Le lanceur de fleurs {L.S}

By L_Oceane_S

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Ils ont grandi dans un de ces quartiers dont on ne parle que lors des drames et qu'on préfère oublier le rest... More

Avant-propos || Sujets sensibles ⚠️
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11

Prologue

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By L_Oceane_S

Hi! J'espère que vous allez bien?
C'est parti pour une nouvelle aventure que j'écris depuis des mois déjà et qui trotte dans ma tête depuis plus d'un an maintenant!
Merci infiniment de lui donner une chance et merci d'avance aux personnes qui prennent le temps de commenter, ça me rend tellement heureuse et c'est si encourageant.
J'espère que ça vous plaira!❤️

...

PROLOGUE
HUIT ANS PLUS TÔT

(Something in the Orange_Zach Bryan)

HARRY.

Je grimace lorsque ma main frotte contre la poche de mon jean. Mes doigts frôlent mon téléphone qui vibre pour la seconde fois. J'hésite à répondre. Mais je sais que ça ne mènerait à rien de l'ignorer. Alors je prends une grande inspiration, ravalant difficilement ma honte en même temps que je décroche.

« Le lycée m'a appelé pour me dire que tu étais encore absent. T'es où? » Me demande directement ma mère.

L'inquiétude dans sa voix ne fait me sentir que plus honteux. Je me pince les lèvres et relève la tête vers ses rues que je connais par coeur. Des rues que beaucoup évitent mais qui sont tout de même mon chez moi. Des rues que je déteste, souvent, mais sans qui je me sens perdu. Parce que c'est chez-moi, ici. Peu importe la réputation des chemins qui mènent jusqu'à la maison.

« Je rentre à la maison. » Je réponds finalement.

En même temps que je prononce cette phrase, j'aperçois Louis assis sur le perron de sa maison. Cette simple vision réussit à calmer un peu la colère qui coule dans mes veines. Louis a ce pouvoir-là sur moi, depuis toujours. Ça ne s'explique pas vraiment. On a grandi ensemble dans ces logements sociaux. Nos mères ont accouché qu'à un mois d'intervalle, habitant dans deux petites maisons qui se font face. Notre amitié a alors été une évidence, malgré le fait que nos caractères soient à l'opposé l'un de l'autre. Je suis impulsif, Louis réfléchit avant d'agir. Je me défends avec mon corps, Louis avec son intelligence. Il a toujours été le meilleur de la classe, moi le dernier.

Mais il ne m'a jamais fait me sentir comme tel.

C'est comme si, avec lui, j'étais juste Harry. Et pas tous les défauts qui me caractérisent aux yeux des autres.

Non. Avec Louis je suis aussi plus fort aux jeux vidéos. Je rigole sans avoir à réfléchir aux conséquences de mes mots ou de mes actes. Je ne m'énerve que rarement avec lui, sauf lorsque je suis frustré de le voir se laisser faire face aux autres. Parce que je sais à quel point il a plus de caractère et de répartie qu'il ne le montre. Il en a avec moi. Mais il n'a pas assez confiance en lui pour en avoir avec les autres.

Il relève la tête en me voyant arriver, même si je suis encore au bout de la rue. Il tient son carnet à dessin, celui dont il ne se sépare jamais, et repose son crayon sur la marche à côté de lui. Son regard glisse sur mes mains et, même de loin, je peux le voir soupirer. Mon regard glisse sur la camionnette garée devant chez lui. La mère de Louis a décidé de changer totalement leur décoration et ils se retrouvent à devoir aller jeter la moitié de leurs meubles. Ça ne m'étonne pas vraiment venant de Claire. La mère de Louis peut tellement être surprenante. Je plains un peu son père qui se retrouve à devoir faire des allers-retours depuis une semaine juste pour une idée passagère de sa femme. J'ai proposé à Eric de l'aider mais il a refusé. Il semble tendu ces derniers temps mais Louis m'a dit que ce n'était rien. Qu'il était fatigué à cause du travail et que les idées de Claire n'arrangeaient rien.

« Qu'est-ce qu'il s'est passé? » Résonne de nouveau la voix de ma mère.

« Je me suis battu. »

Je ne cherche pas à mentir. Je ne cherche jamais à le faire avec ma mère. Notre relation a toujours été basée sur la confiance et c'est d'ailleurs la valeur qui me tient le plus à coeur. Je n'aime pas mentir, même si je dois décevoir mes proches avec la vérité. Ma mère m'a toujours dit de tout lui dire. Qu'on affronterait tout ensemble, comme on le fait depuis ma naissance. Elle m'a élevé seule et notre complicité ne s'explique pas. Je sais qu'elle sera là quoi qu'il arrive. Même si mes conneries l'épuisent.

