HATE you too - TOME I - SOUS...

By mirvndaC

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Enemies to lovers/Soft DARK ROMANCE Son âme est noire et son cœur aussi terne que les ténèbres. Quand un... More

Hate you too - PROLOGUE
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ANNONCE ☺️🤯
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●●●○○○

CHAPITRE 8 Bienvenu au club.

__AVA__


      — Tu prends un autre verre?

      Sam me sourit secouant la bouteille de vodka sous mon nez. Je ne sait plus à combien de shot j'en suis. Mais le fait que je ne vois pas une mais deux bouteilles se dandiner devant mes yeux plissés, ça en dit long. Le blond n'attends pas ma demie-approbation et rempli mon verre, suivi du sien à peine vide. Cette soirée est ce dont j'avais besoin. Il y a longtemps que je ne me suis pas autant amusée, depuis Dayton en fait.
Et depuis qu'on s'est installé ici Leo refuse sans arrêt d'aller en boîte, peur de la foule dit-il.
Alors cette soirée au club tombe à pique.
      En passant la porte, j'ai été subjuguée par la grandeur des lieux. Par ça où le fait que ce Club appartient à Luke et Grincheux. Il était vingt heure quand nous sommes arrivés, et une heure plus tard c'était déjà blindé. Tory m'a fait visiter une grande partie. La "cage" de combat comme elle l'a appelée, est la première chose qu'elle m'a montré. On s'y est installé pour la soirée. Aux premières loges, avantage de patron je suppose. Puis entre le coin où des strip-teaseuses font leur show et celui où ces dites strip-teaseuses laissent tomber leurs dessous j'en avais assez vu pour être convaincue qu'un tel endroit de débauche ne pouvait être légal. Pourtant je ne me suis pas enfuie quand Sam et elle m'ont dit que passer les portes du Club c'était passer un pacte avec le Diable.

      Je sursaute quand l'arbitre hurle. L'un des deux participants vient de s'effondrer. Le poing du vainqueur pointe vers le ciel et la foule se déchaîne.

      — Il n'a jamais été battu depuis sa victoire contre Darko. M'informe Luke tout excité.

      Visiblement il doit remarquer que je suis déboussolée parce qu'il enchaîne:

      — C'est le meilleur de tout ceux qui ont combattu ici jusqu'à maintenant.
      — Il a triché c'est normal. Soupire Sam.

      Les deux hommes s'envoient des jurons et la voix de l'arbitre perce à nouveau l'agitation.
Le second combattant est bien KO, il est encore au sol. J'aime les sports de contacts, mais celui ci est de loin le seul que j'ai du mal à assimiler. C'est souvent sans règles sans limites, à part la mort. Mes yeux se promènent sur la large pièce où s'éparpille la foule à la recherche de la sortie. Je remarque enfin un couloir ou jaillit de la lumière qui contraste avec la noirceur de la salle.

      — Sur qui avez-vous misé? Porte une voix séductrice.

      Celui qui s'assied à côté de moi, même si je voulais l'ignorer, est tout sauf banal. Ses iris bleus se posent sur moi et je sens soudainement tout l'alcool que j'ai ingurgité depuis le début de la soirée, me monter au nez. Il dégage une confiance que témoigne son élégant costume d'un gris dévoilant une chemise bleu marine.

      — Je trouve les paris surfait et inutiles, navrée de vous décevoir.
     
      J'observe Luke et Sam qui se disputent toujours. L'homme redresse ses larges épaules libérant au passage les effluves de son parfum. Boisé et épicé. Il ne quitte pas l'arène des yeux.

      — Pourtant parier c'est super excitant. Insiste t'il. On peut parier sur tout et n'importe quoi.
      — J'en doute. Répliqué-je du tac au tac, reportant mon attention sur le vainqueur.
      — Regardez. M'invite t'il en montrant une femme. Je parie qu'elle fait tomber son verre dans les secondes à venir.

      Et ça n'a pas manqué, elle trébuche et son verre atterrit sur ses pieds

      — Coup de chance, elle a l'air ronde comme un tonneau. C'était prévisible

     Me rappelant que je suis aussi pompette que cette femme, je croise mes bras en espérant cacher la gêne qui nait sur l'instant.

      — Très bien. Vous êtes difficile.
      — Pas dupe, c'est différent.

