— 𝐄 𝐋 𝐃 𝐎 𝐑 𝐀 𝐃 𝐎 —
𝐁𝐚𝐡𝐫𝐚𝐢𝐧 - 𝐏𝐚𝐫𝐭 𝐈
𝐅𝐀𝐂𝐓
𝐕𝐨𝐮𝐬 𝐚𝐯𝐞𝐳 𝟏𝟎𝟎 𝐟𝐨𝐢𝐬 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐝𝐞 𝐜𝐡𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐝𝐞 𝐫𝐞𝐜𝐞𝐯𝐨𝐢𝐫 𝐮𝐧 𝐨𝐞𝐮𝐟 𝐝'𝐚𝐮𝐭𝐫𝐮𝐜𝐡𝐞 𝐬𝐮𝐫 𝐥𝐚 𝐭𝐞̂𝐭𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐝'𝐞̂𝐭𝐫𝐞 𝐚𝐭𝐭𝐚𝐪𝐮𝐞́ 𝐩𝐚𝐫 𝐮𝐧 𝐫𝐞𝐪𝐮𝐢𝐧.
𝟒 𝐌𝐚𝐫𝐬 𝟐𝟎𝟐𝟑
𝐀𝐞𝐫𝐨𝐩𝐨𝐫𝐭 𝐝𝐞 𝐁𝐚𝐡𝐫𝐞𝐢𝐧-𝐌𝐮𝐡𝐚𝐫𝐫𝐚𝐪
𝐌𝐚𝐧𝐚𝐦𝐚 – 𝐁𝐚𝐡𝐫𝐞𝐢𝐧
Aussi loin que Charlie puisse se rappeler, elle a toujours été une immense fan de Formule 1. Même lorsqu'elle ne pouvait techniquement pas encore être fan, elle l'était déjà et si vous en doutez, il vous suffit de jeter un bref coup d'œil aux albums de la famille Rousseau pour apercevoir des photos de bébés dans leurs petites combinaisons Mercedes ou Ferrari, les tonnes de répliques miniatures de voitures de course et comprendre qu'elle est née pour passer sa vie au milieu des circuits.
Il faut dire qu'avec un papa patron de garage, mordu d'automobile et de sensations fortes, trois grands frères tout aussi passionnés que leur père et très investis dans l'éducation de leur petite sœur, il lui aurait été très difficile d'y couper.
À défaut d'être née avec un volant dans les mains Charlie était donc née avec la passion de la course au fond du cœur et des étoiles dans les yeux lorsqu'il s'agit de parler de ses pilotes préférés.
Alors forcément, elle a eu une enfance un peu particulière. En effet, lorsqu'à onze ans, on lui demande ce qu'elle voudrait faire plus tard, que la réponse qui fuse immédiatement de sa bouche d'enfant est pilote de formule un et que, cerise sur le gâteau, elle épousera le champion du monde Sebastian Vettel, elle reçoit plus de moqueries que d'encouragement. Mais Charlie n'en a rien à faire puisqu'après tout, son père lui a dit qu'elle pouvait le faire.
Sauf que le temps a passé et Charlie a compris que, faute de contacts et de moyens, elle ne serait jamais pilote de formule un. Sûrement aussi, parce qu'elle est une fille et qu'à cette époque, tout ce que peut faire une fille sur un circuit, c'est être apprêtée et jolie lorsqu'elle encourage son frère ou son petit ami.
Mais c'est mal connaître Charlie que de croire qu'elle puisse abandonner si facilement. Lorsqu'un rêve semble inatteignable, il suffit parfois simplement de prendre un autre chemin.
C'est cette mentalité de combattante acharnée qui guide ses pas à travers l'aéroport de Bahreïn, tôt le matin du 4 mars 2023, fin prête à assister au tout premier Grand Prix de l'année, le premier auquel elle participe depuis des années.
L'air chaud lui fouette le visage tandis qu'elle quitte le bâtiment pour se mettre en quête d'un taxi près à l'emmener en centre-ville où une navette attend les spectateurs pour les emmener jusqu'au circuit. Un frisson d'impatience la traverse alors qu'elle ajuste ses lunettes de soleil et enfonce un chapeau sur sa tête.
Au-dessus d'elle, l'astre solaire à peine levé rayonne déjà de toute sa force et il fait près de vingt degrés à l'ombre, bien loin du climat frisquet de sa Normandie natale.
Légèrement éblouie par la luminosité, Charlie jette un coup d'œil à son téléphone et esquisse un sourire touché avant de répondre aux messages d'encouragement envoyés par sa famille dans leur groupe WhatsApp. Elle n'est partie que depuis quelques heures et pourtant, ils réclament déjà des photos. Qui plus est, avec l'heure de décalage entre la France et Bahreïn, elle sait qu'ils se sont levés plus tôt juste pour avoir de ses nouvelles à la descente de l'avion.
