Hoseok ouvrit le carnet et commença la première page, il survola quelque phrases, ne voulant pas lire tout le texte, après tout, il plongeait directement dans le passé de Jungkook, son intimité, ses souvenirs, et il ne savait pas s'il en avait finalement vraiment envie de cette manière. Le châtain s'attendait plutôt à ce que ces vérités viennent de la bouche du noiraud. Jungkook écrivait beaucoup quand il était jeune, il avait une imagination débordante, le châtain s'en rendait compte petit à petit. Quelque pages plus loin, les phrases étaient plus courtes et plus simples.
" Mamie et papi vont rester à Taebaek sans moi, je suis triste que papa et maman veuillent déménager à Séoul, ça va être nul ! Moi, je veux rester chez mamie !"
" Si papa et maman me demande où j'étais, je dois dire que j'étais derrière le jardin et pas chez papi et mamie, ils ne veulent pas que je reste avec eux, ils sont méchants papa et maman, je vais continuer à leur mentir"
" le champ que papi, mamie et moi avons planté a fleuri ce mois-ci, on est en juillet, c'est super beau ! maman n'était pas contente que je parte dans la foret tout seul alors, je lui ai dit que je ne l'aimais pas et elle a pleuré, papa n'était pas contant"
Hoseok fit une pause. Il ne s'attendait pas à découvrir un journal révélant la jeunesse de Jungkook. Il tourna une nouvelle page. Il avait toujours envie de lui dire ce qu'il avait sur le cœur et sa colère n'avait pas disparu, bien au contraire. Pourtant, il ressentait une peine immense pour le petit Jungkook qui avait écrit ces mots. Une autre page glissa entre ses doigts. Ses yeux parcoururent alors les mots écrits de cette calligraphie enfantine.
" On a fait des gâteaux avec mamie, ils sont super bon, mais elle ne veut pas que je mange tout parce qu'on va les vendre au festival, il ne faut pas lui dire, mais papi m'a demandé d'en voler pour lui "
" Le festival du tournesol est super, on va aller faire un tour avec papa et maman, je pourrais enfin rester avec mamie et papi, mais après, on va déménager, et je vais plus les revoir. Je suis triste, je veux rester avec eux pour toujours, allongé dans le champ avec mamie qui chantonne en étendant le linge et papi qui enlève les mauvaises herbes autours des tournesols, pourquoi papa et maman ne veulent pas ?"
Hoseok s'empressa d'aller voir sur internet plus de détails sur ce festival. Après avoir lu quelques pages, il comprit qu'il s'agissait d'un festival ayant lieux à Taebaek à l'est de la capitale. Un bus partait toutes les quinze minutes pour trois heures de routes et, là-bas, des champs de tournesol nous accueillaient, ainsi que les villageois de ce petit bourg qui préparait pleins de choses à faire pour fêter la fleuraison des pétales jaunes. Jungkook en parlait dans son carnet et cette année, comme souvent, le festival commençait ce mois-ci, début juillet. Le bus partait de la gare de Séoul. Hoseok ne savait pas trop pourquoi, mais il se leva et enfila ses chaussures. En métro, il pouvait être à la gare en quelques minutes. Il ferma chez lui et regagna la bouche de métro la plus proche. Son pouls battait bien plus vite qu'à l'accoutumé. Il ne savait même pas si Jungkook était là-bas, mais il sentait que quelque chose au fond de lui le poussait à aller voir. Il avait tellement de choses sur le cœur qu'il bouillonnait, il voulait tout lui dire.
Une fois arrivé, il acheta un ticket pour le bus et s'y installa. De nombreuses familles étaient dans le bus, cette sortie devait être quelque chose d'important pour certain. Hoseok ne savait pas, il n'avait jamais fait de sorties avec madame Kim et, encore moins avec sa famille avant tout cela. Son esprit cogita encore et encore, puis, le paysage défilant devant ses yeux, il s'endormit sur son siège. Probablement bien épuisé par ses émotions. Son réveil quelque heures plus tard fut brutal. Un sac venait de lui tomber dessus, une femme criait à son enfant de se calmer et de rendre ce qu'il venait de prendre à son frère, puis, la femme s'était brièvement excusée auprès du châtain. Sa colère venait de remonter à grande vitesse. Désormais agacé, il sortit du véhicule et une grande plaine de fleurs jaune ocre l'accueillit. Cette plaine descendait sur tout un versant de la cote. À côté, une petite ruelle nous dirigeait, elle, vers un petit village aux allures chaleureuses. De belles bannières festives avaient été installées et une délicieuse odeur de nourriture embaumait la rue.
