Blood Fragments

By senshi533

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Alma Joriz, voilà la personne que j'étais, lorsque mes seules préoccupations étaient de trouver un taxi après... More

Prologue
Chapitre 1 : Je m'appelle Clarissa.
Chapitre 2 : Le numéro n'est plus attribué...
Chapitre 3 : La face cachée.
Chapitre 4 : Un bruit sourd.
Chapitre 5 : Une soirée sans les invités principaux ?
Chapitre 6 : La douche froide.
Chapitre 7 : Vengeance !
Chapitre 8 : Une cible.
Chapitre 9 : Anniversaire !
Chapitre 10 : Une flèche déviante.
Chaptitre 11 : La constellation de la flèche ->
Chapitre 12 : Le calme avant la tempête...
Chapitre 14 : L'envers du décor...
Chapitre 15 : Fuir ou mourir ?
Chapitre 16 : Une fugitive malgré moi.
Chapitre 17 : Une cohabitation forcée.
Chapitre 18 : Fuir la réalité.
Chapitre 19 : Menotté.
Chapitre 20 : Prise au piège.
Chapitre 21 : Risque ou vérité ?
Chapitre 22 : Un fragment du passé.
Chapitre 23 : Dos à la cible.
Chapitre 24 : L'insertion d'Alec.
Chapitre 25 : Goutte de sang.
Chapitre 26 : Un pied entre chaque monde.
Chapitre 27 : Décollage imminent.
Chapitre 28 : Affreuse réalité.
Chapitre 29 : Le silence.
Chapitre 30 : Folie malsaine...

Chapitre 13 : Une sombre organisation.

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By senshi533

Nous venons d'arriver à l'adresse indiquée par le GPS.

Je reste perplexe devant ce grand bâtiment qui ressemble à une usine abandonnée, l'endroit est plutôt isolé, et ne donne pas envie d'y entrer.

Ça ne peut pas être le point de rendez-vous ?

On dirait un labo d'amphétamines, je commence à me demander si c'est vraiment la bonne adresse.

Après ça ne coûte rien de sonner, de l'extérieur ça n'inspire pas vraiment confiance, mais peut-être qu'à l'intérieur, c'est une tout autre histoire.

Je vais éviter de mettre un quelconque jugement sur la façade, c'est vrai quoi, nous ne sommes pas rentrés à l'intérieur !

- Mec, tu es sûr que c'est la bonne adresse ? Demande Rebeka perplexe, rompant le lourd silence, qui commençait à devenir étouffant.

- Oui, c'est bien la bonne adresse !
- Il faut peut-être sonner, proposé-je. 

Je m'avance lentement de la porte, puis au moment où mes doigts pressent la sonnette, mon corps se raidit.

Des fourmillements me parcourent, comme pour me prévenir d'un mauvais présage.

La possibilité de faire marche arrière s'efface lorsque la porte s'ouvre brusquement, laissant un apparaître un homme au crâne rasé avec un large gabarit.

C'est le moins que l'on puisse dire que ce soit en taille ou bien en corpulence, il a l'air d'être un agent de sécurité.

- Vous avez rendez-vous ? Nous demande ce dernier.
- Oui, confirmé-je, en lui tendant la carte où sont inscrites la date et l'heure du rendez-vous.

Il se décale sur la droite pour nous inviter à entrer, mes yeux s'étalent sur la pièce gigantesque, où j'aperçois une vingtaine de personnes assis sur des chaises.

Danger éliminé c'est bien le bon endroit.

Il y a même des enfants qui accompagnent leurs parents. En analysant la salle, je peux constater que les lieux ne sont pas les plus propres que j'ai pu voir.

Nous sommes très loin des strass et paillettes de leur dernière soirée.

Nous avons droit à des murs gris où la peinture est écaillée, le sol n'est même pas entièrement recouvert de carrelage.

On nous attribue un ticket où est notifié un numéro de passage. Ils nous ont demandé de poser nos smartphones ainsi que nos pièces d'identité dans une boîte, qu'on récupérera bien entendu à la fin. 

