Une place au soleil [L.S] ✓

By L_Oceane_S

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Lorsque les parents d'Harry décident de quitter le nord de la France pour la construction de leur villa en bo... More

Rendez-vous le 1er juillet 🌞
Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23

Chapitre 6

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By L_Oceane_S

Hi! J'espère que vous allez bien?
Pour les personnes qui étaient là lorsque j'ai publié cette fiction pour la première fois l'année dernière, je vous annonce que j'étais allé jusqu'au chapitre 6 donc celui-ci!
A partir de la semaine prochaines ça ne sera que des chapitres jamais publiés!
J'espère que ça vous plaira! Encore merci infiniment d'être là.❤️

...

CHAPITRE 6

(Two Moons_BoyWithUke)

HARRY.

On peut dire que le réveil pique. Surtout après cette nuit plus que mouvementée où j'ai suivi Louis et ses amis à la piscine du camping avant que Louis n'arrose mon casque, le condamnant directement à une fin tragique. Et je me surprend à presque sourire à ce souvenir pourtant si ridicule. Aussi ridicule que sa blague sur Lancelot.

Cette soirée, cette nuit, était plutôt inattendue. Je n'aurai jamais imaginé la terminer avec le casque de Louis à la place du mien. Pourtant c'est bien ce dernier que je tiens entre mes mains. Louis avait l'air vraiment sincère lorsqu'il s'excusait suite à sa connerie, mais je ne pensais pas qu'il irait jusqu'à m'emmener à son camping car pour me donner un casque de rechange. Un plutôt bon casque d'ailleurs. J'ai voulu écouter de la musique en me réveillant pour le tester et j'avoue qu'il rend vraiment un bon son.

« Où as-tu trouver ce casque? » J'entends ma mère demander.

Je relève la tête vers elle pour la voir s'approcher avec son verre de jus d'orange. Je suis complètement affalé sur la petite table du mobil home mais je me redresse instinctivement lorsqu'elle vient s'asseoir à côté de moi. Son regard curieux croise le mien et, lorsque je tourne la tête, je remarque que mon père se pose la même question, debout avec sa tasse de café.

J'ouvre la bouche, ne sachant pas quoi répondre pour résumer cette courte nuit, mais Zoé semble s'en sortir mieux que moi lorsqu'elle sort de la chambre tout en disant avec un grand sourire:

« Il m'a dit que c'était à cause de Lancelot. »

Mes parents froncent les sourcils et ma petite soeur fait une petite moue avant d'avouer:

« J'ai pas trop compris non plus, en fait. »

Je ne peux m'empêcher de sourire doucement, amusé par la situation. Puis je finis par hausser les épaules et leur expliquer simplement:

« Hier, quand je suis sorti, j'ai croisé Louis et des amis à lui. On a voulu aller à la piscine du camping et...

-C'est autorisé d'y aller la nuit? » Me coupe ma mère.

« Non. » Chuchote Zoé en faisant une grimace.

Mon père la regarde en riant et je me justifie rapidement:

« Louis avait les clés. C'est le fils du directeur, il a dit qu'on risquait rien.

-Je vois. » Pouffe ma mère, apparement pas en colère.

« Bref, du coup on est allé à la piscine et mon casque a fini trempé.

-Il a plongé tout seul? » Me demande mon père, moqueur.

« On va dire que Louis l'a rafraîchi involontairement.

-Donc Lancelot, c'était Louis. » Comprend ma soeur en mettant deux doigts sous son menton.

Je pouffe en levant les yeux au ciel avant de terminer:

« Et du coup il m'a passé son casque à la place.

-Il te l'a donné? » S'étonne ma mère.

« Ouais. Même si je lui ai dit que c'était pas nécéssaire.

-Ça a l'air d'être un bon gars. » Dit mon père en allant poser sa tasse dans l'évier.

« Il est gentil. Même s'il fait exprès de m'appeler Chloé au lieu de Zoé. » Intervient ma petite soeur en haussant les épaules.

Ma mère rit doucement avant de terminer son verre de jus d'orange et de dire en me regardant:

« Je suis contente si tu te fais des amis ici.

-Je ne les connais pas. » Je ne peux m'empêcher de lui répondre.

Parce que c'est vrai. Je peux pas dire que je connais Louis et ses amis. Lui, je le croise souvent puisqu'il travaille ici et qu'il semble être beaucoup trop curieux et beaucoup trop bruyant pour qu'on ne le remarque pas. Quant à ses amis, Cléo et Rafael, ils avaient l'air sympa mais je ne peux pas dire que je leur ai beaucoup parlé. Peut-être même qu'ils étaient trop bourrés pour se souvenir que j'étais là, moi aussi.

« Ça viendra. » Me répond ma mère avant de se pencher pour embrasser ma tempe.

Je me pince discrètement les lèvres, parce que je sais que ma mère espère du plus profond de son coeur que ça sera différent ici. Et je ne peux pas dire que j'y crois beaucoup. Mes problèmes sont peut-être restés en normandie, mon côté réservé, lui, ne m'a pas quitté pour autant. Traverser le France ne me rendra pas forcément plus avenant ou plus sociable.