Son regard se perdit à observer le ciel, le début de soiré avait déjà commencé, le châtain ne savait pas quelle heure il pouvait bien être. Mais pourtant, les nuages recouvrait partiellement, même très faiblement, le ciel bleu qui se fondait dans l'orange d'un soleil qui courrait fièrement vers la colline à l'ouest. Il prit une grande inspiration et le vent souffla en même temps, comme s'il avait entendu sa requête, lui donnant de l'air frais, lui donnant un peu de sa force. Puis, le châtain reprit ses esprits, il enclencha le pas pour se diriger vers les stands de nourriture et s'arrêta au premier trouvé sur sa route.
- Bonjour madame, avez-vous vu ce jeune homme ? Il lui montra une photo de Jungkook sur son téléphone.
- Oh, vous connaissez le p'tit Kook ? euh non, je ne l'ai pas vu, mais il vient chaque année au festival pour nous donner la main forte et porter les caisses ! il doit être dans les parages ! Vous allez le trouver !
- Oh, c'est vrai ! merci !
- Je t'en prie, jeune homme.
Il réitéra sa question plusieurs fois à d'autres passants ou commerçants, mais personne ne l'avait vu ici aujourd'hui. L'espoir venait de lui couler d'entre les doigts. Il pensait avoir mis la flèche dans le mile, pourtant, il se rendait compte qu'il n'avait même pas sa cible dans son champ de vison. Il leva la tête en quête de réconfort, le ciel bien dégagé ne lui répondit rien, le vent souffla doucement une nouvelle fois, lui aussi fatigué. Hoseok alla donc se poser sur un rocher en face de la plaine de tournesols. Le jaune lui avait sauté aux yeux. Les fleurs étaient toutes dans sa direction, a quelque futiles exceptions. Il aurait trouvé ça bien plus beau s'il avait pu les admirer avec Jungkook. Il refréna une larme emplie de tristesse par ce froncement de sourcil bien plus fort, féroce, agressif.
La vie mouvait autour de lui. En bas, des enfants jouaient dans le champ, des couples se baladaient, des agriculteurs s'occupaient encore de leurs plantes. La vie bougeait sans lui a ses coté, où avait bien pu disparaître le noiraud ? Il souffla, agacé de devoir encore se poser la question. Une main se posa sur son épaule, Hoseok se retourna brusquement. Une femme devant avoir la cinquantaine, vêtu d'un tablier brodé d'une belle écriture inscrivant un joli nom, le sien surement, se trouvait là, souriante, marquant davantage ses rides et accentuant encore plus son large sourire. Elle était coiffée d'un joli chignon et de petits bracelets en fils tressés encerclaient ses fins poignets. Elle prit place à ses cotés et commença la conversation.
- Tu es un ami du petit kook ?
- Tout le monde le connait ici ?
- Hum oui, c'est le petit-fils de notre ancienne doyenne. Sa mamie était une femme formidable. Alors, on peut dire qu'on l'a souvent vu là avec son petit frère avant ce tragique accident...
- Il s'est passé quoi ?
- Tu le demanderas à Kook, il faut qu'il en parle à quelqu'un, ça lui fera peut-être du bien de se confier à quelqu'un qu'il aime ! en tout cas si tu le cherches, il doit être dans l'ancien domaine de ses grand-parents, il est arrivé il y a quelques jours et ne le l'ai pas revus depuis, je suis allé toquer, mais il ne m'a pas répondu, le domaine est en bas, c'est écrit Lee Sunflower sur une pancarte en bois, tu vas trouver.
- Comment savez-vous qu'il m'aime ?
- Voyons, tu ne serais pas là s'il ne t'avait pas un temps soit peu parlé de lui ! Il a cette mauvaise habitude de se renfermé sur lui-même, il préfère mentir que de se dévoiler pour de vrai, ça a toujours été comme ça, fin bref, je te laisse, le bouleau m'appelle ! La femme inclina doucement la tête en signe de respect
- merci beaucoup madame ! il s'inclina à son tour.
