Black Butterfly

Od Queen_Flowen

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Judith pleurait de colère : « C'est de sa faute ! Tout est de sa faute ! » Elle essuya du revers de sa manch... Více

Rêve et Rencontre
Sortilège et Repas

Répartition et Pari

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Od Queen_Flowen

1 septembre 1891

La cérémonie de répartition allait débuter. Cet événement annuel avait lieu dans la Grande Salle où tous les élèves des années supérieures et professeurs de l'école étaient présents.

Judith Twiddle, une jeune cinquième année, s'était installée à la table des Serpentards. Ses deux meilleurs amis, Sebastian Pallow et Ominis Gaunt s'étaient assis à ses côtés, l'un à sa droite et l'autre à sa gauche. Ils attendaient, impatients, l'arrivée des nouveaux élèves.

Ce rituel auquel Judith assistait depuis plusieurs années maintenant, lui rappelait, sans cesse, son premier jour à Poudlard.

1 septembre 1886

La gare était bondée. Des centaines de personnes affluaient sur le quai. Enfants et adultes étaient venus saluer une dernière fois, avant longtemps, ceux qui étaient en âge d'aller à Poudlard, la plus célèbre école de magie d'Angleterre.

Au milieu de l'agitation, Judith, alors âgée de dix ans, essayait de se frayer un chemin à travers la foule agitée. Elle poussait avec difficulté son chariot surchargé de bagages et de livres sur lesquels, tenait en équilibre, une cage rectangulaire dans laquelle dormait son chat blanc : Berlioz. Elle regarda sa montre à gousset qui affichait onze heures moins le quart. Le Poudlard express partait dans quelques minutes. Elle accéléra, tant bien que mal, la cadence.

La fillette se dirigea vers l'une des voitures de la locomotive pour y placer ses affaires. Elle prit d'abord son familier. Trop petite, elle se mit sur la pointe des pieds pour le poser dans l'une des cales encore vides. Elle attrapa ensuite ses valises et les plaça près de la cage de l'animal pour éviter que celui-ci ne soit trop secoué pendant le voyage. Cependant l'un de ses bagages lui échappa des mains et tomba lourdement sur sa cheville, ce qui la fit gémir de douleur.

"Besoin d'aide ?"

Elle leva la tête vers l'âme charitable qui venait de lui proposer son assistance et croisa le regard d'un garçon, qui semblait être du même âge qu'elle. Il était vêtu d'une chemise blanche, boutonnée jusqu'au col, qu'il avait rentré dans un pantalon noir assorti à ses mocassins de cuir.

Judith hocha la tête :"S'il te plait."

Le jeune inconnu se baissa pour prendre les affaires de la fillette. Se faisant, il donna l'opportunité à Judith de découvrir un peu plus les traits de son visage. Il avait une tête assez ronde, parsemée de taches de rousseur notamment au niveau de son nez retroussé. Ses cheveux balayés vers le haut étaient de la même couleur que ses yeux : marrons.

"Merci."  Dit-elle.

"Comment va ton pied ?"  Demanda t'il tout en replaçant la valise dans la cale.

"Mieux."  Elle se redressa et bougea sa cheville la faisant tourner dans le sens des aiguilles d'une montre. "J'ai juste eu mal sur le moment. C'est gentil de t'en préoccuper." 

"Pas de problème. Au fait je m'appelle Sébastian Pallow."  Il lui tendit sa main.

La fillette fit de même : "Judith Twiddle."

Ils se serrèrent énergiquement la main.

"Personne n'est venu t'aider à porter tes affaires ?"

"Je suis arrivée seule...Et toi ?"

"Avec ma sœur et un ami. Mon oncle, le vieux que tu vois là-bas, vers le lampadaire, nous a accompagnés." Judith regarda dans la direction indiquée par Sébastian. Elle vit effectivement un homme, habillé d'un costume trois pièces beige, être appuyé contre un réverbère les bras croisés. Trop éloignée, elle ne pouvait distinguer la structure de son visage. Elle remarqua néanmoins que ce dernier semblait les regarder avec insistance. "Il ne part pas ?"  Demanda-t-elle.

Sébastian dodelina de la tête :"Il me surveille comme du lait sur le feu. Il ne s'en ira pas tant que je n'aurai pas mis les deux pieds dans le train."

