Mariage Polygame !

By asta403

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Si tu m'aimes, tu devras accepter que j'ai une première épouse ! More

Rencontre bouleversante !
Que faire ?
Un dîné !
Mariage
Chez Coumba
Note
A Touba
Premier jour chez ma belle-famille
Le début des doutes
L'arrivée de l'invité !
Le début des problèmes
1: Les problèmes
Les aleas de la vie.
Manigances
2: Manigances
Encore moi 🤧
2: Les problèmes
3: les problèmes
4:les problèmes
Complot
2: Complot
Questions/réponses
3: Complot
Secousse
2: Secousse
3 : Secousse
De retour à Touba
L'arrestation !
Confrontation !
1: L'interrogation !
2 : L'interrogation
Le début de la vérité !
Révélations
L'appel de la mort
Suite de l'appel de la mort
2: Révélations
Le début de la fin !
2: Le début de la fin !
Choix !
3: Le debut de la fin
Dernières confessions
Retournement de situation !
3: Dernières confessions
Le réveil
Une petite réflexion !
Le mot du destin !
Je vais bien !
Le coup du destin !
La mort s'invite seule !

2: Dernières confessions

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By asta403












Bonjour et bonne lecture !









Quelques jours plutard !











A Touba !

Djamila qui s'était réveillée depuis l'heure de la prière de l'aube, vient de terminer de préparer le petit-déjeuner de Cheikh Malick qu'elle lui apporte dans sa chambre.
Elle le trouve entrain de terminer de s'habiller pour se rendre au bureau.

_Tu es vraiment obligé d'y aller ?L'interroge t-elle en soupirant.

Cheikh Malick sourit légèrement tout en fixant sa femme qui est venue se mettre devant lui.

_Je suis obligé de reprendre le travail. J'ai eu la chance que ton frère ait accepté de reprendre notre collaboration. Il me représente à Dakar. Fallou s'occupait de l'entreprise d'ici depuis des semaines. Il y a des choses que je suis le seul à pouvoir gérer. Et je suis resté trop temps sans aller travailler et m'acquérir de ce qui se passe aussi. Je vais essayer de rentrer tôt. L'explique t-il

Djamila fait mine de n'avoir rien compris à ces explications. Ces jours passés avec lui à le voir toute la journée au petit soin d'elle, lui a fait énormément de bien. Et elle n'a pas envie qu'il parte !

_Oui mais tu peux attendre jusqu'à que ta blessure soit totalement guérie ? Ajoute t-ell.

Cheikh Malick laisse échapper un petit rire face à l'attitude de sa femme qui tente de tous les moyens pour le faire rester encore à la maison.

_Elle est guérie ma belle ! Continue t-il de sourire.

Il a bien compris que sa femme essaie de lui trouver des excuses pour qu'il reste encore à la maison.
Il aurait aimé rester près d'elle mais il a des devoirs et surtout responsabilités qui l'attendent.

Il s'installe à côté de sa femme, prit rapidement son petit-déjeuner.

_Ce petit-déjeuner est pour moi ou pour toi ? L'interroge soudainement Cheikh Malick.

Elle a mangé toutes les frittes qu'elle lui a préparé avec des œufs.

_Pour toi. Mais toi, tu es moi. Et moi, je suis toi. Donc si je mange la moitié, c'est comme si c'était toi qui l'a mangé. Lui explique t-elle en prenant les œufs.

Sous le regard ébahi de Cheikh Malick, elle mange tout. C'était lui qui se plaignait qu'elle n'avait jamais d'appétit mais depuis ces derniers jours, son appétit s'est tellement développé qu'il en est choquée. Elle mange tout ce qui est à sa portée.

_Arrêtes de me regarder comme ça. Tu ne manges pas ? L'interroge Djamila en voyant que Cheikh Malick ne fait que la fixer.

_Le plat est fini, je vais manger quoi l'assiette ? Souffle Cheikh Malick.

_Au bureau, commandes un autre petit-déjeuner ! Lâche t-elle en rigolant.

Cheikh Malick ne lui répond même pas. Il se rend dans la salle de bain avant de revenir la rejoindre dans la chambre.

_Je passerai chercher Oumou Binetou avant de rentrer. Lui fait-il savoir.

Elle est chez sa mère depuis trois jours maintenant !

_Elle me manque trop même. J'aimerai aussi qu'on discute d'une autre chose à ton retour. Lui dit-elle

Cheikh Malick sait bien de quoi voudrait-elle encore lui parlait. De cette situation actuelle ! Mais lui également se pose des questions à propos de sa femme.

Il hoche uniquement la tête et quitte la chambre suivie de Djamila qui n'a pas compris son soudain changement d'attitude.
Cheikh Malick passe dans la chambre de sa mère avant de quitter la maison accompagné de sa femme.

_Cheikh Malick, qu'est-ce qui a ? Tu es devenu tout d'un coup silencieux. Lui demande t-elle après l'avoir accompagné dehors à côté de sa voiture.

C'est une attitude qu'elle a remarqué en lui depuis quelques temps. Il lui arrive de temps en temps de devenir un peu distant avec elle.

_Rien. Je t'aime. Lui dit-il en l'embrassant au front.

Elle sourit puis le regarde s'installer dans sa voiture avant de partir.
Elle pense qu'il y a quelque chose qu'il ne lui dit pas. Et elle se demande quoi ?

Elle s'est rendue au marché faisant les courses puisqu'il y avait presque plus rien à la maison. Maimaouna l'a aidée à préparer le déjeuner.
Après la prière de 14h, elle sert le déjeuner. Elle se rend dans la chambre de Seydou où il est avec Baye Ibra.
Djamila ne put s'empêcher de sourire voyant Seydou entrain de discuter avec Baye Ibrahima. Tout le monde a remarqué qu'il fait tous les jours de son mieux pour être plus proche de son fils. Baye Ibrahima semble aller beaucoup mieux en voyant son père à ces côtés.
Certes il pleure toujours parfois son frère en disant qu'il lui manque comme à eux tous mais son père n'attend personne pour le réconforter. Il s'en charge lui-même.

_Le déjeuner est servi ! Leur appelle t-elle.

Ils viennent s'installer.
Maman Anta à cause de la fragilité de son état de santé et son diabète, ne peut pas se permettre de manger tout et n'importe quoi.
Djamila lui a alors fait frire des poissons accompagnés de légumes et de la salade.

_Grand mère, je peux venir manger avec toi ? Je suis malade aussi ! Dit Baye Ibrahima en fixant avec envie le plat de sa grand-mère.

Ils se mettent tous à rire.

_Mouyéne meukall thi thiébe lala wakhe beugu lou yombou ba dé. Touss diotoula ! Le taquine Maimouna.

_Maimouna mêle toi de ce qui te regarde. Viens mon chéri. L'appelle sa grand-mère

Baye Ibrahima est parti s'installer avec sa grand-mère leur laissant avec leur riz.

Après le déjeuner, Maimouna débarrasse demandant à Djamila de se reposer un peu. Baye Ibra fait son sieste à côté de sa grand-mère.

Djamila qui s'est rendue dans sa chambre, appelle son amie Amina avec qui elle discute longuement à propos de l'état de Fatima qui est toujours dans le coma. Cette situation, chacune d'elle la vit difficilement !











Cheikh Malick qui avait quitté le bureau au coup de 17h arrive devant la maison de Coumba. Il est resté quelques secondes dans sa voiture avant de la quitter. Il s'arrête devant maman Sata installée devant la maison où elle s'installe vendant des beignets aux enfants du quartier comme chaque soir.

_Salam Aleykum maman ! Comment vas-tu maman ? Commence t-il

Il sent un peu gêné et cela se sent à travers sa voix.
Depuis ce qui s'est passé, il l'avait appelé pour lui dire qu'il passera la voir mais il s'est passé tellement de choses qu'il n'a pu venir qu'aujourd'hui.

_Aleykum salam mon fils. Oui, je vais bien alhamdullilah. Et la famille ? Lui répond maman Sata

Cheikh Malick s'est installé à côté d'elle lui disant que tout le monde se porte bien.

_Il s'est passé beaucoup de choses à la maison la raison pour laquelle j'ai pas pu venir plutôt après ce qui s'est passé entre Coumba et moi.

_Je comprends. On a tous vu que dernièrement votre famille multipliait les épreuves. Mais alhamdullilah, rendre toujours grâce à Allah car nul ne peut rien contre sa volonté. Pense maman Sata

_Coumba a dû déjà discuter avec toi pour te raconter ce qui s'est passé. Vu comment les choses se sont passées, tout le monde pense que c'est à cause de ma deuxième femme que je l'ai répudié mais Dieu sait que les choses ne se sont passées de cette façon. Coumba dé djiguéne dou takh makayy deff lou gnanwe nakh douma faté démbeu. Saches que cette situation, je déplore énormément car j'aurais jamais crû qu'un jour je me séparerai de Coumba. On a eu des problèmes, elle a eu aussi ces raisons de décider de partir. Et je lui ai accordé le divorce car c'était son choix. Et je l'ai fait juste parce que je pense ça lui permettrai de réfléchir et pourra revenir à de meilleurs sentiments. J'aimerais que tu saches que je compte tout faire pour arranger les choses entre elle et moi. Qu'elle revienne et reprenne sa place dans ma maison. Et cette fois-ci, je ne veux passer par l'intermédiaire de personne. Si elle accepte de revenir que ça soit son propre choix ! Dit-il sincèrement.

