La trahison de l'Ange (Tome 1)

De Oceanloan

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Quand Hugo est envoyé sur Terre à cause de son traître de père, il n'attend qu'une chose : retourner sur Agge... Mai multe

Chapitre 1 : Hugo
Chapitre 2 : Mia
Chapitre 3 : Hugo
Chapitre 4 : Hugo
Chapitre 5 : Mia
Chapitre 6 : Hugo
Chapitre 7 : Mia
Chapitre 8 : Hugo
Chapitre 9 : Mia
Chapitre 10 : Hugo
Chapitre 12 : Hugo
Chapitre 13 : Mia
Chapitre 14 : Hugo
Chapitre 15 : Béa
Chapitre 16 : Mia
Chapitre 17 : Hugo
Chapitre 18 : Mia
Chapitre 19 : Hugo
Chapitre 20 : Béa
Chapitre 21 : Mia
Chapitre 22 : Mia
Chapitre 23 : Hugo
Chapitre 24 : Mia
Chapitre 25 : Hugo
Chapitre 26 : Mia
Chapitre 27 : Béa
Chapitre 28 : Hugo
Chapitre 29 : Mia
Chapitre 30 : Béa
Chapitre 31 : Hugo
Chapitre 32 : Mia
Chapitre 33 : Diana
Chapitre 34 : Hugo
Chapitre 35 : Mia
Chapitre 36 : Hugo
Chapitre 37 : Malo
Chapitre 38 : Hugo
Chapitre 39 : Béa
Chapitre 40 : Hugo
Chapitre 41 : Mia
Chapitre 42 : Hugo
Chapitre 43 : Mia
Chapitre 44 : Hugo
Chapitre 45 : Mia
Chapitre 46 : Hugo-Mia
Chapitre 47 : Matthieu
Chapitre 48 : Mia
Chapitre 49 : Hugo
Chapitre 50 : Béa
Chapitre 51 : Marc
Chapitre 52 : Mia
Épilogue : Mia

Chapitre 11 : Mia

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De Oceanloan

— Tu as toujours mal au pied ?

Mia boitait légèrement sur le chemin qui menait du gymnase aux bâtiments principaux. Dans les vestiaires, elle avait dû supporter les remarques acerbes de Danielle qui se moquait de son doigt de pied qui avait gonflé et qui ressemblait désormais plus à un gros boudin qu'à autre chose.

Quand Justin la rattrapa, elle soupira.

— Oui, j'ai toujours mal au pied, répondit-elle. Je me suis pris un haltère sur le pied, tu te souviens ?
— Je sais.

Mia l'observa. Justin était l'opposé de Hugo, allez savoir pourquoi il fallait qu'elle fasse la comparaison, mais elle la fit. Son visage avait les traits de ceux qui sourient souvent, formant des petits plis au niveau des yeux, une mâchoire bien dessinée et des pommettes hautes. Il n'avait pas un menton trop affirmé ni même de fossette et ses yeux étaient d'un marron très clair, comme du miel, presque. Et ses boucles blondes retombaient joyeusement sur sa nuque, lui donnant un véritable air de surfer, comme l'avait si judicieusement fait remarquer Hugo. D'ailleurs, rien de ce qu'il avait dit n'était faux. Justin était dans sa classe depuis la seconde et elle l'avait toujours vu collé aux basques d'Émilie, pendant les pauses, exhibant ses muscles avec une certaine fierté. Non pas qu'il était de ces costauds qui faisaient de la muscu tous les jours ou presque, mais il avait le corps délié de celui qui en prenait soin. Il était beau et il le savait. Jusque là, Mia ne l'avait jamais trouvé très intelligent mais c'était sûrement qu'elle était trop écœurée par son choix de fréquentation. Quand il lui avait proposé d'être son partenaire de muscu, il était très gentil, très doux. Elle ne s'était pas doutée un instant qu'il ait fait ça parce qu'Émilie ne voulait plus de lui. Cela lui laissait un goût amer dans la bouche.

Hugo avait tort quand il prétendait qu'elle n'avait aucune dignité, aucune fierté, elle en avait une, et une grande, en plus ! Quand on la froissait ou qu'on la mettait en colère, il ne fallait pas s'attendre à de grandes excuses. Et les manigances de Justin égalaient celles de Hugo.