      Il pouffe et ajoute:

      — Je pari alors que vous accepterez avec plaisir de m'accompagner dîner un soir.

      Nos prunelles s'agrippent et je ne sais plus faire la différence entre la réalité et le film à l'eau de rose que je regarde chaque samedi soir avec Leo. J'aimerai presque rire

Il me drague?

Il me drague.

Oh. Il me drague...

      — Encore perdu. Dis je amusé pour me masquer mon trouble. Vous ne tenez pas à votre argent.

      Il rigole à nouveau et son rire reste le dernier son qui ricoche dans ma tête avant qu'il poursuive:

      — Nathanaël. Mais tout le monde m'appelle Nate.
      — Ava mais vous pouvez m'appeler par tout les noms qui vous passent par la tête.

Je veux me jeter sous un camion.

      Éclater de rire est la seule chose que je trouve pour garder la face. Je viens de dire à un inconnu de appeler par tout les noms qu'il veut. Dieu achevez moi.

      — Vous aussi vous êtes bourrée ou je ne m'y connais pas...
      — Quelle idée d'offrir des verres à une femme juste parce qu'elle est jolie. Mon seul défaut a été d'accepter. Boudé je.
      — Ici c'est une sorte de compliment.
      — Vous y venez souvent?
      — J'en suis même propriétaire...avoue en partie.

      Son aveu me laisse perplexe. Le groupe m'aurait menti ?

      — Laissez moi deviner...Luke et Kalen ont omis de dire que nous sommes trois à tenir cette affaire, c'est ça?
      — En effet...affirmé je.
      — Longue histoire...souffle t'il évasif. Mais ils ne préfèrent juste ne pas s'étaler sur le fait que nous collaborons ensemble.
      — Il vous déteste?
      — Ça ne fait pas longtemps que vous le connaissez je me trompe? Kalen n'aime personne. Luke, lui, en est une pâle copie. Cul et chemise.
     
      La comparaison s'immisce dans mes pensées. Je ne les connais que depuis peu mais c'est une évidence que Kalen est unique en son genre. Luke n'en est pas une pâle copie, ils sont juste amis ou des frères d'une autre mère.

      — Alors avec lequel des deux vous sortez?

      Il montre d'un geste du menton Luke et Sam. Je glousse d'indignation.

      — Aucun. Nous sommes juste amis...je crois.
      — Et bien ma chère Ava j'espère être votre ami un jour.
      — Juste amis? Vous n'êtes pas du genre à vous contenter que de ça.

      Ses lèvres s'étirent et laisse apparaitre ses dents blanches. Une dentition digne des publicités télé.

      — Je prendrai ce que vous m'offrirez Ava.

      Je déglutit, retrouvant le goût de la vodka dans ma salive. Plus le désir de disparaître.
Je n'ai pas l'habitude d'autant d'attention.

      — Ma vessie. Laché je bêtement.
      — Pardon?

      Ses yeux s'écarquillent et je m'éloigne d'un pas. Désireuse de prendre mes distances, oui, mais il faut aussi que j'aille aux toilettes.

      — Je dois vider ma vessie. Désolée.
      — Vous avez des toilettes dans le long couloir juste ici.

      Son sourire ne s'efface pas quand il m'indique ce que je convoitais avant qu'il ne m'aborde.

      Je traverse le long couloir, encore chamboulée de l'échange avec Nathanaël quand une autre chose me saute au nez.

Merde c'est quelle porte?

      J'ignore si la vodka me joue des tours mais il me semble en voir des centaines, toutes fermées sauf une. J'avance vers la plus proche, à droite. A ma grande déception il ne s'agit que d'une salle où j'aperçois un miroir sans teint.

Ne te pose pas de question.

      Je m'aventure sur celle qui suit et ouvre la porte alors que la tension sur mon pubis devient torture. Je m'immobilise à l'encadrement, serrant les jambes pour ne pas me faire dessus. Il me faut quelques secondes pour affiner ma vue trouble.
      Kalen est appuyé –me donnant le dos–, sur son bureau, il est au téléphone. Je comprends alors pourquoi mon intrusion ne l'a pas alerté. Après de longues secondes je l'entend marmonner. Ma curiosité est attisée, je franchis le seuil d'un pas silencieux.

      — ...c'est le dixième message que je te laisse.
Je sais que tu ne me répondras pas. Je veux me faire pardonner. Si on pouvait juste en discuter. Juste une fois, s'il te plaît...