Il ne veut plus personne décider pour elle. Il veut le laisser le choix qu'elle juge par elle-même si elle voudra continuer à cheminer avec lui ou non !

Mère Sata en tant que mère, certes, elle a mal à cause de la situation de sa fille mais elle se dit que parfois les enfants rencontrent des problèmes dans leur couple. Et elle admire ce comportement qu'il vient de faire preuve de vouloir arranger les choses avec elle.

_Alhamdoulilah ! Mon cœur est apaisé de te voire ici et de t'entendre tenir ce discours. Oui, Coumba m'a parlé et expliqué les choses. Au fond d'elle, elle est revenue mais je sais que ce n'est pas un choix qui lui fait plaisir après toutes ces années de mariage passé à tes côtés. Et j'espère que tout finira par s'arranger entre vous. Guéne nékk si diameu yéneu gneupe rek layy gnane Yallah ! Diame rek ! Prie t-elle

_Amine ! Dit-il

Elle lui fait savoir que sa fille et Coumba sont à l'intérieur.
Il pénètre à l'intérieur croisant Mata sortir d'une chambre.

Mata qui avait aperçu la voiture de Cheikh Malick s'était rendue directement dans la chambre de sa grande sœur Coumba pour la prévenir que Cheikh Malick est venu.
Ce dernier l'avait bien vu entrer à l'intérieur de la maison et il sait que c'était pour prévenir sa grande sœur de son arrivé.

Mata répond à peine la salutation de Cheikh Malick. Elle passe devant lui lâchant un grand thipp.
Cheikh Malick ignore complètement l'attitude de Mata qui depuis qu'il a pris une seconde épouse se montre froide avec lui.

Il s'installe dans le salon où sa fille la rejoint.

_Papa ! Dit bébé Oumou Binetou en allant dans les bras de son papa.

Cheikh Malick heureux de voir sa fille, la soulève pour la mettre sur ces genoux.

_Ma petite princesse ! Sourit-il en l'embrassant au front.

_Tu es venu nous chercher ? On va rentrer à la maison. Je vais aller me préparer rapidement. Dit-elle en allant chercher sa tante Mata pour qu'elle lui fasse prendre une douche.

Cheikh Malick laisse échapper un long soupire. Sa fille pense qu'ils vont tous rentrer mais c'est elle seule qui rentrera avec lui.
Coumba qui a entendu sa fille, soupire avant d'entrer dans le salon.

_Salam Aleykum ! Commence t-elle

_Aleykum salam ! Répond t-il

Il se demande comment doit-il s'y prendre avec elle. Par maladresse, il lui sort un :

_Ça va ?

Il regrette aussitôt d'avoir demandé cela en ces moments où il sait que rien ne va.

_Oui ! Souffle t-elle sans plus.

Certes rien ne va dans sa vie encore moins dans sa tête ou même dans son cœur. Mais elle ne peut que lui répondre un "oui".

_Je suis passé prendre la petite ! Lui fait-il savoir

Elle le sait bien. S'il est venu, c'est pour sa fille.

_Mata est entrain de la préparer. Elle va l'amener. Lui répond t-elle.

Elle sest levée pour retourner dans sa chambre puisqu'elle n'a plus rien à lui dire.

_Coumba ! L'arrête Cheikh Malick avant qu'elle ne quitte le salon.

Elle s'est arrêtée puis pose son regard sur lui. Cheikh Malick lui demande si elle peut s'assoir et lui accorder quelques minutes.

Elle s'est installée.

_Coumba, sais-tu que cette situation ne me plaît pas ? Commence t-il en la regardant dans les yeux.

Coumba ignore son regard sur elle et garde ces yeux sur ces doigts.
Cheikh Malick sait intérieurement que sa belle-maman a raison. Cette situation ne plaît pas non plus à Coumba. Elle en souffre et il la voit dans ces yeux.

_Coumba, je sais que tu souffres. Tu n'as guère besoin de jouer la forte devant moi. Et toute cette situation aurait pu ne pas en arriver là. Pense t-il

Les choses auraient pu se faire autrement.

_Parce que c'est ma faute ? Es-tu entrain de me dire que tout cela est de ma faute Cheikh Malick ? Lâche t-elle en sentant la colère la montait.

Elle sait qu'elle a commis des erreurs en suivant Daba. Des erreurs qu'elle a bien reconnu et accepté devant tout le monde !
La jalousie l'avait aveuglé au point de décider de croire que Djamila était la pire des personnes. Et cette jalousie qu'elle ressentait au fond d'elle en le voyant faire de la préférence entre elles et même cette décision qu'elle a finalement pris sont pleinement justifiées.

_Non pas totalement de ta faute. Coumba, j'admets que se sont les erreurs que j'ai pu connaître qui ont contribué et fait que tu as pris la décision de partir. Mais Coumba, la manière dont tu as choisi de régler les choses, je la déplore. Coumba, tu sais que si tu m'avais parlé de tout ce que tu as gardé au fond de ton cœur, on aurait pu discuter. J'aurais admis mes erreurs et fait tout mon possible pour arranger les choses. Tout faire pour que tu sentes bien. Lui dit-il

_Mais Cheikh Malick l'amour ne se force pas. Dit-elle sentant sa voix trembler. J'accepte pleinement que c'est Djamila que tu aimes et que j'étais juste celle avec qui tu devais rester parce-que j'étais là avant elle et qu'on a une fille ensemble. Je ne veux plus cela Cheikh Malick. Je ne veux plus me sentir celle de trop dans ce triangulaire tout en sachant au fond de moi que tu étais avec moi par habitude et non par amour. Essuie t-elle ces larmes.

Elle a fait de son mieux pour les retenir. Et elle ne voulait pas qu'elles sortent devant lui. Qu'il la voit effondrer mais c'est trop dure de faire semblant d'aller mieux alors que rien va !

_C'est ce que tu penses Coumba ? Tu penses qu'on était ensemble juste parce que tu étais le choix de ma mère ? Que j'étais avec toi juste par habitude ? Coumba, tu me connais mieux que personne au monde. Et tu sais pertinemment que je ne suis pas un tricheur. Si je ne ressentais rien pour toi, je ne serais pas resté avec toi pendant tout ce temps. Bientôt neuf ans de mariage. Coumba j'ai accepté tes plaintes mais si ma relation avec toi, se limitait qu'à l'essentiel contrairement avec Djamila jusqu'à tu penses que je fais de la préférence entres vous deux, prend le temps de te demander le pourquoi ! Lâche t-il

Coumba relève la tête le fixant avec les yeux larmoyants. Qu'elle se demande elle pourquoi alors que c'est lui qui s'est conduit comme bon lui semblait ?

_J'ai accepté de te répudier à ta demande parce-qu'en ce moment, s'était la seule chose que je pouvais faire. Pour une fois, j'avais senti que je devais respecter ta décision. Te suivre sur ce que tu voulais. Mais cette décision qu'on se sépare définitivement à jamais, ça  ne concerne que toi. En ce qui me concerne, je ferai même l'impossible pour que tu reviennes. Me reviennes ! Met le dans ta tête ! Dit-il

Il se lève voyant sa fille prête à partir.
Coumba essuie ces larmes ne voulant que sa fille la voit dans cet état.
Elle dit aurevoir à sa fille à qui elle demande de saluer sa grand-mère pour elle.

Cheikh Malick prend ensuite la main de bébé Oumou Binetou.
Il jette un petit regard à Coumba qui le regardait aussi avant qu'il quitte la maison avec à fille qu'il installe dans sa voiture.

Il prend une grande respiration puis pose son regard sur sa fille devenue toute silencieuse. Lui qui se demandait comment il allait lui expliquer car il s'attendait qu'elle lui demande pourquoi sa mère ne vient pas avec eux vu que la petite pensait en le voyant  qu'il était venu la chercher avec sa mère mais là elle ne demande rien.

_Qu'est-ce qui a ma chérie ? L'interroge Cheikh Malick en démarrant

Il espère qu'elle ne les a pas entendu se disputer !

_Rien papa ! Répond t-elle

Il se dit qu'elle est triste parce-que sa mère n'est pas venue avec eux. Cette situation tout le monde en souffre.
Ils arrivent à la maison !

_Vas-y à l'intérieur, je vais garer la voiture et j'arrive. Demande t-il sa fille

Il la regarde entrer dans la maison avant d'aller garer sa voiture.
Djamila sortit de sa chambre, sourit toute contente de voire Oumou Binetou entrain de saluer sa grand-mère.

_Tu es partie voire ton autre grand-mère ( la mère de Coumba) et tu m'as oublié ? Lui dit sa grand-mère

_Non grand-mère, je t'ai pas oublié. Lui répond t-elle en la prenant dans ces bras.