Je prends place sur une chaise avec mes amies, ils y a pas mal de mondes. Étant donné que nous sommes arrivés en dernier, on risque de passer plus tard dans la soirée.
L'attente va durer des plombes.

Prise d'une envie pressante, je me lève et demande à
la sécurité où se trouvent les toilettes, il m'indique avec de brèves explications. 

Plus je longe les couloirs, plus je constate que cet endroit a vraiment l'air d'un abattoir désinfecté.
J'ai du mal à croire que ce soient les mêmes personnes qui ont organisé la dernière soirée.

On va pas dramatiser non plus nous sommes ici pour effectuer un don de sang.
C'est ça, la vraie priorité.
On s'en fou que l'endroit n'est pas des plus élégants, esthétiquement parlant ce n'est rien de plus qu'un détail futile.

Ça fait maintenant dix minutes que je cherche les toilettes en vain.

C'est officiel je me suis perdue. Juste au moment où je commençais à perdre tout espoir, des vagues murmur ce font entendre.

J'avance d'un pas hésitant jusqu'à la façade de la porte d'où proviennent les voix. On dirait que c'est une conversation entre deux hommes.

J'essaie de tendre l'oreille tant bien que mal sans que l'on ne me voie pas.

Est-ce que leur discussion me regarde ?
Non.

Est-ce que je vais quand même écouter leur discussion ?
Oui.

Je ne trouve pas les toilettes, et je suis condamnée à attendre sur cette chaise à mes heures perdues, en attendant que cela soit mon tour.

Autant s'occuper avec les moyens du bord...

- Tu ne vas pas nous refaire, un caca nerveux du con ! Gronde une première voix.

- On n'a dit pas les enfants, putain !
Je ne comprends pas à quoi rime leur discussion pourquoi ils parlent d'enfant bordel ?

Je retiens ma respiration, essayant de m'approcher d'avantage en appuyant mon oreille contre la porte, pour mieux entendre.

- Que ce soient les enfants ou bien leurs parents, ils vont en sauver davantage avec leurs corps.

Tout ce qui se trouve autour de moi se met en sourdine.
Je n'entends plus rien, mise à part les battements de mon cœur qui menace de sortir de ma poitrine, j'ai bien entendu, il a bien dit, avec leurs corps ? 

Mon Dieu, de quoi, ils parlent bordel ?
Et si ce sont des proxénètes ? 
Ou bien une secte ?
Et que nous allons faire guise de sacrifice !

Tous les scénarios se bousculent à vitesse grande v dans mon cerveau.                                                        

- Tu veux dire en volant leurs organes ! Ses mioches, qui accompagnent leurs parents, doivent à peine avoir dix ans ! Peste-t-il.

- Les organes chez les enfants sont en bien meilleure santé et durent à long terme ce qui prend automatiquement de la valeur.

Mon cœur manque de tomber au sol, il n'y a jamais eu de don de sang, c'était juste une couverture pour cacher leur véritable activité. 

ILS FONT DU TRAFIC D'ORGANES !

Tous mes membres se mettent à trembler de manière incontrôlable, prise au piège dans ma propre enveloppe corporelle.

Ma respiration complètement saccagé, je suis prise de frissons et de violentes bouffées de chaleurs indomptable.

Je presse fermement la paume de ma main contre ma bouche, luttant pour retenir un sanglot ou un quelconque qui risquerait de m'amener dans ma tombe.

Je sais que si je perds le contrôle sur mes émotions à cet instant précis, en m'effondrant, mes amies et toutes les personnes innocentes dans la salle seront en danger. 

Il ne faut pas que je tarde trop non plus au risque d'éveiller les soupçons, j'étouffe mes sanglots en essayant de reprendre mon souffle, et le contrôle sur mon corps.

Je reprends tant bien que mal mes esprits, je ne peux même pas prévenir la police étant donné qu'ils ont pris nos téléphones à l'entrée, c'est donc pour ça qu'ils nous les ont pris, les fils de pute.
Il faut que je prévienne mes amies.

