Auréa- Maman!
Moi- Oui ma poupée.
Elle me regarda avec rien de particulier à dire. Je sentais qu'on devait parler. Mes frères n'attendaient que ça.
Maman- Shishi, emmène les enfants en haut. Je suis sûre que tu sauras les distraire.
Noushya- Je sais qu'une discussion s'impose, je ne veux pas manquer ça. Et en plus...
Elle regarda les enfants avant de continuer:
Noushya- agar ham hindee mein baat karenge to ve hamen nahin sunenge. ve kuchh nahin samajhenge ~ils ne nous entendront pas si on parle en Hindi. Ils ne comprendront rien. ~ articula t'elle.
Tout le monde la regarde mais personne ne dit rien.
Noushya- Mais... en plus j'avais envie de pimenter cette conversation avec des Commentaires.
Arjun- Justement.
Elle roule des yeux avant de se décider à emmener les enfants qui s'habituaient un peu plus à elle.
Moi- Allez mes chatons, je vous rejoins.
Ils montèrent et je me retourne immédiatement vers Maman et mes frères.
Vijay- "Maman?"
Moi- Oui, je sais que ça doit être perturbant pour vous mais sachez que...
Arjun- Azor est marié il me semble.
Moi- Son mariage à pris fin..
Vijay- Rien n'est Officiel ! Cette femme, quoi qu'elle ait fait reste malgré tout leur mère.
Moi- Elle les a empoisonné sans se soucier de trouver un remède. Tout ça pour me nuire. Vous n'avez pas vu ce que j'ai vu, vous n'avez pas vécu avec elle. Je sais que Auréa et Oram ne sont pas de moi je ne suis pas stupide ! Mais je suis le seul visage maternel qu'ils aient connu. Et cela peut paraître égoïste mais sachez que c'est eux qui m'ont réparé, pas l'inverse. Je suis incapable de me passer d'eux. Azor mettra les choses en ordre. Je ne vous ensevelirais pas de honte encore une fois !
Ce n'est pas comme ça que j'avais envisagé ces retrouvailles. Je me lève immédiatement mais Vijay m'arrête :
Vijay- Svetlana !
Maman - Tu sais pourquoi Rudra et sa mère étaient ici ce soir?
Moi- Non, mais j'aimerais bien le savoir.
Maman - baith jao meree jaan ~Assieds-toi ma chérie ~.
Je reviens m'asseoir sans faire d'histoires.
Maman - Ton père a tenu à faire ce dîner afin que toute la famille rencontre cet homme qui avait fait prendre tant de risques à sa fille. Il peinait à comprendre jusqu'à ce que Vijay lui dise.
Je les regarde à tour de rôle :
Moi- qu'il lui dise quoi.
Vijay- Que tu étais enfin tombée amoureuse.
Je me remis droite.
Vijay- On croyait tous que Rudra était l'homme idéal pour toi mais c'était le choix de la sécurité. On ne t'a pas vraiment rendu service.
Moi- Ne dis pas ça Vijay.
Vijay- Il le faut pourtant. Je suis l'aîné, c'était à moi de veiller sur toi.
Moi- Et c'est ce que tu as fait ! Tu n'as jamais failli à tes devoirs de grand frère. La vérité est que... il fallait que ça se passe comme ça.
Arjun - aisa nahin hai ~Ne dis pas ça ~.
Moi- Les chose n'auraient pas pu se passer autrement. Ce n'était pas un mariage. Il n'y avait pas de passion j'avais l'impression d'être un moineau dont il fallait constamment prendre soin.
Je serre les dents puis :
Moi- avec Azor je ne me sens pas faible. Je n'ai pas ce sentiment de vulnérabilité permanente et je ne veux pas que ça change. Rudra me traitait comme si j'étais en sucre et il ne tenait absolument pas à me contrarier. Il me laissait faire ce que je voulais en croyant que c'était ce dont il me fallait. Sachez que même si ce mariage a prit fin, je ne regrette absolument rien. Il a été formidable avec moi ... Mais il n'est pas celui qu'il me fallait. Et de plus, grâce à ça j'ai rencontré Aurea et Oram et....