C'est vrai que, depuis qu'on est arrivé en début de semaine, j'ai parlé quelques fois avec Louis. Mais je crois que mes parents n'ont pas compris qu'il ne me laisse pas souvent le choix. Ce serait rabat-joie de ma part de dire qu'il me dérange forcément. Au contraire, ce qui le rend encore plus agaçant, c'est sa répartie qui me donne envie de surenchérir derrière. Mais je ne peux pas dire que c'est méchant. Ça m'arrache même la gorge d'avouer que ça en est parfois amusant.

« On devrait y aller sinon le bus partira sans nous. » Lance soudainement mon père en tapant dans ses mains.

Je ne peux alors m'empêcher de soupirer, passant mes mains sur mon visage. Je crois que si je ferme les yeux plus de trois secondes, je m'endors. Mais comment m'endormir avec une petite soeur qui ne fait que crier de joie en enfilant ses lunettes de soleil et en mettant fièrement sa casquette à paillettes.

« J'ai trop hâte d'être à la plage! » Elle s'exclame en prenant son sac avec sa pelle et son seau.

Et moi, absolument pas. Mais Louis nous a inscris à cette sortie et en a parlé à ma soeur et à mes parents avant même que je puisse faire quelque chose pour y échapper. Forcément, mes parents ont vu l'occasion de passer une journée en famille avant qu'ils ne retournent sur le chantier de la maison demain.

Je me lève alors pour récupérer mon sac dans lequel se trouve ma serviette de plage ainsi que ma lecture du moment. Une lecture qui va être rapide puisqu'il s'agit d'un roman illustré. Heartstopper de Alice Oseman. Je vérifie si j'ai bien un marque page pour l'accompagner, puisque corner mes pages serait un sacrilège. J'ai aussi mis le t-shirt de Louis qu'il m'a prêté pour rentrer hier, afin de pouvoir lui rendre. Je mets mes lunettes de soleil sur mon nez et, en passant devant le miroir, je suis étonné que le mot touriste ne soit pas encore écrit en gros sur mon front. Je ne suis absolument pas bronzé et ça ne risque pas d'arriver puisque je n'aime pas rester allongé sur une serviette en plein soleil pendant des heures. Je préfère rester à l'ombre sous le parasol. Je porte un short de bain, un débardeur large et noir et un bandana de la même couleur pour retenir mes mèches de cheveux et la transpiration qu'elles peuvent provoquer sur mon front.

« Tu es sûr de ne pas vouloir mettre tes tongs? » Me demande ma mère.

« Je préfère garder mes baskets. » Je réponds. « Mais j'ai mis mes tongs dans le sac. »

Ma mère hoche simplement la tête et nous sommes enfin prêts à sortir du mobil home. La chaleur nous frappe immédiatement, malgré le fait qu'on soit le matin. C'est une chaleur étouffante, il n'y a même pas de vent et, lorsque c'est le cas, c'est un vent chaud. Je transpire déjà rien qu'en faisant le trajet jusqu'à l'accueil.

Il y a un regroupement de personnes qui, comme nous, portent des robes ou des shorts avec leurs maillots de bain en dessous. Certaines personnes n'ont prit que des serviettes, d'autres ont des chaises pliables, des parasols, des jeux pour les enfants...

« Harry? » M'appelle discrètement Zoé en tirant sur mon t-shirt.

Je tourne la tête vers elle mais elle ne me regarde pas en retour. Elle a le regard posé sur une personne un peu plus loin. Une personne métisse avec les cheveux courts et portant un t-shirt ample avec un short qu'on ne voit presque pas du coup.

« Tu crois que c'est une fille ou un garçon? » J'entends ma soeur me demander.

Zoé n'a que neuf ans donc ça ne m'étonne pas qu'elle se pose des questions. Elle s'en pose tout le temps sur tout. Mais, ce qui me rassure déjà, c'est qu'elle n'est jamais dans le jugement. Elle cherche toujours à comprendre. Comme lorsqu'elle a appris que j'aimais les garçons. Elle n'était pas surprise, elle n'était pas déçue ou autre. Elle m'a juste demandé pourquoi la famille de ma mère en faisait toute une histoire. Et je peux encore entendre mon père lui répondre à ma place:

Parce qu'ils ne sont pas aussi intelligents que toi, Zoé.

Zoé ne connaît pas toute l'histoire mais elle avait entendu assez de propos déplacés pour comprendre ce qui leur posait problème avec moi.

« On dirait une fille mais avec les cheveux et les vêtements d'un garçon. » Elle continue, me sortant de mes pensées.

Cette fois, je baisse la tête vers elle pour attirer son attention et lui expliquer calmement:

« Tu sais, il n'y a pas de vêtements pour garçon ou pour fille. Ni de coiffures. La société a instaurée des sortes de normes par rapports aux couleurs ou aux jouets pour filles ou pour garçons, même des critères physiques ou des comportements mais c'est pas très intelligent si tu veux mon avis. Ce n'est pas censé définir ton genre. D'ailleurs, il y a des personnes qui sont une fille, ou un garçon, même si on dit le contraire à sa naissance. Et d'autres personnes qui ne se considèrent comme ni l'un ni l'autre.