Il se sentait un peu coupable d'avoir lu son journal, peut-être qu'après tout, il ne lui avait pas dit parce qu'il n'éprouvait pas les mêmes sentiments que lui. Pourtant, il venait enfin de le retrouver. Une larme voulue encore s'échapper, il ne se comprenait plus, pourquoi sa colère lui faisait verser la moindre goutte, il jura dans sa barbe et se mit en route. Entre toutes les fleures il ne voyait pas grand-chose. Les tournesols étaient hauts, ils étaient tellement beaux, le châtain ne prenait pas le temps de s'en rendre compte, il était prêt à en découdre, lui dire ce qu'il avait enfin voulu lui dire depuis le début, il ne voulait pas souffrir pour si peu, et néanmoins ça lui brisait le cœur en mille morceaux. Puis, tous les souvenirs lui revenaient en mémoire, les lames qu'il avait laissé couler et cette horrible sensation de culpabilité qui lui avait tant fait mal. Il avait envie de crier, de lui crier au visage qu'il avait été odieux, qu'il n'avait pas pensé aux autres une seule seconde et qu'il avait finalement fuis comme un lâche, et qu'il en avait même inquiété ses amis.
Puis une phrase lui revint en mémoire, une simple phrase qu'avait dit la femme quelque minutes plus tôt sur la rocher tout là-haut.
"Ça fait quelques jours que je ne l'ai pas vu, j'ai toqué plusieurs fois, mais il ne m'a pas répondu"
Son cœur loupa un battement, une effrayante pensée le traversa. Il accéléra le pas, il se mit à courir, presque voler jusqu'à ce dernier espoir qu'il avait entrevu. Mais, quelque choses lui prenait les tripes, lui tordait le ventre, une sensation désagréable, et une envie de pleuré qui lui brulait la rétine. Les passants s'écartaient pour laisser passer le châtain qui dévalait la pente à toutes allures. À bout de souffle, il lança le nom de Jungkook, espérant peut-être dans un élan désespéré qu'il l'entende. Hoseok s'arrêta, il se tenait devant le panneau. Lee Sunflower inscrit sur une planche en vieux bois ainsi qu'un joli petit dessin de tournesol à côté de l'inscription. Il venait de courir sur plusieurs mètres, pourtant il retenait quasiment sa respiration, par peur que le château de carte de son destin s'effondre en une expiration. Que tout disparaisse en un battement de cils. Il ouvrit le petit portillon, les mains tremblantes, puis inspecta les alentours. Une veille maison était là, elle avait tout l'air d'être encore en état. Sur le côté, la cote remontait avec les tournesols, mais un champ plus à plat se trouvait encore dernière la maisonnette.
D'un pas incertain, il s'avança. Son cœur battait tellement vite. Il ne savait pas vraiment ce qu'il avait peur de trouver, mais il s'attendait au pire. Il se consolait en se disant qu'il ne pouvait pas avoir raison. Hoseok s'avança vers la maison et il toqua sur la vielle porte de bois qui avait clairement fait plus que son temps. Les trois coups se perdirent dans le silence glaçant que lui offrait la réponse à sa question. Il réitéra son appel avec trois autres coups sur le bois, toujours aucune réponse.
- Jungkook ? tes là ? réponds-moi faut qu'on parle !
Le silence lui répondit, porté par un coup de vent. Il souffla, prit d'un profond désespoir. Il se retourna et là, face à ce champ de tournesol, perché sur la terrasse haute de la petite maison, il s'écoula d'énervement dans un petit bruit étouffé. Il se tenait la tête, la colère lui brulait les neurones. Il prit une autre inspiration et un petit cri de frustration lui échappa de la bouche. Mais son regard fut accroché par une tache noire qu'il voyait floue sur le bord de la cote, entre les deux champs de tournesols, tout près d'un étendoir à linge. Il plissa yeux en se précipitant vers ce qu'il avait vu là-bas. Ses yeux s'apprêtaient à couler pour de bon alors qu'il tombait sur le corps de Jungkook couché entre les herbes. Hoseok cria, horrifié, en colère. Il se mit à genoux à ses côtés et le secoua vigoureusement.
