OSCURO SEGRETO. Tome I.

By Loulartiste

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Giannina Rossi a des secrets, comme tout le monde. Mais c'est lorsque son entourage le découvre que cela devi... More

Introduction
Chapitre un : L'amour de la haine
Chapitre deux : La délicieuse trahison
Chapitre trois : La phase d'acceptation
Chapitre cinq : Douloureuse guérison
Chapitre six : Rencontre troublante
Chapitre sept : New York, New York !
Chapitre huit : La petite abeille
Chapitre neuf : Oeil pour oeil
Chapitre dix : La ville de l'amour
Chapitre onze : Brûler pour lui
Chapitre douze : joyeux anniversaire
Chapitre treize : Dîner aux chandelles
Chapitre quatorze : Rencontre inattendue
Chapitre quinze : Marseille
Chapitre seize : La cerise sur le gâteau
Chapitre dix-sept : Pardon
Chapitre dix-huit : Désir étouffé
Chapitre dix-neuf : premiers secours
Chapitre vingt : Adieux
Chapitre vingt et un : Colère
Chapitre vingt-deux : Traître
Chapitre vingt-trois : La famille
Chapitre vingt quatre : Don Rossi
Chapitre vingt cinq : Jackpot
Chapitre vingt six : Page qui se tourne
Chapitre vingt sept : Sentiments incertains
Chapitre vingt huit : Fleur fragile
Chapitre vingt neuf : Regrets
Chapitre trente : Peur du vide
Chapitre trente et un : Bulle d'amour
Chapitre trente deux : obsession dangereuse
Chapitre trente trois : The end ?
Chapitre trente quatre : The begining
ÉPILOGUE

Chapitre quatre : Abandonne-toi

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By Loulartiste

Ma poitrine me fait souffrir, l'oxygène me manque, il est tombé, il doit être mort, il faut que je vérifie.

Ma main reste posé au niveau de mon cœur, j'essaie de calmer mon corps, mais j'ai l'impression que j'ai cessé de respirer.

Il faut que je vérifie, il faut que je me penche sur la barrière pour voir s'il est mort.

Mes jambes trembles, je suis incapable de faire un pas sans tomber. Je décide de m'asseoir par terre et ramper jusqu'à la barrière.

Mes yeux cherche sa silhouette entre les barreaux du balcon.

Il est là.

Étendu sur le sol, son corps est inerte.

Je m'écarte de la barrière en sentant mon estomac remonter dans ma gorge.

Je l'ai tué, il n'est plus.

Mon pouls s'accélère à nouveau, j'hyperventile. Qu'est-ce que je vais faire ?  J'ai tué quelqu'un, je vais finir en prison, je n'ai aucune idée de comment cacher un corps !

Je reste assise sur le balcon un long moment, une heure peut-être, à me poser des tas de questions jusqu'à ce que mon esprit se vide et ma respiration cesse d'être chaotique.

Arthur était en état d'ébriété lorsque je suis arrivée, il aurait très bien pu tomber à la renverse à cause de tout l'alcool qu'il a ingéré.

Je sors de la maison en prenant garde à ne toucher à rien et cours jusqu'à ma voiture, cachée dans la pénombre de la ruelle.

Sur le trajet jusqu'à chez moi, j'allume une cigarette qui se consume trop vite face à ma respiration accélérée, j'en fume beaucoup trop pour le peu de temps que j'ai avant d'arriver à mon appartement.

Toujours une cigarette entre les lèvres, je pianote sur mon téléphone en m'adressant à Julia.

Julia
_____________________________________

J'ai fait une bêtise, il faut que tu m'aides...

Non je ne peux pas lui envoyer ça, la police va me soupçonner et elle sera complice.

Julia
_____________________________________

Salut, ça te dit de venir dormir à la maison ?

C'est une mauvaise idée, si je lui dit ce que j'ai fait, il va falloir que je lui raconte tout et je ne peux pas lui laisser porter ce poids sur ses épaules.

Après une nuit agitée à tourner en rond dans l'appartement, à fumer des paquets entier de cigarettes, en réfléchissant à comment m'enfuir sans que personne ne puisse me retrouver, je me réveille ce matin du dimanche 6 décembre, allongée sur le canapé, une migraine prenant possession de mon crâne.

Je n'ai pas trouvé de solution, il n'y a aucune échappatoire.

Tout semble s'écrouler, je suis comme hypnotisée par mes pensées les plus sombres. J'ai fait une erreur, une seule et je vais le payer, je vais être enfermée à sa place, je ne reverrai jamais ma famille, je n'aurai plus de vie.

Comme si toutes les pires images de mon existence c'étaient compilées dans un film d'horreur, j'ai l'impression que ce coup de grâce est ce qui aura pu m'arriver de mieux. Ma naissance a toujours été synonyme de violence, de sang et de regret.

