Je suis officiellement en vacances !
Je pénètre dans Stylcofee pour rejoindre Rebeka et Simon, j'ai reçu un message de leur part il y a quelques heures.
- Salut, la compagnie, lancé-je en prenant place à leur table.
- Enfin t'es là ! Rumine Simon en levant les yeux au ciel.
- Je vais bien sinon et vous ?
- Super, mise à part le faite que cette tapette de Simon a peur d'aller, demain pour le don de sang.
- T'a gueule, j'ai juste dit que ça risque d'être douloureux ! Rétorque, Simon.
- Mais non t'inquiète, tu ne vas rien sentir, ça sera comme une piqûre de moustique...
- Vos boissons mesdemoiselles, dit le serveur avec un sourire charmeur.
- J'ai la geule d'une meuf moi ? Gronde Simon à l'intention du serveur.
- Oh ta gueule Simon, souffle Rebeka.
Le serveur est dorénavant gêné il ne sait plus où se mettre.
Simon supporte pas quand un garçon nous fait du charme ou nous aborde, son côté protecteur de grand frère refait rapidement surface.
- T'as toujours le papier du lieu de rendez-vous ? M'interroge Rebeka pour changer de sujet, j'espère que je ne l'ai pas égarer, il doit être quelque part dans mon bazar.
J'espère.
- Oui, c'est demain dans les alentours de vingt heures il me semble.
- J'ai l'impression, que tout ce qu'ils organisent est tard, s'agace Simon.
- Je passerais vous prendre, d'ailleurs, il faut que je vous fasse un débriefe, de ma soirée avec la fille don je vous ai parlé ! S'exclame-t-il avec enthousiasme.
- Ah oui, c'est vrai, tu ne nous as rien dit, alors ?
- Bon, commence Simon.
- Je vais la chercher comme convenu, on va au cinéma tout le long du trajet en voiture et du film elle ne me parlait pas, je me suis dit qu'elle était mal à l'aise jusqu'au moment.
- Je sursaute de mon siège quand je la vois à genoux devant moi en train de baissé ma putain de braguette.
Mes yeux s'écarquillent, je ne peux retenir le gloussement qui m'échappe, au même moment, j'aperçois Rebeka sur ma droite qui fait semblant de vomir.
- Et toi comme un gros pervers, tu l'as laisser faire je parie, l'accuse Rebeka.
- Déjà, je m'attendais à pas ça, depuis le début elle parlait pas et d'un coup, elle se met à genoux pour me sucer !
- On n'était même pas dans les places du fond !
- N'importe qui pouvez nous voir, je lui ai dit que je n'ai pas envie de finir en taule parce que je me suis fait sucer dans un ciné, se défend Simon.
- Et du coup ?
- Beh du coup, je crois que ça ne lui a pas plus puisqu'elle m'a bloqué une fois rentrée, souffle-t-il.
- Tu veux un mouchoir ? Pouffe Rebeka en se moquant.
- Ma voisine a fait une escale dans mon appartement dans la nuit, j'ai vite oublié son existence, répond Simon avec un sourire narquois.
- Je me demande ce qu'elle te trouve franchement, s'interroge Rebeka.
- Normal t'as jamais couché avec moi.
- Je préfère encore baiser avec un papi, rétorque Rebeka.
- Même un vieux ne voudrait pas de toi, à part s'il est dépourvu de ses quatre sens naturels, lance Simon comme si c'était une évidence.
Et ils recommencent à s'embrouiller pour la 123e fois.
Je suis perdu dans mes pensées, la soirée que j'ai partagées avec Alec au stand de tir puis au café dans la colline.
On peut dire que c'était plutôt intense...
Jusqu'à ce que cet homme vienne nous déranger pour parler boulot, avait dit Alec.
Au début je ne me suis pas tant posé de questions, mais quand j'ai vu la réaction d'Alec, les nerfs tendus à vif.
Ma perplexité et ma curiosité se sont décuplées au moment où il voulait précipitamment quitter le stand de tir.
Et s'il avait des choses à cacher ?
Cette pensée me trotte dans la tête. Et la manière dont nous nous sommes quittés me laisse sceptique.
Je n'ai pas eu de nouvelle de lui bon, après il n'a pas mon numéro n'y mon mail.
Mais qui parle encore par mail si ce n'est pas à caractère professionnel ?
Je décide de rentrer me reposer un peu la journée a été assez longue et fatigante.
- Je vais y aller à demain, annoncé-je.
- Moi aussi, j'ai des choses à faire, poursuit Simon.
- OK beh moi je vais me faire foutre, râle Rebeka.
- Oh ferme là, je vais vous déposer en même temps.
Je vais privilégier la marche, pour m'aérer l'esprit et qui sais, je croiserais peut-être une certaine personne sans faire exprès...
- Non merci, je vais marcher, ça ira, déclaré-je.