Après leur avoir répondu, la jolie blonde relève la tête et cherche du regard l'air des taxis. Elle ne semble visiblement pas être la seule puisque plusieurs groupes de touristes tous vêtus de tenues à l'effigie de l'une des dix équipes de la grille se bousculent pour être les premiers à mettre la main sur un véhicule.
Il faut aussi dire qu'elle n'est pas vraiment en avance, l'horloge de l'aéroport indique 10h30, son vol a atterri avec un peu de retard et il ne faut pas moins d'une heure pour se rendre jusqu'au circuit. Si elle veut pouvoir assister à la dernière séance d'essais libres qui débute à 13h05, elle a plutôt intérêt à se dépêcher.
Déterminée à être à l'heure, la jeune femme se dirige avec entrain jusqu'à la zone taxie où une queue de touriste est déjà en train de se former. Du coin de l'œil, elle avise un groupe de trois personnes toutes vêtues de rouge et de jaune qui attendent leur tour juste avant elle.
La Française remercie ses parents d'avoir fait d'elle une enfant extravertie avant de se diriger vers eux, un grand sourire aux lèvres et d'entamer dans un Anglais parfait :
- Bonjour ! Excusez-moi, vous attendez un taxi pour aller jusqu'au circuit ?
Les deux hommes et la femme semblent tout juste plus âgés qu'elle, ils la dévisagent un instant avant d'échanger un regard entendu et l'homme à sa droite, un grand brun légèrement barbu vêtu d'une casquette et d'un polo Ferrari lui répond.
- On va bien au circuit, mais on attend un ami qui doit passer nous chercher. Il ne devrait plus tarder d'ailleurs.
Le beau sourire de la blonde se tord en une grimace, raté pour ce coup-ci.
- Oh d'accord, désolé du dérangement alors ! Bonne course !
- Attends ! Tu es toute seule ?
Le regard bleuté de la Normande se porte sur l'unique fille du trio qui vient parler.
- Oui, j'allais vous demander s'il était possible de partager un taxi, mais ce n'est pas grave, je vais trouver quelqu'un d'autre.
- Tu peux venir avec nous si tu veux, il nous reste une place dans la voiture.
- Vraiment ? Ça ne vous dérange pas ?
- Mais non ! Tu es toute petite, on ne verra même pas que tu es là, plaisante le troisième.
Charlie laisse éclater un rire amusé tandis qu'ils s'écartent légèrement pour lui faire une place dans le cercle. Son père répétait toujours que l'audace paye et elle ne peut que lui donner raison.
- Bienvenue dans l'équipe, reprend le brun. Je suis Elliot et voici Tyler et Georgia. Et toi, comment tu t'appelles ?
- Je m'appelle Charlie, elle se présente. Vous êtes anglais ?
- Oui ! On est d'Oxford et toi ?
- Je suis française de Normandie.
- Hooo une Française ! Voulez-vous coucher avec moi ?
Charlie ricane, on lui fait cette blague à chaque fois qu'elle parle de sa nationalité.
- N'écoute pas cet idiot, plaisante Georgia. C'est bien la seule chose qu'il sache dire en français. Tu es venue toute seule pour assister au Grand Prix ?
Georgia est vraiment une jolie fille, le teint mat et de longs cheveux noirs de jais regroupés en une queue-de-cheval passée dans le cap réglable de sa casquette Ferrari, de grand yeux sombres et légèrement plus grande qu'elle, elle a sans doute des origines indiennes ou d'Asie du Sud.
- Oui, c'est le cadeau d'anniversaire de mes frères. Ils voulaient que je puisse être aux premières loges pour le début de la saison. Et vous, vous êtes amis ?
- C'est adorable, sourit l'autre femme. Oui, on était ensemble au lycée et on est restés en contact après nos études.
Charlie hoche la tête et la conversation se poursuit, elle apprend que Georgia -que tout le monde surnomme Gorgie- travaille dans le marketing, que Tyler a repris ses études en architecture après une année sabbatique, qu'Elliot est infirmier et qu'ils sont tous les trois venus rejoindre leur ami Marcus qui vie ici et travail dans le luxe. Ils sont tous les quatre de grands fans de formule 1 principalement parce qu'ils ont grandi à proximité du mythique circuit de Silverstone et qu'ils sont tous fans de Ferrari même si Tyler défend que son pilote préféré est Lewis Hamilton.
La blonde s'amuse beaucoup, les trois amis font en sorte de l'inclure à leur conversation et elle est contente d'avoir trouvé des gens comme eux avec qui passer une partie du week-end.
- Marcus est là ! S'exclame Eliott au bout d'un moment.