« Ok. On en parle ce soir quand je rentre. » Elle soupire, fatiguée.

Je déglutis difficilement et me sent obligé de rajouter:

« Louis est avec moi. »

Parce que je sais que ça la rassure. Ma mère aime énormément Louis. Elle sait que je suis en sécurité avec lui tout comme la mère de Louis sait que je l'ai protégé plus d'une fois face à des connards. Elles aiment nous savoir ensemble.

« D'accord, tant mieux.

-Inès est à la maison? » Je m'inquiète.

Maman et moi vivons avec ma tante et ma cousine. Inès n'a que neuf ans et elle déteste me voir blessé. Ça lui fait peur de savoir que je me bagarre. Elle est si petite et en même temps elle s'inquiète déjà pour moi. Tout comme je m'inquiéterais toujours pour elle.

Tata et Ines sont venues vivre avec nous lorsque Inès n'avait que trois ans, suite à la séparation de ma tante avec son ex mari, Adel. Ce dernier est parti vivre dans le sud de la France, pour une société de matériaux. Mais il est toujours aussi présent pour Inès. Elle le voit à chaque vacances scolaires et Adel est un père incroyable. Ma tante et lui se sont quittés en bon termes et restent soudés lorsqu'il s'agit de leur fille.

« Non, elle est encore à l'école. » Me rassure ma mère. « Tata termine tard, elle la récupèrera à la garderie. »

J'ai envie de me proposer pour aller chercher Inès plus tôt mais je sais que ma mère ne me laissera pas sortir de cette maison tant qu'elle ne saura pas ce qu'il s'est passé. Il n'y a pas grand chose à raconter en plus. Ça sera comme d'habitude et ma mère tentera une nouvelle fois de me raisonner et de me faire comprendre que la violence n'est pas une solution.

« Je dois retourner travailler, j'ai encore du ménage. » Finit par me dire ma mère.

« D'accord, à ce soir.

-À ce soir, je t'aime.

-Moi aussi. Désolé. » Je murmure avant de raccrocher.

Je prends une légère inspiration et remets mon téléphone dans ma poche en grimaçant. Lorsque j'arrive devant chez moi, Louis se lève pour me rejoindre, son carnet à dessin sous le bras. Il ne dit rien et moi non plus. On en a pas besoin. Il sait que je suis sur les nerfs et que mes réponses ne seront pas intelligentes. Je récupère les clés de chez moi dans la poche de mon jean et, même s'il reste silencieux, je sais que Louis se retient de me dire pour la énième fois que je finirais par les perdre en les mettant là plutôt que dans mon sac.

J'ouvre ma porte d'entrée et balance directement mon sac dans le couloir pendant que Louis entre et referme la porte derrière lui.

« Vas-y, je te rejoins. » Il me lance.

Je hoche la tête et traverse la cuisine pour rejoindre la porte qui mène au garage. Il est petit mais c'est ce qui est devenu ma chambre aujourd'hui. Cette maison a deux chambres. Ma mère et ma tante en partagent une et j'ai décidé de laisser la seconde à Ines. Je voulais qu'elle puisse avoir son espace et moi le mien. Alors ma mère et ma tante se garent dans la rue et moi je dors dans ce garage qui a tout d'une chambre maintenant.

J'ai un lit deux places, une commode, une vieille télé que le père d'Ines m'a donné lorsqu'il a décidé de s'en acheter une nouvelle, un bureau où on a jamais vu un cahier dessus et un panier à linge. Sur le mur, j'ai accroché des photos de groupes de musique. C'est Louis qui m'a fait découvrir la plupart. Il y a des vinyles de quelques rappeurs et chanteurs français aussi. Ça, c'est moi qui les fait découvrir à Louis. Grace à moi, il aime bien Fauve, 47Ter, Bigflo&Oli et grand corps malade.

Je m'assois sur mon lit et tourne la tête vers l'entrée de ma chambre lorsque Louis arrive avec la trousse de secours qu'il est allé chercher dans la salle de bain. Il s'approche et dépose son carnet à dessin à côté de moi sur le lit. Il pose ensuite la trousse de toilette sur ma table de chevet et me demande tout en l'ouvrant:

« C'était pourquoi cette fois?

-Pour défendre Sacha. »

Louis me regarde en fronçant légèrement les sourcils.

