PDV Raphaëlle
Dimanche 19 juin
Encore un match de terminé et une nouvelle fois, c'est une victoire pour l'équipe Espagnole. La joie dans les vestiaires se fait ressentir et nous fêtons ça comme il se doit, avec de la musique bien sûr.
Sira et moi avons encore assisté à un match de folie depuis les tribunes et cette fois, c'est Ferran qui a marqué. Il lui a évidemment dédicacé son but et c'était super mignon. Les deux sont vraiment trop beaux ensemble et ils méritent tout le bonheur du monde.
Une fois le calme revenu dans les vestiaires, les garçons partent se doucher et j'attend patiemment avec Luis et sa fille. Nous parlons du match et de l'avenir de l'équipe dans cette compétition. Le coach semble confiant et c'est plutôt bon signe, espérons que ça dure.
(...)
Après un petit trajet en bus nous arrivons à l'hôtel et Pedro et moi montons poser nos affaires dans la chambre. Depuis quatre jours rien n'a trop changé. Nous sommes toujours aussi proches mais s'arrête là. Nous avons réussi à calmer nos envies et dans le fond c'est drôle.
- Pas trop déçu de mon match ? demande Pedro en fermant la porte derrière nous.
Surprise par ses propos, je me retourne d'un coup, lui faisant face, en fronçant les sourcils.
- Pourquoi je serai déçue ? je comprends pas...
- J'ai pas marqué, et puis, j'ai pas été super bon...
- Bah ça arrive Pedro, on est pas toujours bons!
- J'suis un peu deg quand même...
- Mais Pedro ! tu feras mieux la prochaine fois, c'est pas grave, vous avez gagné, c'est le plus important !
- Hm... c'est vrai !
- Eh, ressaisis toi !
Il ouvre ses bras en guise de réconfort et je le serre fort aussi. Il ne doit pas se démoraliser parce qu'il a fait un match en dessous de ses capacités. Ça arrive à tout le monde et il fera mieux la prochaine fois, j'en suis certaine.
- Tu veux qu'on aille faire un tour à la plage ? lui proposais-je
- Bonne idée ça ! Ça va me vider l'esprit !
Je rigole devant un élan d'enthousiasme et nous partons nous mettre en maillot de bain. Une fois prêt, nous ressortons tel des touristes, serviettes en mains. Nous quittons la chambre et rejoignons dans le plus grand des calmes la plage. Si on peut éviter de se faire voir c'est mieux. Et puis, vu l'heure, les autres devraient rester dans l'hôtel alors c'est mieux pour nous.
- On arrive pile à l'heure pour le coucher de soleil ! dit-il
- C'est parfait !
On pose alors nos serviettes sur le sable et on se dirige vers l'eau. A première vue elle semble bonne, et vu la chaleur au Qatar c'est bien normal. On y va alors sans difficultés et une fois que nous sommes complètement dedans, je m'agrippe au dos de Pedro pendant qu'il nage un peu dans l'eau.
On y assiste alors à un beau spectacle. Le soleil se couche juste en face de nous et les couleurs sont magnifiques. C'est là que je réalise la chance que j'ai d'être ici, avec l'équipe d'Espagne, au Qatar. Et puis, je vis quand même ce moment avec Pedro. Je finis par m'agripper à lui par devant, tel un koala accroché à son bambou. J'entoure alors sa taille de mes jambes et nous restons proches un moment.
- On est bien là non ? demande Pedro en profitant des derniers rayons de soleil
- Oh que oui... rien que tous les deux, c'est ce que je voulais !
Au fur et à mesure que le temps passe, Pedro pose ses lèvres sur mon épaule, puis dans mon cou, y laissant quelques baisers. Ça me fait un bien fou et je ne le repousse pas parce que je n'ai pas envie qu'il s'arrête. Il finit cependant par s'arrêter et me regarder droit dans les yeux.
Voyant qu'il hésite, c'est moi qui prend les devants. Je passe une main dans sa nuque et pose mes lèvres sur les siennes avant qu'il n'approfondisse le baiser. Cette fois je crois que ce baiser signifie beaucoup plus.
Voilà que Pedro et moi nous embrassons depuis un petit moment. On se retrouve un peu et il sait autant que moi ce que ça veut dire.
- On est reparti alors ? demande-t-il en affichant son plus beau sourire
- Oui, mais à la seule condition qu'on ne se cache plus rien, et que les choses se passent bien! c'est notre dernière chance !
- Ok, alors si on doit tout se dire, j'ai bloqué Ana, je ne l'ai jamais revu, je ne te cache plus rien la concernant. Ensuite pour ce qui est de Pablo, je lui en veux encore et ça arrive que je lui lance des piques mais c'est plus fort que moi, donc si tu sens un froid entre lui et moi c'est normal et puis, je crois que c'est tout. Je ne te cache plus rien ! ah oui aussi, mes parents arrivent la semaine prochaine ! dit-il
- Eh beh, j'ai déjà hâte de les revoir ! Et puis, moi tu sais déjà tout, je cachais juste la petite aventure avec Pablo mais ça a été révélé donc voilà, nous pouvons enfin repartir sur de nouvelles bases !
