Se retenir | Romance MxM | Or...

By Elsa_Maye

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Romance MxM (boyxboy) pour un public avisé. La haine n'est pas acceptée et sera signalée. TOME I terminé. To... More

Préambule
Trailer
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Epilogue

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By Elsa_Maye




Longeant les couloirs du lycée pour se rendre à sa salle de cours, Lucas Carter, la tête dans un manuel de mathématiques, heurta brusquement quelqu'un, laissant aussitôt tomber ses affaires au sol.

— Merde ! râla-t-il.

Il s'accroupit et ramassa les affaires de l'inconnue en s'excusant multiples fois, bien que la jeune fille se fichait guère de sa politesse et disparut de sa vue, une fois ses livres, à elle, dans les bras.

Stupéfait de son impolitesse à elle, même si c'était surtout sa faute à lui, il roula des yeux avant de récupérer son manuel et replaça la lance de son sac à dos sur son épaule.

La sonnerie retentit, rappelant au capitaine qu'il devait activer le pas pour rejoindre sa salle de classe. Toutefois, en contournant le couloir, son cellulaire se mit à vibrer. Il le dégaina de sa poche et fronça les sourcils lorsque le nom de sa sœur s'afficha.

Curieux, il répondit à l'appel :

— Colleen ? Tout va bien ?

— Lu', il y a un problème.

La porte de la classe se révélant devant lui, il jeta un bref regard dans la pièce et constata que le professeur n'était toujours pas arrivé.

— J'ai pas beaucoup de temps, déclara-t-il en entrant dans la salle et en traversant les tables petit à petit.

— Je ne peux pas garder Thomas, ce soir, lui annonça-t-elle. J'ai une collègue qui est malade et je dois la remplacer.

— Et je fais comment, moi, avec mon entraînement de ce soir ?

Accompagné d'un soupir las, il s'installa sur sa chaise habituelle en adressant un maigre sourire à son voisin de table, qui écrivait quelque chose sur un cahier et qui était manifestement beaucoup plus en forme que quelques jours plus tôt.

— Peut-être que tu pourrais éventuellement le manquer ? proposa-t-elle à travers le téléphone d'un ton désolé.

— Colleen ... Je ne peux pas. Le coach va me tuer.

— Allez, s'il te plaît, Lu. J'ai besoin de cet argent.

— Et moi, tu ne crois pas que j'ai besoin de m'entraîner ? se fâcha-t-il doucement.

— Allez, s'il te plaît. Tu ne veux pas le laisser tout seul, n'est-ce pas ?

— Très bien. Tu fais vraiment chier.

— Moi aussi, je t'aime, gloussa-t-elle. A ce soir !

Le garçon roula des yeux pour la deuxième fois de la matinée en raccrochant. Il inséra son cellulaire dans sa poche et commença à sortir ses affaires sous les yeux de son compagnon de table.

— Tout va bien ? demanda ce dernier.

— Et bien, il semblerait que ma sœur choisisse ce que je dois faire ou pas, souffla-t-il.

— C'est-à-dire ?

Lucas tourna la tête pour pouvoir lui parler plus facilement et admirer ses prunelles vertes, -mais ceci restait un mince secret qu'il n'était pas prêt de révéler.

— J'ai entraînement ce soir mais je dois garder Thomas puisque ma mère est de garde et que ma sœur doit remplacer une collègue, apparemment.

— Peut-être que je pourrais le garder, moi ?

L'étonnement du capitaine se fut aussitôt visible sur son visage tant cette proposition lui semblait irréaliste jusqu'à présent.

— C'est ce qu'on fait lorsqu'on est amis, non ?

Elias fronça les sourcils puisque son fameux ''ami'' ne répondait toujours pas, la bouche grande ouverte.

— Je .. Hum, ouais.

Le brun se permit de laisser échapper un rire, amusé. Sauf que le footballeur n'avait pas prévu de rougir non plus.

— Super, poursuivit-t-il. Ton frère est adorable et ...

— Il va être super content, l'interrompit-il avant de s'éclaircir la voix.

— Je n'en doute pas, lui accorda son ami.