-C'est possible?

-Si des personnes le ressentent, le sont, c'est que c'est possible. Il y a forcement des personnes mal intentionnées qui voudront dire que ce n'est pas possible, que c'est du cinéma, mais faut pas écouter ces gens-là.

-Oh...d'accord. » Elle comprend avant de regarder à nouveau en direction de la personne.

Je vois bien qu'elle veut me poser d'autres questions mais elle ne le fait pas. Elle doit sûrement assimiler tout ce que je viens de lui dire. Et si tout le monde pouvait juste faire comme Zoé en comprenant les choses au lieu de vouloir à tout prix contredire quelque chose qu'ils ne vivent même pas.

Je sors de ces pensées lorsque j'entends soudainement derrière moi:

« Harry! Je suis content de te voir ici! »

Je reconnais bien évidemment sa voix avant même de l'avoir vu. Instinctivement, je lève les yeux au ciel, cachant mon léger sourire amusé lorsque je me retourne pour lui faire face. Louis, lui, ne cache pas son sourire, comme d'habitude. Un grand sourire qui semble toujours avoir cette ombre de défi, de taquinerie. Et je me retiens à nouveau de sourire lorsque je vois les cernes sous ses yeux. Je me demande bien à quelle heure il est parti se coucher hier. Sûrement beaucoup plus longtemps après moi. Et il doit maintenant assumer une journée à la mer avec plein de vacanciers à encadrer. Mon côté un poil cruel pourrait en rire pour lui. Mais, à la place, je décide de lui répondre, mais surtout de lui rappeler:

« Tu m'as inscrit de force à cette sortie. »

Evidemment, ma réponse ne le fait que sourire davantage. Un sourire presque insolent lorsqu'il hausse les épaules, absolument pas désolé. Puis son regard glisse sur ma petite soeur qu'il salue avec un sourire moqueur:

« Hey, Chloé!

-Hey, Lancelot! » Elle lui répond fièrement.

Louis ouvre un peu plus les yeux et, cette fois, je n'arrive pas à retenir mon sourire fier et amusé. Zoé me regarde de la même façon et Louis finit par retrouver son sourire en même temps qu'il fronce légèrement les sourcils pour me regarder:

« Tu lui as parlé de Lancelot, donc?

-Il fallait bien qu'elle connaisse le nom de celui qui a condamné le casque qu'elle m'avait offert.

-Tu essaie de me faire encore plus culpabiliser?

-Ça serait mérité.

-Elle me pardonnera si je lui offre une glace. Hein Zoé?

-Deux glaces. » Elle tente de négocier.

Louis rit doucement avant de hocher la tête et de confirmer:

« Ok, deux glaces. »

Puis il tourne la tête vers moi et ose me demander avec un sourire en coin:

« Et toi j'imagine qu'une glace ne suffira pas pour être pardonné? »

Est-ce qu'il sous-entendu que je suis compliqué? Rancunier?

« Bien imaginé. » J'avoue malgré moi.

Ça fait rire Louis qui finit par me demander:

« Ok, je dois faire quoi pour qu'on oublie Lancelot à tout jamais?

-Me laisser tranquille toute la journée?

-Très bien. » Il me répond.

Je me retiens de hausser les sourcils ou encore de sourire de satisfaction. Mais ce sourire n'a pas le temps de naître qu'il s'éteint à la seconde où Louis rajoute fièrement:

« On a pas terminé d'entendre parler de notre bon vieux Lancelot, alors. »

Il en profite même pour me faire un clin d'oeil et venir tapoter mon épaule.

Je fronce les sourcils en le regardant, blasé, et il se met à rire en s'éloignant, saluant mes parents au passage avant d'annoncer à tout le monde que le bus va arriver et qu'on va y aller. Je le regarde faire et même à plusieurs mètres de moi il arrive à croiser mon regard pour m'offrir un sourire plus que moqueur. Je soupire en secouant la tête, détournant le regard.

Seulement deux petites minutes plus tard, le bus arrive. Et, lorsque c'est à mon tour de monter à l'intérieur, je passe forcément devant Louis qui attend devant les portes du bus que tout le monde soit rentré. Son regard retrouve le mien et un sourire fier reprend place sur son visage en même temps qu'il me regarde monter et m'éloigner dans le bus.

Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que la journée va être longue.

(Following the Sun_SUPER-Hi, NEEKA)

Lorsqu'on arrive à la plage, Louis et Cléo nous invitent à nous installer dans le même périmètre. Ils nous rappellent qu'ils vont proposer des activités mais que c'est évidemment libre à nous de les faire ou non. Des familles, des couples ou encore des groupes d'amis s'installent ensemble et je fais de même en aidant mon père à planter nos deux parasols avant d'installer ma serviette à côté de celle de Zoé.

