Dirty old town × RUSSELL ✓

By azra_128

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george ne comprenait pas pourquoi eireann semblait ne pas vouloir lui parler, alors que c'était tout ce dont... More

PROLOGUE - LA TRAVERSÉE
DEUX - L'ARRIVÉE
TROIS - LA JETÉE
QUATRE - LA CONVERSATION COUPÉE
CINQ - LE SPECTACLE IMPROVISÉ
SIX - LE VENT GLACÉ
SEPT - LES COULEURS TRESSÉES
HUIT - LE MUSÉE VISITÉ
NEUF - LA TOMBE MARBRÉE
DIX - LES HYMNES ENTONNÉES
ONZE - LA STATUE ROUILLÉE
DOUZE - LES PHOTOS PUBLIÉES
TREIZE - LA COMPÉTITION ACHARNÉE
QUATORZE - LE BIJOU ARGENTÉ
ÉPILOGUE - LA SCÈNE ILLUMINÉE & LE RESTAURANT ÉTOILÉ

UN - LA SAUCÉE

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By azra_128

La pluie se met à tomber brusquement et en quelques secondes, les quatre protagonistes de cette aventure se retrouvent trempés. Les vêtements commencent à coller à leur peau et l'eau ruisselle partout sur leur peau nue, s'infiltrant dans le tissu et dans leurs mèches désormais plaquées à leur crane. Les T-shirts et débardeurs s'assombrissent autant que leurs shorts alors qu'ils n'ont rien pour se protéger du déluge qui s'abat sur eux depuis quelques dizaines de secondes.

Leurs pas accélèrent alors qu'ils approchent bientôt du village d'où ils ont démarré leur petite randonnée en début de journée. D'où ils se trouvent sur le petit chemin de terre désormais transformée en boue collant à leurs chaussures et souillant leurs chaussettes et jambes nues, ils peuvent apercevoir l'église trônant en plein cœur du village, à quelques dizaines de mètres du parking où ils ont garé leur voiture.

— Bouge toi Max, on va finir trempés.

— On l'est déjà Lando si t'avais pas remarqué.

— C'est pas une raison pour l'être encore plus.

— J'aime bien la pluie moi.

— Ça on avait compris après t'avoir vu rouler dessous.

— George plutôt que de faire tes commentaires, dis quelque chose pour qu'il bouge avant que je l'étrangle.

Je suis pas sûr que ce soit une bonne idée de l'étrangler, après il faudra l'enterrer et on restera encore plus longtemps sous la pluie. Et puis, je suis assez d'accord que c'est agréable quand il fait aussi chaud. 

— Il fait pas chaud, c'est l'Irlande, l'Irlande George ! Il fait à la rigueur pas froid. Une aprem de balade et on est déjà trempés, on va fondre avant la fin de ces vacances !

Le plus jeune de la petite troupe grommelle avant de se tourner vers le dernier présent. Il comprend bien vite qu'il ne risque pas d'obtenir gain de cause alors qu'il a les bras tendus en avant, observant les grosses gouttes frappant ses bras avec vigueur.

— Ça me manque tellement les grosses pluies comme ça.

— T'es né à Londres, Alex. T'as vécu en Angleterre. La mousson thaïlandaise, ça n'a jamais été ta vie.

— Peut-être, mais j'aime quand même bien la pluie, il pleut beaucoup normalement et cette année, on n'a pratiquement pas eu de pluie, et c'est trop agréable quand elle arrive sur un sol bien sec. Ça sent trop bon.

— Ah, toi aussi t'aimes l'odeur de la pluie ?

— Qui n'aime pas ça ? C'est comme voir les éclairs et entendre le tonnerre gronder, y a rien de plus merveilleux.

— J'aime peut-être l'odeur de la pluie, mais j'aime pas trop les orages...

— Oh, Max a peur du tonnerre.

— Non c'est faux !

