Eylen
Trente minutes qu'on est bloqué dans cet ascenseur.
J'ai mes AirPods dans mes oreilles tandis qu'elle a son casque posée sur ses oreilles.
La faim commence à se faire ressentir.
Malgré la musique dans nos oreilles, le bruit de mon ventre qui gargouille a très bien été entendu.
Elle me sourit.
— Faim?
— Ouais.
Elle fouine quelque temps dans son sac de courses et ressort des biscuits et des canettes de Coca et Fanta.
— Coca ou Fanta?
— Fanta.
Elle me lance la canette et le paquet de biscuits dans les mains.
— Tu vas rien manger toi?
— J'ai un autre paquet de biscuits ici, elle dit en ouvrant sa canette de Coca avec une main et en me montrant les biscuits avec l'autre.
— Merci.
— Pas de soucis.
Elle me sourit avec toutes ses dents mais ça ne m'empêche pas de ressentir sa méfiance vis-à-vis de moi, ce qui est totalement compréhensible.
— T'es pas très bavard, remarque-t-elle.
— On me le dit souvent.
— Tu fais peur parfois.
— Tu trouves? Je souris.
— Ouais. les tueurs en séries étaient aussi les plus calmes.
— Bah écoute, je te conseille de bien fermer ta porte ce soir et de dormir avec un couteau sous ton oreiller.
— J'ai tellement peur que je tremble même, elle dit sarcastiquement en rigolant.
Je l'ai jamais vu d'aussi près mais maintenant que c'est le cas, je vois que
ses traits sont doux ce qui contraste avec sa personnalité. Sa peau de couleur noir va extrêmement bien avec la couleur de ses tresses rousses. Ses yeux en amande peuvent transpercer ton âme en un regard.
Mais surtout, son sourire.
Je n'ai même pas les mots pour le décrire, magnifique.
— Qu'est-ce que tu veux que j'te raconte à propos de ma personne? Juste histoire que cette image de tueur en série s'échappe de ton cerveau.
— Mhm...T'as un deuxième prénom?
— C'est vraiment ça la première question qui te vient en tête? Je me moque.
— Roh tais-toi. J'ai longuement réfléchi à cette question.
— Pour répondre à ta question, ouais j'en ai un, c'est Edwin. Je te jure que si oses te foutre de ma gueule...
Elle se retient de rire de toutes ses forces mais elle succombe et se mets à rire à gorge déployée.
Son rire est tellement contagieux que je la suis dans son rire.
— Méchante.
— Je suis sincèrement désolée. C'était plus fort que moi.
— T'en as un toi? Un deuxième prénom.
— Ouais, Eloïse. Ma tante voulait donner ce prénom à sa fille mais malheureusement, elle à été diagnostiquée stérile donc ma mère lui a proposé de me donner ce prénom.
Et toi, pourquoi est-ce que tes parents ont choisi ce magnifique nom?
— Apparemment, Eylen était un nom pour les filles et le père de mon père était pas d'accord. Au final, mon grand-père a forcé pour qu'on me donne son prénom comme deuxième nom.