J'aide ma petite soeur à mettre de la crème solaire avant de m'en mettre à mon tour, sans pour autant retirer mon t-shirt. Ayant les mains toute luisante, je décide de me diriger vers le bord de mer pour me les rincer. Et je suis étonné de voir que l'eau n'est pas si froide que ça. Elle est même bonne. En même temps, vu la chaleur qui tape tous les jours, je comprends pourquoi.

« Elle est bonne? » Me demande directement Zoé lorsque je retourne aux serviettes.

Je hoche la tête, ce qui lui provoque un cri de victoire. Sa réaction m'arrache un sourire et je regarde mon père qui est le premier à se lever pour proposer d'aller nager. Ma mère accepte avec joie, Zoé aussi évidemment, mais je décline l'invitation. Je les regarde donc prendre la direction que j'ai emprunté quelques secondes plus tôt avant de m'asseoir sur ma serviette et de sortir mon livre de mon sac. Je reste assis en tailleur sous le parasol, écoutant le bruit des vagues, des mouettes et des cris des enfants en même temps.

« On va organiser un volley dans quelques minutes! » J'entends Cléo s'exclamer.

Je tourne alors la tête pour voir que Louis et elle viennent effectivement d'installer un filet de volley avec un ballon juste à côté.

Mon regard tombe ensuite sur Louis qui s'essuie le front avant de secouer son t-shirt pour finalement le retirer. Et, malgré moi, je ne peux m'empêcher de regarder son geste plus longtemps qu'il ne le faudrait. Comme hier, à la piscine, lorsqu'il a retiré son t-shirt avant d'aller se baigner. Ce serait mentir de dire qu'il n'est pas beau. Et je pense qu'il le sait, vu les regards qui se tournent vers lui à ce moment-là, dont celui d'une fille qui doit avoir le même âge que moi.

Sauf que c'est pas son regard à elle qu'il surprend sur lui. C'est le mien. Et j'ai vraiment envie de me claquer mentalement lorsque nos regards se croisent et qu'un sourire naît aux coins de ses lèvres. Non, en fait, je veux le claquer lui aussi. Nous claquer tous les deux, histoire d'être à égalité.

Je détourne finalement le regard en premier, essayant de me concentrer sur ma lecture à la place. Mais ça s'avère plus compliqué que prévu lorsque je vois du coin de l'oeil une ombre s'approcher de plus en plus de moi. J'essaie de faire comme si je n'avais pas compris que c'était lui et qu'il était maintenant accroupis à côté de ma serviette. Je fais comme si je ne relisais pas la même page trois fois de suite.

« Oh, tu lis Heartstopper? » Je l'entends me demander.

Surpris, je ne peux m'empêcher de relever la tête vers lui et de lui demander:

« Tu connais?

-Non, c'est juste écrit sur le livre. » Il m'avoue avec un sourire amusé.

Je lève les yeux au ciel, tentant de cacher le léger sourire qui vient border mes lèvres. Mais un sourire qui disparaît rapidement lorsque Louis décide de faire comme chez lui en venant s'asseoir sur ma serviette. Je le regarde en fronçant les sourcils mais ça ne semble pas l'arrêter puisqu'il prend même la peine de me pousser légèrement pour me faire comprendre qu'il souhaite que je me décale pour lui laisser plus de place.

Et, le pire, c'est que je le fais.

« Ça parle de quoi, du coup? » Il me demande en faisant un signe de la tête vers mon livre.

Je me pince les lèvres, ne pouvant m'empêcher de penser que j'aurais préféré que ça tombe sur un autre livre que lui. Et c'est triste d'en arriver là. D'avoir peur des réactions des autres sur quelque de chose de juste normal. On nous dit que c'est beaucoup plus accepté aujourd'hui, qu'il y a du progrès, qu'on peut vivre plus sereinement. Mais, tant qu'il faut se battre pour que ça soit normalisé, alors que c'est déjà censé l'être, c'est qu'il y a encore des gens pour nous vouloir du mal. Et je sais de quoi je parle.

Mais ce qu'il s'est passé ne m'a pas seulement attristé. Ça m'a aussi mit en colère. Et c'est justement cette colère qui fait que je suis prêt à envoyer chier la première personne qui fera une remarque déplacée.

C'est pour ça que j'arrête d'hésiter pour regarder Louis dans les yeux et lui dire:

« C'est une histoire d'amour entre deux garçons qui se rencontrent au lycée. Mais il y a aussi une grosse histoire d'amitié avec les personnages secondaires. C'est tout ce que je peux te dire puisque je viens de commencer. »

Lorsque j'arrête de parler, je ne peux m'empêcher de scruter la réaction de Louis. Je l'ai vu danser avec des filles et des garçons lors de notre premier soir au camping. Je me souviens avoir pensé au mot liberté en le regardant. Mais danser avec un garçon ne veut pas dire que vous êtes attiré par lui. Tout comme lire un livre sur deux garçons n'est pas censé donner un indice sur votre orientation sexuelle. Alors, une part de moi peut encore douté de l'ouverture d'esprit de Louis. Même si son bracelet arc en ciel avec le mot fierté écrit dessus me rassure sur ce dernier point.