_Ma chérie ! Dit Djamila

Oumou Binetou pose son regard sur elle sans sourire ou venir la prendre dans ces bras comme elle le faisait d'habitude. Elle lâche sa grand-mère et passe devant Djamila sans s'arrêter ni lui parler.Elle se rend directement dans le salon pour rejoindre Baye Ibrahima qui y regardait des dessins animés.

Personne n'a compris ce comportement encore moins Djamila qui est comme figée la regardant partir sans lui adresser la parole.

Elle se dit que ce n'est rien. C'est juste que son frère Baye Ibra lui manque vu qu'ils s'étaient pas vu ces derniers jours.

Cheikh Malick arrive à la maison. Après avoir salué tout le monde, Djamila le suit dans leur chambre lui apportant de l'eau.

_Demain, j'aimerais aller au poste. Faire une bonne foi la plainte ! Le prévient-elle

Elle aimerait le faire une bonne fois.

_Je vais t'accompagner avant de me rendre au bureau.

Elle hoche la tête. Il termine de boire son verre d'eau et part se rafraîchir.

Après le dîner, Seydou écoute son fils couché à côté de lui entrain de lui raconter une histoire que Baye Matar lui avait une fois raconté.

Cheikh Malick fatigué s'est rendu dans sa chambre.

_Tu viens dormir avec nous ? Demande Djamila à Oumou Binetou qui depuis son retour, ne lui a pas adressé la parole.

Même quand elle essaie de parler avec elle, elle l'ignore complètement se conduisent comme si elle ne l'entendait pas.

_Je dors avec ma grand-mère. Répond-elle en allant rejoindre sa grand-mère.

Djamila la regarde partir se demandant qu'est-ce qui lui arrive. L'attitude de bébé Oumou Binetou la surprend.

Elle rejoint Cheikh Malick dans leur  chambre.

_Où est Oumou Binetou ? Lui demande t-il pensant qu'elle allait venir dormir avec eux.

_Elle a dit qu'elle va dormir avec sa grand-mère. Souffle Djamila en s'installant à côté de Cheikh Malick.

Cheikh Malick laisse échapper un soupire. Il a remarqué que le comportement de sa fille a un peu changé depuis leur retour !

_Cheikh Malick, commence Djamila. Il pose son regard sur elle, depuis lors la petite n'arrête pas de faire la navette entre chez sa maman et ici. Et ça se voit que cette situation commence à l'affecter et surtout de ne plus voir ces parents ensemble comme avant. Cheikh Malick, je sens aussi depuis lors le regard des gens sur moi. A la maison, je suis indexée comme étant l'unique que tu aimes la raison pour laquelle la première est partie. Dehors, je suis regardée comme celle qui est venue et vous a séparé. J'aimerais que tu arranges les choses rapidement. Lâche t-elle

Elle s'était dit d'ignorer les jugements des gens mais ça m'a pèse énormément. A chaque fois qu'elle sort de la maison, les gens la toisent du regard chuchotant entre eux.
Cheikh Malick laisse longuement son regard traîner sur Djamila.

_Et moi, j'aimerais que tu arrêtes de te te mêler de ce qui se passe entre Coumba et moi. Ça ne te concerne pas Djamila ! Lui répond t-il sèchement.

Djamila le fixe surpris du ton froid qu'il a utilisé. Et cette manière de lui répondre !

_Comment pourrais-je ne pas m'en mêler lorsque je suis accusée indirectement d'être la cause du départ de Coumba ? Lâche t-elle avec colère.

_Tu t'en fous de ce que les gens disent Djamila. Ça suffit cette discussion, je suis fatigué ! Lâche t-il en se couchant.

Il éteint la lumière.
Djamila se demande qu'est-ce qui lui arrive ?












Le lendemain, après avoir effectué la prière au près de son mari, Djamila décide de lui parler vu qu'il a toujours gardé son attitude froide d'hier depuis leur réveil.

_Je suis désolée pour hier. Comme tu l'as dit, je n'ai pas à mêler de ta relation avec Coumba. Je ne vais plus m'en mêler. Dit-elle

Cheikh Malick hoche uniquement la tête. Djamila voyant qu'il est encore fâché, se dit que ça lui passera !

Ils se sont préparés après avoir pris le petit-déjeuner pour se rendre au poste de police.
Cheikh Malick et Djamila y arrivent au coup de 10h.
Inspecteur Fall qui les avait accueilli, leur fait installer dans son bureau.

Djamila rédige elle-même sa plainte. Fall prend sa déposition.

_C'est bon ? Demande t-elle à Fall s'en remarquer qu'il ne faisait que la fixer.

_Oui ! Je te tiendrai au courant. Répond Fall en laissant son regard sur elle.

_On y va maintenant ! Sortit soudainement Cheikh Malick en se levant.

Il fixe froidement Fall qui baisse légèrement le regard comprenant que Cheikh Malick qui a remarqué les regards qu'il portait sur sa femme que Fall pensait discret, ne les a pas apprécié.

Ils quittent le poste ensemble.

_Je vais te déposer à la maison avant de me rendre au bureau. Lâche Cheikh Malick.

Elle s'installe dans la voiture.
Cheikh Malick est resté silencieux tout le trajet sous l'incompréhension de Djamila qui lui parlait tout le chemin sans recevoir de réponse.

_Bonne journée ! Lui dit-elle une fois qu'ils arrivent devant la maison.

Il hoche la tête avant de démarrer pour se rendre au bureau.
Djamila est restée devant la maison ne comprenant pas l'attitude de Cheikh Malick depuis hier.

Elle aura une conversation avec lui ce soir !

Elle pénètre à l'intérieur de la maison. Elle passe dans la chambre de mère Anta pour lui prévenir qu'elle est revenue. Elle trouve ensuite Maimouna dans la cuisine qui a déjà commencé de préparer le déjeuner.

_Tu as pu tout faire ? Lui demande Maimouna

_Oui, il a dit qu'il me tiendra au courant. Soupire t-elle

L'attitude froide de Cheikh Malick l'intrigue literralement en ce moment. Ça occupe toutes ces pensées.
Elle réjoint les enfants qui sont dans le salon entrain de regarder la télé.

_Les enfants, je vous ai apporté des bonbons. Dit Djamila attirant ainsi leur attention.

Elle donne Baye Ibra qui s'est levé pour venir en prendre tout content.

_Merci tata Djamila ! Dit Baye Ibrahima.

Djamila pose son regard sur Oumou Binetou.

_T'en veux pas Oumou Binetou ? L'interroge Djamila voyant qu'elle ne prend pas les bonbons qu'elle lui tend.

_Non ! Répond t-elle en poussant brusquement la main de Djamila.

Ce geste choque literralement Djamila. Elle ne s'y attendait pas.

_Qu'est-ce qui a ma chérie ? Tu es fâchée contre moi ? J'ai fait quelque-chose ? L'interroge t-elle voulant comprendre son attitude.

Oumou Binetou s'est levée et est partie sans lui répondre.
Elle se dit qu'il y a forcément quelque chose que la petite ne lui dit pas et qui justifie son comportement. Quoi ? Elle ne saurait le dire !

Elle décide de la laisser tranquille et qu'elle aura une discussion avec elle plutard lorsqu'elle sera plus calme.

Elle se change dans sa chambre et rejoint Maimouna dans la cuisine.

Après qu'elles ont terminé de préparer le déjeuner, elle part de nouveau chercher les enfants au salon.
Baye Ibra est parti dans la cour mais Oumou Binetou n'a pas bougé.

_Ma chérie tu viens pas prendre le déjeuner ? On a préparé du riz blanc comme tu l'aimes. Lui dit-elle espérant que cela lui fera plaisir.

Bébé Oumou Binetou s'est levée.

_Ne parles plus avec moi. Tu n'es qu'une méchante. C'est ta faute si ma maman est partie de la maison et ne va plus revenir ici. Je te déteste ! Crie t-elle en quittant le salon.

Djamila s'est automatiquement figée, la bouche grandement ouverte !
Elle n'arrive pas à croire ce qu'elle vient d'entendre.
Elle se dit impossible que bébé Oumou Binetou vient de lui parler de cette façon.
Elle pense que c'est elle qui a séparé son papa et sa maman ? Et la déteste ce qui explique son comportement depuis son retour ?

_Djamila tu fais quoi ? Entend t-elle Maimouna l'appeller.

Elle sort de ces pensées reprenant ces esprits. Elle part rejoindre les autres.
Bébé Oumou Binetou est installée à côté de sa grand-mère avec Baye Ibra.

Elle ne dit rien à propos de la réaction de bébé Oumou Binetou.

Après le déjeuner qu'elle a peine touché, Djamila s'est rendue dans sa chambre. Elle décide d'appeler Amina qui décroche au bout de la troisième sonnerie.
Après les salamecs, elle demande des nouvelles de Fatima.

_Son état est toujours stable ? Lui demande t-elle

Même si elle est loin, elle ne cesse de penser à elle. Elle prie tous les jours pour que Dieu fasse un miracle et qu'elle se réveille.

_Oui. Elle est stable. J'ai tellement hâte qu'elle se réveille. Elle me nous manque tous énormément beaucoup. Soupire t-elle

C'est notre seul souhait à tous !