— Je suis désolée, Justin, mais je ne suis pas un bouche-trou, déclara-t-elle sans le regarder.
— Je n'ai jamais dit que c'était ce que tu étais, protesta le garçon.
— Émilie ne t'a pas viré, alors ?
— Si, mais...
— Donc je suis bel et bien un bouche-trou.
— Mais...

Mia haussa les épaules et accéléra le pas. Il ne l'a pas suivie.

Arrivée à son cours de physique-chimie, Mia s'écroula au dernier rang, celui qui portait son prénom, éreintée d'avoir dû monter tous les escaliers avec son pied estropié et son sac lourd de cahiers. Le professeur n'était pas encore arrivé, mais la salle était ouverte et quelques élèves, dont Thomas, s'étaient déjà installés. Mia regretta de ne pas être à l'avant pour pouvoir suivre, comme en mathématiques.

Elle sortit ses affaires (son livre, son classeur et sa trousse) et décida de réaliser une belle page de présentation pour s'occuper l'esprit. Elle avait dix minutes d'avance, n'ayant pas profité de la récréation pour aller retrouver ses amis. Elle ne se sentait pas le courage de subir l'assaut de Kira et encore moins de l'entendre affirmer que Hugo avait fait ça par jalousie. Batailler avec elle devenait de plus en plus rude. Voire totalement impossible.

Quelques dessins d'atomes plus tard, des pas traînants se firent entendre, dirigés droit vers elle. Mia releva la tête et croisa le regard vert de Hugo qui s'approchait, Danielle pendue à son bras.

La jeune fille leva les yeux au ciel avant de se concentrer de nouveau à ses dessins.

— C'est nul que tu sois coincé avec elle, gémissait Danielle en postant son derrière sur la table de Mia, sans égard pour elle. Je te promets, elle est aussi chiante qu'un livre. Non, pire que ça, plus chiante que madame Dunette en philosophie.
— Si seulement ce n'était pas leur seul point commun... rigola Hugo, en tapotant l'épaule de Mia.

Mia rougit. Madame Dunette était leur professeur de philosophie à l'esprit très extravagant. Elle se laissait pousser les poils des dessous de bras et portait toujours d'horribles collants représentant différents philosophes. Elle avait une tête de poussin, avec un nez pointu et une bouche qui ressemblait plus à un bec et sa voix était tellement nasillarde que ses élèves avaient du mal à la prendre au sérieux.

Danielle gigota et empiéta encore plus sur l'espace de Mia, renversant sa trousse au passage.

— Tu ne peux pas faire attention, un peu ? grinça Danielle. Tu ne vois pas que je n'ai pas de place pour m'asseoir ? Et pourquoi faut-il toujours que tu sois aussi maladroite ?

Mia ne répondit pas et se baissa pour aller ramasser ses crayons. Les larmes menacèrent de lui monter aux yeux quand elle réalisa que son plus beau crayon de papier, celui qu'elle emportait toujours avec elle, s'était brisé. Elle aurait aimé avoir le courage de se relever, de faire face à Danielle et de lui cracher au visage tout ce qu'elle avait sur le cœur. De lui apprendre à quel point elle était moche avec ses cheveux d'un faux blond, ses yeux tartinés d'eye-liner et ses lèvres beaucoup trop rouges pour être jolies. Et puis qu'est-ce qu'elle était conne ! Mais elle ne l'avait pas, cette force de caractère. Elle se tut et se releva en silence en se cognant la tête au passage.

Tu es lâche, voilà ce que tu es à toujours ravaler tes mots et à courber l'échine devant tout le monde ! grimaça une petite voix dans sa tête. Et en effet, elle était lâche parce qu'elle avait trop peur de ce qui arriverait si elle se laissait aller à exprimer ses plus profondes pensées. Elle referma sa trousse d'un geste sec et la tint hors de la portée de l'arrière de Danielle. Celle-ci était vraiment spéciale, un genre qu'il fallait vraiment aimer. Des cheveux d'origine noirs teints en blonds, des sourcils épilés à l'extrême jusqu'à ne plus former qu'un mince trait, semblable à celui que Mia s'appliquait sous les yeux, et une peau saupoudrée de fond de teint qui lui donnait une allure de citrouille. Quand on la voyait de profil, la différence entre la peau de son visage (orange) et celle de son cou (blanc) était flagrante, immanquable. Hugo avait décidément très mauvais goût.

Quand Danielle devint encore plus imposante, Mia poussa un profond soupir qui attira tout de suite l'attention de Hugo. Il posa les yeux sur elle, un sourcil arqué, sourire éternellement narquois sur les lèvres.