Sacha, c'est celui qui complète notre trio. Louis, Sacha et moi. Il n'a qu'un an de plus que nous mais s'est retrouvé dans notre classe en primaire après avoir redoublé. Il habite aussi dans le quartier. Trois maisons seulement séparent la sienne des nôtres. Il vit avec sa mère et son grand frère Raphaël. Ils ont dix ans d'écart. Mais Raphaël a beau avoir déjà vingt-six ans, il s'est toujours bien entendu avec nous trois. Il nous a vu grandir aussi.

« Le groupe de Tiago a commencé à faire chier Sacha à la sortie du lycée. Et depuis que Sacha a appris que Raphaël partait travailler à l'autre bout de la France, il est sur les nerfs. Alors il a vite perdu patience et...enfin comme d'hab. On s'est battu quoi. »

Louis ne répond pas tout de suite. Je le surprends à seulement fixer le désinfectant qu'il a dans la main.

« Quoi? Il est périmé?

-Non. » Il répond finalement en récupérant également des compresses.

Il tend sa main vers moi et je lui donne la mienne. Il se pince les lèvres puis soupire à nouveau en même temps qu'il met directement le désinfectant sur ma peau. Je grimace légèrement mais j'en ai l'habitude maintenant. Mon regard se pose sur Louis qui nettoie mes plaies, à la fois concentré et complètement ailleurs. Mais je le fais revenir sur Terre lorsque je lui demande soudainement:

« Tu ne me demandes pas où est Sacha? »

Ses doigts se resserrent légèrement autour de ma main mais il se contente de relever la tête vers moi en disant:

« Quoi?

-Sacha a l'impression que tu es distant avec lui ces derniers temps. Je pensais qu'il délirait mais...

-Désolé de pas être partout à la fois lorsque vous décidez de faire les cons ensemble. »

Le ton que prend Louis me fait hausser les sourcils. Il le remarque et, alors qu'il s'apprêtait à s'excuser, je le coupe en demandant:

« Est-ce que ça va?

-Ouais.

-Très convaincant.

-Je suis juste fatigué... Et stressé pour les derniers examens avant les grandes vacances.

-Louis, tu vas passer en terminal en ayant la meilleure moyenne de la classe.

-Justement, on passe en Terminal. Il y a le BAC... l'année prochaine. » Il répond en passant à mon autre main, toujours sans me regarder.

Je grimace et, cette fois, ce n'est pas à cause de mes mains. Plutôt à cause du dernier mot qu'a prononcé Louis. Je ne doute pas du fait qu'il aura son diplôme. Moi par contre...

« Où est Sacha du coup? » Il finit par demander.

« Un surveillant l'a chopé et l'a emmené voir la CPE.

-Et toi non?

-En voyant le surveillant arriver Sacha m'a dit de me casser pour ne pas donner une raison supplémentaire à la CPE de me virer.

-Arrêtes. Madame Martin t'adore. Même si je ne comprends pas pourquoi. »

Sur ces derniers mots, Louis m'offre un sourire moqueur et je lève les yeux au ciel, mes lèvres s'étirant tout de même.

« Plus sérieusement, elle sait que tu as du potentiel. » Reprend Louis.

« Elle est bien la seule à le penser, alors.

-Non. Je le pense aussi. » Il répond sérieusement.

Son regard s'ancre dans le mien et je ne sais pas comment Louis fait pour croire en moi. Pire, je ne sais pas comment il arrive à me faire croire qu'il croit vraiment en moi. Il ne se rend pas compte que j'ai plus peur de le décevoir qu'autre chose. Et je sais que c'est ce que je fais à chaque fois que je m'attire des ennuis et qu'il se retrouve là, à désinfecter mes plaies ou encore à passer devant la permanence pour me faire un signe de la main pendant que je suis en heure de colle.

« C'est bon. » Il dit en lâchant mes mains.

Il se dirige vers ma poubelle pour y jeter les compresses et en profite pour me dire:

« Et tu devrais te mettre à la boxe si tu ressens autant le besoin de frapper quelque chose. »

Je pouffe à sa remarque et tend plutôt ma main vers son carnet à dessin. Louis a beaucoup de choses à dire mais il a du mal à les assumer. Alors il s'exprime différemment. Il s'exprime à travers l'art. Je crois qu'il aime toutes les formes d'art et qu'il pourrait même en inventer des nouvelles tant il a d'imagination. Mais sa spécialité reste le dessin.

« Qu'est-ce qu'il veut dire, celui-là? » Je lui demande, intrigué.

Louis se retourne vers moi et passe son regard de moi à son dessin qu'il était en train de continuer sur son perron avant que je n'arrive. Il s'agit d'un homme en noir et blanc qui porte une casquette et dont le bas du visage est caché par une sorte de cagoule, je ne sais pas trop, Louis n'a pas terminé de faire tous les détails.

« Il lance...