Je regagne, la pièce principale d'une démarche assurée avec un sourire aux lèvres pour masquer mes émotions.

Une fois être arrivé à la hauteur de mes amis, je leur communique immédiatement ma découverte.

- On doit se barrer maintenant !
Leur murmuré-je, discrètement à voix basse, ils me regardent d'un œil interrogateur tout en me dévisageant. Ils ne comprennent pas de quoi est-ce que je parle.

- Ils font du trafic d'organes, il n'y a jamais eu de don de sang, leur dis-je en restant calme.

Leur première réaction est de se mettre à pouffer de rire.

Putain de merde, achevez-moi.

- Tu délires, me lance Simon.
- Tes séries ont atteint ton cerveau.

Je suis en train de me figer un putain de sourire aux lèvres pour éviter de faire une crise de panique suivie d'un arrêt cardiaque.

Pour ne pas se faire repérer et ses idiots pensent réellement que je suis en train de mentir ?!

Les minutes sont comptées, je vois des personnes gagner la pièce pour effectuer le soit disant don de sang un par un, mais je n'en vois aucun revenir.

Il faut agir et maintenant avant qu'il y ai encore plus de victime.

- Écoutez-moi attentivement, je voulais aller aux toilettes quand j'ai entendu des chuchotements dans une pièce, je me suis approché pour écouter.

- Une personne a dit qu'on allait en sauver davantage de vie. Avec notre corps, grâce à nos organes qui nous aurons arraché !

Je vois leur visage changé d'expression, laissant place à la frayeur, et un teint des plus pâle.

Ils commencent à prendre conscience que ce n'est pas une blague.

Des traits d'expression commencent à se dessiner sur le front de Simon.
J'aperçois les yeux de Rebeka s'humidifier ce qui me fait réagir directement.

- Non, surtout pas il faut qu'on reste la plus naturelle possible ! Grondé-je pour la calmer.

- Comment tu veux rester naturelle en sachant qu'on va se faire buter pour se faire arracher les tripes ! Répond-elle avec un mélange de colère et de peur.

- Elle a raison, faut se faire le plus discret possible, je vais faire un tour pour voir s'il n'y a pas des sorties possibles rester là ne bouger pas !

Simon part marcher en analysant la salle à la recherche d'une potentiel sortie.
Quand il arrête subitement le pas pour revenir vers nous, à pas déterminer.

- Toutes les sorties sont surveillées par des agents de sécurités la seule solution.

- C'est dans d'assommer un, celui-là en bas des escaliers, c'est le moins visible comme ça, on attirera moins l'attention, pour qu'on n'ai juste assez de temps pour retourner la voiture.

- C'est complètement délirant, on n'aura jamais le temps de s'échapper.

- Il suffit que le vigile appui sur un bouton pour que toute la sécurité rapplique.

- Et puis toutes ces personnes présente sont également dans l'ignorance comme nous il y a deux minutes ! Lui fais-je remarqué en lui rappelant que nous ne sommes pas les seules en danger.

- Écoute, Alma si on les prévient ça va créer un vrai mouvement de chaos, imagine, après ils décident tirer à l'aveugle. Une fois sortie, on pourra prévenir la police !

Je n'arrive toujours pas à réaliser dans quoi je les ai embarqués sans m'en rendre compte.

Maintenant, ils sont tous en danger à cause de moi !
Il faut qu'on arrive à s'enfuir sans attirer l'attention, le plan de Simon n'est pas sans risques.

Assommer un agent de sécurité pour avoir juste assez de temps pour retrouver la voiture, tu parles d'un plan.

Je pense à toutes les personnes qui attendent leur tour pour passer et qui ne vont jamais revoir la lumière du soleil.

Je suis en train de trembler comme une feuille, je ressens des émotions que je n'avais pas ressenties depuis longtemps.