— Je crois qu'il y a quelqu'un que tu déranges, Danielle, sourit-il, sans quitter Mia du regard.
— Ah oui ?

Les yeux bleus glacés de Danielle se posèrent sur Mia.

— C'est dommage.
— En fait, tu ferais bien d'aller à ta place, répliqua Hugo en lui administrant une petite tape sur la cuisse. Le professeur ne va pas tarder à arriver.
— Depuis quand tu en as quelque chose à faire ? siffla Danielle, désapprobatrice.
— Depuis que je l'ai dit.

Danielle sembla un instant confuse, comme si elle ne savait plus vraiment quoi faire et ne savait plus qui elle était, puis elle fronça les sourcils et s'éloigna sans un mot.

Hugo fit le tour de la paillasse, ce qu'il aurait dû faire depuis le début, et s'installa sur son tabouret avec une désinvolture qui révolta Mia. Elle n'aimait pas beaucoup Danielle, non, en fait, elle ne l'aimait même pas du tout, mais cela ne l'empêchait pas de ne pas apprécier la façon que le garçon avait de la traiter comme il traiterait un cheval. Une petite tape sur la croupe et tu t'en vas, youpi ! Mia n'en revenait pas. Les femmes ne méritaient-elles pas un minimum de respect ? Bien sûr, il y avait eu des progrès immenses mais elle n'arrivait pas à croire qu'il y ait encore des hommes qui puissent se comporter comme le faisait Hugo.

— Tu es censée me remercier, tu sais.

Mia releva la tête, surprise. Hugo l'observait.

— Te remercier ? répéta-t-elle, éberluée.
— Oui, je t'ai débarrassé de Danielle, après tout, expliqua-t-il calmement.

Mia ouvrit de grands yeux. Le toupet de ce mec est vraiment incroyable ! Allez, Mia, courage ! Renvoie-lui quelque chose ! Mais quoi ? J'en sais rien, quelque chose, quoi ! Mia fronça les sourcils. Depuis quand se faisait-elle des sketchs dans sa tête ?

— Je n'aurais pas eu besoin de m'en débarrasser si tu ne l'avais pas amenée ici, balbutia Mia d'une voix qui manquait grandement de confiance.
— Alors, c'est de ma faute ? s'amusa Hugo, en la fixant. Tu aurais pu dire quelque chose, au lieu de rester muette.
— Et toi tu aurais pu aller à ta place au lieu de faire exprès de l'amener sur ma table !
— Je lui ai demandé de partir.
— Elle a cassé mon crayon !

Mia ne savait pas pourquoi elle avait été aller crier ça mais elle l'avait bel et bien dit. Hugo sembla surpris.

— Tu peux t'en racheter un, fit-il remarquer.
— Bien sûr, trente euros le boîtier de crayons, ils ne les font pas à l'unité, ceux-là ! s'emporta Mia d'une voix rauque.
— Pourquoi tu transportes des trucs pareils dans ta trousse aussi ?

Mia roula des yeux, frustrée, énervée. Ce mec avait le don de tout retourner sur elle. Sa faute si il était parti avec des filles idiotes, sa faute si elle était aussi peu populaire, aussi maladroite, sa faute si Danielle lui avait pété son magnifique crayon ! Bientôt, elle serait aussi responsable de la mauvaise tournure des cours !

Heureusement, le professeur arriva juste à ce moment-là. C'était le professeur Kamer (prononcé : Ka-meur). Mia ne le connaissait pas mais il était connu pour ne travailler qu'avec les bons et laisser les plus faibles de côté. Son année de physique-chimie ne prévoyait rien de bon... Il commença par se présenter en long et en large sans leur demander la pareille. Puis il parla de l'année de terminale, du baccalauréat qu'ils auront à passer à la fin de l'année et de l'excellent niveau qu'il leur serait exigé. Mia essaya vraiment de se concentrer sur ce qu'il disait, elle essaya vraiment de comprendre son charabia et même de s'y intéresser mais c'était au-dessus de ses forces. Elle ne parvenait pas à accrocher au moindre mot.

Devant elle, tous les autres semblaient aussi largués qu'elle, tous avachis sur leurs tables, la tête dans les bras. Mia remarqua les fréquents regards d'Émilie et Danielle jetés dans cette direction, tantôt émerveillés quand ils étaient adressés à Hugo, tantôt incendiaires quand ils étaient destinés à Mia.

