Pour toi mon cœur [Second Jet]

De enfant_des_nuages

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TW : Dépression / maladie / violence psychologique Qui aurait cru qu'un jour, tout allait basculer. J'ai tou... Mais

PROLOGUE
𝓟𝓻𝓮𝓶𝓲𝓮̀𝓻𝓮 𝓹𝓪𝓻𝓽𝓲𝓮
CHAPITRE UN
CHAPITRE DEUX
CHAPITRE QUATRE
CHAPITRE CINQ
CHAPITRE SIX
CHAPITRE SEPT
CHAPITRE HUIT
CHAPITRE NEUF
CHAPITRE DIX
CHAPITRE ONZE
CHAPITRE DOUZE
CHAPITRE TREIZE
CHAPITRE QUATORZE
CHAPITRE QUINZE
CHAPITRE SEIZE
CHAPITRE DIX-SEPT
CHAPITRE DIX-HUIT
CHAPITRE DIX-NEUF
CHAPITRE VINGT
𝓢𝓮𝓬𝓸𝓷𝓭𝓮 𝓹𝓪𝓻𝓽𝓲𝓮
CHAPITRE VINGT-ET-UN
CHAPITRE VINGT-DEUX
CHAPITRE VINGT-TROIS
CHAPITRE VINGT-QUATRE
CHAPITRE VINGT-CINQ
CHAPITRE VINGT-SIX
CHAPITRE VINGT-SEPT
CHAPITRE VINGT-HUIT
CHAPITRE VINGT-NEUF
CHAPITRE TRENTE
𝓣𝓻𝓸𝓲𝓼𝓲𝓮̀𝓶𝓮 𝓹𝓪𝓻𝓽𝓲𝓮
CHAPITRE TRENTE-ET-UN
CHAPITRE TRENTE-DEUX
CHAPITRE TRENTE-TROIS
CHAPITRE TRENTE-QUATRE
CHAPITRE TRENTE-CINQ
CHAPITRE TRENTE-SIX
CHAPITRE TRENTE-SEPT
CHAPITRE TRENTE-HUIT
CHAPITRE TRENTE-NEUF
CHAPITRE QUARANTE
CHAPITRE QUARANTE-ET-UN
CHAPITRE QUARANTE-DEUX
CHAPITRE QUARANTE-TROIS
CHAPITRE QUARANTE-QUATRE
CHAPITRE QUARANTE-CINQ
EPILOGUE
BONUS 1
BONUS 2
REMERCIEMENTS

CHAPITRE TROIS

121 16 94
De enfant_des_nuages

HUGO

Allongé sur mon lit d'hôpital, mon regard rivé sur le mur blanc juste en face de moi, j'attends que ma mère vienne me chercher dans ce maudit endroit. Elle a été convoquée en urgence dans le bureau de mon médecin. Des infirmières m'ont mis dans une chambre si toutefois je venais passer la nuit dans ce foutu hôpital.

Je me retrouve seul face à ma profonde colère envers la vie.

Entre un médecin qui refuse catégoriquement de me dire ce qu'il a de si important à annoncer. Et le fait que personne ne me dise rien, ça me met en rogne. Je déteste les mensonges et les petits secrets, surtout quand il s'agit de mon état de santé. Je le sais depuis longtemps, pourtant, que je suis sur le chemin de la mort. Généralement, on me dit toujours tout sur ce que les médecins vont mettre en place pour me maintenir en vie le plus longtemps possible.

Mais alors pourquoi aujourd'hui on ne me dit plus rien ?

C'est la question qui me fout la rage et qui me tracasse au plus haut point ! Je déteste ne rien savoir sur ce que les gens vont faire sur moi. Surtout que je suis un homme de vingt-deux ans, qui voit sa vie défiler depuis des lustres. Je ne suis plus un enfant, ça me rend fou qu'on m'infantilise de cette manière.

Je ne comprends plus dans quel monde je suis en train d'avancer.

Toujours sur mon lit, mes pensées se tournent toujours vers le pire. Cela fait une grosse demi-heure que je suis ici, à ne rien faire. Seulement à regarder le mur blanc de ma chambre qui m'angoisse. Je suis seul et je déteste ça, surtout quand je suis dans un endroit aussi stressant que celui-ci. Mon téléphone est sur mes genoux, mais je ne l'utilise pas. Je sais que ma mère a tenté de m'appeler plusieurs fois, tout comme mon frère. Mais je n'avais pas la force de répondre.

*

Soudain, je vois la porte de ma chambre s'ouvrir. Je tourne un peu la tête et découvre que la jeune fille de tout à l'heure vient de rentrer. Elle s'arrête, me regarde et me sourit. Je lui en fais un en retour et elle continue de marcher vers moi. Dans ses mains, son petit carnet qu'elle portait à bout de bras durant ma consultation.