En effet, un énorme SUV noir s'arrête juste devant eux et les quatre touristes s'y engouffrent rapidement. Tout en s'installant à l'arrière avec Eliott et Gorgie, Charlie adresse un sourire poli à Marcus qui hausse les sourcils avant de lever les yeux au ciel.
- Je vous laisse tout seuls pendant une heure et vous, vous kidnappez une inconnue ? Ricane-t-il.
- Ce n'est pas une inconnue ! C'est Charlie et elle est super cool !
- Puisque tu le dis ! Bonjour Charlie, je suis Marcus. Cligne des yeux deux fois si tu veux que j'appelle la police.
La discussion se poursuit tandis que la voiture évolue dans les rues de Manama, la capitale. Partout dans les rues déambulent des gens habillés à l'effigie de leur écurie favorite ou de leur pilote préféré. Charlie adore cette ambiance, peu importe le Grand Prix, c'est toujours la même, l'électricité dans l'air, l'excitation de la foule qui converge vers un même point, c'est terriblement grisant pour la jeune femme qui dévore des yeux le paysage qui défile devant elle.
- C'est ton premier Grand Prix ? Demande Elliot à côté d'elle.
- Non, elle souffle, nostalgique. Mais c'est le premier en-dehors de mon pays alors j'imagine que c'est, en quelque sorte, une première fois.
L'anglais acquiesce pour montrer qu'il comprend avant d'aviser la carte que la jeune femme retourne inconsciemment entre ses doigts.
- C'est un Pass Paddock ? Il demande. Je peux voir ? On n'a pas réussi à en avoir, ils coûtent super cher et ils se sont tous écoulés en moins de 24h.
Les lèvres de la jeune femme s'étirent en un doux sourire lorsqu'elle répond.
- Mes frères sont vraiment les meilleurs au monde.
- Charlie, tu as un endroit où dormir ce soir ? J'ai encore de la place à la maison sinon, tu pourras dormir avec Georgie.
La blonde lève les yeux vers Marcus et leurs regards se croisent dans le rétroviseur alors qu'elle lui sourit grandement.
- C'est gentil Marcus, mais j'ai une réservation au Sofitel juste à côté du circuit, elle explique.
- Sérieusement ?! C'est trop cool ! J'ai vu sur les réseaux sociaux que plusieurs pilotes ont passés la semaine dans cet hôtel, tu vas peut-être en croiser !
Charlie écarquille légèrement les yeux, curieuse. Non, elle ne savait pas, il faut dire qu'elle a été un peu occupée ces dernières semaines et puis, l'hôtel est réservé depuis longtemps. Malgré tout, la jeune fille se sent légèrement excitée par l'idée de partager le même hôtel que certains pilotes, c'est une occasion inespérée de pouvoir interagir avec eux.
La discussion se poursuit tout le long du trajet et les quatre amis conviennent de retrouver Charlie pour partager un repas à la fin de la journée. Elle doit dire qu'elle est plus que ravie de passer le week-end en bonne compagnie, juste déçue de savoir qu'ils ne pourront pas l'accompagner sur le paddock, mais elle promet de faire un maximum de photos et enregistre tous leurs numéros afin de pouvoir leur envoyer.
Avant que la Française n'ait le temps de s'en rendre compte, la voiture de Marcus a traversé le pays et s'est engagée dans l'une des grandes files d'attente qui mènent aux parkings situés autour du circuit. Il est 11h15 et l'agitation se fait sentir même depuis l'extérieur. Il y a des gens partout, des équipes de télévision et des photographes. C'est un vrai méli-mélo de professionnels et de spectateurs tous venus profiter du spectacle.
Charlie se sépare de ses nouveaux amis devant les portiques de sécurité qui mènent au paddock. Ils conviennent d'une heure ou se retrouver et lui font promettre de récupérer autant d'autographe que possible même si elle doute que des pilotes soient encore présents dans le paddock à cette heure avancée.
La petite blonde valide son badge sans difficulté et l'enfile autour de son cou afin qu'il reste visible au personnel de sécurité. Ce n'est pas la première fois qu'elle se trouve sur un paddock, après tout elle connaît sur le bout des doigts celui du circuit Paul Ricard, alors Bahreïn ne peut pas être bien différent.
Le vieil appareil photo argentique de son père à la main, la jeune fille profite du fait que la majorité du public soit en train de se diriger vers les tribunes pour mitrailler l'endroit de clichés. Elle veut absolument faire le maximum de photos possibles pour sa famille restée en France.
Elle est si prise par son activité, l'œil collé à l'objectif, qu'elle ne remarque pas la silhouette lancée à pleine vitesse qui lui fonce dessus.
Le choc est rude et Charlie est projetée en arrière. Elle a à peine le temps de protéger son précieux appareil qu'elle s'écrase sur les fesses en plein milieu du paddock. Elle n'ose rien dire cependant, trop surprise pour pouvoir pester après celui qui a précipité sa chute.