- Jungkook ! réveil toi putain... qu'est-ce que t'as fait ? Il posa sa tête contre son épaule
- Ho...Hoseok... essaya Jungkook d'une voix rauque, sèche.
- Tu...
Un bruit strident s'éleva entre les tournesols. La main se Hoseok venait à l'instant de s'abattre sur la joue du noiraud. Puis, une larme, une simple larmes sur la joue du châtain. Elle fut retrouvée par d'autres perles salées, encore et encore. Il voulait tellement lui crier tout ce qu'il retenait depuis longtemps, mais il n'y arrivait pas finalement, il ne savait pas par quoi commencer, sur quoi le réprimander, lui dire qu'il n'avait été qu'une ordure ? Mais à quel sujet après tout ?
- Espèce de... de... t'es un connard ! répond aux messages, au moins j'ai cru que t'étais mort abrutit, tu ne te rends pas compte que je suis déjà assez déchiré comme ça, hein ? tu me veux du mal ? tu me contrôles Jungkook ! Je suis complètement fou de toi, tu le sais très bien que tu peux tout faire de moi alors, tu en joues, tu n'as pas honte ? tu... un autre sanglot l'arrêta dans ses paroles... je ne suis rien sans toi j'ai l'impression... il plaqua sa main sur sa bouche ayant la désagréable sensation d'avoir dévoilé tout ce qu'il ne voulait pas.
- Je... désolé...
- Pourquoi t'es tout rouge ? tes resté au soleil combien de jours ?
- Je ne sais pas... désolé... Je... je ne suis pas... Capable de... rendre quelqu'un heureux finalement...
Jungkook ferma les yeux, les larmes coulaient, elles aussi, de ses yeux sur le côté de son visage. Un vent frais lui donna un frisson. Le regard de Hoseok venait de s'assombrir, son cœur ne voulait pas reprendre une allure normale et il avait mal, il sentait que quelque choses ne serait plus jamais pareil, il le savait, il allait devoir vivre avec désormais. Le châtain le prit dans ses bars, il le porta jusqu'en haut de la cote et arrivé en haut les gens avait reconnu le noiraud, une vielle dame s'approcha, le visage paniqué de voir le corps si faible de ce jeune homme qu'elle avait vu grandir. Pour Jungkook le temps semblait vague, comme dans un cocon de coton, la douce chaleur du corps de Hoseok était tellement réconfortante qu'il en oubliait que cela faisait quelques jours qu'il n'avait rien avalé, rien bus ou mangé. L'air frais de début de soirée venait le caresser sur ses joues humides et, comme un tendre baiser de sa grand-mère, l'accalmie des bourrasques ramenait la chaleur du jour d'été sur les larmes qui coulaient encore.
La vielle dame posa ses mains sur les joues brulantes de Jungkook et, plus paniqué que les autres, la femme que le châtain avait vue tout à l'heure se fraya un chemin au creux de la foule. Les larmes ne purent s'empêcher d'arpenter les rebonds de ses joues, creuser ses rides qui la rendaient si souriante d'ordinaires. Elle toucha, tremblante, le font du noiraud et demanda d'une voix forte de l'eau froide et tempérée. Elle redressa le noiraud et le força à prendre une gorgée de l'eau tempérée. D'un ton autoritaire, elle demanda à Hoseok d'appeler les secours. Il s'exécuta. Quelques longues minutes après, un camion d'ambulance se gara dans la rue, une horde de soignants en sorties, la femme aux côtés de Jungkook leur fit signes et il se precipièrent alors avec leurs trousses et leur brancard.
- Merci, vous avez été courageux de tenir jusqu'à là, on prend la relève ! annonce un ambulancier. Comme vous appelez vous monsieur ?
- Jeon... Jungkook. Répondit-il faiblement.
- Très bien Jungkook, comment vous sentez vous ? il posait ses questions et réalisait des soins en même temps. Le châtain ne comprenait pas ce qu'il se passait toujours sous tension.
- Je... faible...
- D'accord, quel est la dernière fois que vous avez mangé ou bus quelque chose ?
- Je...ne sais pas...
- On va vous déplacer sur le brancard et vous amener dans l'hôpital de plus porche, vous êtes en hypotension artérielle, c'est-à-dire en déshydratation. Lui avez-vous donné de l'eau ? il s'adressa aux autres autours du noiraud.