Arjun- Nous y sommes! Tu es allée travailler comme nounou. Tu n'y échapperas pas. Vijay était là, moi également!
Moi- Je voulais m'en sortir par moi-même. Je... vous n'aviez pas besoin d'un fardeau de plus.
Arjun- TU ES NOTRE SŒUR! Hurla t'il ; Peu importe le montant, peu importe la taille du service du devrais toujours savoir que tu peux compter sur nous.
Moi- Je ne cesserai de m'excuser pour ça.
Vijay- Il fallait s'y attendre, elle vivait avec Shishi
Maman- Oh, celle-là!
Ils se mirent à rire.
Arjun- Je ne t'ai jamais vu aussi heureuse et j'aurais voulu y contribuer, j'aurais voulu être là pour toi.
Moi- Je ne vous mettrais plus jamais à l'écart. Vous avez ma parole.
Maman- Si Rudra était était ici, c'était parce qu'on avait assisté à vos débuts, on voulait également s'assurer de cette fin.
Arjun- Dis comme ça, ça m'a l'air très intrusif.
Vijay- Absolument. Tu aurais pu Formuler ça autrement Maman.
Maman- vous m'avez compris!
Moi- Alors, Azor vous plaît ?
Vijay- Ses enfants nous plaisent, ça c'est certain.
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PDV EXTÉRIEUR
Roshon- ... J'ai beaucoup entendu parler de vous. Je suis impressionné.
Azor- C'est votre empire qui est impressionnant, Monsieur Von Daahir.
Pour la première fois de sa vie, Azor se sentait en présence de quelqu'un de sa taille, quelqu'un avec le même Aura impressionnant que son père. Il ne ressentait pas le besoin de se mesurer à lui, mais plutôt qu'il était de taille à surmonter les obstacles qu'il mettrait volontairement sur son chemin.
Se tenir devant cet homme était un privilège et non seulement parce ses richesses étaient incommensurables mais également parce qu'il était le père de Svetlana. C'est lui qui déciderait si oui ou non il était digne d'elle. Il vivait une situation inédite, en proie à une analyse très minutieuse. Il avait intérêt à bien se tenir et pourtant, il n'avait pas vraiment l'intention de faire bonne figure. Il voulait lui prouver qu'il avait les épaules et qu'il méritait l'amour de Svetlana.
Pour ça, il avait un obstacle de taille:
Roshon- Comment évolue la situation de votre divorce?
Azor- Je ne me considère plus marié depuis de très longues années. Rassurez-vous, ça devrait plus tarder.
Roshon- uttaraadhikaaree ~Héritier~ Makar, ce n'est pas moi qu'il faudrait rassurer. Dit-il en s'arrêtant de marcher; Vous avez du caractère et de l'esprit, cela fait de vous un redoutable homme d'affaires. Mais pour séduire une dame, la marier, il faut avoir du cœur et de la patience.
Azor- La patience n'est pas ma plus grande qualité.
Roshon- Je me doute bien. Dit-il puis continua à entraîner Azor dans une longue promenade; Vous savez, lorsque je l'ai vu entre les bras de cette religieuse, j'ai su. Ma femme et moi avons su que cette magnifique créature était la petite touche à notre bonheur. Ses grands yeux émeraudes, ses cheveux blonds bouclés. Je n'ai pas pu résister... comment l'aurais-Je pu? Je lui ai donné les outils pour survivre à cette communauté et de plus, elle avait deux guerriers avant elle. De tous mes enfants, c'est celle qui a eu mon mental. Toujours parée à tout et indépendante. Noushya par contre a hérité de ma paresse. J'étais un petit garçon très fainéant, il fallait m'imposer des ultimatums pour me voir me bouger.
Azor- Je n'ai pas eu ce loisir.
Roshon- Et c'est exactement pour ça que vous ne prenez jamais les choses avec souplesse. Dit-il en s'arrêtant de nouveau; Vous auriez pu divorcer il y a plusieurs années quand vous sentiez que ce mariage n'était plus tolérable.