" Pourquoi donc ? "

"Il ne me fait pas confiance. D'après lui, je fais trop de bêtises."

Judith arqua un sourcil : "Et c'est le cas ?"

"Quelques sottises de temps en temps. Rien de bien méchant... Comme tous les enfants de mon âge." Judith perçut que Sébastian tentait de minimiser un peu les faits. "Il doit avoir peur que je ne m'enfuie...Ah ! Comme si j'allais louper l'occasion de ne plus l'avoir derrière mon dos pendant quelques semaines. Il me fait vraiment penser à un strangulot qui s'agrippe à sa victime avec ses tentacules."

La comparaison la fit sourire. Elle qui avait été très angoissée pour son premier jour, se détendit légèrement. Elle repensa aux paroles de sa grand mère "Tu vas voir !"  Lui avait elle dit. "Tout va très bien se passer. Tu vas rapidement te trouver des copains et copines."  Judith ne savait pas, à cette époque, si Sébastian et elle allaient devenir amis mais, elle s'était dit que si tout les élèves étaient comme lui, extravertis et amusants, alors elle n'aurait pas de mal à s'en faire.

Soudain les contrôleurs sifflèrent pour annoncer le départ imminent du train.

"Nous devrions y aller."  Dit-il

"Oui !"

Sebastian et Judith montèrent dans la locomotive, qui démarra quelques instants plus tard. Cette dernière était pleine d'étudiants. Si quelques-uns s'étaient déjà installés, les autres, en revanche, s'étaient agglutinés aux fenêtres pour saluer leurs proches.

"Si tu en as envie, tu peux faire le voyage avec nous."  Proposa Sebastian;

"Volontiers !"  Répondit Judith ravie.  "Sais-tu où sont ta sœur et ton ami ?"

"Du tout. Il va falloir les retrouver."

Sébastian s'avança dans les allées du train suivit de près par la fillette. Il regarda dans chacune des cabines. Au bout de quelques minutes de recherches, il entra dans l'un des compartiments, le numéro douze. Le compartiment était organisé comme tel : deux banquettes en tissu bleu sarcelle se faisaient face. Au-dessus de chacune d'entre elle, des rangements étaient accrochés afin de pouvoir y déposer des bagages à main ou autres effets personnels. Une grande fenêtre permettait de voir le paysage. Le sol était en moquette grise. Les murs étaient recouverts de papier peint blanc.

"Sébastian te voilà, enfin !"  S'exclama une jeune fille. Elle était assise côté fenêtre. Ses cheveux bruns étaient coiffés en deux grosses nattes attachées par des rubans noirs. Elle portait une chemise bouffante blanche et une jupe longue grise qui couvrait légèrement ses chaussures à boucles. Judith n'eut pas de difficulté à  comprendre qu'il s'agissait de la sœur de Sebastian. La ressemblance entre les deux était frappantes. Les traits faciaux de la fillette étaient néanmoins plus fins que ceux de son frère.

Installé en face de cette dernière se trouvait un garçon d'ores et déjà vêtu de sa robe de sorcier. Il avait les cheveux blonds et courts. Sa peau était très blanche et ses pommettes légèrement rosées. Lorsqu'elle vit ses prunelles laiteuses elle réalisa qu'il était aveugle. Judith trouva qu'il ressemblait à l'un de ses poupons de cire avec lesquels elle jouait. Les quelques grains de beauté qu'il avait sur ses joues montraient néanmoins qu'il était bien réel. Elle le trouva très charmant.

"Me voilà enfin, Anne."  Répéta Sébastian amusé. Il s'affala aux coté de sa sœur.

Judith resta sur le pas de la porte, n'osant pas entrer.

"Qu'est ce qui t'as pris autant de temps ?"  Demanda le blond.

"Comme d'habitude Ominis, Oncle Solomon m'a pris à part quelques minutes pour me rappeler encore (il prit une grosse voix et un air mécontent) -Attention Sébastian, si j'apprends que tu causes des problèmes ça va très mal se passer pour toi - Quel rabat joie."

"Quelle piètre imitation de tonton Solomon."  Critiqua sa sœur.

"Je la trouve plutôt réussie. Avec quelques rides en plus et un ventre bedonnant tu pourras même me confondre avec lui. Ah oui !  J'oubliais ! J'ai également dû sauver une demoiselle en détresse."  Avec sa main, il fit signe à Judith de s'approcher.