      Sa voix est empreint d'un sentiment qui m'est trop familier, une supplique voilée de douleur.

      — Je me sens particulièrement seul et livré à moi-même ces derniers jours. J-
Je serais tentée d'y déceler de la culpabilité également mais pour un homme comme lui, c'est un sentiment inexistant.
      Ses derniers mots me mettent mal à l'aise.
Je ne devrais pas écouter sa conversation, elle paraît intime. Mais me rendre compte qu'il peut éprouver autre chose que de la colère me pousse dans une indiscrétion malsaine.
      Il se redresse finalement et me fait face.
Il range dans le même élan son portable et on expression s'assombrit là où la mienne pâlit sûrement de gêne. Prise en flague.

      — Désolée...je cherchais juste les toilettes... Bafouillé-je.

      Je parcours rapidement ses vêtements, il est porte un t-shirt noir, ça me surprend. Je ne n'ai jamais vu autre qu'avec une chemise ou un sweatshirt. Le tissus laisse apparaître des tatouages. Waouh. Les dessins se comptent par dizaine sur sa peau nue. Est-ce qu'il en cache d'autres?

      — Est-ce que tu vois une cuvette ici Ava? Râle t'il.

      Dans l'encadrement, je reste statufiée pesant le pour et le contre, courir ou rester. Mes jambes prennent la décision pour moi, ancrées dans le parquet. Les lumières tamisées s'abattent sur son profil m'offrant un spectacle des plus appréciables des encres sur son bras droit. Une mêlée de serpent je dirai, il est difficile de dépeindre chaque détails de l'œuvre d'art sur sa peau. Quand il s'empresse de recouvrir la toile que j'admire d'une veste je comprends que je suis restée trop longtemps à le contempler.

      — Deuxième porte à ta gauche. Soupire t'il.
      — À qui parlais tu? Me montré je curieuse. Tu semblais embêté.

     Je demande sans grande conviction, il est évident qu'il ne me répondras pas. Et j'en ai la confirmation quand il jure en portant un verre à sa bouche pour le vider d'une traite.

      — Il est où Nate? Il n'est pas du genre à lâcher sa proie des yeux. Claque t'il. Je vous ai vu discuter.
      — Il est sympas.
      — Sympas. Répète t'il d'une voix traînante.
      — C'est ton associé donc?
      — C'est juste une question de temps pour que ce soit qu'un lointain souvenir. Tu l'as envoyé chier?
      — Non, pourquoi ?
      — Je te l'ai dis, il n'est pas du genre à lâcher un morceau de viande qu'il convoite. Alors si tu es là à me casser les couilles soit ça s'est mal fini soit...

      Il s'interrompt et me devisage comme pour trouver la réponse à ses questions à travers les traits de mon visage, qui eux sont tirés d'énervement.

Ce con vient de me traiter de morceau de viande?

      — Ne me dis pas qu'il t'a déjà baisée? Achève t'il dans un rire rauque.
      — Ça t'arrive de ne pas être vulgaire?

      Je l'observe s'installer dans son siège, son air suffisant flottant toujours sur son faciès.

      — Non. Mais pourquoi tu ne démens pas?
      — Le jour où je te raconterais ma vie sexuelle Kalen je me tirai une balle par la suite.

      Encore ce rire terrassant toute contenance en moi.

      — Oh, s'il te plaît laisse moi être celui qui appuie sur la gâchette je t'en supplie Ava. Ricane t'il les mains jointes.

      Me détachant de ses prunelles je parcoure la pièce laissant les miennes s'emplir d'admiration.
Tout y est bien rangé, enfin, le peu de choses qui s'y trouve. Quelques cadres impersonnels aux murs, du mobilier chic. Un canapé vintage rouge, en velours je dirai, il semble confortable. Et dans le fond de la pièce, un large bureau s'y plante sur un large tapis blanc. Kalen me détaille encore.

      — Alors à qui tu parlais?
      — Ne me force pas à être désagréable Lane.

      Mon nom de famille dans sa bouche me ramène à un état d'enfant que l'on gronde ou comme un signe de suffisance.
C'est agaçant, mais pas dérangeant.

      — C'est déjà le cas...
 