Gianni Rossi, mon géniteur, a toujours été un père froid et distant, il n'aimait pas vraiment les enfants, c'était seulement une raison de faire perdurer la transmission de son nom et de son sang.
Lorsque je suis naît, il a giflé ma mère pour avoir mis au monde une fille qui n'apporterait que des souci à la famille.

En grandissant j'ai vu des choses auquel aucun enfant ne devrait assister, des disputes houleuses, des cris, des pleurs et des actes innommables.

Lorsque j'ai quitté l'Italie avec ma famille, nous n'avions pas le choix, c'était ça ou la mort. Et je l'avais vu de prêt cet acte qui vous glace le sang et vous coupe le souffle. 

Désormais, je ne supporte plus de garder toute cette souffrance dans ma tête.

J'ai besoin de libérer toute cette noirceur qui coule dans mes veines, il faut que j'extirpe le mal de mon être.

Je ne contrôle plus mes gestes, ce n'est plus moi, c'est comme si mon corps avait trop souffert et qu'il s'était mis en pilote automatique, le temps d'un instant, le temps d'une erreur.

Ma main droite prend ces médicaments, tandis que ma main gauche m'offre cette bouteille d'alcool dont les gorgées brûlent mon oesophage.

Ce cocktail traverse doucement mes organes et me plonge dans le noir.

...

Allongée sur le sol de l'appartement. Giannina paraît sans vie, le téléphone sonne à ces côtés, le chien hurle à la mort. Une heure passe, un homme franchit la porte à pas lourd.

– Amore mio, qu'est-ce que tu as fait ?!

...
POINT DE VUE
GIANNINA

Un mois est passé, j'ai perdu beaucoup de poids, mon regard est cerné malgré le fait que je passe le plus clair de mon temps à dormir, j'ai l'impression d'être redevenue une petite fille à 21 ans. Reese et moi sommes retournés chez mes parents le temps que je me « rétablisse » comme disent les médecins.

Les médecins ont d'ailleurs hésité longuement avant de me laisser sortir, car je ne cessait de répéter à Julia, qui me rendait visite chaque jours :

– Je l'ai tué, je l'ai tué, je l'ai tué...

Jusqu'à ce qu'elle perde patience et cherche la raison de mes paroles.

– GIANNINA ARRÊTE !

Son ton sec m'avais fait revenir à la réalité, j'étais enfermée dans cette chambre immaculée, dans une blouse inconfortable.

– De qui est ce que tu parles Gigi ?

– Arthur, je l'ai tué.

– Qu'est-ce que tu racontes ? J'ai vu ce connard pas plus tard qu'hier, il se promenait dans le centre ville.

Un mélange de soulagement et de dégoût c'était emparé de moi.

Il est vivant.

Papà est aux petits soins depuis qu'il m'a trouvée là, sur le sol froid de mon appartement.
Ça me fait du bien de retrouver nos moments à deux, lorsqu'il rentre du travail, il vient m'étouffer dans ses bras et me couvre de baisers en espérant que cela me redonne le sourire.
Mamma donne de sa sueur pour me cuisiner des plats appétissants que je n'arrive pas à avaler, une boule d'angoisse énorme obstruant ma gorge depuis ce jour.

– Tu veux que je te fasse le torte pour le goûter ? Le sucre, c'est bon pour le stresse !

– Merci mamma, mais je ne suis pas sûr que ça m'aiderait...

Reese est toujours collé à moi, je m'en veux de l'avoir abandonné et de lui avoir fait si peur. Je caresse sa tête en le regardant dans les yeux, il sort sa langue pleine de bave pour me lécher le bout du nez.

– Beurk ! Reese tu sens mauvais de la bouche. Dis-je en éclatant de rire.

J'essaie de montrer mon sourire pour rassurer tout le monde, mais j'ai l'impression d'être morte de l'intérieur, je voudrais rentrer chez moi et me mettre en boule dans mon lit sans jamais en ressortir.

Je pensais mourir avec le poids de sa mort sur mon âme et je me retrouve à vivre avec les regrets de ne pas lui avoir tiré une balle dans la tête.

– Julia a envoyé un message à ton père, elle n'a pas réussi à te joindre sur ton téléphone, elle voulait savoir si tu voulais passer la journée avec elle demain vu qu'elle ne travaille pas, on gardera Reese ne t'inquiètes pas.

– Je n'ai pas vraiment envie de sortir...

– Giannina ! Fait un effort amore mio, pour ton amie. Me sourit-elle en faisant une moue attendrissante.

Le lendemain matin, je monte dans la voiture de Julia. La musique à fond, la cigarette entre les lèvres, elle me sourit.