Mais il ne fait rien d'autre que acquiescer avant de me répondre en haussant les épaules:

« Ça a l'air mignon.

-Il y a aussi une série inspirée du livre.

-Ah ouais? » Il me répond avant de sortir son téléphone.

Je ne peux alors m'empêcher de loucher sur son écran pour le voir taper le titre du livre dans la barre de recherche avant de chercher la série. Il clique sur l'affiche promotionnelle où se trouvent les acteurs principaux avant de froncer les sourcils en disant:

« Attends, l'acteur blond là, il me dit quelque chose.

-Kit Connor? Il a joué dans RocketMan en deux mille dix-neuf.

-C'est lui qui jouait Elton John enfant?

-Ouais.

-Il est devenu super canon!

-Ouais. » Je pouffe, plutôt d'accord avec lui.

Louis semble regarder plusieurs photos du casting de la série et je crois même qu'il lit le résumé du livre sur une page internet alors qu'il pourrait simplement le lire au dos de mon livre. Ce détail me fait légèrement sourire mais je cache ce sourire lorsque Louis verrouille son téléphone pour relever son regard vers moi.

« J'aimerais avoir la patience de lire mais je me déconcentre trop rapidement.

-Je veux bien te croire. »

Ma réponse le fait rire et il secoue la tête avant d'ancrer à nouveau son regard dans le mien.

« Plus sérieusement, je t'admire de réussir à lire n'importe où n'importe quand. Et t'arrive à lire avec de la musique!

-Mais je n'y arrive pas avec un mec assis sur ma serviette et ne s'arrêtant jamais de parler. » Je me surprend à lui répondre.

Cette fois, lorsque Louis me regarde avec un air faussement vexé, j'ai vraiment du mal à retenir le sourire amusé qui finit par effleurer mes lèvres. Louis le remarque et sourit aussi avant d'avouer:

« Bien envoyé celle-là. »

Mais ce n'est pas pour autant qu'il décide de bouger. A la place, il regarde même mes parents sortir de l'eau avec ma petite soeur, complètement trempés. Lorsqu'ils arrivent à notre hauteur, je vois mes parents sourire en remarquant la présence de Louis. Ma mère passe son regard de Louis à moi avant de demander joyeusement:

« Comment allez-vous, Louis?

-Très bien, merci, mais vous pouvez me tutoyer. Je prends déjà assez de coups de vieux lorsqu'un enfant m'appelle monsieur. »

Sa réponse fait rire mes parents alors que je vois un sourire malicieux naître sur le visage de Zoé. Son regard croise le mien et je comprends immédiatement la pensée qui la traverse. C'est pourquoi je l'encourage en hochant discrètement la tête, un sourire amusé sur les lèvres.

« C'est quand la partie de volley, monsieur? » Elle demande alors fièrement en regardant Louis.

Un rire s'échappe instinctivement de mes lèvres et Louis nous regarde à tour de rôle avec Zoé. Il sourit aussi mais un sourire aussi malicieux que celui de ma petite soeur. C'est alors qu'il demande à Zoé sans me lâcher du regard pour autant:

« Zoé, on a besoin de participants pour le volley. J'ai pensé que vous pourriez venir jouer Harry et toi?

-J'ai pas...

-Oh oui Harry faut qu'on aille y jouer ensemble!

-...envie d'y jouer. » Je marmonne pour moi-même.

Evidemment, Louis l'entend et il sait très bien ce qu'il fait en utilisant ma petite soeur pour m'empêcher de refuser.

« J'appelle ça jouer avec la culpabilité d'autrui » Je lui fais remarquer en chuchotant.

« J'appelle ça avoir ce que je veux. » Il me répond avec un clin d'oeil.

Au milieu de la frustration et de l'agacement que je ressens, je peux sentir mon estomac se retourner presque agréablement. Je regarde Louis se relever de ma serviette et, je ne sais pas pourquoi c'est maintenant que j'y pense, mais en voulant ranger le casque dans mon sac, j'en sors son t-shirt que je lui tend tout en me relevant à mon tour:

« Je te le rend avant d'oublier. J'ai pas eu le temps de le laver ce matin, désolé.

-Je te dirais si Falcon a tiré une sale tête après l'avoir reniflé. » Il me répond en haussant les épaules.

Je crois que je pourrais me bloquer les yeux à force de les lever au ciel à chaque réponse de la part de Louis. Il sourit à ma réaction avant de me donner un coup d'épaule pour m'inviter à le suivre jusqu'au terrain. Et j'y vais comme on a envie de se lever un lundi. Quant à Louis, lui, il sourit de toutes ses dents en me regardant.

Encore plus lorsqu'il m'annonce:

« Tu seras dans mon équipe. »

(SNAP_Rosa Linn)

LOUIS.