Judith passa la porte du compartiment "Bonjour..."  Lança t-elle hésitante.

Lesdits Anne et Ominis tournèrent la tête vers elle.

"Oh, je ne t'avais pas vu ." S'excusa la fillette aux tresses.

"C'est plutôt à moi de dire ça." Affirma Ominis.

"Voici Judith Twiddle. La présenta Sébastian.

"Ravie de faire votre connaissance."

Anne et Ominis la saluèrent également.

"Sebastian m'a affirmé que je pouvais passer le voyage avec vous...J'espère que cela ne vous dérange pas."

"Pas le moins du monde."

"Assieds-toi à côté de-moi si tu le souhaites."  Ominis se décala et tapota de sa main la place libre.

Elle les remercia et s'installa.

"D'ailleurs on ne s'est pas présentés." Commença la jeune fille aux nattes : "Je m'appelle Anne. Voici Ominis et Sebastian, mon frère, que tu connais déjà."

"Son preux chevalier, tu veux dire. Sans mon aide précieuse elle serait restée sur le quai."

"Quel égo !"   S'exclama Anne en leva les yeux au ciel.

"Pas de l'égo ma très chère sœur, de l'héroïsme."

"Héros de pacotille."

"Mais héros quand même."

Leur chamaillerie fit rire Judith.

Ominis se racla la gorge pour avoir l'attention des deux jeunes gens : "Alors Judith, que peux-tu nous dire sur toi ?"

" Que dire..."  Elle prit un air songeur : "J'habite à Arandel avec ma grand mère. Mais elle n'est pas venue avec moi aujourd'hui parce qu'elle est malade. Elle s'occupe de moi parce que mon père, qui travaille au ministère de la magie, est très pris par ses fonctions. Il est langue-de-plomb. "

"Et ta mère ?"  Demanda Anne.

"Elle est décédée."

"Oh..."  Fit-elle mal à l'aise. Comme pour se rattraper de son indiscrétion, elle affirma maladroitement : "Tu sais... nous aussi nos parents sont morts il y a quelques années."

"Je vois..."

"Quel réjouissant point commun. Voilà une base solide et pas du tout sordide sur laquelle fonder une amitié. "  Ironisa Sebastian.

"Nous sommes élevés par notre oncle." Continua Anne ignorant la remarque de son frère. "Il travaillait également au ministère, comme aurore, avant qu'il n'ait dû s'occuper de nous."

"Et toi Ominis ?"  Demanda Judith.

Avant que le concerné ne puisse répondre quelque chose, Sebastian lui coupa l'herbe sous le pied : "Ses parents ne travaillent pas. Ominis fait partie de l'une des familles les plus influentes de l'Angleterre. Il est même le descendant de Salazar Serpentard."

"L'un des cofondateurs de Poudlard ?"

"Lui-même."

"Ce n'est pas rien."

"Sébastian..." Soupira Ominis.

"Eh bien quoi ? Pourquoi ce regard, enfin cet air désapprobateur. N'ai-je pas le droit de révéler à notre nouvelle amie les origines de ta famille ? "

"C'est un héritage dont j'ai honte."

Sur le moment, Judith ne comprit pas les propos tenus par Ominis. Ce n'est que bien plus tard, au cours de sa seconde année à Poudlard, que le blond lui confia les raisons pour lesquelles il rejetait avec force son héritage qu'il considérait comme un lourd fardeau.

"Je m'excuse. J'ai parlé avant d'avoir réfléchi."

"Comme toujours finalement."  Affirma Anne. "Tu vois Judith, dans une fratrie, il y en a toujours un qui est plus sot que l'autre. Sebastian est l'idiot Pallow."

"Hey ! "  S'offusqua Sebastian avant de renchérir : " Dans une famille il y en a toujours un qui est plus beau que l'autre. Anne est le laideron Pallow."

"Ça, ce n'était pas élégant."

"Comme ton visage."

Anne donna un coup de coude brusque dans les côtes de son frère qui cria plus fort que ce qu'il n'eut réellement mal. Sebastian posa dramatiquement la main sur son flanc feignant la douleur devant les regards amusés d'Ominis et Judith.