– Ça va ma Gigi ? Tu vas voir, ça nous fera du bien cette journée.

Je la regarde, cette méchante boule dans ma gorge me brûle, les larmes me monte aux yeux.

– Merci.

– Merci pourquoi ? Dit-elle en tirant sur sa cigarette.

– Merci d'être là.

Elle me sert dans ses bras et nous partons direction la ville en chantant les musiques qui passent à la radio.
J'essaie de ne pas oublier que je suis entourée de gens qui m'aime, malgré ma tendance à tomber dans la malveillance, je dois m'en sortir pour Julia, pour mes parents et pour Reese.

Le midi Julia m'invite dans mon restaurant préféré, des spécialités asiatiques. Je n'ai pas mangé autant depuis longtemps, mes papilles s'affolent à la vue des mélanges de saveurs.
Le goût légèrement sucré du porc au caramel, la douceur des raviolis vapeur, la fraîcheur des sushis.
Nous terminons de manger et partons faire les magasins, l'estomac bien remplis.
Je n'ai plus vraiment goût à la mode qui m'obsédait tant avant, mais ma fidèle partenaire de shopping me flatte et je craque pour quelques pièces.

– Tu pourras mettre cette robe pour le réveillon du jour de l'an, tu seras trop canon !

– Oh je ne sais pas si j'ai envie de fêter la nouvelle année cette fois...

– Tu déconnes ! Solène organise une fête monstrueuse dans son bar le 31 décembre, t'as intérêt de m'accompagner.

L'idée de me retrouver entourée de gens alcoolisés, heureux et bruyants ne m'enchante pas le moins du monde, mais il me semble que je peux bien faire cela pour Julia.

– Ok... c'est bien parce que c'est toi.

Noël approche, j'ai terminé ma quête des cadeaux parfait, c'est la première fois que cette fête me rend aussi nostalgique, j'essaie de me changer les idées en occupant mes mains avec des activités manuelles. Biscuits de Noël, décorations faites mains, peinture pour ne pas changer. Mes parents se soulagent de me voir un peu plus enthousiaste à vivre.

Mais dans ma tête tout est encore chiffonné, les pensées négatives s'entrelacent, ma gorge se serre dès que je pense à lui.

Si seulement nous étions morts tout les deux.

Je me souviens d'un été où nous nous étions séparés le temps d'une semaine avec Arthur, pour partir chacun de notre côté en vacances avec nos amis. Ces jours passés loin l'un de l'autre étaient les plus longs que nous n'avions jamais vécu, nous nous sommes retrouvés et il m'a serré dans ses bras comme il ne l'avait jamais fait.

– Tu m'as tellement manqué, plus jamais je ne veux être séparé de toi, je t'aime.

J'ai longtemps cru à ses mots, il m'avait fait une déclaration d'amour digne d'un film romantique, nous avions fait des projets pendant des heures, parlés de mariage, du nom que nous donnerions à nos enfants, alors que je n'étais pas sûr de vouloir avoir des enfants.

Maintenant je me rends compte que cette vision n'est pas celle qu'il avait vraiment de la vie, son esprit ne doit être qu'un amas de noeuds sombres qui ne font que se tordre pour créer plus de noeuds, son esprit n'est bon qu'à créer le chaos et à couper l'herbe sous le pied de celui qui a des ambitions.

Comme moi j'en avais.

Je m'observe dans le miroir de mon ancienne chambre d'enfant et ce que je vois ne ressemble en rien à ce qui me fait rêver.

Je me suis toujours vu plus tard dans la posture d'une femme libre, qui vit de ses passions, qui voyage, qui a confiance en elle, qui est belle et le sait.

J'avais oublié tout cela, c'est comme si j'avais vécu une autre vie et maintenant je stagne entre les deux, je ne suis plus sûr de ce que j'aime, de ce que je veux.

J'ai l'espoir de trouver, de me trouver et de vivre en paix avec moi-même, je ne veux plus être dépendante de quelqu'un.

J'ai besoin de me reconstruire, de façonner mon corps, mon appartement, tout ce qui m'entoure, pour savoir ce que j'aime désormais.

J'ai cette forte impression que la vie me donne une seconde chance, comme si celle d'avant devait me servir de leçon pour vivre pour moi et non pas pour les autres.

Mais j'ai encore un obstacle qui m'empêche d'avancer.

Son existence.

Et si je ne parviens pas à le tuer, sans en payer les conséquences, il faut au moins que j'arrive à inverser les rôles, pour qu'enfin je puisse vivre et non survivre.

Finalement, c'est peut-être maintenant que ma vie commence.

***************************************

Hello ! ☀️

Giannina la tueuse... vous vous y attendiez ? 😈

Vous n'êtes pas prêt pour tout ce qu'il va se passer ensuite !

Love, Lou 💛

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