Elle est plutôt jolie je trouve...

- Bonjour monsieur Leclair... Je vous dérange ? finit-elle par me demander d'une voix mélodieuse.

- Bonjour mademoiselle...

Elle vient déposer son matériel sur une table adaptable assez proche avant de venir vers moi.

- Je suis ici pour prendre votre tension... C'est le docteur Jacob qui m'envoie...

- Allez-y...

Elle me sourit et me demande de me mettre dans une position assez correcte pour prendre ma tension. Des mini mèches dépassent de son petit chignon, tombant sur son visage. Elle m'enroule le brassard sur mon bras. Je la regarde discrètement, son visage est un peu enfantin. Elle me donne les quelques consignes que j'ai à respecter avant de prendre ma tension. La chambre est plongée dans un profond silence, j'en ai des frissons. Tête basse, elle vérifie son tensiomètre avec un léger sourire.

- Vous vous appelez comment déjà ? je lui demande sans pouvoir me contrôler.

Elle tourne la tête vers moi et me sourit doucement. Elle plonge son regard profond dans le mien avant de me dire d'une voix douce.

- Je m'appelle Ilona ! Désolée... j'ai oublié de me présenter.

- Aucun souci ! J'ai juste... un peu la mémoire courte, ce n'est pas votre faute.

Elle esquisse un sourire avant de me retirer le brassard. Elle commence un peu à remballer son matériel avant de venir de nouveau vers moi.

- Vous avez mal quelque part, monsieur Leclair ?

- Non, pas spécialement, je suis simplement fatigué.

- D'accord... pas de nausées ? Vomissements ? Douleur dans la cage thoracique ?

Je fais non avec la tête et elle prend en note ce que je suis en train de lui répondre sur son petit carnet.

- Docteur Jacob viendra vous voir après sa réunion avec votre mère. Ils ne devraient pas trop tarder normalement.

Normalement...

- Ils savent si... je vais rester ici pour cette nuit ? je lui demande.

- Vous avez seulement une petite chute de tension avec une petite tachycardie assez légère. On a attendu que vous soyez reposé pour reprendre un peu votre pouls et votre tension. Donc, dans la normale, vous pourrez rentrer chez vous ce soir.

- Je vais bien... lui dis-je simplement.

Elle sourit.

Je ne comprends pas sur le moment. Je la dévisage et scrute un peu son visage.

Je ne sais pas ce qu'il m'arrive, mais la seule chose que je suis encore capable de comprendre, c'est que je suis face à une jeune fille « vraie ».

Je la vois se lever de sa place avant de me dire avec un petit sourire :

- Je vais repasser si toutefois vous avez besoin de moi. Vous savez ce que vous devez faire n'est-ce pas ?

J'attrape la sonnette d'alarme pour la lui montrer. Son sourire s'agrandit encore une fois sur son visage et elle hoche la tête. Elle avance d'un pas léger vers son matériel avant de partir doucement de la chambre.

- A plus tard, monsieur...

- Hugo. Je m'appelle Hugo... je la coupe.

Elle se retourne vers moi, un peu surprise avant de me dire :

- Eh bien... à plus tard Hugo !

Ce moment, pourtant si court, me fait doucement frissonner. Elle quitte la chambre avec une démarche lente, douce et ferme la porte calmement. Une nouvelle fois, je suis en manque de présence humaine. Je reste fixé sur la porte, comme si j'étais persuadé qu'elle allait revenir dans la foulée.

Mais non, je suis encore seul.

Je m'allonge sur le lit et fixe le plafond avec insistance. Je pose mes deux mains sur ma poitrine et plonge dans mes pensées les plus lourdes.

*

Je déteste me retrouver seul dans une chambre quand je suis à l'hôpital. Depuis le début de mes hospitalisations, j'ai toujours besoin qu'on reste avec moi. C'est comme si j'étais un grand enfant qui demande la main de sa maman. À rester isolé dans cette chambre d'hôpital pendant des heures, je ne peux pas. Je refuse qu'on m'abandonne de cette manière.

Cette jeune infirmière qui vient de rentrer dans ma chambre, a réussi à m'éclairer un peu dans ma solitude. Son sourire, sa voix mélodieuse, son petit corps mi athlète, mi danseuse m'a un peu redonné de la force, mais sur un court instant. Elle n'était présente qu'un petit moment, mais cela m'a réellement rassuré. Ce n'est pas comme ces autres médecins ou ces infirmières qui entrent dans la chambre comme si j'étais leur pote, qui me parlent comme si j'étais un cinglé et qui repartent.