Azor- J'ai le sens du devoir.
Roshon- Et c'est tout en ton honneur jeune homme, mais il y'a des moments où il faut savoir lâcher prise. Le mariage est sacré sans nulle doute mais ton bonheur l'est tout aussi. Entant que parents on ne cesse jamais d'apprendre et Je ne doute pas que vous aviez des bonnes intentions envers vos enfants, que vous avez essayé de combler un vide immense mais ce que vous leur avez laissé subir est intolérable! Tonna t'il.
Azor commença à s'irriter alors Roshon poursuit :
Roshon- J'ai fais la même erreur avec Svetlana. Je lui ai donné ma bénédiction pour se marier à Rudra Sharma!
Il semblait beaucoup s'en vouloir. On lisait une culpabilité nette sur son visage.
Roshon- Un jeune homme pieux, stable et bien évidemment bourré de qualités. Mais était-il le choix du cœur ou celui de la sécurité? De ce mariage elle est ressortie plus mûre sans doute mais également brisée. J'en ai longtemps voulu à Rudra car il me fallait un coupable mais le seul coupable était ce monsieur que je voyais tous les jours devant le miroir. Moi.
Roshon- Si j'ai invité Rudra ce soir ce n'est pas pour vous montrer avec qui vous deviez rivaliser mais plutôt à qui vous devriez jamais ressembler. Il a beaucoup de qualité que j'aimerai revoir chez vous mais également beaucoup de défauts que vous ne devriez jamais vous permettre d'avoir. Il la laissait se débrouiller par elle-même parce qu'elle se disait en être capable mais la vérité est qu'elle est exactement comme moi : incapable de demander de l'aide. Mais comme je vous l'ai dis, apprenez à lâcher prise, apprenez à vous aimer et vous accepter avant de prétendre quoique ce soit à son égard devant moi.
Azor- Je ne prétends rien Monsieur Von Daahir, Svetlana est une femme authentique. C'est la seule qui m'ait jamais appris à lâcher prise et avec elle j'apprends tous les jours. Jamais je ne...
Roshon- Une chose à la fois. Le coupa t'il; je vois toute cette passion qui vous unit, cette attraction qui vous rapproche. Mais il me sera plus difficile de la laisser partir une seconde fois surtout si vous ne remettez pas d'ordre dans votre situation. Prouvez moi que vous l'aimez, prouvez moi que vous la voulez en lui laissant le temps de guérir et vous aussi. On ne peut rien construire si les bases sont sont instables, on ne peut rien planter si les terres ne sont pas arables.
...
Azor referma la porte derrière lui.
Il n'avait pas dit un mot de tout le trajet et cela inquiétait Svetlana. La conversation qu'il avait eu avec son père semblait l'avoir laissé sans voix. Roshon faisait souvent cet effet mais là, il y'avait clairement autre chose.
Avec Auréa dans les bras, Jyoti sût qu'elle devait leur laisser un peu d'espace.
Jyoti- Je peux coucher les enfants? Ça me ferait très plaisir.
Azor- Oui...bien sûr Jyoti. Dit-il simplement avant d'embrasser ses deux trésors.
Jyoti- Allez viens mere chhote ~mon petit~, je vais vous mettre au lit.
Azor avait réfléchi, tout le trajet il avait été torturé par les mots de Roshon qui tournaient en boucle dans sa tête. Il n'allait pas se défiler, il avait fait tellement de promesses à Svetlana, il l'avait presque nourrit d'espoirs, de trop d'espoirs pourtant il croyait en chacun de ses mots. Jamais il ne lui aurait menti sur ses sentiments et ses émotions. Il allait tenir chacune de ses promesses mais avant, il devait mettre de l'ordre dans sa vie afin de l'y accueillir.
Elle méritait d'être heureuse et en sécurité. Elle méritait d'être traitée avec respect et Il allait tout faire pour ça.
Azor- On pourrait sortir? On pourrait marcher un peu?