- Ca me va !
On se ré embrasse et profitons encore de la température de l'eau pour y rester un peu.
Finalement cette officialisation je l'attendais depuis un moment. J'en avais trop envie mais j'ai préféré être sure de moi. Aujourd'hui, j'ai les réponses à mes questions et je sais qu'entre nous ça peut marcher. Et puis qu'est ce que j'ai à perdre ? plus rien.
- On sort se sécher ? dis-je
- Yep, je commençais à avoir un peu froid...
- Oh, monsieur est devenu frileux ?
- Non mais avec la fatigue de ces derniers jours ça n'arrange pas !
Je rigole et nous rejoignons nos affaires. Je prends ma serviette tandis qu'il prend la sienne. Nous nous séchons un peu avant qu'il ne me prenne dans ses bras, tout en me réchauffant.
Pedro pose ses mains sur mes joues et me regarde comme ça pendant quelques secondes. Ses yeux veulent tout dire. Ils brillent et ça veut dire beaucoup. Il décroche un petit sourire et je fonds d'amour. Il est beaucoup trop beau. C'est Pedro quoi... On reste un petit moment comme ça et j'aimerai que ce moment ne s'arrête jamais.
- Tu m'rend fou c'est incroyable !
Il finit alors par déposer ses lèvres sur les miennes délicatement et après un court instant, nous décidons de rentrer. Sur le chemin on pèse le pour et le contre concernant l'annonce aux autres et avec certains arguments à l'appui, il est préférable de leur dire, de sorte à ce qu'on puisse vivre comme un vrai couple, sans se cacher et se retenir.
En entrant dans l'hôtel, on est obligé de passer par le salon. La, quelques joueurs sont là, en train de se reposer et de discuter.
- Vous étiez à la plage ? demande Ansu
- Ca se voit non ? rigole Pedro
- Que tous les deux ? enchaîne Aymeric sourire en coin
- Oui oui ! dis-je
- Et alors ? toujours rien entre vous ?! dit-il presque dégoûté d'avoir une réponse négative.
Et la, Pedro m'attrape et m'embrasse devant ses collègues. Quand on se sépare on rigole tous les deux tandis que les présents s'excitent partout et vont crier ça dans les couloirs. Bon, les autres seront au courant plus rapidement mais ça nous évitera une annonce plus générale.
Très vite, d'autres gars arrivent en courant, comme s'ils venaient de rater l'annonce du siècle.
- Attend attend ! C'est officiel ? demande Ferran pret à exploser de joie
J'acquiesce et il court chercher Sira qui n'en revient pas non plus. Pourtant, à nous voir toute la journée fallait se douter que ça finirait par arriver.
Une fois que le calme est revenu, nous finissons par monter nous changer parce que mine de rien nous sommes encore en maillot.
- Douche à deux ? ça évitera de gaspiller de l'eau ! propose Pedro en arrivant dans la chambre
- Bien sur, l'écologie avant tout !
Il rigole et nous ne perdons pas de temps. Nous devons être efficace si nous voulons être à l'heure pour le repas, sans avoir de commentaires.
(...)
Le repas s'est bien passé mais il faut avouer que je suis épuisée des événements des derniers jours. Avec Pedro nous restons un peu avec les autres dans la salle de jeu mais je ne tarderai pas à monter.
- Raph, on sort demain ? propose Sira
- Carrement, tu veux aller où?
- Je sais pas, mon père va me donner des bonnes adresses !
- Top, on se la jouera à la touriste comme on le fait si bien !
Elle me fait un clin d'œil et je retourne vers Pedro.
- Vous sortez que toutes les deux ? demande-t-il
- Bah oui, vous avez entraînement !
- C'est pas risqué ?
- Eh t'inquiète, on est grandes, il va rien nous arriver !
- Vous êtes des femmes, dans un pays étranger...
- On à nos téléphones, si y'a un problème on vous appelle ! pourquoi t'es si inquiet ?
- Je sais pas, on vient de se retrouver, j'ai pas envie de te reperdre !
- Mooh...
Je lui pince les joues en me foutant un peu de sa gueule et ça a l'air de le faire rire.
- On monte ? me glisse-t-il a l'oreille
- J'attendais que ça...
Il se lève alors, se qui me fait automatiquement me lever aussi puisque j'étais affalé sur son torse et nous disons au revoir aux autres avant de rejoindre notre chambre.
Ce soir, nous sommes vraiment fatigués et nous voulons dormir. Bien sûr, comme à la vieille époque, Pedro me prend dans ses bras, me fait des papouilles et nous nous embrassons avant de sombrer dans un profond sommeil.
_______________________________
Des idées pour la suite ?
Des avis sur les chapitres ?