- Ou-oui, je lui ai donné une gorgée d'eau quasi tiède, il était bouillant, je ne savais pas si l'eau froide allait mal réagir et puis j'ai humidifié ses vêtements...
- Très bien, vous avez bien réagi, vous êtes une proche ? un accompagnant a le droit de venir avec nous !
- Non, le jeune homme là, elle pointa du doigt le châtain qui la regarda avec de grands yeux, il sera contant de le voir à son réveil ! rétablissez le bien, je vous en prie... les larmes dans sa voix lui nouait la gorge.
- Bien sûr madame, allé jeune homme, on y va, on aura besoin de renseignement concernant quelques problèmes de santé, si tu peux y répondre ça nous aidera grandement, sinon ne t'en fait pas, il faudra aussi nous raconter ce qu'il s'est passé !
- Ou-oui d'accord...
Ils embarquèrent dans le fourgon de l'ambulance et le véhicule fila l'air jusqu'à l'hôpital.
oOo
Hoseok s'était endormis sur le canapé qu'il avait investi dans la chambre de Jungkook. L'hôpital de Taebaek était l'une de ces nouvelles constructions en périphérie des grandes villes. Ils avaient donc été mis dans une chambre bien plus moderne que les maisons que Hoseok avait pu entrevoir dans la petite ville. D'ici, la fenêtre fermée, le châtain s'était presque crus à Séoul. Jungkook dormait encore sous les bips cycliques des nombreuses machines auquel il était relié. Le silence régnait ici-bas, calme et si reposant. Jungkook allait mieux, ils étaient restés deux jours ici à l'hôpital, attenant que Jungkook se réveille. Hoseok sursauta, il se redressa, sentant son dos endolori à force de dormir assis sur cette chaise. Il se leva, s'étira, à la fenêtre, le soleil se levait bientôt, l'aube était belle à observer, elle l'était davantage avec aucun problème sur les épaules. Un bruit attira son oreille, Hoseok se retourna, Jungkook ouvrit doucement les yeux, une horrible migraine venait de le prendre, il se frotta le visage.
- Bien dormit ? demanda le châtain, toujours à observer le ciel s'éclaircir de minutes en minutes.
- On... où est-on ?
- À l'hôpital de Taebaek ! tu as fait une grosse déshydratation... kook...
- Désolé de t'avoir causé tant de problème...
- Merci pour les excuses. Il revint à sa chaise initiale.
- J'ai raté quoi, je suis resté là longtemps ?
- Deux jours, tu as dormi et les médecins t'ont réhydraté, on va dire ! tu..., tu vas comment ?
- Mieux ? je crois... j'ai soif !
- Pff, pourquoi tu tes laissé mourir de soif comme ça kook ?
- Je ne sais pas, je ne savais pas quoi faire, c'est tout...
- Alors tu t'ennuyais comme ça ! tu tes dits que c'était une bonne idée abruti ?
- Non... je... désolé hope...
- M'appel pas comme ça, si tu crois que tout va redevenir comme avant, tu te fourres le doigt dans l'œil et bien profond ! il traversa la salle et attrapa un sac en toile, il en sortit une bouteille d'eau et lui la jeta. Tiens, de quoi étancher ta connerie !
Après cette réplique, il sortit de la salle et s'adossa contre le mur à côté de la pote de la chambre. Il glissa et entoura ses bars autour de ses jambes. Il souffla longuement et posa la tête contre ses genoux.
- Pourquoi j'ai dit ça... mais quel abruti... se chuchota-t-il a lui-même.
Une infirmière arriva devant la porte et se baissa pour voir si le châtain allait bien. À vrai dire, il l'avait déjà vu cette infirmière. Le jour où il avait été amener à l'hôpital, puis le jour suivant et ce toutes les trente minutes à peu près. La dame était bien plus âgée que lui, elle lui tapota gentiment la tête et il releva doucement le regard.
- Comment allé vous aujourd'hui ?
- Il s'est réveillé...
Oh, c'est une plutôt bonne nouvelle ça non ?
- Hum... je ne sais pas quoi lui dire...
- Ce que vous avez sur le cœur, ou que vous n'avez pas eu l'occasion de lui dire avant. Je commencerai par être honnête si j'étais à votre place !