A l'instant où on commence à faire les équipes, je prononce directement le prénom de Harry. Mais, en échange, il me demande de prendre Zoé au moment de choisir une fille. Ce que je comptais déjà faire, de toute façon. Je regarde cette dernière sauter joyeusement jusqu'à nous avant d'atterrir dans les bras de Harry qui rit en la réceptionnant. Ils ont vraiment l'air complices, tous les deux. Ils forment une bonne équipe rien qu'en étant ensemble.

« On devrait choisir un gars. » Me lance un ado du groupe, Lucas. « On a pratiquement que des filles.

-Et ça insinue quoi, ça? » Lui répond une autre ado.

Lucas ne prend même pas la peine de lui répondre. Il lève les yeux au ciel en chuchotant à son ami:

« Et en plus on a la féministe de service. »

Je hausse les sourcils en entendant sa réponse et, au moment où je veux lui répondre, j'entends Cléo me dire que c'est à moi de choisir. Je relève alors la tête et croise le regard de Léo. C'est un garçon qui était déjà là l'année dernière. Il est assez discret mais on a déjà discuté plusieurs fois, lui et moi. Surtout l'année dernière, lorsque ma mère m'a dit avoir prit sa défense après avoir entendu une remarque transphobe à son égard. J'étais alors aller voir Léo pour lui dire que s'il avait encore le moindre soucis, il pouvait venir me le dire.

« Léo. » J'appelle alors en souriant.

Il me sourit en retour et, alors qu'il s'avance vers moi, je remarque immédiatement le regard de Lucas. Ce dernier fronce les sourcils en voyant la brassière que porte Léo. Puis il tourne la tête vers moi en me disant au même moment que Léo arrive:

« C'était mieux de prendre un gars.

-Je suis un gars. » Lui répond directement Léo, beaucoup plus confiant que l'année dernière.

« Ouais mais enfin, t'as compris. » Lui répond Lucas.

« Non, je pense que c'est toi qui a pas compris. » J'interviens sérieusement en regardant Lucas.

Et je pense surprendre tout le monde en prenant une voix sévère, moi qui ne fais que vouloir faire rire la galerie d'habitude. En plus du regard vexé de Lucas, je peux voir le regard surpris de Harry se poser sur moi. Zoé relève la tête pour regarder son grand-frère, apparemment surprise aussi.

« Si c'est pour faire ce genre de remarques déplacées et absolument pas légitimes je pense que tu peux oublier les sports d'équipe. » Je rajoute sans lâcher Lucas du regard.

« T'es pas censé animer plutôt que de m'engueuler? » Il me répond d'un air hautain.

« Je vais faire mieux que ça. Je vais te virer de l'animation pour nous faire gagner du temps à tous les deux.

-J'irais me plaindre au directeur.

-Mauvaise pioche, c'est mon père. » Je grimace ironiquement.

C'est vrai qu'on peut nous demander en tant qu'animateur d'être le plus neutre possible. Mais mon père sait comment je suis. Il sait très bien que je peux pas jouer à celui qui n'a pas vu ou entendu une remarque déplacée. Et je tiens ça de ma mère. Elle défend ses convictions coûte que coûte. Et elle m'a appris à faire la même chose. A défendre ce qui me semble être juste. Lorsqu'elle s'occupait encore du camping avec mon père, elle ne réprimandait jamais un employé qui s'était mit un client irrespectueux à dos. Elle prenait la défense de ses employés, quitte à ce que le client en question ne revienne pas l'année d'après. Elle me disait qu'elle préférait pouvoir se regarder dans la glace que de regarder les billets dans son porte monnaie.

Si elle était avec moi aujourd'hui, comme elle l'était encore l'année dernière, je sais qu'elle aurait dit exactement la même chose à Lucas.

J'ai beau être en colère contre elle, ce sont ce genre de moments qui me rappellent à quel point elle me manque.

Je sors de mes pensées en entendant Lucas jurer tout en s'éloignant du terrain de volley. Je croise ensuite le regard de Cléo qui m'offre un sourire réconfortant, me faisant comprendre qu'elle est d'accord avec moi. Je lui souris alors en retour avant de taper dans les mains pour changer de sujet et balayer la mauvaise atmosphère qui était en train de s'installer:

« Bon on termine ces équipes qu'on puisse mettre une raclée à l'équipe de Cléo.

-Dans tes rêves, peut-être. » Elle me répond avec un regard rempli de défi.

Notre échange fait rire le groupe et c'était justement le but. Pendant que Cléo appelle un nouveau membre de son équipe, je tourne la tête vers Léo pour lui demander discrètement:

« Ca va?

-Oui, merci Louis. » Il me répond avec un sourire.

Je lui souris en retour avant de glisser mon regard un peu plus loin. Je croise alors le regard de Harry qui, tout en écoutant Zoé lui parler, me regardait déjà. Et je suis surpris de voir un léger sourire sur ses lèvres. Un sourire sincère et non agacé ou ironique. Ça tord agréablement mon estomac.

Mais je n'ai pas le temps de m'y attarder que je dois demander à une dernière personne de me rejoindre. Nos équipes sont ensuite au complet et Cléo et moi rappelons rapidement les règles du volley. Evidemment, comme il y a petits et grands, on ne s'attend pas à ce que tout soit respecté. Et l'important reste de s'amuser.