Svetlana acquiesça. Elle se doutait bien que quelque chose clochait mais ne fit aucune remarque afin de lui donner l'occasion de s'expliquer.
Il sortirent et commencèrent à se balader dans le jardin quand Azor lui prit la main, l'obligeant ainsi à s'arrêter. Elle le regarda avec ses beaux yeux et cela ne lui facilita pas la tâche. Elle devait entendre ce qu'il avait à dire mais surtout, il devait savoir:
Azor- Svetlana, si l'idée de vivre à mes côtés ne t'effraie guère, il faut que je le sache.
Svetlana- Je... ne comprend pas. Que tu saches quoi?
Azor lui saisît immédiatement les deux mains puis la regarda droit dans les yeux. Elle déglutît, la peur au ventre. Peur que tout prenne fin car toutes les belles choses que la vie lui a avait prêté, cette dernière s'était aussi empressée de les récupérer. Alors oui, elle prit peur que tout s'arrête ici, ce soir. Quoi qu'il avait à dire, elle voulait qu'il le fasse vite. Peut-être que ça ferait moins mal. Peut-être que cela lui serait moins pénible. Ou peut-être qu'il ne devait rien dire du tout...
Elle fit un effort surhumain pour retenir les larmes qui menaçaient ses yeux. Azor se rapprocha de plus en plus puis, alors que ses lèvres étaient si près des siennes il s'arrêta et lança:
Azor- Svetlana Von Daahir, Eísai mia achtída íliou kai thélo na fotízeis ti zoí mou káthe méra ~Tu es un rayon de soleil et je voudrais que tu illumine ma vie tous les jours~.
Svetlana le regarda mais ne comprit pas un piètre mot. Il avait inconsciemment parlé en grec. Svetlana tenta de respirer normalement puis :
Svetlana- Azor, je ne...
Azor- Dans ce flot de drames et de confusion, il y'a pourtant une chose qui demeure sans faille. C'est mon amour pour toi, cet amour inattendu mais unique et merveilleuse. Je t'aime Svetlana et pour avoir le courage de continuer ce Pourquoi nous sommes ici, il faut que je sache.
Elle resta bouche bée en écoutant ce magnifique discours.
Svetlana- Quoi donc Azor.
Elle commençait à s'inquiéter et ses yeux s'inondèrent.
Azor- M'aimes-tu assez pour envisager de te remarier... avec moi ?
Ses larmes coulèrent.
Svetlana- Mais... Azor...
Azor- Réponds-moi Agapité mou ~ma chérie ~.
Svetlana- Pourquoi... pourquoi une demande aussi soudaine Azor, qu'est-ce qui se passe? Qu'est-ce que mon père t'as dit?
Azor- Là, il n'y a que toi et moi mon amour. Réponds-moi Svetlana... je t'en prie.
Svetlana- Depuis mon divorce je n'y avait jamais pensé. Je ne croyais pas pouvoir un jour en rêver. La vie m'a offert un splendide mariage et l'a quand même laissé prendre fin.
Azor- Je n'avait jamais pensé pouvoir me remarier si jamais je divorçais parce que je n'avais jamais envisagé de divorcer. Je ne pensais pas avoir le droit de briser la promesse que j'avais faite à mon père. Mais aujourd'hui je sais que la seule promesse que je dois tenir c'est ce que je m'étais faites à moi-même. Je ne pensais pas tomber amoureux et pourtant, plus je te regarde puis je me rends compte que je ne peux pas te laisser partir. Je t'ai dans la peau. Alors réponds-moi.
Il essuya ses larmes puis:
Azor- Svetlana...
Svetlana- Oui... oui évidemment Azor.
Celui-ci serra ses paupières avant de l'étouffer dans ses bras.
Azor- J'espère que tu ne te méprends pas sur l'emprise que tu as sur moi Svetlana.
Il aurait aimé que ce câlin dure éternellement mais Svetlana y mît soudain fin puis le fixa du regard.
Svetlana - Azor... dis-moi ce qui se passe.
