cela de mon prof, il est sympa, ne t'inquiète pas.
Toc toc.
J'ouvre la porte.
— Puis-je terminer ma conversation avec ma très chère Lucie ?
Je m'écarte en lui lançant un regarde noir. J'embrasse la joue de Lucie, tout près de ses lèvres.
— Tu m'appelles si tu as besoin, ma princesse.
Je retourne m'assoir.
— Reprenons, dit-il. Je veux que tu viennes habiter avec moi.
— Je suis désolée monsieur. Mais je ne préfère pas.
— Ce n'étais pas une question. Viens, ou je te ferai vivre un enfer. Tu pourras dire adieu à ton très cher... Maël, c'est bien ça ?
Je rêve ! Il n'a pas dit ça ?
— Viens avec moi Lucie... Je le mérite... Je t'ai....
Je n'entend plus ce qu'il lui dit j'entends comme un bout de papier que l'on chiffonne dans une poche...
— Je te laisse jusque demain pour réfléchir. À demain Lucie.
— À... À demain monsieur Meunier...
Je l'entends s'éloigner, et Lucie fermer la porte et respirer fort. J'avance dans l'entrée et trouve Lucie assise au sol en le fixant terrorisée, je cours vers elle et la sert contre moi.
— Rappelle moi où nous en étions avant que ton prof débarque ?
Je lui fait un clin d'œil mais elle ne réagit pas et une larme roule sur sa joue.
— Hé, Lucie pourquoi tu es comme ça. Ce n'est pas mort d'homme. Tu ne vas pas vivre chez lui ?
— Si.
— Pardon ?! Mais pourquoi, qu'est ce qu'il te prends ? Tu m'avais promis de rester !
— Si je reste il te tuera ! Crie-t-elle en pleurant.
Je la sers contre moi et embrasse son cou.
— Ne t'inquiète pas. Il ne pourra pas entrer dans cette maison...
— Maël j'ai peur...
— Tout va bien se passer. Promets moi de ne jamais aller avec lui ! Lucie, promets le moi.
— Je te le promets.
— Lucie je t'aime.
Elle lève ses grands yeux ouverts vers moi.
— Répète, demande-t-elle.
— Lucie je suis fou amoureux de toi, je crois que c'est avec toi que je veux passer l'éternité. Je t'aime !
Elle se jette dans mes bras et m'embrasse. Je la sers par la taille et la soulève du sol, pour la porter jusqu'au salon. Je la pose délicatement sur le canapé, et me couche à côté d'elle, nos lèvres, toujours collées.
— Ne t'inquiète pas pour ton professeur, on trouvera une solution.
— Merci Maël.
— On oublie tout nos problème pendant une soirée.
— Tais toi et embrasse moi, me lance Lucie en riant.
Je ne me fais pas prier et embrasse ses lèvres. Je suis fou amoureux d'elle, et je ne lui ai pas menti, je veux passer l'éternité dans ses bras. Mais j'ai extrêmement peur de la perde, à cause de ce monsieur Meunier. Si il la touche, l'approche, la regarde ou tout autre chose, je le tue !