      Sur un meuble où se trouve divers alcools, une photo m'attire. Un homme sur un voilier. Bien qu'il soit de dos je reconnais immédiatement la stature qui m'a impressionnée il y a à peine cinq minutes.
Je m'avance bien trop

      — Tu fais de la voile?
      — Mon père en faisait. Souffle t'il une fois a mon niveau.
      — Oh...et champion de boxe, m'étonné-je en prenant le trophée qui attenait au cliché.
Quand j'en ai parlé au déjeuner la dernière fois tu ne n'as pas dis que tu en faisais.
      — C'était une période compliquée. J'étais le meilleur de ma catégorie. Confie t'il en récupérant les objets entre mes mains.
      — Compliquée? Répété-je. C'est à dire?

      Il lève un sourcil interrogateur.

      — Nous ne sommes pas copains, j'ai aucune raison de te faire des confidences.

       Son ton est amer et enfantin. Assez pour faire remonter mon aversion pour lui en un temps record.

       — Ça j'ai bien compris Kalen. On est pas amis. On ne le sera probablement jamais. 

       Je lui fais face et lui adresse un œil noir avant de continuer:

      — Et cette nouvelle me réjouis totalement.

       Il m'ignore nonchalementet et rejoint son bureau. Ma colère fulmine.

      — Aussi vide de cœur que soit ta cage thoracique tu ressens assez d'aigreur pour t'entourer d'ennemis et tu es aussi exécrable avec tout le monde. Bon sang! C'est un peu normal que tu te sentes seul et livré à toi-même!

      Les derniers mots m'échappent comme du venin et j'aimerais me taper le crâne contre un mur pour faire taire la petite voix qui m'assassine. Ressortir les mots qu'il a prononcé au téléphone tout à l'heure m'avait paru être une bonne idée pour le déstabiliser, avant que je n'ouvre la bouche. Mais son regard devient noir sous l'ambiance feutrée de la pièce. Il s'avance si vite que ma réflexion n'a pas le temps de cheminer qu'il est déjà devant moi.

      — Répète un peu Lane? Demande t'il d'un calme impérieux.
      — Tu devrais consulter pour ta surdité.

      L'alcool me domine, malgré moi. Le provoquer n'est sûrement pas l'idée du siècle, sachant qu'il me surplombe d'une tête il peut faire qu'une bouchée de mon mètre soixante neuf. Mais la satisfaction de le pousser à bout me susurre à l'oreille de continuer.

      — Ferme là Ava.

      Il ne crie pas, c'est étrange. Il garde son sang-froid, pourtant je sens son être bouillir de rage quand j'entends sa respiration devenir irrégulière.

      — On se sent en colère Reid?

     Ses yeux s'assombrissent davantage à l'entente de son nom, et je dois dire que le jeu en vaut la chandelle.  

      — Ne me provoque pas, il me semble te l'avoir déjà dis. Me rappelle t'il a l'ordre.
      — Sinon quoi? Vas-y j'ai hâte que tu me liste les conséquences.

      Il avance d'un pas, me contraignant contre le meuble. J'entends les verres tinter entre eux et une étrange sensation frapper aux portes de mon esprit. Mes pensées ont du mal à se stabiliser, mon audace s'intimide.

      — Tu n'as aucunes idées ce dont je suis capable. Et par malchance les dernières personnes qui m'ont énervées ne peuvent plus en témoigner.
      — Oh oui ça c'est de la pure colère... m'amusé-je. Que me feras-tu Kalen? M'étrangler? Me priver d'oxygène le temps d'une vengeance te suffirait m'excuser pour cette nuit sur le toit?

      Je laisse traîner un doigt sur la ligne de mon cou. Il le suit de près.

      — Ou peut-être sectionner ma jugulaire et voir jaillir mon sang? Comme tu as pu le faire des milliers de fois je suppose.

      La vision de cette soirée me revient en flèche. Le sang de McLister, le brun qui lui tire dessus sans ciller, le couteau dans sa main, il voulait l'achever. La vision m'est presque érotique quand j'y repense, propageant une bouffée de chaleur dans mon ventre.

Ava! Plus l'alcool! Me gronde ma conscience.

       — À quoi tu joues bordel? Dit-il jouissant toujours d'un contrôle absolu.

      Il ne lâche pas pour autant mon doigt qui continue son chemin sur ma clavicule.