Il passa sa main dans les cheveux bouclés de Svetlana puis l'embrassa passionnément.
Azor- Ce baiser n'est pas le dernier, je te le promets.
Svetlana - Azor...
Azor- Je reviendrai rien pour toi.
Svetlana - Qu'est-ce que tu fais ? Dit-elle d'une voix cassée.
Azor- Roshon a raison sur un point, je dois mettre de l'ordre dans ma vie avant de t'y accueillir. Je n'ai pas le droit de t'imposer cette relation...
Svetlana- Mais Azor, tu ne m'impose rien du tout.
Azor- Ecoute-moi. Dit-il en lui saisissant les mains; Tu as le droit de faire ton deuil, de panser tes blessures sans pression, de vivre pleinement et d'avoir les idées claires pour faire ton choix.
Svetlana baissa la tête et un torrent de larmes dévalisèrent des joues. Elle n'avait même plus la force de tenir debout alors elle s'accroupit. Azor en fit autant, s'en voulant de lui faire autant de mal même s'il savait que c'était légitime car il ne pouvait pas profiter ainsi de sa vulnérabilité. Elle avait besoin de guérir correctement et auprès de sa famille qui tous les jours depuis l'accident n'avait pas cessé de s'inquiéter pour elle. Eux aussi ils avaient besoin d'être assurée qu'elle allait bien et qu'elle était prête pour cette nouvelle relation.
Azor- Svetlana, regarde moi.
Elle leva difficilement sa tête, les yeux rouges et cette image déchirante faillit le faire changer d'avis.
Svetlana - Je...
Azor- Non, ne dis rien. Sache simplement que je reviendrai. Auréa, Oram et moi, nous reviendrons te chercher. Pour le moment, tu ne dois t'occuper que de toi!
Il l'aida à se relever puis:
Azor- Je t'aime. Dit-il en déposant un bisou sur la lobe de son oreille.
Svetlana ne réagit pas.
Azor - Je t'aime. Dit-il de nouveau en embrassant sa tempe.
Elle ferma ses yeux avant de les rouvrir.
Azor - Je t'aime. Dit-il en la serrant fort.
Svetlana - Je t'aime... moi aussi.
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Azor s'assied à côté de Mirza et ses deux autres avocats.
Il avait les traits tirés et aucune expression ne traversait son visage. Il était en Grèce depuis vingt-neuf jours. Il avait besoin de savoir ses intérêt protégés et gérer son tempérament avant de tenter quoique ce soit. Et ses intérêts c'était Auréa et Oram.
Il ferma les yeux et repensa à ces adieux qu'il aurait préféré zapper. L'expression sur le visage de Svetlana, le déchirement. Elle avait réussi à rassurer les enfants qui auraient clairement préféré rester avec elle. C'était dur de revenir au château et de le trouver de nouveau si froid et si vide et cela à cause d'une seule personne. C'est là qu'il réalisa un peu mieux l'aura irremplaçable de celle qui jouait jadis le rôle de nurse, de celle qui lui avait fait tourné la tête, de celle qui hantait ses nuits, de la mère qui manquait cruellement à ses enfants.
Mirza- Ils se permettent d'être en retard ?
Avocat 1- C'est nous qui sommes en avance monsieur Dunek. Dit-il.
Mirza fit une grimace puis regarda Azor qui se leva brusquement. Il fronça ses sourcils puis croisa ses bras en s'impatientant. Il était peut-être en avance mais ce n'est sûrement pas ça qui allait calmer sa rage.
La porte s'ouvrît enfin sur la concernée en une agaçante cérémonie. Accompagnée de sa sœur jumelle et des deux avocats de son père. Elle avait couvert sa tête d'un foulard. Ils prirent tous place et c'est là qu'elle enleva ses lunettes de soleil pour présenter une joli visage sans artifices pour une fois. Ses yeux étaient enflés mais tout ce théâtre n'avait plus d'effet sur Azor.
Le premier avocat de Johanna prit la parole et avec
à peine quelques mots, il réussit à irriter Azor.