À côté d'elle, son voisin avait la tête posée sur son bras droit replié et était tourné vers elle. Il l'observait calmement comme si cela se faisait de fixer les gens comme ça !

— Pourquoi tu ne dis rien, si tu es en colère ? l'interrogea Hugo.
— Je ne suis pas en colère, répliqua Mia en haussant les épaules.
— Si, tu l'es.
— Si tu veux.
— Alors ?
— Alors quoi ?
— Pourquoi tu ne dis rien ?

Mia souffla. Pourquoi lui ne la laissait-il pas tranquille ? Qu'est-ce que ça lui apportait de l'énerver comme ça ?

Elle l'ignora et imita tous les autres : elle croisa les bras devant elle et y posa son menton en suivant leur professeur des yeux. Il parlait en marchant, faisait le tour de l'avant de la salle sans même se soucier de savoir que ses élèves l'écoutaient sans l'entendre. Il ne semblait même pas s'en rendre compte alors qu'Émilie se tenait juste devant lui et bâillait à s'en décrocher la mâchoire.

Un doigt s'enfonça alors dans son bras droit, assez fort pour attirer son attention, pas assez pour lui faire mal. Elle se força à ne pas y faire attention. Il recommença une fois, deux fois, trois fois. Elle ne se retourna pas. Au bout de la huitième fois, elle craqua.

— Quoi ? chuchota-t-elle pour que sa voix ne fuse pas dans toute la salle.
— Tu n'as toujours pas répondu à ma question, répliqua Hugo sur le même ton.
— Qui te dit que j'ai envie d'y répondre ?
— Allez, petit merle, ne sois pas aussi têtue. Je veux juste savoir pourquoi tu ne dis rien quand tu es en colère.
— Parce que je n'y arrive pas, c'est tout, grommela-t-elle. Tu es peut-être doué pour dire des choses blessantes mais moi, ça me tétanise rien que d'y penser.
— Pourquoi ?
— Parce que je ne suis pas courageuse. C'est bon, tu es content ?
— Non, je ne le suis pas.

Hugo avait perdu toute moquerie, tout sarcasme. Il la fixait seulement avec... indulgence. Empathie. Comme ce premier jour de cours, comme s'il avait vraiment envie de la connaître.

— Tu as ce courage en toi, Mia, déclara Hugo en la prenant au dépourvu. Seulement, tu es tellement aveuglée par ce que tu penses de toi que tu ne le vois pas.
— C'est faux, je ne suis pas aveuglée du tout, je sais juste quelles sont mes limites.
— Tu as tellement peu confiance en toi que tu t'acharnes à croire que tu n'as aucun courage et que tu n'es bonne en rien mais tu te trompes.
— Tu dis ça comme si tu me connaissais depuis longtemps mais c'est faux. Tu ne sais rien de moi, d'accord ? Alors, ne viens pas prétendre que tu en sais plus que moi sur ce que je suis.
— Je suis très bon observateur. Je n'ai pas besoin de te connaître depuis un bail pour apprendre des choses sur toi. Et puis, le temps ne fait pas tout. Je ne suis pas certain qu'Émilie te connaisse vraiment.

Mia rougit. Elle ne pensait pas que la jeune fille soit allée lui parler de notre ancienne amitié, elle était étonnée qu'il soit au courant. Et énervée, aussi. N'avait-elle plus aucun secret ?

— Tu es encore énervée, observa Hugo.
— Arrête d'essayer de me déstabiliser, Hugo, ce n'est pas un jeu.
— Je ne joue pas.

Frustrée, Mia secoua la tête. Elle essayait de comprendre, de comprendre ce qu'il attendait d'elle, mais c'était beaucoup trop compliqué. Ou alors, elle ne voulait tout simplement pas savoir.

La fin du cours retentit juste au moment où Hugo allait ajouter quelque chose. Mia ne lui en laissa pas le temps. Elle rangea ses affaires et s'échappa en vitesse.

— Salut, Mia.

La jeune fille, qui était penchée sur son vélo et détachait son antivol, se redressa et découvrit Béa. La jeune blonde l'observait avec douceur et souriait.

— Ah, salut, Béa, ça va ? demanda-t-elle, surprise. J'avais oublié que ton frère était venu avec Émilie, ce matin.
— Ne m'en parle pas, soupira la jeune fille. Je vais lui tordre le cou en rentrant.