— Pardonnez mon retard ! s'exprima soudainement le professeur en déposant sa mallette sur son bureau. Y-a-t-il des absents ?

Le capitaine se retourna et tenta en vain de porter son attention sur l'arrivée du professeur qui notifiait le début du cours, mais son attention était surtout focalisée sur son camarade de classe qui gribouillait quelque chose sur un bout de papier et qui avait gentiment proposé de s'occuper de son frère afin qu'il puisse aller à son entraînement. Il n'allait probablement pas s'en remettre.

Le satané morceau de papier glissa sur la table, recouvert de l'écriture de, ce qu'il supposait être, son voisin.

Le papier n'étant aucunement plié, il put rapidement lire le message qui lui était adressé :

''En cas de besoin, mon numéro est derrière. Je n'en doute pas que tu en feras bon usage. - E''

Le jeune homme pinça ses lèvres entre elles en découvrant le numéro de portable d'Elias derrière le papier comme convenu.

— Merci, murmura-t-il en un sourire timide à son voisin.

Il lui décocha un sourire sincère pour toute réponse et déchira un autre morceau de papier de son cahier. S'ensuivit une conversation silencieuse anodine, pour éviter de se faire reprendre par le professeur car ils parlaient.

Finalement, peut-être qu'écrire était mieux que de se parler de vive voix, leur permettant de se confier des choses qu'ils n'auraient probablement contées en face à face.

A la fin des cours, Lucas aurait préféré rentrer chez lui et garder lui-même son petit frère sauf qu'il ne devait pas manquer l'entraînement. Et son humeur étant massacre, c'était ses coéquipiers qui allaient en hériter.

Se dirigeant vers le portail, où Elias devait l'attendre comme ils avaient convenu par message plus tôt, il eut un tout autre problème que son entraînement ou bien encore son humeur qui en ferait fuir plus d'un. Il tenta d'esquiver, mais c'était trop tard.

Une jeune fille brune, qu'il connaissait assez bien, se présenta devant lui, un sourire forcé entre les lèvres.

— Salut, Lucas.

— Salut, la salua-t-il brièvement en continuant son chemin.

— Attends, je veux te parler.

Clairement agacé, il se retourna, dégagea les doigts féminins qui tenaient son bras droit, et lui fit de nouveau face.

— Qu'est-ce que tu veux, Gia ?

Intimidée par le ton que le garçon employait lorsqu'il était irrité, elle haussa les épaules et dit d'une seule traite :

— Tu n'as pas confirmé que tu venais à l'anniversaire de Lisa le week-end prochain.

— Tu rigoles, j'espère ?

La reluquant de haut en bas dédaigneusement, la jeune fille ne sut plus à se mettre, sautant d'un pied sur l'autre.

— Je ne voulais pas te ...

— Écoute, se reprit-il plus chaleureusement, je n'ai pas confirmé que je venais puisque je ne viens pas.

Il s'en voulut d'être aussi méchant envers elle alors qu'elle n'y pouvait rien. Elle effectuait uniquement la tâche que personne n'osait faire et il l'avait toujours appréciée. Elle était probablement la plus courageuse dans le cercle d'amies de Lisa.

— Je m'en doutais bien, chuchota-t-elle presque. Mais je devais te le demander.

Il acquiesça, se rappelant avoir reçu une invitation sur Facebook quelques jours plus tôt. Il ne comprenait vraiment pas pourquoi elle insistait de cette manière alors qu'il ne voulait plus rien à voir avec elle.

— Peut-être que Lisa aurait dû venir te le demander elle-même.

— Peut-être bien, mais elle en aura jamais le cran. En tout cas, c'était sympa de te parler

Gia.

Lui adressant un sourire amical, il la laissa en plan, et continua son ascension, apercevant déjà une tête brune au loin. Il s'en approcha assez facilement, aussi étonnant que cela puisse l'être car les lycéens s'écartaient quand il arrivait vers eux, puis lâcha un ''bouh'' dans le dos de son ami, qui se retourna en sursautant.

— T'es fou ! J'aurais pu avoir une crise cardiaque !

Mort de rire face à la réaction d'Elias, mi-amusé mi-vexé, il lui octroya un coup de poing léger dans l'épaule qui eut le don de faire rouler des yeux son ami.