_Et toi tu vas bien ? Je sens à travers ta voix qu'il ya quelque chose qui te tracasse. J'ai raison non ? Demande t-elle

Amina était sûrement un médium dans son ancienne vie.
Même loin, elle arrive à déceler nos états juste entendant notre voix. Ça a toujours été ainsi avec elle. Dans chaque groupe, y en a une qui remarque tout. Qui arrive à savoir si tout va bien ou pas juste en te regardant ou t'entendant.

_J'ai envie de te dire oui mais non. Soupire t-elle

_Qu'est-ce qui a encore ? Racontes tout à tata Amina ! Je t'écoute ma chérie ! Dit-elle

Elle sourit malgré moi. Elle aurait pu être une bonne psychologue si elle avait continuer ces études, pense Djamila.

_Bébé Oumou Binetou commence à m'inquiéter un peu. Elle est revenue hier de chez sa mère et non seulement elle se conduit froidement avec moi mais tout à l'heure, elle m'a literralement accusé d'avoir séparé son papa et sa maman. Et qu'elle me déteste maintenant pour ça. Souffle t-elle

Elle est toujours choquée de ces mots sortis de la bouche de cette petite fille. Amina l'avait écouté attentivement, s'est faite une idée de la situation.

_Je pense qu'elle est sous l'influence d'une personne. Ces mots ne sont d'un enfant. Elle a répété simplement ce qu'on lui a dit ou plutôt fait croire. On lui a expliqué que tu as séparé sa mère et son père. Elle y a crû et répété la même chose. Pense t-elle

Djamila s'en doutait un peu aussi qu'elle est sous l'influence d'une personne. Son comportement a changé juste après son retour chez sa mère où elle était durant ces derniers jours.

_Elle était chez sa mère durant ces derniers jours. Coumba, cela me surprendrai énormément qu'elle soit capable de mettre ces choses dans la tête de sa fille. Pour dire vrai, elle ne me semble pas être ce genre de femme qui utlise son enfant pour régler ces différends. Pense Djamila

Si c'est elle qui a dit cela à sa fille, cela surprendrait énormément Djamila.

_En tout cas ça ne sort pas de son entourage. Je te conseille de discuter avec elle si tu peux arriver à le faire ou mieux d'en discuter directement avec son père qu'il règle cela avant que cela ne dégénère et entraîne autre chose. Lui suggère Amina.

Djamila se dit que son amie a raison.

_En parlant de Cheikh Malick, il est devenu froid avec moi depuis hier. Je ne le comprend plus aussi. La seule chose que je me souviens avoir fait, est de parler de sa relation avec Coumba. J'ai eu l'impression qu'il l'a mal pris et m'a même demandé de plus pas m'en mêler. Soupire t-elle

Elle a l'impression que chaque problème qu'elle quitte, y a un autre qui l'attend !

_Il a raison Djamila. Tu n'as pas à te mêler de sa relation avec Coumba. Je te conseille de le laisser gérer cela seul avec elle. Wanné guan trope ! Trouve Amina.

Les deux amies continuent de discuter longuement.




Au retour de Cheikh Malick, Djamilla ne lui a rien dit à du comportement de Bébé Oumou. Elle s'est dit puisse qu'elle a depuis le debut une belle complicité avec bébé Oumou, qu'elle parlera d'abord avec elle pour essayer de comprendre d'où vient ce raisonnement. Et si rien ne change, elle racontera tout à son père comme l'a conseillée son amie.

Cheikh Malick qui était resté dans la cour après le dîner, Djamila voyant qu'il sera bientôt minuit et ne voyant pas son mari le rejoindre, elle sort vérifier s'il est entrain de discuter avec sa mère. Mais il le trouve installer seul dans la cour.

_Cheikh Malick, tu fais quoi installer ici tout seul ? Commence t-elle en se mettant à côté de lui.

Cheikh Malick qui était dans ces pensées pose son regard sur sa femme.

_J'ai pas encore sommeil ! Répond t-il

Il n'a pas encore sommeil ?
Elle prend sa main et l'oblige à se lever. Elle l'entraine dans leur chambre se mettant en face de lui.

_Cheikh Malick qu'est-ce qui a ? Et ne me répond pas qu'il y a rien. Car s'il y avait rien, tu ne serais pas autant froid avec moi. Depuis quand je suis dans la chambre et tu restes seul dans la cour sous prétexte que tu n'as pas sommeil ? Arque t-elle les sourcils

Elle le fixe attendant une réponse.

_Il y a rien ! Répond t-il en allant se mettre au lit.

Elle sent la colère qui commence à la monter à cause de l'attitude gamin que son mari à décider d'adopter.

Elle se dirige aussi au lit avec l'intention ferme de lui faire comprendre qu'elle peut elle-aussi se conduire avec lui comme il est entrain de le faire.

Mais croisant le regard de son mari, elle s'adoucit se disant intérieurement que c'est la première depuis leur mariage, qu'il se conduit ainsi avec elle. Peut-être qu'il y a quelque chose qu'il n'arrive pas à lui parler.

Elle s'installe sur le lit. Cheikh Malick se couche lui tournant le dos. Elle se couche à côté de lui puis entoure ces bras autour de lui.
Voyant que Cheikh Malick se laisse faire, elle commence à lui carresser la tête. Il ferme ces yeux semblant apprécier les caresses de sa femme.

Elle laisse un petit moment passé avant d'essayer de discuter avec lui.

_Cheikh Malick qui a t-il ? Tu me demandes tout le temps de ne pas stresser mais sais-tu que ton comportement froid envers moi est entrain de me stresser ? Tu m'inquiètes vraiment là. Cheikh Malick lane mo xew ?

Tel un enfant, il ouvre les yeux, se  redressant, son regard posé maintenant sur elle.
Il la fixe longuement, ce qui intrigue Djamila.

_Tu m'aimes toujours Djamila ? Lui demande t-il soudainement dans un murmure.

Elle arque les sourcils ne comprenant pas cette question ? Si elle l'aime encore ?

_Pourquoi tu me poses cette question ? Je t'aime kay Cheikh Malick ! Répond t-elle automatiquement.

Cheikh Malick reste silencieux quelques secondes gardant ces yeux sur elle comme vérifiant si elle lui ment ou pas.

_Alors pourquoi tu m'appelles plus mon amour, Sangue bi mais tout le temps Cheikh Malick. Quand je te dis je t'aime, tu ne me dis pas moi aussi. Lâche t-il

Djamila qui froncait les sourcils se demande si son mari est sérieux ou pas ? Il n'était pas entrain de bouder et se comportait froidement avec elle jutse pour ça quand-même ?

_Tu boudais pour ça ? Lâche t-elle automatiquement en se levant.

Cheikh Malick a voulu se lever et quitter le lit mais elle l'a retenu par le bras comprenant qu'il est vraiment sérieux. Il boude parce-qu'elle ne l'appelle plus Sangue bi ou avec d'autres surnoms.

_Djamilla il s'est passé beaucoup de choses. On a même pas eu la chance de passer ensemble beaucoup de moments deouis notre mariage à part la semaine qu'on avait passé à Dakar après le mariage pour notre lune de miel. Tu ne rencontres que des problèmes depuis que tu es entré dans ma vie. Je te vois perdre du poids de plus en plus parce que sa khéle dalloute. Problèmes sur problèmes !
Djamila, je n'arrive toujours pas à me pardonner de mon attitude envers toi quand j'étais sous emprise. L'idée de me dire que je t'ai traité de la sorte surtout que tu portes mon enfant et même j'aurai pu te blesser sous l'effet de la colère, ça me reste encore à travers la gorge. Je me sens horrible en y repensant. Que je t'ai fait du mal.
Djamila, depuis qu'on s'est retrouvés, tu te limites qu'au minimum avec moi. Tu ne te confies plus à moi comme au début. Tu gardes tes pensées, peines et douleurs que pour toi même. Même quand j'essaie de te forcer à me parler, tu ne le fais pas.  Je fais mon possible pour recoller tout ce qui a été cassé entre nous deux en étant présent et plus attentionné encore toi mais je ne reçois limite que l'indifférence de ta part. Je me pose des questions Djamila. Je ne cesse de me demander si tu es heureuse avec moi. Si tu ne regrettes pas d'avoir tout quitté pour me suivre ici. Si le choix de m'épouser était à refaire, aurais-tu accepter. Dit-il

Ces questions n'ont cessé de le tourmenter ces derniers jours. Il se demande s'il la mérite vraiment. Si elle est heureuse et l'aime toujours comme lui l'aime.

Djamila entendant les dire de son mari, s'est figée ne faisant que le fixer.
Elle sait que depuis plus de deux mois maintenant, leur vie de couple n'est plus la même. L'histoire du maraboutage qui les avait séparé, son retour à Dakar. Depuis qu'il était venu la chercher, elle a bien vu qu'il faisait tout pour elle.
Mais il se passe tellement de chose dans leur vie qu'elle le mettait inconsciemment à l'écart, ne lui accordait pas beaucoup de temps ou lui rendre la même affection qu'il ne cesse de lui donner et montrer à tout instant.
Elle n'avait même pas remarqué qu'il continuait de s'en vouloir de son comportement quand il était sous emprise. Elle ne s'était pas rendue compte des doutes de son mari.