— C'est très vrai. Je te rappelle que tu m'as réveillé à frapper comme un malade à la porte de Daniel pour qu'il t'ouvre un jour où un pauvre éclair était tombé. Un seul éclair et t'étais en panique totale avec ta sale bête qui était aussi terrorisée que toi tellement tu la stressais.

Les éclats de rire résonnent tandis que celui dont tous se moquent grommelle quelques paroles incompréhensibles. Le plus jeune de la bande sourit et arrête de se plaindre alors que le champion du monde en titre semble se décider à marcher suite à cette remarque. Il est d'ailleurs rapidement plusieurs dizaines de mètres devant.

— Max tu boudes pas quand même ? C'était une blague ! Ralentis !

— Ralentis. Accélère. Il va falloir que tu saches ce que tu veux à un moment ! Et excuse-toi d'avoir dit du mal d'Ouragan.

La phrase est étouffée par les bourrasques faisant bouger des branches et claquer les volets de fenêtres dans la rue où ils viennent de pénétrer. Des maisons multicolores s'alignent devant eux, les guidant vers le cœur du village. Les pas du premier finissent par ralentir. A moins que ça ne soit le trio à la traine qui se décide à accélérer pour le rattraper.

Leurs regards se posent sur les différentes façades où les couleurs vives sont étalées. Elles attirent les yeux.

— Rose Barbie comme ça, faut quand même le vouloir d'avoir sa baraque comme ça !

— C'est clair. Lando, c'est quand que tu peins ta maison en orange pour être à la couleur de ton équipe ?

Des rires s'élèvent à la suite des mots prononcés. Le jeune anglais parait alors réfléchir mais aucun son ne franchit la barrière de ses lèvres en réponse. Il est trop perdu dans sa contemplation d'une belle maison bleue et jaune pour entendre les remarques de ses camarades de vacances.

Ils continuent de remonter l'étroite route, les yeux se posant sur les diverses devantures et donnant leurs avis sur chacune d'entre elle. Arrivés proches du parking, des voix s'élèvent d'une maison à la devanture verte. La couleur de l'Irlande est visible partout sur celle-ci. Un toucan en métal surplombe la rue. L'enseigne est ancienne mais les propriétaires semblent en prendre particulièrement soin, les couleurs peintes sur le bec encore vives.

— On rentre se mettre au chaud ?

— Dis plutôt que tu veux boire une guinness !

Non, ça c'est toi ! Moi je veux surtout un chocolat.

— On pourrait rentrer directement au camping, se laver et se changer.

— Rabat-joie. Et après on fera quoi ? On restera assis comme des cons sous notre tente qu'on va en plus devoir monter sous la flotte vu qu'il pleuvra trop ?

Après un hochement de tête du moins convaincu, ils rentrent dans le pub du village. A l'intérieur, les lumières sont allumées et l'ambiance tamisée. Les fenêtres donnant sur l'extérieur sont de petites tailles et recouvertes pour ne pratiquement pas permettre à la lumière du soleil d'y entrer.

— C'est pas ici qu'on fera notre cure de vitamines D !

Les quatre amis trouvent rapidement une table et s'y installent.

Pourquoi personne vient demander ce qu'on veut ?

Peut-être qu'il faut aller au comptoir ?

Allez-y vous, je comprends rien à leur maudit accent.

On comprend pas beaucoup plus que toi Max !

Les rires se mêlent avant qu'un binôme se lève pour aller demander des boissons chaudes. Lando et George les ramènent à leur tablée alors que les irlandais leur lancent des regards amusés, détournant quelques instants les yeux du match de football gaélique projeté sur l'écran de la télévision. Une clameur s'élève alors que l'équipe du comté marque un but, et rapidement, le quatuor est complétement oublié, les adeptes du pub se reconcentrant sur la discipline nationale et la fierté locale qui sera peut-être bientôt en finale à Dublin.

— Allez, à notre première journée de vacances en mode célib !

— Au beau temps irlandais !

— A nos vacances !!

— J'ai tellement hâte d'encore découvrir !

prochain chapitre dimanche pour une première rencontre de toute beauté entre nos divers protagonistes.

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