Nos équipes chacune de leurs côtés, je m'approche du filet où se trouve déjà Cléo.

« Si mon équipe gagne, t'embrasses Rafael en rentrant au camping? » Je lui demande avec un sourire moqueur.

« Lâches moi avec Rafael ou je me mets à te parler du bouclé. » Elle me répond tout en regardant derrière moi.

Je suis son regard pour tomber sur personne d'autre que Harry, apparement en train d'expliquer à nouveau les règles à Zoé qui fronce les sourcils.

« Oh mais je peux t'en parler avec plaisir. » Je m'amuse à répondre à Cléo.

Elle lève alors les yeux au ciel avant de me dire:

« Celui dont l'équipe perd paye un verre à l'autre ce soir?

-Beaucoup moins marrant mais j'accepte. »

On rit tous les deux avant de s'éloigner et de commencer la partie. Comme prévu, c'est plutôt n'importe quoi mais ça en est pas moins amusant. Surtout lorsque je peux m'amuser à bousculer Harry qui se tourne alors vers moi pour se mettre à râler:

« T'es au courant que je suis dans ton équipe?

-Oh t'es là? Je ne t'avais pas vu. »

Harry soupire en levant les yeux au ciel et je ne sais pas pourquoi mais je crois que ça m'encourage encore plus dans mes conneries. Sa répartie me fait rire et j'aime découvrir ce qu'il peut encore me sortir. J'ai l'impression que c'est toujours possible d'encore plus l'agacer.

« Rassure-moi, t'as compris que le but était de toucher le ballon au moins une fois? » Je lui lance alors qu'on est au milieu du terrain, en train de suivre le ballon du regard.

« Et être grand est mieux pour jouer au volley mais on a pas toujours ce qu'on veut apparemment. » Il répond en me regardant.

Ma bouche s'entrouvre et je ne me retiens pas de rire, ce qui semble surprendre et agacer Harry dont le but est sûrement de réussir à me la faire fermer.

« S'attaquer au physique? » Je relève en le regardant. « Tu le payeras. »

Harry tourne complètement sa tête vers moi mais, au moment où il compte me répondre quelque chose, le ballon vient violemment frapper son visage. Le ballon qu'on avait pas vu arriver. Harry gémit de surprise, et peut-être un peu de douleur, et je pose ma main devant ma bouche avant de dire en me retenant de rire:

« Ok, je pensais pas que tu allais le payer aussi rapidement. »

Harry relève la tête vers moi pour me fusiller du regard et c'est encore plus dur de se retenir de rire, ce qui l'énerve encore plus aussi. Je vois Zoé courir vers nous pour récupérer le ballon et elle ne peux s'empêcher de demander à son frère :

« Est-ce que ça va, Harry?

-Je pense qu'il est un peu assommé, si je peux me permettre. » Je réponds à sa place.

« Tu peux vraiment pas te permettre. » Il me répond.

Je souris discrètement avant de rapidement regarder Zoé pour lui demander:

« Tu veux venger ton frère?

-Euh...oui. » Elle répond, perplexe.

Toute aussi perplexe que Harry qui me regarde sans comprendre.

« Ok, monte sur mes épaules. » Je dis à Zoé.

« Oh, ouais! » Elle s'exclame joyeusement.

Je la fais donc monter sur mes épaules alors qu'elle a toujours le ballon entre les mains. Je me tourne en direction de l'équipe de Cléo pour demander:

« Qui vient de lancer le ballon?

-C'est moi! » Répond un homme de la trentaine, amusé.

« Ok, Zoé, la cible vient d'être localisée. » Je dis plus bas.

« Oh... j'ai compris. » Elle me répond en tapotant ma tête. 

Et Harry aussi semble avoir compris parce qu'il me regarde en secouant la tête mais avec un sourire amusé aussi. Puis il regarde Zoé qui finit par lancer le ballon de toutes ses forces sur l'homme qui a attaqué, involontairement ou pas, son frère quelques secondes plus tôt. Surpris, ce dernier se le prend dans l'épaule mais en rit plus qu'autre chose, surtout avec la force de Zoé qui est moins violente que la sienne.

Harry aussi finit par en rire et tape dans la main que Zoé lui tend.

Avant de baisser les yeux vers moi qui décide de lui tendre ma main aussi.

« On est pas une si mauvaise équipe. » Je tente de me justifier.

Harry secoue la tête et, avec un sourire amusé, il finit par taper dans ma main aussi.

On continue de jouer comme ça, avec Zoé sur mes épaules qui arrive beaucoup mieux à frapper dans le ballon. Mon équipe gagne le premier match et je saute de partout avec Zoé sur mes épaules qui cri de joie et de peur de tomber à la fois. Harry rit en nous regardant avant de me dire avec un sourire malgré-lui:

« Si tu la fait tomber, je te tue.

-Je pourrais t'apprendre à mieux jouer au volley avant?

-Même pas.