_Tu étais jalouse au début de notre mariage. Et je voyais cela que un signe de réciprocité de mon amour pour toi. Et actuellement tu as tellement hâte qu'elle revienne que je me demande encore plus si l'amour que tu ressentais au début est resté toujours le même. Les femmes normales sont contentes d'avoir leur mari toute seule et toi, tu as hâte de me partager de nouveau. Donc forcément, je me demande si tu m'aimes toujours autant comme le debut. S'arrête t-il

Elle comprend maintenant les choses.
Elle prend son visage entre ces mains.

_Je suis désolée de t'avoir délaissé jusqu'à que tu sentes de cette façon. Cheikh Malick je t'en veux en rien de ton comportement. Et je veux que tu arrêtes de te sentir coupable de cela. J'ai oublié tout cela.
Oui, tu as aussi raison que je ne me montre plus affectueuse envers toi. Mais Cheikh Malick, je ne te permets pas de douter de mon amour pour toi. Tout sauf ça. Cheikh Malick si je ne t'aimais pas, penses-tu que je continuerai à rester avec toi ici ? Non, évidemment pas mon cœur !
Je suis heureuse d'être ici avec ta famille et surtout avec toi. Je ne regrette en rien de t'avoir épousé. T'avoir à mes côtés, c'est la seule chose qui me maintient encore debout car tu me donnes cette force.
A longueur de journée, je ne cesse de répéter ton prénom Cheikh Malick. Et tu sais pourquoi mon cœur ? C'est parce que je t'aime tellement que j'adore prononcer tout le temps ton prénom. C'est un besoin pour moi de t'appeler tout le temps.

Cheikh Malick qui l'écoutait attentivement affiche un petit sourire.
L'attendre dire qu'elle ne regrette pas de l'avoir épousé et qu'elle est heureuse malgré tout à ces côtés, crée dans son cœur, en lui un sentiment de bonheur.

_Concernant le retour de Coumba pour iow si j'étais ta première femme, penses-tu que je te permettrai de prendre une autre épouse et surtout si elle décide de partir, que je te demande d'aller la chercher ? La fixe t-elle

Cheikh Malick sourit continuant de la fixer.

_Mais Coumba est la première. Celle qui était là avant tout. Celle qui t'a donné une petite fille que tu aimes plus que tout au monde. Celle qui a construit la stabilité cette famille. J'accepte le fait qu'elle est l'âme de cette famille. Je ne veux pas être égoïste sur ce coup et me réjouir de son départ. Vous avez fondé ensemble votre petite famille avant mon arrivée et je ne souhaite guère que Oumou Binetou grandisse voyant ces parents séparés de devoir faire la navette entre la maison de sa mère et de son père. Elle commence à être affectée. Et je sais aussi que cette situation ne te plaît pas Cheikh Malick. Bo sagnone ta fille ne sera jamais s loin de toi même pas pour une journée et que sa diguanté ak Coumba dou démé ni. Toute la famille essaie de ne pas me faire sentir responsable de son départ mais qu'on le dise ou pas ma takhe mou déme nakh elle trouve que je suis ta préférée et que c'est uniquement moi que tu aimes. Et je ne veux guère être responsable de tout cela ! 

Coumba aurait pu partir sans l'indexer du doigt mais c'est ce qu'elle a fait avant de partir.
Lorsqu'elle lui avait sorti que c'était elle uniquement que leur mari aime et qu'elle est juste le choix de sa belle-mère, ou la fois qu'elle lui a dit que même dans leur intimité, si Cheikh Malick ne pensait pas à elle, il ne pouvait rien ressentir avec elle, c'était dans des contextes bien définis où Coumba l'avait poussé à bout.
Elle ne souhaite guère être responsable de la souffrance d'une autre femme.

_En ce qui nous concerne nous deux, Cheikh Malick mane iow rek la beugu. Et si c'était à refaire, walaye, je ne vais pas hésiter encore à être tienne. Être à tes côtés pour toujours, est mon vœu le plus chère au monde. Je te promets que les choses vont changer désormais. Je ne vais plus te donner raison de douter de mon amour envers toi. Je vais m'occuper de toi plus que je ne le faisais même avant. Et remplirai comme il se doit mon devoir d'épouse envers toi jusqu'à tu sois satisfaite de moi de la même manière que tu es entrain de tout faire pour que je sois satisfaite de toi. A partir d'aujourd'hui, c'est Sangue bi mon amour. Sourit-elle

Cheikh Malick ne put s'empêcher d'afficher un grand sourire. Il se sent intérieurement rassurer et plus apaisé. Il avait tellement peur que sa femme ne ressent plus les mêmes sentiments pour lui. Mais il sait que ce n'est pas le cas et cela le rend très heureux.

_Je suis désolé de mon comportement. Lui dit-il tout heureux.

Il ne voulait pas l'inquiéter encore moins la stresser.
Djamila a compris que son mari avait juste besoin de se sentir rassurer, qu'elle lui fasse comprendre et sentir qu'elle l'aime et veut toujours de lui.

Comme réponse, elle approche lentement ses lèvres sur les siennes et commence à l'embrasser.
Il se laisse faire appréciant ce moment.
A bout de souffle, elle se détache de lui malgré qu'il ne voulait pas la lâcher.
Il l'embrasse encore ouïs s'arrête se souvenant qu'il voulait lui parler d'autre chose.

_J'ai vu les regards que Fall portait sur toi. Et ça ne me plaît pas. Lui fait-il comprendre.

Cheikh Malick a trouvé les regards de Fall sur sa femme un peu trop insistant. Il ne sait ce qu'il cherche ou s'il a des pensées envers elle mais c'est une chose qu'il ne compte pas supporter de voir de nouveau.

Entendant cela, Djamila se souvient de sa discussion avec son frère Ahmad qui l'avait mis aussi en garde contre Fall. Ahmad avait limite sous entendu que Fall s'intéresse à elle.

D'abord son frère ensuite son mari, elle se dit qu'ils ne peuvent pas tous se tromper.
Fall n'est quand même pas fou pour avoir des pensées sur elle, se demande t-elle intérieurement ?

_Je sens que si je le revois de te regarder d'une manière que je ne trouve pas normale, je vais lui casser la gueule ! Affirme t-il

Avant même qu'elle n'eut le temps de lui demander de ne pas faire une chose pareille car il peut se créer des problèmes, il a déjà capturé encore ces lèvres.
Sentant les mains de son mari qui se baladent sur son corps, elle oublie tout ce qu'elle voulait dire.

Après une longue distance, ce petit moment de retrouvaile, est un début de bonheur pour ce couple.



























Quelque part à Dakar !

La musique bat à son plein rythme. Yacine en compagnie de sa meilleure amie Jennifer, une sénégalaise du même âge, elle regarde son amie se déchaîner sur la scène.
Elle aurait aimé aller danser mais depuis son arrivée, elle se sent faible.

Son amie Jennifer fatiguée, vient s'installer à côté d'elle.

_Tu as vu le gars derrière, il n'arrête pas de te regarder. Il a l'air d'être un mec riche aussi vu ces habits et le montre en or qu'il a au poignet. Lui chuchote à l'oreille Jennifer

Yacine tourne légèrement le regard derrière lui, elle remarque bien le gars que son amie lui parle et qui est bel et bien entrain de la regarder d'une manière pas trop catholique !

_Je pense que je vais rentrer. Je me sens pas bien pour ça aujourd'hui ! Soupire Yacine dégoûtée de devoir quitter tôt la soirée sans rien.

Elle a l'effort de s'être préparée pour sortir parce-qu'elle n'avait plus d'argent sur elle. Mais son état faible et la sortie de ces résultats d'analyse demain augmente son stress.

_Tu n'es peut-être pas par hasard enceinte ? Rigole Jennifer en la taquinant.

Yacine se fige automatiquement fixant son amie.

_Dis pas n'importe quoi. Je ne suis pas enceinte. Lâche t-elle en se levant.

Elle ne peut pas être enceinte, pense t-elle. Elle se protége bien en prenant des pilules. Et elle impose aux hommes avec lequel elle a souvent des rapports, de se protéger également. Donc impossible qu'elle soit enceinte de plus elle voit bien ces règles.

Elle dit aurevoir à son amie et décide de rentrer. Sa tête lui faisait affreusement mal, et la sensation d'évanouissement qui la guette, font qu'elle ne peut plus rester !
Demain, c'est décider, elle se rendra à l'hôpital pour une consultation ! Elle ne peut plus continuer ainsi !

Une fois hors de la boîte, elle laisse échapper un long souffle.
L'air frais lui fait un bien de fou. Elle s'étouffait littéralement à l'intérieur.

_Vous rentrez si tôt ? Entend t-elle lui demander quelqu'un derrière elle.

Elle tourne la tête et remarque que c'est le gars qui n'arrêtait pas de la fixer.
Voyant plus près son visage, elle se rend compte qu'il est plus jeune vers la trentaine qu'elle la pensait en le voyant de loin. Il n'est pas également mal comme homme. Et Jennifer avait raison, il a l'air d'être un riche mec.