- T'es sûr ? Insiste Rebeka.
- Oui, à demain. Je leur lance des bisous, et quitte le café
Je prends plusieurs chemins différents pour potentiellement essayer de le croiser, mais en vin.
Non mais est-ce que je suis réellement sérieuse, à arpenter la ville t-elle une putain de fille désespérée, pour croiser un garçon ?
Merde Alma ressaisis-toi !
Je vaux mieux que ça.
Je commence à adopter des comportements, que je ne reconnais pas du tout.
Au moment où j'écoute, la voix de la raison et décide de rebrousser chemin je n'aperçois pas Alec, mais ses amies.
- Tiens tiens, lance le plus vieux du groupe qui dois avoir la quarantaine.
- Alors avec Alec ? Commente-t-il en jouant avec ses sourcils.
- Comment ça ? Je ne comprends pas, il se prend pour qui ce con ?
Il pense vraiment que je vais lui répondre ? Ça ne le regarde absolument pas.
- Vous êtes toujours en contact ? Vous êtes quoi ? Amis ? Amis qui s'envoient en l'air ? Demande ce dernier avec un rictus planant en coin, tout en m'examinant de la tête aux pieds, un tressaillement de dégoût me traverse l'estomac.
Je reste estomaquer par le ton qu'il emploie pour me parler.
Je ne le connais ni d'Eve ni d'Adam, il se permet de me poser des questions qui ne le concernent en aucun cas je n'ai aucun compte à lui rendre.
- Depuis quand je suis censé répondre à un interrogatoire d'un inconnu ? Lui dis-je.
- Parce que je te lai demander poliment et je peux vite devenir méchant, lâche-t-il d'un air menaçant.
Une atmosphère des plus glaciales prospère entre nous. Je décide de ne pas répondre, et de l'ignorer.
Je lui retourne de dos pour pouvoir m'en aller quand, il me saisit violemment mon bras pour m'empêcher de faire un pas de plus.
- Qui t'a dit que tu pouvais partir ? Déclare l'homme.
Surprise, je reste figé, pour qui se prend t-il se porc pour me tenir par le bras et m'imposer un interrogatoire.
Elles riment à quoi ses questions sur Alec est moi ce ne sont pas ses affaires !
Il a un regard menaçant, comme s'il était prêt à me bondir dessus.
Je me débats pour me défaire de son emprise.
Si seulement j'avais mon arc entre les mains je ne me serais pas gêné pour lui tirer une flèche dessus, sur ce salopard.
- T'as enterré de me lâcher sale merde ! Ragé-je, en haussant le ton, les dents serrées en m'en faire mal.
Je continue à soutenir son regard pour ne pas me laisser déstabiliser.
- C'est bon on se casse déclare l'ami qui l'accompagne.
Je me dépêche de rentrer à toute vitesse chez moi, heureusement qu'il lui a dit de lâcher l'affaire.
Le faite qu'il soit ami avec Alec, n'autorise pas un interrogatoire sauvage dans la rue.
Enfants de putain.
Et pourquoi se renseigne-t-il sur ma relation avec Alec ?
**
La lumière qui pénètre dans ma chambre suffit pour me tirer de mon sommeil.
Nous sommes officiellement le premier du mois !
Qui dit premier du moi, dit rendez-vous pour le don de sang ça sera ma première bonne action du mois.
Et je viens d'apprendre, que j'ai eu mon année, mais je n'ai pas cette sensation de vouloir sauter au plafond.
Si seulement je pourrais bondir dans le temps pour voir si j'ai réellement un avenir.
J'ouvre mes yeux, tant bien que mal en jetant un coup d'œil sur l'écran de mon téléphone.
J'ai reçu plusieurs appels de ma mère j'ai complètement oublié de la rappeler l'autre fois, quelle mauvaise fille je fais!
Je vais la rappeler maintenant, elle doit sûrement déjà être réveillée depuis belle lurette.
- Allô maman ça va ?
- Oui très bien ma chérie et toi ?
- Oui, je viens de me réveiller, ce n'est pas le meilleur moment pour converser.
- Tu viens de te réveiller ?
- Oui, j'ai encore la tête dans les nuages.
- Alors contente d'être en vacances ?
- Oui, j'ai eu mon année.
- C'est parfait, je suis fier de toi ! Me dit-elle toute joyeuse.
- Pas trop chaud avec le soleil de la Floride ?
- Il fait tellement chaud que je me noie dans ma transpiration,
- Tu sais pendant tes vacances, tu pourrais venir ?
La question que je redoutais temps, j'aimerais beaucoup la voir, mais avec mon job ça risque d'être compliqué.
Je n'ai pas envie de lui crée de faux espoirs, en lui faisant une promesse que je ne pourrai probablement pas honorer.
- C'est compliquer, je te promets rien maman.