Le reste du voyage fut agréable. Des liens se tissèrent rapidement. Judith ne vit pas le temps passer avec ses nouveaux amis. La conversation, très animée, rendit le trajet plaisant. Elle s'était si bien amusée en leur compagnie qu'elle fut assez déçue lorsqu'elle fut séparée de ces derniers pendant la traversée du lac pour se rendre au château. En effet, elle s'était retrouvée dans le même bateau qu'un jeune garçon brun à la peau métissée qui lui expliquait sans qu'elle ne lui ait demandé, les raisons pour lesquelles la barque avançait seule, et d'une jeune fille qui tentait désespérément d'apercevoir des créatures marines. Elle apprit plus tard qu'ils s'appelaient respectivement Amit et Poppy.

Judith chercha ses amis du regard. Ominis était dans les dernières embarcations. Anne et Sébastian, qui avaient eu la chance de se retrouver sur le même radeau, étaient en tête de file. Lorsqu'ils accostèrent enfin, Judith sauta du bateau pour rejoindre les jumeaux. Ominis arriva par la suite, manquant de tomber en descendant du canot.

Une vieille dame maigre les attendait sur le port. Il s'agissait du professeur Weasley. Elle fit mettre les élèves en rang et leur demanda de la suivre. Ils passèrent dans la première pièce du château : le hall d'entrée. Judith fut impressionnée. Il était immense et si haut que son plafond était presque invisible. Le sol était fait de grandes dalles de pierres. Les murs étaient décorés de tableaux vivants chacun représentant une scène ou un personnage. Le hall était éclairé de dizaines de torches.

Madame Weasley s'arrêta devant deux grandes portes en bois sculptées qui menaient à la seconde pièce : la Grande Salle. "Bien"  Dit -elle " Vous allez bientôt être répartis dans l'une des quatre grandes maisons de Poudlard : Gryffondor, Serdaigle , Poufsouffle et Serpentard et ce devant les élèves des années supérieures et vos futurs professeurs. J'attends de vous un comportement exemplaire."

1 septembre 1891

Les  portes en bois s'ouvrirent. Une trentaine de jeunes filles et garçons traversèrent en rang la Grande Salle, guidés par le professeur Weasley et s'attroupèrent devant l'estrade menant à la table des professeurs. Chacun arborait une expression différente: de la gêne, de la peur, de la curiosité.

"Je vous parie 5 galions que moins de dix d'entre eux iront dans notre maison. " Lança Sébastian. Il farfouilla dans sa robe de sorcier pour y sortir une petite bourse en tissu qu'il posa sur la table. "Regardez, presque aucun d'entre eux n'a l'étoffe d'un véritable Serpentard. Pas vrai Ominis ? "

Le concerné répondit : "Il me paraît difficile de voir quelque chose..." Il fit passer sa main devant ses yeux.

"Certes... et toi Judith ? Qu'en penses-tu? "

La jeune demoiselle scruta un instant les nouveaux élèves. "Je pense que tu as tort. Dix ou plus seront envoyés chez nous."  Elle aussi plaça sa mise sur la table.

"Très bien alors. Que les paris commencent."

Chaque première année fut appelée, dans l'ordre alphabétique, à se placer sous le choixpeau magique. Sébastian et Judith comptaient ceux et celles qui étaient reparti(e)s chez les Serpentards, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus un(e) seul(e).

A la fin de la cérémonie Sebastian annonça fièrement : "Ça fait neuf Serpentards. Je crois bien que tu as perdu Judith."  Il afficha un sourire satisfait. Avec ses deux mains il ramena vers lui les pièces d'or.

" Attends un peu."  Judith lui attrapa le poignet stoppant Sébastien dans son élan. "Là-bas... Il se passe quelque chose."  D'un signe de tête elle incita Sébastian à regarder vers l'entrée de la Grande Salle.

Son ami se tourna et vit en effet que, devant les grandes portes en bois, se trouvaient le professeur Eleazar Fig en compagnie d'une jeune fille. Celle-ci semblait avoir leur âge, pourtant, elle était vêtue de la traditionnelle robe noire que portent les sorciers et sorcières, notamment les premières années, avant d'être réparti (e)s dans leur maison. Elle était assez grande et mince. Ses cheveux roux étaient attachés en un chignon serré. Ses yeux étaient d'un vert très clair. Elle avait une cicatrice très visible partant de sa lèvre supérieure et s'étirant en oblique jusque sous son oreille droite. Le professeur Fig fit signe au directeur Phineas Black. Ce dernier les aperçut et les rejoignit. Ils discutèrent un instant.