_Vous voulez quoi ? Lâche Yacine

Elle connaît bien la signification du regard que cet homme a sur elle. Ayant l'habitude de rencontrer des hommes de tout genre, elle peut juste en le regardant savoir le genre qu'il est.
Le genre qui peut-être marié comme non mais adore sortir le soir pour se distraire au prés de jeunes femmes.

_Pour une nuit, je suis prêt à te donner cent mille ! Lui dit-il en la fixant.

Direct ? Trouve-t-elle !

Une offre qu'elle trouve tentante. Et elle maudit son état de santé qui est entrain de lui faire perdre beaucoup d'argents ces derniers jours. C'est son travail d'accepter l'argent en échange de quelques minutes de sexes.
C'est grâce à cela qu'elle peut satisfaire les besoins démesurés de sa mère et prendre également en charge les dépenses de leur maison puisque son jumeau Oussou ne fait rien actuellement de sa vie.

_On peut programmer cela pour une autre fois. Je dois rentrer là. Lui demande t-elle

_Je rajoute un cent mille. Ce qui fait deux cents milles ! Mon dernier offre pour ce soir ! Insiste t-il

Elle se dit puisqu'elle s'est sentie un peu mieux depuis qu'elle est à l'extérieur, elle peut faire l'effort de prendre ce client. Deux cent milles pour juste une nuit, c'est trop tentant pour qu'elle puisse échapper cette occasion.
Cet argent lui permettrai de pouvoir se rendre demain à l'hôpital !

_Bon d'accord ! On part où ? L'interroge t-elle

Il sourit qu'elle ait accepté. Il a passé toute la soirée à la fixer et s'imaginer partager un petit moment avec elle. Et était visiblement prêt à donner beaucoup pour juste la goûter !
Il la conduit dans un hôtel où ils passent ensemble la moitié de la nuit.

_Je t'en rajoute un autre cent milles vu que je suis satisfait comme je l'avais jamais été espérant pouvoir te revoir ! Se mord t-il la lèvre en la regardant remettre sa robe.

_Merci ! Et à bientôt alors ! Dit-elle après avoir pris l'argent.

Il y a une règle d'usage dans ce genre de milieu. On n'a pas besoin de connaître personnellement celui avec qui on le fait du coup elle ne pose jamais de questions à ses clients.
L'avoir comme client, ça l'enchantera.


Yacine rentre chez elle au coup de 5h du matin. Elle est plus que défoncée. Cet homme ne l'a pas non plus raté. Elle aurait dû s'y attendre vu la somme qu'il lui a remis. Mais cette souffrance en a valu le coup pour elle car elle est rentrée avec trois cents milles en poche.

Elle croise Sana qui vient des toilettes. Elle la dévisage de haut en bas d'un regard accusateur.

_Quoi ? Lâche Yacine voyant les regards de Sana.

_La prostitution ne mène à rien. Crache Sana

Sana dès son arrivée dans cette maison après son mariage s'est immédiatement rendue compte que Yacine fait de la prostitution déguisée. Et sa mère ainsi que Oussou ont l'air d'en être bien au courant mais se conduisent normalement avec elle. Ce qui l'intrigue carrément !

Yacine se sentant vexée des propos de Sana lâche un rire nerveux.
Elle sait que Sana est une fille insolente car depuis son mariage, c'est de cette manière qu'elle se conduit dans la maison. Elle parle comme bon lui semble et répond à leur mère toujours de la façon la plus insolente. Elle n'en disait absolument rien mais si elle veut aujourd'hui se permettre de la juger, elle entendra ce qu'elle n'aurait jamais voulu savoir.

_C'est avec l'argent de la prostitution qu'on t'a doté et qu'on te nourrit chaque jours depuis que tu es là ! C'est avec cet argent que je prends ton mari ainsi que toi en charge. Crache Yacine à son tour en pénétrant en furie dans sa chambre.

Sana qui était sur le point d'entrer dans sa chambre se fige automatiquement à l'attente de cette réponse. Elle se demande de quoi parle Yacine ?
Comment ça c'est avec l'argent de la prostitution qu'on lui a doté et la nourrit ?

Elle pénètre en furie dans sa chambre. Elle réveille Oussou qui était entrain de dormir.

_Qu'est-ce qui a encore ? Soupire Oussou en se levant.

Il se demande qu'est-ce que sa femme lui veut encore à cette heure. Et il espère que ce n'est pas encore pour le  forcer à coucher avec elle comme elle le faisait ces derniers jours. Et malgré ces efforts, il n'y arrive toujours pas.
Il est toujours impuissant !

_Oussou, depuis que je suis dans cette maison, je ne te vois pas aller travailler. Commence Sana les mains sur la taille.

Elle veut s'assurer que Yacine était entrain de mentir.
Ce n'est pas elle qui les prenne tous en charge avec cet argent qu'elle trouve sale.

_Je vais reprendre bientôt le travail. Mentit Oussou

Il se dit intérieurement qu'il faut qu'il commence à chercher un nouveau travail. Il était tellement préoccupé avec son problème d'impuissance qu'il n'avait pas la tête à cela.

_Oussou arrête de me mentir. Ta sœur m'a dit que c'est avec l'argent qu'elle gagne en sortant toutes les nuits qu'elle nous prenne tous en charge. Et c'est avec même cet argent que tu m'as donné pour la dote. Dis-moi immédiatement la vérité. Crie presque Sana

Elle sent ces nerfs lui montait à l'idée qu'il lui aurait menti pendant tout ce temps.

_L'entreprise de mon père que je dirigeais, est tombée faillite depuis longtemps avant même la mort de papa donc avant notre mariage. Je suis impuissant également. Voilà la vérité que tu voulais entendre ? Tu es contente maintenant ? Alors fiche moi désormais la paix ! Hurle Oussou en se levant.

Il n'en pouvait de cette situation. De mentir. De garder toutes ces choses en lui. De faire semblant face à sa femme qui ne cesse de le harceler matin midi soir. Il n'a plus la paix. Elle est tout le temps sur son dos !

_Quoi ? Lâche Sana totalement sous le choc.

Même si elle se doutait que les propos de Yacine soit la vérité, elle gardait un tout petit peu d'espoir que son mari allait lui dire que c'est faux.
Mais là, elle est tombée de haut !

_Tu m'as menti pendant tout ce temps alors ? Tu m'as fait croire que tu travaillais et aussi qu'on arrivait pas le faire parce-que tu es stressé à cause du boulot alors que tout cela est faux ? Tu n'es qu'un chômeur. J'aimerais bien savoir qu'est-ce qui t'a rendu impuissant Oussou ? Donc pendant toutes les cinq années qu'on était ensemble, tu couchais avec d'autres femmes ? Tu me trompais Oussou ? Crie t-elle de colère

Oussou se sentant incapable de lui réveler la vraie vérité de ce qui fait qu'il n'arrive pas à la sentir, quitte la chambre sous les cris de sa femme qui lui demande de revenir immédiatement.

Il quitte literralement la maison sans même écouter sa mère qui entendant leur dispute avait quitté sa chambre.

Sana se laisse tomber sur son lit les mains sur la tête. Elle s'est faite berner et menti pendant tout ce temps !

Qu'est-ce que je vais faire, se demande t-elle intérieurement ?

Partir ou rester ?
Qu'auriez-vous fait à sa place ?









Amina Baldé !

J'arrive à l'hôpital assez tôt le matin. Je me suis réveillée avec cette forte envie de venir aujourd'hui très tôt la voir. Je me suis installée en face d'elle.

_Bonjour ma belle. Commence t-elle avec le cœur lourd.

Elle sent ses larmes remontaient. C'est ainsi à chaque fois qu'elle vienne la voire. Son cœur se brise literralement en la voyant coucher dans ce lit. Impuissante ne pouvant absolument rien faire.

_Hier, j'ai presque pas dormi de la nuit. Je m'étais réveillée au beau milieu de la nuit et tout mon esprit s'est dirigé sur toi. Je m'étais recouchée repensant à tous nos moments qu'on avait passé ensemble. Tantôt ça me faisait rire de repenser à nos moments de folies toutes les trois. De l'époque où on était heureuses et presque pas de problème. Tantôt mes larmes se multiplient en te sachant couchée dans ce lit. Lâche t-elle

Elle dépose sa main sur le visage pâle de Fatima qu'elle carresse.

_Je suis venue de te dire quelque chose que tu dois déjà savoir. Te rappeler que tu me manques. Tu me manques énormément Fatima. Tu nous manques tous ma belle. Allah sait que tu nous manques en un point que ça devient invivable ! Sangloté-je

Je n'arrivais plus à me retenir !

_Je sais que tu m'entends. Et je sais également que tu es entrain de te battre pour ta vie. Et je te demande plus d'efforts ma belle. Tu peux y arriver. Tu peux te réveiller, n'ai pas peur de le faire. N'ai pas peur de devoir faire face à la réalité. Oui, ça sera dure mais on est tous là pour toi. Tu ne seras jamais seule. Mais il faut que tu te réveilles ! La supplié-je

En posant mon regard sur elle, j'ai vu une larme coulait de sa joue. Je me suis automatiquement levée sous le choc.
Je le savais, je savais qu'elle est là et peut nous entendre.