- Alma, écoute moi tu vas parler avec le mec au fond à droite, tu essaies de le distraire le plus longtemps possible.

- Je ne vais pas y arriver.
-Écoute Alma, tu es la personne la plus courageuse et la plus forte que je connaisse, tu sais gérer tes émotions mieux que personne. Me dit-il, d'une voix rassurante.

Ces mots me font prendre conscience que je suis en train de perdre le contrôle, je me ressaisis instantanément.

Je pleurerai plus tard la situation est trop urgente, je prends sur moi, et me dirige vers l'agent de sécurité avec une démarche déterminée.

Je suis censée lui dire quoi pour le distraire ?
Rebeka, et Simon me suivre d'un œil, je m'approche de plus en plus du garde.

- Bonjour, dis-je, en souriant faussement, il ne me répond pas, ça commence bien, je dois vite trouver autre chose à dire.

- Vous savez, on s'ennuie vite à attendre sur une chaise ! En espérant qu'il me réponde !

- Ce n'est pas mon problème retournez-vous asseoir, me répond-il d'un ton sec.

J'essaie de répondre le plus rapidement possible pour éviter un silence et qu'il ne me force pas à me rasseoir.

- Ça doit être épuisant de travailler toute la journée à faire le chien de garde.

- Vous n'en avez pas idée, j'en vois passé des vertes et des pas du mur.
Bien sûr enfoiré, tu participes à un trafic d'organes.
J'ai réussi à attirer son intention.

Il faut que je le distraie encore une minute le temps que Simon active son plan.

- Ça fait longtemps que vous travaillez ici ?
- Bien trop, longtemps.

Mon estomac se retourne quand j'aperçois Simon qui s'approche dans le dos du monsieur.

Mon Dieu, il compte le frapper la ici maintenant devant tout le monde ?

Je le distrais le plus possible, je dois tout mettre en œuvre pour éviter qu'il se retourne par ce que là ça sera notre arrêt de mort à tous.

- Vous avez des enfants ?

- Retourner vous asseoir !

Au même moment Simon, lui assomme un coup si violent qu'il se penche dues à la douleur.

- Aller, c'est maintenant ! Hurle Simon.

Je vois tout le monde se retourner vers nous, c'est le moment ou jamais de courir.

On se précipite dehors, Simon et Rebeka m'ont devancé dans la voiture, je m'apprête à monter.

Quand je vois que mes pieds ne touchent plus le sol putain l'agent qu'avait assommé Simon a eu le temps de m'attraper.

Mais au moins, Rebeka et Simon ont réussi à monter dans la voiture.

- Ta crue que tu allais t'échapper salope, me crache-t-il à l'oreille en grinçant des dents.

- ALMA, crie Rebeka en larme.

J'essaie de me débattre comme je peux en vain.
Il fait pratiquement deux mètres environ 150 kilos, je ne risque pas de lui faire grand-chose avec mes 1.63 et 58 kilos.

La seule chose qu'il me reste à faire et de protéger mes amies.

J'aperçois le reste de la sécurité arriver en troupes, ils sont trop nombreux pour que Rebeka et Simon m'aident, il faut qu'ils partent sans moi maintenant !

Ils n'ont pas le choix s'ils veulent avoir une chance de partir et avoir la vie sauve.

- BARREZ-VOUS ! Hurlé-je.

- Ne vous en faite pas pour moi !

Je leur souris une dernière fois je ne veux pas que la dernière image qu'ils sont moi, et une Alma en pleure.

Je vois la voiture démarrée, un souffle de soulagement sort de mes lèvres. Je suis heureuse de voir que j'ai au moins réussis à les faire partie en vie.

L'agent de sécurité ne m'a toujours pas lâché, ce n'est pas comme si je pouvais m'échapper.

Ils sont au moins une quinzaine de vigiles à être sortie.

À ce moment précis, je pense à ma mère, mes amies, ma vie toute entière, défilent sous mes yeux.

C'est quand on est proche de la mort qu'on voit sa vie défiler comme un film.

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