— T'es un vrai enfant, ma parole, lui dit-il avec un sourire.

— Peut-être. Mais ce n'est pas moi que tu dois garder ce soir, admit-il en redevenant sérieux.

— Heureusement, il est bien plus gentil que toi, le taquina-t-il.

— C'est méchant ça !

La mine offusquée du capitaine provoqua un rire franc de la part de son ami qui n'aurait jamais pensé agir de cette manière en sa présence, bien des semaines précédentes.

— Carter, tu viens ?

Il hocha la tête sans regarder qui l'interpellait, puisque la voix semblait appartenir à personne d'autre qu'à son blond préféré.

— Donc, Thomas ? rebondit Elias.

— Hum, ouais, se concentra-t-il de nouveau en passant nerveusement sa main droite dans ses cheveux. Tu sais où se trouve l'école ?

— Bien sûr.

Le capitaine fouilla soudainement dans son sac pour en sortir une clé ainsi que de l'argent qu'il tendit à un Elias surpris percevant les billets.

— Tu n'auras qu'à commander des pizzas. Je ne vais pas rentrer tard donc peut-être qu'on pourrait dîner tous les trois ?

Il mordit nerveusement sa lèvre inférieure, s'attendant à un refus de sa part. 

— Je peux faire à manger, répondit-il à la place.

— Non, non. Tu gardes déjà mon frère, je ne vais pas te demander de cuisiner, non plus.

— Ça ne me gêne pas, sourit le brun.

— Peut-être mais déjà qu'on est Vendredi soir et que tu dois garder mon frère, ce n'est ...

— Et Lucas, respire !

Le jeune homme fixait étrangement son vis-à-vis, brusquement inquiet de l'intensité de son débit de parole et de sa nervosité qu'il ne devrait pas avoir. Néanmoins, il se sentit coupable car c'était probablement de sa faute.

— Je n'ai rien d'autre à faire, de toute manière. On pourra passer le reste de la soirée ensemble ... Ce n'est pas ce que tu me demandais ?

Le capitaine sut immédiatement, quand les mains de son ami emprisonnèrent ses épaules pour le maintenir, qu'il était fini. Littéralement. Peut-être qu'il devrait déguerpir sur-le-champ au lieu de continuer de se ridiculiser.

— Allez, va, l'encouragea son camarade en le lâchant.

Lucas ne perdit pas de temps. Il hocha vivement la tête et accourut presque vers le gymnase, hors d'haleine.

  Mais qu'est-ce qu'il lui avait pris ? Pourquoi avait-il été si soudainement nerveux alors qu'il ne l'était pas d'ordinaire ? Pourquoi ce comportement lui arrivait devant lui alors qu'il n'agissait pas de cette manière avec ses amis ? Peut-être que Lucas se posait juste trop de questions.

L'entraînement terminé, le corps de garçon était si fatigué qu'il n'osait même pas bouger du banc sur lequel il était assis. Ses yeux caressèrent le sol comme s'il était réellement intéressant même si c'était loin d'être le cas.

— Carter !

Le capitaine leva péniblement la tête et s'aperçut que Leo était devant lui, les mains sur les hanches. Ce n'était pas le moment.

— Qu'est-ce que tu veux ? rétorqua Allan.

— Arrête de parler à sa place, Al. Il va bien falloir qu'on parle tous les deux.

— C'est bon, bredouilla-t-il. Je m'en occupe.

Allan fronça les sourcils, réellement consterné et inquiet pour son ami. Cependant, il lui fit signe qu'il pouvait supporter une conversation pendant sa douche.

— Je n'ai pas tout mon temps, décréta le capitaine en retirant son T-shirt.

— Tu as toujours été mon ami, Lu, et je suis vraiment désolé.

— Très bien, tu es désolé, accepta-t-il. Et après ?

— Tout va bien ?

Il acquiesça, la fatigue se lisant parfaitement sur son visage. 

— Je suis fatigué et j'ai juste envie de rentrer chez moi.

— Et bien, peut-être qu'on pourrait passer la soirée de demain ensemble ?