J'en ai parlé avec docteur Souarez de cette larme que j'ai vu en lui parlant, il m'a fait comprendre que c'est une bonne chose. Une évolution qui signifie qu'elle a la volonté de se réveiller.

Et c'est ce qu'on prie tous !


J'ai quitté l'hôpital avec le cœur lourd en même temps un peu de sensation de bonheur d'avoir vu cette larme.
Elle n'est pas insensible à nos supplications et j'ai foi que bientôt, elle aura assez de force pour ouvrir les yeux !




J'ai essayé de joindre Abdou mais tombé encore sur son répondeur. Depuis la dernière fois qu'on s'était parlés il y a une semaine, je ne l'ai pas revu.
Il m'avait envoyé juste un message me disant de ne pas s'inquiéter si je ne le vois pas, qu'il allait bien et qu'il reviendra pour qu'on discute de ce qu'il voulait me dire quand ce sera le bon moment.

Je ne cesse de cogiter me demandant où il est actuellement ?
Que fait-il ?
Et c'est quoi cette chose dont il veut qu'on discute mais qu'il n'arrive pas encore à me dire ?

Je pars chez maman Seynabou pensif !

Ne plus le voir, m'inquiéte en un point qui m'intrigue. Et je ressens son absence !




A Touba !

Djamila après la prière de l'aube, a laissé Cheikh Malick qui se sentait fatiguer se rendormir. Comme aujourd'hui, c'est samedi, il n'est parti au travail.
Elle apporte dans sa chambre le petit-déjeuner qu'elle a préparé pour son mari qui vient de se réveiller.

_Qu'est-ce qui a ? Pourquoi me fixes-tu comme ça ? L'interroge t-elle après s'être installée près de lui.

Cheikh Malick ne fait que la fixer depuis son entrée dans leur chambre.

_J'ai pas le droit de regarder ma femme ? Tu sais que tu es magnifique !
Lui dit-il en souriant.

Chaque jour qui passe, il la trouve encore plus belle. Et son ventre qui commence à se voir la rend plus belle à ses yeux.
Djamila sourit toutes ces dents. Les compliments venant de son mari, ça la rend toujours heureuse.

_Et surtout quand tu es toute nue et sur moi ! Chuchote t-il

_Cheikh Malick ! Crie t-elle presque en le frappant au torse.

Il rigole face aux menaces que sa femme lui fait du regard pour qu'il se taise !

_Prends ton petit-déjeuner mais ne manges pas beaucoup. Il est déjà douze heures, le déjeuner sera bientôt prêt. Je prépare du Mafé. Lui dit-elle

Il se dit qu'il va se régaler. Sa femme sait à quel point il raffole du mafé et le soupe kandia.

_Où est Oumou Binetou ? Lui demande t-il en buvant son café.

_Entrain de jouer avec Baye Ibra dans le salon. En parlant d'elle, tu ne trouves pas qu'elle a un peu changé de comportement ? Lui demande Djamilla.

Elle aimerait savoir si Cheikh Malick a remarqué l'attitude de sa fille dans la maison .

_J'ai remarqué qu'elle est un peu distante avec moi. Et j'ai remarqué aussi qu'elle ne te parle plus. Je compte discuter avec elle pour savoir ce qu'elle a. Dit-il

Djamila hoche la tête se disant que c'est une bonne idée que son père pense à discuter avec elle. C'est peut-être mieux  qu'il le fasse puisqu'elle sent que bébé Oumou Binetou ne va l'écouter elle.

Elle n'a encore rien dit à propos des mots que Oumou Binetou lui avait sorti.
Elle quitte la chambre pour aller vérifier la sauce qu'elle prépare !













Au centre administratif pénitentiaire de Mbacké !

Depuis l'annonce de la mort de son fils, la détenue Daba n'a plus sorti un seul mot de sa bouche.
Elle passait ces journées, assise dans son coin. Elle ne pleure jamais mais son regard est toujours dans le vide comme cherchant une chose ou plutôt une personne que personne ne voit.
La nuit longue pendant que tout le monde dort, elle reste debout jusqu'au petit matin.

Elle se fait sortir de sa cellule pour rencontrer le psychiatre qui est venu le voir. Installée devant elle, elle a le regard dans le vide !

_Moi, c'est docteur Painton ! Commence l'homme à la quarantaine.

_Avec ou sans mayonnaise ? Lâche t-elle

Elle se demande c'est encore quel genre de nom de famille ça.
Docteur Painton ignore cette remarque et note quelque chose dans son carnet.

_Vous savez que je suis un psychiatre. Et vous vous doutez des raisons de pourquoi je suis là aussi. L'interroge docteur Pain.

Daba qui s'est tûe dans un silence après la remarque qu'elle a fait à propos de son nom de amie, n'écoute plus docteur Painton qui est entrain de lui parler.
Son esprit est ailleurs, près d'un être qu'elle a perdu à jamais.

Et cette souffrance intérieure avec laquelle elle vit depuis qu'elle a su cette nouvelle, l'a mise dans un état de déni !

















A Dakar !

Arrivée tôt à l'hôpital, elle a attendu dans la salle d'attente son tour qui une fois arrivé, elle rencontre le docteur à qui elle explique son mal être.

_J'ai tout le temps des vertiges, une fatigue chronique et ça commence à durer puisque ça fait plus d'une semaine maintenant.

_La dernière fois que vous avez vu vos règles c'était quand ? L'interroge le médecin

Elle a vite compris de quoi fait référence le médecin.
Cette idée lui a traversé la tête après la remarque de son amie hier. Elle a fait un test de grossesse ce matin avant de venir. Mais le test a affiché un résultat négatif.
Ce qui conforte le fait qu'elle pense que c'est juste de la fatigue comme sa mère avait eu aussi à la souligner. Mais cette fatigue commence à durer beaucoup trop.

_Si vous pensez que je suis enceinte, vous vous trompez alors de raisonnement. Je vois mes règles normalement ! Et j'ai déjà fait le test, le résultat est négatif ! Lui répond t-elle

Le medcin lui fait une prise de sang et lui demande de revenir demain pour les résultats.

Elle rentre chez elle inquiète !










A Touba !

A l'heure du déjeuner, Djamila qui a déjà servi, cherche dehors les enfants qui étaient sortis jouer.
Elle les voit entrain de jouer avec le sable en construisant une maison.

_Baye Matar, Oumou Binetou, venez ! Les appelle-t-elle

Ils portent leur regard sur Djamila qui venait de les appeler. Baye Ibra s'est levé rentrant.

_Tu pars directement te laver les mains d'accord ? Lui dit Djamila

_Oui, tata Djamila ! Dit-il en courant à l'intérieur

Djamila soupire regardant Oumou Binetou qui n'est pas venue continuant de jouer comme si elle l'avait pas entendu.

_Oumou Binetou, tu viens ! L'appelle t-elle de nouveau

Voyant qu'elle ne lui répond pas, elle part la chercher.

_Ma puce, viens, on va rentrer ! Lui dit-elle

Cheikh Malick qui

_Tu dois avoir faim. Tu ne veux pas manger ? L'interroge t-elle

Oumou Binetou s'est levée brusquement jetant le poignée de sable qu'elle avait en main sur le visage de Djamila.

_Je ne veux pas ta nourriture. Tu n'es qu'une sorcière. Tu as séparé ma maman et mon papa. Je te déteste que ton enfant meurt ! Hurle bébé Oumou Binetou avant de partir en courant !

Djamila qui a eu le réflexe de s'être protégé les yeux est complètement sous la choc de son geste et paroles.

_Oumou Binetou ! Entend t-elle aussitôt crier Cheikh Malick.

Il était sorti ne voyant pas Djamila qui est sortie chercher Oumou Binetou revenir.
Oumou Binetou s'arrête devant son père qui le fixe n'arrivant pas à croire que les propos qu'il a entendu, ils viennent de sortir de la bouche de sa fille.

_Qu'est-ce que tu viens de dire ? Crie t-il en prenant le bras de Oumou Binetou.

Elle commence à pleurer.
Djamila s'est immédiatement approchée d'eux.

_Cheikh Malick calme toi. Et rentrons à l'intérieur. Intervient-elle voyant les quelques personnes qui étaient dehors assistant à la scène du début à la fin, portaient toute leur attention sur eux.

Cheikh Malick tire la main de Oumou Binetou jusqu'à l'intérieur de la maison. Maman Anta, Seydou et Maimouna se demandent ce qui se passe.

_Je te parle Oumou Binetou. Tu viens de faire quoi là ? Continue de crier Cheikh Malick.

Oumou Binetou affolée croyant que son  père va la taper, part se cacher derrière sa grand-mère.

_Calmes toi Cheikh Malick. Qu'est-ce qu'elle a fait ? Demande maman Anta en se mettant entre lui et Oumou Binetou.