      — Tu aimes ça? Sentir la vie pulser sous ta lame tranchante?
      — Tu as vraiment trop bu. Remarque t'il.
      — J'utilise juste ce que tu connais le mieux, l'excitation que provoque les vies que tu retire sinon tu ne ferai pas ce boulot, non? Ou veux-tu quelque chose de plus charnelle?

      Mon index traverse mon torse pour se loger dans mon décolleté ou perle de la sueur dût à mon inconfort. Sa respiration est toujours saccadée mais ses yeux sont clos. Plutôt que la plonger sur mes seins, sa vue s'aimante à la mienne, m'arrachant un gémissement étouffé face à son sérieux. Je suis surprise. Je pensais qu'il en profiterait, comme tout homme...

      — Cette option là m'excite particulièrement. Tenté je d'une voix fluette portée par l'alcool.
      — Tu ne sais pas ce que tu fais.
      — On est dans ton club, ton terrain de jeu.
Ca ne devrait pas te déranger.
      — Visiblement tu ne tiens pas l'alcool.
      — Serre moi en un autre on verra bien.
      — Combien de verres as-tu bu? S'intéresse t'il à nouveau d'une voix plus rauque.
      — Suffisamment pour supporter ta proximité. Craché-je.

      Il pose enfin ses billes dorées sur ma main qui n'a pas quitté la naissance de ma poitrine. Mais l'instant s'estompe rapidement quand il se pare d'un sourire diabolique.

      — Tu veux me pousser dans mes retranchements petite Colombe?

     Le surnom m'arrache un hoquet mais je ne relâche pas mon assurance.

      — Le jeu est plus excitant quand les règles sont régies par les deux parties.

      On se jauge de longues secondes. Une pause sur le temps où colère et amertume semblent se lier.

      — Tu n'es qu'un homme Kalen. Poursuivé-je alors que l'oxygène entre nous se tarie. Tu veux prouver que je suis une petite chose fragile? Très bien, mais tu ne joueras pas seul. Je trouverais ta faiblesse, et je m'en servirai contre toi quand tu t'y attendras le moins. Œil pour œil. Si tu as décidé de faire de mon existence un enfer, sans raison qui plus est, je trouve ça normal que je m'amuse un peu moi aussi à te rendre la vie disons plus...compliquée.

      Sa main vient se refermer sur mon cou.
Son geste bien qu'il soit déroutant, n'est ni brutale ni violent. Je force mes bras à retomber de part et d'autre de mon corps quand je me surprend à lutter contre l'envie de poser les mains sur son torse... et de le repousser?

Putain de vodka.

      — Je pourrais te tuer maintenant tu joues beaucoup trop avec le feu. Grogne t'il.
      — Tu ne souhaites pas me tuer.

      Ma confiance est telle que mon instinct de survie se mets en sourdine alors qu'il suffit de peu pour qu'il coupe totalement ma respiration.
Outre ma rationalité, je tente de faire taire l'excitation qui naît dans mon bas ventre. Il est clair que même sous spiritueux, mon corps ne peut réfuter le sex-appeal de Kalen. Ses cheveux noirs sont en batailles, retombant avec légèreté sur ses paupières à demis clos. Il est beau. Ça me fait si mal de l'admettre, que je sens mon estomac se retourner et le degulis remonter dans ma trachée. Je refoule ma gerbe quand il éclate de mépris, me rappelant l'homme détestable qu'il a montré depuis notre rencontre.

      — Tu fondes beaucoup trop d'espoir en moi.
      — Pourquoi ne l'as-tu pas déjà fais dans cas?

      Son expression change à plusieurs reprises avant de se confondre en ce qui me paraît être de la confusion.

Ai-je trouvé son point faible?

      — Tu ne tue pas les femmes, je me trompe? Le provoqué-je.
      — C'est juste. Confirme t'il après un moment de silence et resserrant sa prise sur ma gorge. Mais je serais plus que ravi de faire de toi la première insolente qui me cédera son ultime souffle de vie.

      Il se déleste et ma peau, qui me tiraille, retrouve la fraîcheur de la pièce.

      — Sors d'ici Ava. Immédiatement.

       Un soupire en le regardant s'éloigner dans la pénombre de son bureau, et je sort de la pièce.
Ma vessie me torture soudainement comme si elle avait été mise sur pause tout le long. Je suis revenue au point de départ, où sont ces foutues toilettes?

      — Et cesse de boire bordel! Ça ne te réussis pas. Je l'entends crier.
      — Va te faire foutre Kalen!

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