J'en ai vu des choses dans cet hôpital que beaucoup n'imaginent même pas. Pourtant, j'adore l'équipe qui me prend en charge lorsque je suis hospitalisé. Des infirmières à l'âge de la retraite viennent me pouponner lorsque je dois recevoir des soins assez rapidement. Les animatrices trop gentilles passent dans les chambres pour faire des spectacles. Les kinés viennent dans la journée pour me faire travailler un peu. Je profite toujours de leur présence pour parler un peu sans prise de tête. Mais il y a toujours ces gens un peu chiants qui ne sont pas vraiment ravis d'être là, et que j'ai l'impression de déranger. C'est parfois mitigé l'ambiance à l'hôpital.

Mais je réussis quand même à me sentir à la bonne place. Les gens sont extrêmement compréhensifs, pour le plus grand bonheur de ma mère, mais aussi pour moi.

Maman est également accompagnée par un médecin. Lors de l'annonce de ma maladie, elle a commencé à sombrer dans une sorte de dépression qui la rendait totalement dépendante. Elle ne se levait plus le matin pour préparer le petit déjeuner. Elle ne sortait plus voir les copines, ne voulait plus voir qui que ce soit à part moi et mon frère. C'est lorsque mon père a décidé de nous abandonner qu'elle a commencé à plonger dans la solitude infernale. Je l'entendais pleurer, insulter le ciel et Dieu par la même occasion. Elle ne s'endormait pas avant au moins quatre heures du matin.

Ce n'est pas qu'à cause de moi et de ma maladie que maman a commencé à se mettre dans cet état. Mais aussi à cause de mon foutu géniteur qui a lâché sa famille. Il s'est barré, sous prétexte qu'il n'aimait plus maman. Mais au fond, nous le savions tous... Il a pris peur.

Il a pris peur que son fils bien-aimé, un grand sportif depuis tout petit, devienne un légume jour après jour. Il n'a jamais voulu réellement s'occuper de ma mère, juste après ma naissance et celle de mon frère. Lorsque j'ai commencé à vouloir pratiquer l'athlétisme, il n'a pas hésité une seule seconde à m'inscrire dans un club, afin que je devienne un professionnel. Mais rapidement, mon état de santé s'est dégradé. Mais il ne voulait rien entendre. Il s'est longuement disputé avec maman la nuit. Finalement, il est parti, laissant ma mère dans une tristesse infinie, seule dans l'accompagnement de son fils malade.

Heureusement, pour nous, mon frère Marcus vole à notre secours quand maman et moi avons besoin d'aide. Il n'a jamais vraiment été proche de mon père, qui le rabaissait tous les jours. Marcus était beaucoup plus proche de ma mère. Il n'a jamais été jaloux, enfin je crois... que je sois le fils parfait aux yeux de notre père. J'ai toujours été le frère collant qui ne voulait pas se mélanger aux autres. Mon frangin était beaucoup plus sociable que moi et me protégeait quand je craignais quelque chose. Marcus restera à tout jamais mon unique confident. Mais mon père était strict sur le fait que je devais lui ressembler.

En réalité, je n'ai jamais voulu ressembler à mon père. Je voulais être moi.

Simplement moi.

Très rapidement, la porte s'ouvre et ma mère fait irruption dans la chambre. Je relève la tête et sors de mes pensées. Elle se précipite dans mes bras et vient me prendre le visage en coupe. Je suis alors obligé de plonger mon regard dans le sien.

- Mon Dieu Hugo est-ce que ça va ?

Je ne sais pas trop quoi répondre à cette question. J'ai à peine le temps d'ouvrir la bouche que maman me prend dans ses bras. Je jette un coup d'œil rapide vers le docteur Jacob qui me sourit en me regardant. À sa gauche, je peux voir Ilona, la fille de tout à l'heure. Elle reste dans son coin avec son petit carnet dans la main.

Je la détaille à peine car ma mère ne me laisse pas le temps. Elle se redresse et me caresse les cheveux avec sa main gauche.

- Tu m'as fait tellement peur Hugo ! Quand j'ai vu le numéro de l'hôpital, je pensais que...

- Maman rassure-toi ! Je vais bien ! je la coupe avant qu'elle finisse sa phrase.

Elle me prend le visage en coupe et me caresse un peu la mâchoire.

- Mon fils, il faut qu'on te parle de quelque chose de très important.

Je regarde le médecin qui semble attendre que ma mère finisse avec moi pour intervenir. Mais je laisse maman profiter de mes bras. Je la connais beaucoup trop. Je sais qu'elle a flippé en voyant le numéro de téléphone de l'hôpital s'afficher sur son téléphone.

Je lui en ai fait pourtant des frayeurs depuis ce jour tragique.