- Bon, je te laisse ma chérie la tarte que j'ai dans le four va finir en charbon, je t'aime.
- Moi aussi maman.
Bon il est actuellement onze heurs, on peut dire que j'ai fait une bonne grâce matinée ce qui est très rare avec mes horaires peu flexibles.
J'ai pu rattraper toutes mes heures de sommeil, c'est le moins que l'on puisse dire, d'ailleurs, je commence mon service dans une heure !
Je cours me doucher et me préparer en vitesse.
Une fois arrivé au restaurant, j'enfile rapidement mon uniforme la salle est déjà pleine.
Je m'empresse de prendre les différentes commandes et d'aller servir sans faire du grabuge.
Cela fait une heure que j'ai commencé mon service.
J'aperçois un groupe de trois hommes attendre que l'on prenne leur commande, dans ce groupe se trouve Alec au loin avec ses amies.
Ce sont eux, avec qui je me suis accroché la veille, je me demande s'il est au courant d'ailleurs.
Je me dirige vers eux pour prendre leur commande, les picotements dans mon ventre me renvoient directement à notre dernière soirée.
C'est la première fois que je recroise Alec depuis notre sortie nocturne.
Je m'efforce de réprimer un sourire qui se dessine sur mes lèvres.
En arrivant à leur table, je fais face aux deux amis d'Alec, me regardant avec un grand sourire, tout en balançant des œillade vers, Alec.
Ce dernier ne cille pas, ne me lance même pas un regard pour me saluer.
Je vois les muscles de sa mâchoire se contracter, en abordant, un visage durci, comme s'il était contrarié par ma présence.
Mon sourire s'efface aussitôt quand je vois le comportement qu'il adopte.
- Vous avez fait votre choix ? Demandé-je, d'un ton sec.
- Un steak saignant, dit l'homme qui avait saisi mon bras.
- Des ailes de poulet, répond le second, qui était avec lui d'ailleurs.
Je dirige mon regard vers Alec pour savoir ce qu'il souhaite manger, il se contente de répondre.
- J'ai pas faim, dit-il en se raclant la gorge, sans même me lancer un regard.
J'ai l'impression que ma présence l'hérite plus qu'autre chose. Je ne comprends rien, je n'ai rien fait de mal pour qu'il agisse aussi froidement à mon égard.
Il broie du noir depuis qu'il a franchi la porte, du restaurant.
C'est quoi son putain de problème sérieux ?
Je pensais qu'on avait plus au moins arrêter cette guéguerre, mais visiblement non.
J'apporte la commande en cuisine, il est hors de question que je leur apporte le déjeuner à leur table.
Qu'il aille se faire foutre ce con.
Quoi qu'il en soit, ils terminèrent de manger et partent, je termine mon service 20 minutes.
**
- Aller dépêchez-vous bordel ! Hurle Simon.
- La ferme, on arrive putain, hurlé-je en cœur avec Rebeka.
Nous terminons de nous préparer, Simon a préféré descendre pour nous attendre dans la voiture.
Le temps que Rebeka se lave puis que nous, nous changions, les minutes défilés et il n'aime pas arriver en retard.
J'ai lu sur Internet qu'il était préférable de manger un bon repas équilibré et de bien s'hydrater.
En buvant de l'eau ou du jus de fruit fraîchement pressé, pour effectuer un don de sang, chose que j'ai bien entendu fait.
Je suis tellement stressé, excité et pressé à la fois même si ce n'est pas le plus grand acte héroïque du monde.
Une part de moi attend ce jour avec impatience.
Je sais que plusieurs personnes ont l'habitude de faire régulièrement ce genre de don.
Pour ma part, je ne sais pas si c'est parce que c'est ma première fois que je le fais qui me met dans tous mes états.
Ou bien le fait qu'Alec à décider de complètement ignorer mon existence.
Comme si, nous étions des inconnus.
En fait oui nous sommes vraiment des inconnus, je ne connais rien sur lui, il ne connaît rien sur moi.
Je ne m'attendais pas à grand chose de sa part, mais je reste quand même frustré.
Ne jamais attendre quelque chose d'autrui plus les espérances sont hautes plus la réalité est décevante.
Je ne vais pas me laisser abattre par cette mésaventure.
J'ai mon rendez-vous et ça ne va sûrement pas me le gâcher et puis qui sais peut-être qu'après ce rendez-vous je ferais plus souvent de don.
- J'espère qu'on ne va pas avoir mal au bras après la piqûre ! Ronronne Simon au volant de la voiture en mettant sa main sur son bras.
- D'ailleurs, on arrive quand ? J'ai l'impression qu'on roule depuis 2 heures ! Soufflé-je, impatiente.
- Ouai, c'est vrai, on roule depuis une heure ! Râle à son tour Rebeka.
- Ne me gueulez pas dessus moi, je suis le GPS, on arrive dans 7 minutes.