-Bon c'est pas intéressant alors, je la repose. » Je réponds.

Je m'accroupis pour laisser Zoé revenir sur Terre et j'en profite pour annoncer à tout le monde qu'on fait une pause avant de commencer le second match, histoire d'aller boire, manger quelque chose ou encore aller se baigner pour certains. Alors que Zoé décide d'aller voir ses parents, je m'approche du filet pour récupérer ma bouteille d'eau. Je vois Cléo s'approcher de moi mais mon regard est vite attiré par Harry qui, au milieu du terrain, décide de retirer son t-shirt à cause de la chaleur.

Mon regard glisse alors sur ses épaules, ses bras et son torse nu où sont finement dessinés ses muscles. En voulant retirer son t-shirt, il a aussi retiré son bandana sans faire exprès. Il se retrouve alors à devoir passer sa main dans ses boucles pour essayer de les recoiffer tout en remettant correctement son bandana. Ce n'est pas la première fois que je me le dis, mais c'est vraiment un beau garçon.

«Fais gaffe, tu baves. » J'entends soudainement Cléo me dire.

Je détourne alors mon regard de Harry pour regarder mon amie qui bouge rapidement ses sourcils en passant son regard de Harry à moi. Je ne peux alors m'empêcher de rire avant de lui répondre:

« Parce que tu ne le trouve pas beau, toi?

-Si, mais moi j'arrive à décrocher mon regard de lui contrairement à toi. »

Je lève les yeux au ciel avant de tourner la tête vers Harry lorsque je vois ce dernier s'approcher de Cléo et moi. Il sourit gentiment à Cléo avant de se tourner vers moi et de me demander:

« C'est pas grave si je fais pas l'autre match? »

Mon sourire s'éteint légèrement, et je suis le premier surpris à sentir une pointe de déception lorsqu'il me demande ça. Mais je fais mine de rien, encore moins lorsque je sens le regard curieux de Cléo sur moi. A la place, je regarde Harry pour lui dire:

« Tant que je peux garder Zoé dans mon équipe, ça me va. »

Harry sourit légèrement avant de me répondre:

« Tu lui dois encore deux glaces donc elle va pas te lâcher.

-Pas faux. » Je ris en hochant la tête.

Harry s'apprête alors à s'éloigner sans rien ajouter mais il est rapidement coupé par Cléo qui lui lance soudainement:

« Demain on travaille pas avec Rafael et Louis. On avait prévu d'aller faire une balade à cheval en bord de mer en fin de journée, ça te dit de venir avec nous? »

Harry tourne la tête vers Cléo, surpris, et je crois que je la regarde de la même façon. Evidemment, elle prend bien soin de ne pas me regarder, préférant même rajouter:

« Ta petite soeur peut venir. Et je vais proposer à Léo aussi. Plus on est de fous plus on rit! Hein, Louis? » Elle termine en me donnant un coup de coude.

« Euh, oui c'est vrai. » Je réponds alors instinctivement en regardant Harry.

Puis, je décide rapidement d'ajouter:

« On fera en sorte que tu ne te prenne pas un cheval dans la tête. »

Harry pouffe en levant les yeux au ciel et il semble hésiter un instant avant de hausser les épaules pour nous répondre:

« Pourquoi pas. Je demanderais juste à mes parents s'ils sont d'accord pour que Zoé vienne avec nous.

-Super! On se tient au courant! » Lui répond joyeusement Cléo.

« Oui, merci. » Il répond alors.

Puis, après m'avoir regardé une dernière fois, il quitte le terrain de volley pour retrouver sa serviette. En le regardant de loin, je pense comprendre qu'il vient de parler de notre idée à Zoé puisque cette dernière se met à sauter de joie avant de se mettre à genoux devant ses parents, apparement en train de les supplier. Lorsqu'elle se remet à sauter de joie, je comprends qu'ils sont d'accord et ça me fait sourire malgré moi.

Je regarde ensuite Harry qui sourit doucement aussi avant de sortir mon casque de son sac pour le poser sur ses oreilles et lancer une musique depuis son téléphone. Il récupère ensuite son livre et, avant de commencer sa lecture, il me surprend en tournant une nouvelle fois la tête vers moi.

Nos regards ne se croisent que le temps d'une seconde puisqu'il détourne immédiatement le sien.

J'en profite alors pour regarder Cléo et lui dire en fronçant les sourcils:

« Depuis quand on avait prévu une balade à cheval?

-Depuis deux minutes pour être précise. Mais ça n'a pas eu l'air de te déranger.

-J'aime bien faire du cheval. » Je réponds en haussant les épaules.

Cléo hausse les sourcils avant de pouffer et de secouer la tête.

« Quoi? » Je lui lance.

« Oh rien. Je pense juste qu'on a pas fini d'en entendre parler. » Elle me répond.

Avant de rajouter avec un sourire en coin:

« De ton bouclé. »


...
J'espère que ce chapitre vous aura plu...?

Des rapprochements, des chamailleries, et ce n'est que le début !

Je vous dis à mercredi pour le chapitre 7 !🌞

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