S'il avait été en forme, Lucas lui aurait probablement ri au nez, sauf qu'il haussa simplement les épaules comme s'il s'en souciait peu.

Une serviette autour de la taille, le blond sortit des douches et se posa sans délicatesse sur le banc, remarquant le blanc entre les deux garçons.

— Allan ... Ça te dit une soirée en boite demain soir ?

— Et pourquoi ça ? souffla le blond.

— Je suppose que Lucas acceptera uniquement si tu viens. N'est-ce pas ?

Garant sa voiture devant chez lui, il se traîna jusqu'à la porte d'entrée. Il pénétra à l'intérieur et le spectacle qui se déroulait devant ses yeux le fit craquer un sourire.

Elias courrait après Thomas dans toute la pièce, ce dernier brandissant un téléphone – probablement celui du jeune homme. Ils riaient tous les deux et ça réchauffait le cœur du grand frère.

— Lulu ! s'écria Thomas en fonçant sur son frère.

Lucas le réceptionna difficilement et faillit trébucher. Un bisou baveux s'appuya contre sa joue et le garçon voulut redescendre en déclarant qu'il ne sentait pas bon.

Elias s'approcha d'eux et approuva la déclaration du garçon. 

— Je suis mort. J'ai préféré rentrer et prendre ma douche ici, s'expliqua-t-il en regardant vaguement son ami.

— Va prendre ta douche. Je vais réchauffer les pizzas en attendant.

Sa douche prise, il enfila rapidement un jogging et commença à dégringoler l'escalier, torse nu, un T-shirt pris au hasard dans son armoire dans les mains.

— Qu'est-ce que vous regardez ?

Lucas s'affala maladroitement sur le sofa et mit son haut, les yeux rivés sur l'écran de télévision sur lequel défilait un dessin animé, et ignorant que le regard de son ami avait dérivé sur son buste.

— La reine des neiges, sans déconner ?

— Ben quoi ? Il est bien et puis je le regarde tout le temps avec Colleen.

Ne désirant pas vexé son petit frère, il attrapa une part de pizza et posa ses pieds tranquillement sur la table basse.

— Eli, grogna Thomas, t'es beaucoup plus gentil que mon idiot de frère.

Le dénommé « Eli » sortit de sa contemplation, c'est-à-dire scruter le visage paisible qu'arborait le grand-frère, après avoir louché sur son buste.

— C'est parce qu'Eli n'a pas à t'entendre jacasser tous les jours, répliqua le capitaine en finissant sa part qu'il engloutissait comme un ogre.

— T'es plus fatigué ? demanda ce dernier, innocemment, voyant bien que sa fatigue était, en réalité, émotionnelle.

— On peut dire ça, haussa-t-il les épaules sans daigner le regarder.

— Mange pas tout ! se plaignit le petit en donnant une claque sur la main de son frère qui entreprenait de prendre une nouvelle part.

Le film touchait à sa fin et la maison était bien silencieuse. Thomas s'était endormi sur les genoux de son baby-sitter et aucun des deux garçons n'avaient le courage de le mettre dans son lit, de peur qu'il se réveille.

Le son d'un vibreur brisa le silence. Elias sortit son portable pour constater, sans surprise, qu'il avait reçu un message. Il soupira. Encore la même chose. Il n'avait pas envie de bouger. Il était vraiment bien ici.

— Tout va bien ? s'enquit le plus vieux en essayant de ne pas parler trop fort.

— Oui, c'est juste mon père, lui indiqua-t-il en rangeant l'appareil.

— Tu dois rentrer ?

— Non, rien ne presse.

— Je ne veux pas te retenir.

Lucas mordit sa lèvre. Il n'avait aucune envie de le voir partir pour le moment. Ils étaient bien, là. Ils n'avaient même pas besoin de parler.

— Tu ne me retiens pas, Lucas.

Il acquiesça, puis reposa les yeux sur l'écran. Ne craque pas, ne craque pas.

— Qu'est-ce qui s'est passé ? le questionna son ami.

— Rien.

— Qu'est-ce qui ne va pas ? reformula-t-il.

— Je ...