Devant elle, à genoux sur le sol, bien loin de la voiture dans laquelle il devrait se trouver actuellement, se tient Lando Norris qui tente de reprendre ses esprits.
- Merde, je suis désolé, il souffle. Je ne vous avais pas vue.
- Il n'y a pas de mal.
À vrai dire, elle aimerait lui dire qu'il vient probablement de lui briser le bassin, mais soyons honnête, personne n'oserait dire un truc pareil à l'un des hommes qui l'a amené à traverser la moitié de l'Europe simplement pour assister à une course.
Charlie a même envie de dire qu'il peut la pousser autant de fois qu'il le souhaite.
Cependant, la partie de son esprit qui n'est pas en train de décéder d'une crise de fangirling aiguë lui fait remarquer qu'un pilote n'a rien à faire au milieu du paddock à quelques dizaines de minutes seulement du départ.
Aussi, elle prend sur elle de se relever malgré son dos douloureux et de tendre une main au pilote qui semble avoir du mal à se dépatouiller avec les différentes parties de sa combinaison.
- Vous ne vous êtes pas fait mal ? Elle demande.
- Ça va merci ! Je suis vraiment désolé, mais je suis en retard, je dois aller...
- Pas de soucis ! Elle sourit.
Il la regarde un instant, sincèrement surpris avant d'esquisser un très beau sourire qui la fait sans aucun doute rougir.
Bien sûr, elle aurait aimé lui demander une photo ou un autographe, mais il faudrait être aveugle pour ne pas voir qu'il n'a clairement pas le temps pour ça et Charlie est très fière de pouvoir dire qu'elle est une fan responsable.
- Merci beaucoup et encore désolé !
- Bonne chance pour la course, elle lance.
Elle le regarde s'éloigner d'un pas rapide, traverser le paddock en direction de la ligne de départ. Elle fronce légèrement les sourcils cependant, lorsqu'il s'arrête de nouveau, quelques dizaines de mètres plus loin avant de revenir sur ses pas et de foncer droit sur elle de nouveau.
Avant qu'elle n'ait le temps de dire quoi que ce soit, beaucoup trop surprise, il attrape sa main -celle qui ne tient pas l'appareil photo- et glisse rapidement quelque chose entre ses doigts avant d'ajouter avec précipitation.
- Ramenez ça à l'hospitalité McLaren, ils vous donneront une casquette dédicacée en échange. Passez un bon weekend !
Puis, avant qu'elle ait pu ajouter quoi que ce soit, le garçon s'est de nouveau volatilisé, laissant Charlie seule et bouche bée au milieu du paddock presque vide.
Et puis le temps semble reprendre son cours normal et elle entend de nouveau au loin les clameurs de la foule qui attend avec impatience le départ de la dernière séance d'essai alors que la voix du commentateur résonne dans les enceintes dispersées un peu partout sur le circuit.
Charlie prend deux grandes inspirations avant de baisser le regard sur sa main toujours solidement agrippée au présent du pilote. Sans trop y croire, elle écarte les doigts pour découvrir le fameux passe-droit qu'il lui a laissé.
Dire qu'elle écarquille les yeux est faible, à vrai dire, ils sortent presque de leurs orbites alors que la blonde ne retient pas un cri de surprise pure.
Juste là, dans le creux de sa main se trouve une carte magnétique, pas n'importe quelle carte magnétique, mais plutôt le pass paddock personnel de monsieur Lando Norris.
Et autant dire les choses telles qu'elles sont : un gros bordel de bordel de merde.
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Bonjour !
J'espère que vous allez bien et que votre été est merveilleux et ensoleillé ;)
Bienvenue dans le monde pailleté de Charlie et Lando qui se rencontrent de la façon la plus clichée.
Ce chapitre introductif donne un peu de contexte et nous fait découvrir le personnage de Charlie qui -je suis sûr- va beaucoup vous plaire ! Pas énormément d'action pour le moment, mais ne vous inquiétez pas, notre héroïne à le super pouvoir de se mettre dans les situations les plus improbables.
Cette histoire est une sorte de défouloir pour moi au milieu des fictions plus sombres et tristes que je publie actuellement ou qui sont en cours d'écriture. C'est aussi un saut dans l'inconnu puisqu'il s'agit de ma première histoire « drôle » 100% good vibe et j'espère que cela vous plaira aussi et voir des personnages à qui il n'arrive rien de mal. :')
Je tente également quelque chose de nouveau avec les petits FACT rigolos de début de chapitre qui n'ont pas forcément de lien avec l'histoire et remplacent les habituelles citations. J'espère que la petite minute culture G vous plaît parce que moi, j'adore haha
Vendredi prochain, Charlie a une mission, ramener le badge chez McLaren. Je vous laisse réfléchir à ce qui pourrait bien aller de travers hihi
See you soon ♡