"Une nouvelle ?"  Interrogea Sebastian, curieux.

Judith haussa les épaules : "Sans doute."

"Que se passe-t-il ?"  Demanda Ominis.

"Il semble y avoir une retardataire mais elle est un peu plus âgée que ceux et celles qui viennent d'être réparti(e)s."  Lui expliqua Judith.

"C'est peu commun de faire sa rentrée si tard."

Le directeur revint vers l'estrade suivi de près par la jeune fille qu'il fit se placer sous le choixpeau magique.

"Cela veut dire que rien encore joué alors. Sébastian remets donc ces pièces au milieu de la table veux-tu." Lui dit Ominis.

A contre cœur le jeune Pallow s'exécuta. Ominis, Sebastian et Judith écoutèrent attentivement les paroles du couvre-chef ensorcelé.

"Hum...vous avez quelques années de plus que les autres. En venant ici vous aviez des préjugés mais également des attentes."  Le choixpeau remua sur la tête de la jeune fille.

"J'ai hâte de découvrir les alentours du château." 

" Je vois...Je sens quelque chose chez vous...qu'est-ce ? Serait-ce...de l'ambition ? Oui. Tout à fait ! Vous irez donc parfaitement à... SERPENTARD ! "

Des acclamations et des applaudissements s'élevèrent de la table des verts et argents et la nouvelle alla s'y asseoir, parmi les autres étudiants de Serpentard.

" Aha !"  S'exclama Judith "A moi tous ces galions !" 

"Ça ne compte pas, ce n'est pas une première année."  Protesta Sébastian.

"Sébastian donne lui les pièces. Tu es un mauvais joueur."  Le sermonna Ominis

Le Serpentard claqua sa langue contre son palais, mécontent. "Toujours à prendre sa défense."

"Heureusement qu'Ominis est là."  Ajouta t-elle.

"Je fais juste en sorte qu'elle ait ce qui lui revient de droit. Se justifia Ominis levant les mains en signe d'innocence.

"Comme cet été où j'avais parié mon manche de baguette à carreaux bleu qu'un boursouf était plus lourd qu'un niffleur, que j'avais gagné, mais que tu m'as quand même forcé à lui donner par -galanterie- ."

Judith sortit sa baguette et l'agita devant Sebastian mettant le manche bien en évidence devant lui "C' est vrai qu'il est très beau. Pas de chance pour toi. Il est à moi maintenant." Le nargua t'elle le sourire en coin.

" Vous vous liguez contre moi. Si Anne était là elle..." Sa voix se brisa, il dut s'interrompre, incapable de continuer.

Judith perdit son sourire à l'évocation du prénom de son amie. Depuis qu'elle avait été maudite en début de quatrième année, Anne n'avait plus pu remettre les pieds au château.

Son absence se faisait sentir dans leur groupe. Judith avait perdu plus qu'une simple amie. C'était sa meilleure amie. Elles avaient affronté énormément ensemble, des moments douloureux comme des grandes joies. Leur séparation du fait de la condition d'Anne, l'avait beaucoup affectée.

Ominis en souffrait également car il avait toujours été assez complice avec cette dernière. Judith avait même soupçonné, en deuxième  année, qu'Ominis n'éprouve des sentiments plus qu'amicaux envers Anne mais ce dernier, après qu'elle le lui ait demandé, lui avait assuré que ce n'était pas le cas, chose qui l'avait quelque peu rassurée. Judith était en effet amoureuse d'Ominis depuis leur première rencontre dans le Poudlard express.

Celui qui était le plus atteint restait évidemment Sébastian. Très proche de sa sœur, il avait mal supporté de ne plus l'avoir à ses côtés et de la savoir très malade. Les deux seules choses qui l'aidaient à ne pas être envahi par la tristesse était la présence de Judith et d'Ominis mais également l'idée qu'il était capable de trouver un remède pour sauver la seule famille qui lui restait.

Ominis plaça sa main sur l'épaule de son ami. Les trois jeunes gens se turent. Ce n'était pas un silence lourd mais un mutisme de compassion exprimant le respect dans le partage de la douleur.

Un peu plus tard, le directeur ordonna aux élèves de retourner dans leur dortoir. 



\( ° - °)/  Youpi

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