A vrai dire, Lucas n'avait aucune idée de ce qui se passait dans sa tête. Sa vie changeait du tout au tout et le contre-coup commençait à apparaître. Il avait mal au cœur, ressassait ce qui s'était passé dans les vestiaires, et n'arrivait pas à faire le point sur tout ça.

— Je crois que Allan a pété le nez de Leo.

Les yeux verts de son vis-à-vis s'ouvrirent en grand, stupéfait.

— Ce n'est pas son genre de ... De frapper quelqu'un.

Lucas déglutit. Tout était sa faute. S'il avait avalé la pilule et serait toujours ami avec Leo, rien de tout cela se serait passé.

— Leo voulait qu'on parle. Je n'avais pas trop la tête à ça, mais j'ai dit à Allan de prendre sa douche. Il m'a dit vouloir qu'on passe une soirée ensemble. Je n'ai pas osé lui dire que j'étais perdu, continua le capitaine en remarquant que son ami l'écoutait en silence. Allan est revenu et Liam a proposé une soirée en boite en ajoutant que je viendrais uniquement s'il venait aussi. Et ...

Lucas avait toujours du mal à réaliser. Tout était parti en vrille et ce début de soirée avec

Elias et son frère avait été une sorte d'échappatoire. 

— Allan lui a reproché d'avoir été un mauvais ami et Leo a rigolé. Il a rigolé tellement fort que le coup est parti. Et Allan a quitté le gymnase sans un mot.

Lucas agrippa ses jambes de ses bras, contre son buste, et poursuivit en fixant l'écran :

— Il saignait et je m'en voulais. Alors je l'ai ramené chez lui. Il est amoureux d'elle, Elias. Il me l'a dit. Et je n'ai pas été fichu de le voir !

— Lulu, susurra Thomas dans son sommeil.

Les yeux du grand frère se posèrent tendrement sur le visage endormi du plus petit. Il se

pencha pour lui embrasser le sommet de son crane avant de le serrer dans ses bras. 

— Je vais aller le coucher. Tu viens ?

Elias hocha la tête en suivant son ami, qui monta l'escalier et gagna la chambre du petit facilement. Il repoussa la couverture du lit et le déposa à l'intérieur, rabattant la couette sur son petit corps frêle.

A l'encadrement de la porte, le brun sourit, attendri de voir avec quelle tendresse Lucas se comportait lorsqu'il s'agissait de son frère. Il supposait donc qu'il devait être pareil envers sa mère et sa sœur.

Il poussa la porte, en la laissant entrouverte, et fit signe à son ami de le suivre dans sa chambre.

— Je crois que c'est mieux si je rentre, dit Elias, soudainement.

— Oh, d'accord.

— Tu ne devrais pas pardonner aussi vite à Leo même s'il l'aime. Et Allan est ton ami. Il a

l'air de tenir à toi alors ne lui en tiens pas rigueur.

Un sourire s'immisça entre les lèvres du jeune homme. Les conseils de son camarade étaient bienvenus.

— Mais tu devrais l'accepter, cette soirée en boite. Peut-être que ça vous ferait du bien à

tous les trois.

— Qui es-tu, Elias James ? Et pourquoi je ne t'ai pas connu avant ?

Le jeune homme s'esclaffa. Il était touché par les propos de son nouvel ami mais ne voulait pas laisser ça paraître.

— Tu t'en aurais sorti sans moi.

Le capitaine haussa les épaules, peu convaincu. Sa vie prenait un tournant différent depuis qu'il avait réellement rencontré Elias James.

— Bonne nuit, Lucas.

Lui faisant un signe de la main, le brun tourna les talons, laissant un Lucas perdu, qui aurait bien voulu qu'il reste un peu plus longtemps. Mais c'était trop tard. Il entendit la porte se fermer et un cri de frustration quitta ses lèvres.

Si seulement ils avaient su. Si seulement ils auraient pu se connaître depuis longtemps, peut-être qu'ils seraient les deux doigts de la main au jour d'aujourd'hui. Mais peut-être que c'était mieux ainsi car une personne entre dans la vie de quelqu'un pour une raison. Et Lucas pensait commencer à comprendre pourquoi. Il pensait juste.

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