Mia rit. La jeune fille semblait furieuse contre son frère mais il était évident qu'elle l'aimait tendrement. Même quand elle était furieuse au point d'annoncer son futur meurtre sur sa personne.

— Tu veux que l'on rentre ensemble ? proposa-t-elle alors qu'elles quittaient le garage à vélo.
— Tu veux bien ? sourit Béa. Je n'osais pas te demander.
— Ne sois pas bête, on ne va pas faire chemin à part alors qu'on va au même endroit !

Béa rigola. Elles allaient partir quand quelqu'un appela Béa. Hugo courait vers elles, Émilie et Danielle sur ses talons. Le visage de Béa se décomposa.

— Qu'est-ce que tu veux, Hugo ? demanda-t-elle sèchement.
— Tu peux dire aux parents que j'ai eu un cours de dernière minute, s'il te plaît ? demanda le jeune homme en lançant un regard malicieux à Mia.
— Pourquoi ?
— La bande va au bowling, je les accompagne.

Il se tourna vers Mia qui observait la scène en silence

— Tu devrais venir, Mia.
— Mia, au bowling ? répéta Émilie avec mépris. Il ne vaut mieux pas, elle risquerait de tuer quelqu'un avec sa boule. On l'a tous vue en sport, elle aurait pu tuer Justin !— Comme si tu t'en souciais ! gronda Mia.

Tout de suite après, elle regretta ses paroles. Hugo la fixa, les sourcils froncés.

— Justin... n'a plus les mêmes intérêts que nous, répondit Émilie en foudroyant Mia du regard. Mais ça ne m'empêche pas de me préoccuper de son sort quand une fille comme toi essaye de l'entraîner vers le bas.
— Tu ne voudrais pas ça, hein, Mia ? la provoqua Hugo. Que le petit Justin chéri coule à cause de toi ?

Mia fronça les sourcils.

— Viens, Mia, on y va, intervint Béa en lui prenant doucement le bras. Hugo, débrouille-toi comme tu veux, mais je ne mentirai pas aux parents s'ils me le demandent.

Hugo sembla un moment surpris, mais il se reprit bien vite.

— Les filles, je suis vraiment désolé, mais je crois que finalement, je ne pourrais pas vous accompagner au bowling, déclara-t-il à la surprise générale.
— Quoi ? tempêta Danielle.
— Tu vois bien, je suis dans une impasse, rétorqua Hugo avec un fin sourire.
— Bien sûr, répliqua Émilie avec ironie, et ma grand-mère a des moustaches, aussi.
— On se voit demain !

Mia était franchement étonnée. Les deux pestes rouspétèrent encore un peu, surtout pour la forme, avant de s'éloigner fièrement. Béa et Mia échangèrent un regard sidéré.

— Alors, on y va ? s'impatienta Hugo, avec bonne humeur.
— Nous on y va, répliqua Béa avec un demi-sourire. Toi, tu te débrouilles. Sans ton vélo.
— Allez, sœurette. Tu ne vas pas laisser ton propre frère derrière ?
— Pourquoi pas ?
— Parce que tu m'aimes ?
— Ça veut dire que tu ne m'aimes pas ?
— Si, je t'aime.
— Alors, je t'aime aussi mais je vais te laisser derrière !

Sur ces mots, elle poussa sur ses pédales et démarra sans lui laisser le temps de la rattraper. Hugo regarda Mia. Mia regarda Hugo.

— Ah non, ne compte pas sur moi pour te ramener ! protesta-t-elle.
— Allez, Mia, s'il te plaît, l'implora-t-il.
— Tu... tu es un gros chieur, tu sais ?
— Je croyais qu'on ne se connaissait pas ?

Mia soupira. Elle commençait à avoir une énorme migraine.

— Monte, finit-elle par capituler.
— Quoi ?

Il semblait surpris

— Monte ou je pars sans toi.

Le sourire que Hugo lui offrit était éblouissant et elle en oublia complètement qu'elle le méprisait.

— Tu ne veux pas que ce soit moi, qui pédale ? demanda-t-il.
— Non, c'est mon vélo, c'est moi qui conduis, affirma Mia.
— Comme tu veux.

Le garçon grimpa sur son porte-bagage et glissa ses bras autour de sa taille. Mia sentit sa peau la démanger à travers son t-shirt et elle déglutit péniblement.

— C'est bon, tu es prêt ?
— Prêt !

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