_Elle a jeté du sable sur Djamila et lui a dit que c'est sa faute si je ne suis plus avec sa maman et que son enfant meurt ! Tu te rends compte maman qu'elle soit capable de se conduire de cette façon ? Lâche t-il

Cheikh Malick est encore sous le choc. S'il n'avait pas assisté à tout ce qui s'est passé, il n'aurait jamais crû que sa fille pouvait se comporter ainsi.

_Oumou Binetou, à l'intérieur vite ! L'ordonne vite son père

Elle part à l'intérieur en continuant de pleurer.
Cheikh Malick allait la suivre mais s'arrête à cause de Djamila qui a pris sa main.

_Cheikh Malick n'envisage même pas de la taper. Elle est déjà trop affolée. S'il te plaît, discutes calmement avec elle pour comprendre son comportement. Elle n'avait jamais été ainsi donc y a forcément une raison ! Lui demande Djamila.

Cheikh Malick entre à l'intérieur cherchant Oumou Binetou. Remarquant que la chambre de Coumba est ouverte, il s'y dirige. Il la trouve couchée dans le lit entrain de pleurer. Il entre à l'intérieur. Oumou Binetou en voyant son père s'est levée pensant qu'il allait la frapper.

_Tu vas me taper ? Panique t-elle en pleurant à chaude de larmes.

Cheikh Malick s'installe sur le lit en la fixant. Malgré qu'il est toujours en colère mais il essaie de ne pas trop lui montrer pour qu'elle ait moins peur.

_Est-ce que j'ai une seule levée la main sur toi ? Lui demande t-il

_Non non ! Répond t-elle d'une petite voix.

_Je ne vais pas te taper. Assis-toi maintenant ! Lui dit-il

Oumou Binetou hésitante un moment, s'assoit avec peur.
Il se dit que Djamila a raison. Elle n'a jamais eu ce genre de comportement donc y a forcément une raison derrière.
Il prend en compte également que les choses ont changé dans la maison puisque sa mère n'y est plus.

_Pourquoi tu as fait ça ? L'interroge t-il d'une voix posée.

_Je veux rentrer chez ma maman. Continue t-elle de pleurer.

Cheikh Malick fixe sa fille.

_Pourquoi tu veux pas rester ici ? Continue t-il de lui demander

Il cherche le moyen de la faire parler ainsi comprendre son comportement.

_Parce que c'est Djalila seule que tu aimes maintenant. Tu n'aimes plus ma maman et tu vas plus m'aimer aussi quand elle va avoir un enfant. Pleure t-elle

Cheikh Malick la fixe encore plus choqué.

_Qui t'a dit tout ça ? L'interroge t-il

Elle se tait ne disant plus rien. Cheikh Malick est convaincu qu'il y a une personne derrière tout cela. Il y a une personne chez sa mère qui essaie de monter sa fille contre lui et Djamilla en lui faisant croire ces âneries.
Il a une idée de qui peut être cette personne !

_C'est ta tante Mata qui t'a dit tout cela ? L'interroge t-il

Au fond de lui, il sait que Coumba n'est pas capable de monter leur fille contre lui de cette façon.
Elle n'est pas ce genre de femme qui utlise leur enfant pour régler leur différend. Il en est convaincu.
Sa grand-mère également ne ferait jamais une chose pareille car tout ce qu'elle souhaite est que tout s'arrange.
Donc la seule personne qu'il pense capable de faire une chose pareille, c'est Mata.

Bébé Oumou Binetou hoche la tête.

_Elle a dit que maman ne va plus habiter ici parce-que tu l'as jeté de la maison parce-que maintenant c'est uniquement Djalila que tu aimes. Et qu'elle va avoir un bébé, tu ne vas plus m'aimer aussi. Tu vas uniquement aimer son enfant et tu vas aussi me jeter de la maison. Et que je dois lus l'aimer mais être méchante avec elle. Lui raconte t-elle

Djamila qui était à côté de la porte vérifiant que Cheikh Malick n'allait pas suivre sa colère et se conduire brutalement avec sa fille, ouvre grandement la bouche sentant ces larmes sortir à l'attente de ces propos.

Son intuition que la petite était sous influence de quelqu'un ne l'a pas trempée. Elle se demande comment une personne censée peut faire autant de mal à un enfant en lui mettant ces choses dans sa tête ?
Elle parle avec douleur pensant que son père ne va plus l'aimer et va la jeter dehors.

Une colère noire envahit Cheikh Malick en écoutant sa fille.
Il comprend maintenant l'attitude de sa fille. Et son cœur se brise se disant que sa fille a crû à toutes ces atrocités que Mata lui a raconté. Qu'elle croit qu'il a jeté sa maman dehors, qu'il ne l'aime pas et va faire pareille avec elle.

Il la soulève et la met sur ces genoux décidant de discuter avec elle et de lui faire sortir ces idées de la tête.

_Ta tante n'a pas dit la vérité ma chérie. J'ai jamais jeté ta maman dehors. Lui dit-il

_Alors pourquoi elle est partie ? Pourquoi elle reste chez grand-mère ! Lui demande t-elle d'une voix plus calme.

Il prend une grande respiration.

_Parce qu'on a eu des problèmes. Des choses qui arrivent aux adultes. Parfois tu te disputes avec Baye Ibra mais est-ce que sa signifie que tu ne l'aimes plus ? Lui demande

_Non non. Même si je suis fâchée dès fois contre lui, je l'aime beaucoup. Répond t-elle

_C'est pareille avec les adultes. Je vais tout faire pour qu'elle revienne à la maison et soit avec nous pour toujours. L'explique t-il

Et il prie Dieu de l'aider à réussir !

_C'est vrai ? Tu vas la ramener à la maison ? Lui demande t-elle en la fixant avec ces petits yeux.

Cheikh Malick lui efface ces larmes.

_Est-ce que je t'ai une seule fois dis quelque chose et sans le faire ? L'interroge son papa.

Elle tourne la tête pour dire non.

_Elle a aussi menti en disant que je vais te jeter dehors. Tu es ma petite princesse Oumou Binetou. Celle que j'aime le plus au monde alors comment tu peux croire que je vais te jeter dehors ? Cette maison est à toi et Baye Matar. Même si ta tata Djamila a des enfants, cela ne changera jamais, j'ai j'ai jamais tout l'amour que j'ai pour toi.
Tu as oublié ce que je te disais chaque soir avant de dormir ? Lui demande t-il

_Non, non. Tu me dis que je suis ton cœur. Et qu'on peut pas vivre sans un cœur. Se rappelle t-elle

_Donc tu sais je ne pourrai pas vivre sans toi parce que je t'aime beaucoup trop ma fille et c'est pour toujours. Jamais, je ne penserai à me séparer de toi où même que tu sois loin de moi. Tu me crois non ? Lui demande t-il

_Oui papa. Moi aussi je t'aime beaucoup papa. Je veux rester avec toi et maman pour toujours. Dit-elle en enlacant son papa dans ces bras.

Cheikh Malick sentit son cœur s'adoucir remarquant qu'elle est maintenant rassurée.

_N'écoutes plus personne qui te dit le contraire. Et ne crois plus personne qui te dit que je ne t'aime pas. Tu n'as pas être méchante avec ta tata Djalila. Tu sais qu'elle t'aime beaucoup non ?

Elle hoche la tête continuant de serrer fort son papa dans ces bras..Ce dernier fait pareille l'embrassant au front.

_Tata Djalila a préparé du Mafé. On va aller manger. Après on ira voir maman. D'accord ?

_Oui ! Répond t-elle contente de devoir aller voir sa maman.

Djamila efface ces larmes et part dans sa chambre se changer. Elle retourne dans la cour où elle retrouve Cheikh Malick avec sa fille installée entre ces jambes imitant Baye Ibra qui est assis pareille avec son père.

Elle sourit légèrement voyant bébé Oumou manger de nouveau comme elle la faisait avant.

Après le déjeuner qui s'est passé plus calmement, Djamila part dans sa chambre. Cheikh Malick la rejoint.
Il s'installe à côté d'elle et la prend dans ces bras où elle se réfugie.
Cheikh Malick connaissant la sens limite de sa femme sait qu'elle souffre également de toute cette situation.
Il voit les regards des gens sur elle comme l'accusant d'être responsable du départ de Coumba. Elle ne fait que encaisser et il sait que c'est pas facile malgré qu'elle ne plaint pas beaucoup.

_Ne sois pas triste. Je vais aller avec elle chez sa mère. Je vais régler cette histoire avec Coumba. Je ne vais permettre personne de l'influencer. Tu sais qu'elle t'aime beaucoup ?

_Oui je le sais. Si tu me le permets, à son retour j'aimerais parler avec elle.

_Tu n'as pas besoin de permission quand il s'agit d'elle. Pense t-il

Certes, elle n'est pas sa mère mais elle n'est pas non plus une étrangère. Il ne souhaiterait pour rien au monde que la complicité qu'elle a avec sa fille, ne change.

Cheikh Malick part avec sa fille chez sa mère.













Prochainement !

_Coumba, si j'étais toi, j'allais retourner dans mon foyer ! Lui dit Oumou Binetou ( la femme de Babacar)













__________________Kisslovioux___________Sorry pour les fautes 😌

A très bientôt !

By asta403, Ta Chroniqueuse ❤

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