- Merci madame Lee... vous avez été ma psychologue pendant ces deux jours, je suis vraiment désolé de m'être laissé aller...
- C'est tout naturel, je suis là pour veiller au bon rétablissement des gens qui ne se sentent pas bien ! quoi qu'il en soit, je vais passer lui faire une prise de sang pour les analyses et prendre sa tension et, en fin de matinée, vous pourrez surement quitter l'hôpital ! Que je ne vous revois pas ici hein ? un petit rire suivit sa phrase.
Elle est si douce, pensa le châtain. Elle lui rappelait sa mère.
- D'accord. Je vais aller le prévenir !
- Parfait, je reviens dans quelque minutes alors. Elle repartit chercher son matériel.
Le châtain entra dans la salle. Il se stoppa stupéfait alors qu'il vit le noiraud debout face à la fenêtre. Il se précipita pour lui demander la raison de ce geste soudain. Mais, Jungkook resta muet face à la ville en contrebas. Le silence avait répit sa place. Hoseok était à côté de lui et ils ne bougeaient pas, attendant sûrement que quelque chose les oblige à quitter le silence. Pourtant, ce fut Jungkook qui le brisa en premier.
- Je n'ai pas pu aider au festival, je suis dégouté... on voit les champs de là, c'est super non ?
Le châtain se contenta de rester silencieux.
- C'est dommage, j'avais promis à ma mamie que je serais là tous les ans à sa place... et j'ai pas réussi cette année... quel mauvais petit-fils je suis...
- tu sais très bien que tu as tors Jungkook... tu les as aidés, je le sais...
- Pas comme je l'aurais voulu...Hoseok, est-ce que c'est moi qui te donne cet air déprimé ? je vois bien que tu vas mal, tu as les yeux gonflés et tout rouge... je suis désolé...
- C'est... on parlera de ça plus tard... bref, l'infirmière a dit que tu pourrais sortir aujourd'hui, elle va faire des dernières analyses sanguines et prendre ta tension et après, tu pourras quitter l'hôpital...
- Hoseok ?
- Humm ?
- Pourquoi tu es venu jusqu'ici ?
- je voulais te dire que j'étais en colère, tu as dû comprendre alors...
Je vais partir, ne me rejoints pas, je ne fais plus partie de ta vie...
C'est que qu'il avait prévu de dire depuis le début, mais, les mots ne voulaient pas sortir, bloqué au fond de sa gorge, il peinait à prendre une nouvelle respiration. Il lâcha finalement :
- Voilà, je vais y aller, tu n'as plus besoin de moi ?
- Tu t'en vas ?
- Oui, j'ai... des choses à faire...
- Tu vas où ?
- Je... il souffla. Je vais essayer de trouver un cadeau a ma mère...
- Ah, j'aurais aimé t'accompagner, j'aurais pu acheter un bouquet pour ma grand-mère...
- Bah... bon, si tu veux... je t'attends dehors, il fait...lourd ici...
- Hum il hocha la tête, d'accord... merci...
L'infirmière était venue faire les dernières prise de sang et analyses restante puis, Jungkook avait rempli tout un tas de formulaire avant de pouvoir, avec quelque de ses affaires qui avaient été ramenés, sortir de la chambre d'hôpital qu'on lui avait assigné. Il avait descendu les grands escaliers, croiser nombreux patients et infirmiers et, il avait fini par trouver la sortie. Il s'avança près des portes automatiques, elles s'ouvrirent et Jungkook sortit, se faisant accueil par un air chaud, chargé d'humidité et bien emblématique d'un été tout à fait normal en pleins mois de juillet. Il scruta l'horizon avec sa main en visière pour essayer de repérer le châtain, mais il ne le trouva pas. Peut-être l'avait-il abandonné. Une main tapota son épaule et Jungkook se retourna.
- On y va ? J'ai déjà un jour de retard, j'aimerais bien ne pas trop tarder.
- Oh tes là... euh oui... on y va !
Long....à corriger ce foutu chapitre, plus de 4000 je pensais qu'il en faisait même pas 2000 mais bon, il résout pas mal de chose et j'ai pris plaisir à l'écrire alors j'espère que vous avez aimé le lire !!!!
Merci d'être là et de l'avoir lu !
love you <3