Mais je sais que c'est toujours le même film dans sa tête, qu'elle n'est pas préparée à me voir quitter ce monde du jour au lendemain d'une manière brutale.

Elle finit par s'écarter doucement de mes bras. Le docteur Jacob s'avance d'un pas lourd jusqu'au niveau de mon lit et me regarde d'un air grave. Je reste neutre, mais je sais qu'au fond, je vais devoir entendre une nouvelle qui ne va pas me plaire du tout. Je sens mon cœur qui bat la chamade, me faisant ressentir une pression terrible au fond de ma poitrine.

- Je pense Hugo qu'il est temps pour moi de vous annoncer quelque chose...

Et voilà, c'est reparti pour un tour.

Je soupire et je le laisse parler. Je regarde rapidement ma mère, les larmes aux yeux, me caressant doucement le dos de ma main avec ses doigts délicats.

- Je vous écoute... je finis par dire avec une boule au ventre grossissante.

- Nous avons beaucoup parlé avec votre mère, Hugo. J'ai également discuté avec mes collègues médecins de votre état. Nous avons remarqué que votre état s'aggrave de plus en plus. Lors de notre visite, j'ai pu voir une certaine régression au niveau de l'effort que vous avez fourni.

Je reste silencieux face à cet aveu.

Je le savais putain ! Je savais que tout allait basculer une nouvelle fois !

- C'est alors que nous avons pris une décision...

- Je vous écoute. Qu'est-ce que vous voulez me faire ? Encore des traitements ? Des thérapies ? On a tout essayé, docteur ! je crie à moitié.

- Nous vous avons mis sur liste d'attente de receveur d'organe.

Dans ma poitrine, je sens un poids énorme qui s'alourdit peu à peu. Je regarde ma mère, ses yeux sont embués de larmes. Elle continue de me caresser la main avec tendresse et délicatesse.

Je regarde ensuite le docteur Jacob qui reste immobile. Il ne me lâche pas du regard.

Mes yeux finissent par se poser sur Ilona. Elle reste stoïque, soudainement mal à l'aise. Nos regards se croisent et une décharge électrique se produit dans mon cœur.

Je sens que je vais devenir taré.

Ma mère me regarde, me prends de nouveau les joues pour que je puisse la regarder dans les yeux. Ma vue commence à se faire difficile et ma poitrine me fait mal. La seule réelle image dont je me souviens, c'est le visage de ma mère paniquée, qui tente de me faire revenir à la réalité.

Mais la réalité est bien là et elle est brutale.

Je ne sais pas réellement comment je dois réagir face à cette situation. Je vais recevoir une transplantation cardiaque et personne ne m'a parlé avant de cette solution ?

Un sentiment de choc vient m'envahir. J'ai passé deux horribles années durant lesquelles je me suis retrouvé au milieu des médecins, de soignantes, de psychologues pour me faire comprendre que je n'avais aucune autre issue que la mort pour arrêter de souffrir. Le choc et la tristesse de ma mère, ainsi que de Marcus, devant cette vie difficile que je leur offre. Le choc de ne plus être jamais le même, malgré les opérations du cœur que j'ai eues et qui n'ont jamais marché.

Une nouvelle opération qui me sera certainement fatale.

Il y a ensuite le sentiment de découragement. J'ai déjà passé des heures sur une table d'opération pour faire remarcher mon cœur une nouvelle fois. Des opérations qui ont coûté une fortune pour ma mère qui a dû arrêter de travailler. J'ai envie d'abandonner cette opération, même si on ne sait pas quand est-ce qu'elle va tomber. Cette greffe me servirait à quoi exactement ? À part créer une nouvelle cicatrice sur ma poitrine. J'ai parfois l'impression que les gens s'acharnent sur moi, comme si j'étais une souris au milieu des scientifiques, qui souhaitent me manipuler jusqu'à ma mort. Un peu comme Ralph le lapin testeur.

Mais je ne suis pas un lapin...

Et je suis encore moins une souris dans un piège.

Je suis Hugo Leclair, la victime principale d'une anomalie cardiaque qui me plonge, peu à peu, dans un sommeil lourd et brutal.

Il y a ensuite la fatigue.

La fatigue de toujours devoir faire la même chose à chaque fois. Toujours devoir rester des jours et des semaines dans un hôpital, au milieu d'hommes et de femmes qui vérifient mes constantes toutes les heures. Je suis fatigué de devoir toujours me battre pour quelque chose qui me détruit de jour en jour. Je suis fatigué, comme mon cœur dans ma poitrine... prêt à tout lâcher, jusqu'à finir dans un cercueil, une bonne fois pour toute.

Mais cette décision de rester en vie me taraude encore beaucoup et m'épuise émotionnellement.

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