Mirza- Je crois qu'on ne s'est pas bien compris! Gronda t'il; Il n'y a absolument rien à discuter. La seule raison pour laquelle votre cliente est en liberté c'est pour signer ! À moins qu'elle ne veuille retourner en prison et qu'on lance des poursuites contre elle pour tentative de meurtre par empoisonnement ?
Le deuxième avocat déglutit.
Jenna tenait la main de sa sœur mais c'était par habitude. Elle avait prit l'habitude de prendre soin d'elle et cela malgré ses écarts.
L'avocat de Johanna prit de nouveau la parole mais il aurait peut-être mieux fait de se taire.
— Et pour la garde des enfants ?
Azor- J'espère que vous plaisantez ! Grinça t'il; De quels enfants parlez-vous ? DE CEUX Q'ELLE A EMPOISONNÉ ? Hurla t'il en faisant sursauter tout le monde.
Il s'avança vers eux et arracha le papier des mains d'un de ses avocats et le posa rageusement sur la table.
Azor- Voici la dernière faveur que je te fais. SIGNE CETTE FEUILLE !
Les jumelles sursautèrent mais l'éternelle audacieuse qu'était Johanna formula une demande :
Johanna- Azor, s'il te plaît. Pouvons-nous en discuter en privé?
Azor- Je ne crois pas qu'à ce stade tu aies quelque chose de nouveau à m'apprendre. Saisis ce stylo!
Johanna- Et pour mon père? Crois-tu que...
Elle se stoppa elle-même en voyant l'attitude menaçante de l'indomptable héritier Makar.
Jenna- Je ne sais vraiment pas pourquoi tu doutes. Tu risque la prison Jo!
Johanna - Et pour mes enfants, tu y pense? C'est écrit que je dois renoncer à mes droits parentaux !
Jenna - Arrête ta comédie Jo! Dit-elle agacée ; On sait tous les deux que c'est le cadet de tes soucis en ce moment. Signe cette feuille et tu repartiras en femme libre. Johanna, ce n'est pas le moment de faire des manières !
Le piège s'était refermé sur elle. Elle n'avait aucun argument. Les preuves étaient là, sa haine pour Svetlana l'avait emmené à commettre cet acte abominable sans se préoccuper des dommages collatéraux : Auréa et Oram.
Jenna- Bon sang! Signe ou je le fais pour toi.
Jenna ne prenait parti ni pour Azor, ni pour Johanna. Ce mariage prenait fin et honnêtement, elle n'arrivait pas à croire qu'ils aient tenu autant d'années.
Johanna tient le stylo et sa jumelle l'encouragea à signer, ce qu'elle fit à contrecœur puis lança un regard froid à Azor quand Celui-ci lui arracha presque la feuille. Elle essayait de masquer sa honte et son désarroi sous ce masque.
Ses avocats baissèrent la tête. Azor avait gagné. Si jamais elle osait faire appel pour tenter d'obtenir une garde alternative, Azor en finirait avec elle pour de bon et ses avocats le savait. C'était le meilleur moyen pour elle de s'en sortir indemne.
Mirza se leva en parfaite synchro avec son condisciple.
Mirza- Bien, c'est là que nos chemins se séparent. Nous nous disons à dieu!
La réalités cette situation la frappa brutalement alors elle lança :
Johanna - Tu es égoïste Azor, tu l'as toujours été. Dit-elle avec rage; TU ES UN VÉRITABLE MONSTRE!
Sa sœur lui tint immédiatement Le Bras pour la faire taire. Un de ses avocats voulût s'en excuser mais Azor le fit taire en levant un doigt. D'une voix calme il répliqua :
Azor- Si tu veux voir un Monstre Johanna, regarde-toi dans le miroir. Impossible de faire mieux, je t'assure.
Il sortît immédiatement énervé mais l'esprit un peu plus léger. C'était fini. Enfin! Maintenant, il allait pouvoir se concentrer sur autre chose. Il allait pouvoir ramener Svetlana auprès de lui!
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La suite au prochain chapitre 😉.
Xo 😘.