-Des fleurs. » Termine Louis.

Il sourit légèrement et vient s'asseoir à côté de moi tout en continuant:

« C'est une oeuvre de Banksy, je ne l'ai pas inventé.  Rage, the Flower thrower. Ça représente un homme prêt à se battre, à lancer normalement des projectiles, un cocktail Molotov ou encore des pavés mais à la place il lance des fleurs. Un peu comme pour dire, faites l'amour pas la guerre. »

Je souris légèrement, même si c'est plus ironique qu'autre chose. Mais il y a aussi de la sincérité lorsque je relève les yeux pour voir l'expression qui se tient sur le visage de Louis. Je ne sais pas s'il se rend compte à quel point il peut attirer les regards. À quel point on pourrait l'écouter parler de sa passion pour l'art pendant des heures. Moi je le pourrais en tout cas. Je le fais déjà, en fait.

« Tu devrais devenir prof, Louis. »

Il relève les yeux vers moi et rit légèrement en secouant la tête.

« J'arrive même pas à parler devant la classe sans qu'on se foute de ma gueule. Alors t'imagines en tant que prof...

-Alors prends confiance en toi!

-Harry...

-C'est vrai! Bordel Louis t'es tellement plus intelligent qu'eux! Ne laisse pas les autres t'empêcher d'être qui tu es vraiment! Fais leur fermer leurs gueules! »

Louis tourne la tête vers moi et sourit tristement avant de me répondre:

« Alors commence par te battre avec des fleurs...»

Les mots de Louis me calment instinctivement. Et me frustrent aussi. Parce que je comprends le sous-entendu. Je comprends la métaphore. Il vient de me rappeler, subtilement, toujours avec douceur, que je n'écoute même pas mes propres conseils.

Je détourne le regard mais, du coin de l'oeil, je vois Louis arracher la page de son carnet pour me la tendre. Je fronce les sourcils mais prends tout de même le dessin en même temps qu'il me murmure:

« Il n'est pas terminé alors il n'est pas parfait. »

Je garde le dessin dans ma main et ancre mon regard dans celui de Louis pour lui murmurer en retour:

« Ça n'arrivera jamais, tu sais? »

Je prends une légère inspiration avant de terminer sans le lâcher du regard:

« Tu ne nous verras jamais lancer des fleurs dans le quartier. »

Une lueur passe dans le regard de Louis. Et je m'en veux de le décevoir lui aussi. Mais j'ai promis à ma mère d'être toujours honnête. Je ne peux pas dire à Louis que je m'en sortirais aussi bien que lui. Parce que je n'y crois pas une seule seconde. Je ne sais pas contrôler ma colère. Je ne sais pas comment réagir face aux injustices que je peux voir se dérouler sous mes yeux. J'ai l'impression que, quoi que je fasse, je m'y prends mal. J'entends un ami recevoir une insulte raciste au lycée, je m'énerve, je me bats. J'entends ma mère dire à ma tante dans la cuisine que son chef l'harcèle sexuellement et j'éclate devant elles en disant que je vais aller foutre mon poing dans la gueule de cet enfoiré. Mais non. Je peux pas. Parce que ça se retournerait contre moi. Alors ma mère parle de justice. Elle porte plainte. Résultat? Son chef est toujours chef et elle se retrouve licenciée, à devoir enchainer avec un nouveau travail moins bien payé. Comment je pourrais lancer des putains de fleurs dans ce monde où j'ai peur pour mes amis et leur origine, où j'ai peur pour ma mère, ma tante et ma cousine parce qu'elles sont des femmes? Où on me rappelle chaque jours que je suis dans un des pires lycées de la ville et que, de toute façon, je finirais dealer puisque je suis une merde, une mauvaise fréquentation, un adolescent sans figure paternel qui, selon la psy du lycée, est terrorisé à l'idée qu'on l'abandonne et que...

« Je suis désolé, Harry. »

Les mots de Louis ont à peine le temps de résonner que ses lèvres se retrouvent soudainement sur les miennes. Il y a un moment de flottement. Un moment où je ne comprends plus rien. Où j'ai l'impression d'avoir quitté la réalité. Le bordel qu'étaient mes pensées laisse place à un bordel encore plus grand qui vient faire trembler mon coeur et qui tord mon estomac dans une sensation que je n'arrive même pas à définir. De la peur. Beaucoup de peur. Mais, aussi, une étincelle. Mon coeur bat beaucoup trop vite à ce simple touché. Cette simple caresse qui ne dure que quelques secondes et qui ne me laisse pas le temps de comprendre ce qu'il vient de se passer.

Parce que Louis lâche rapidement mes lèvres pour se relever et se diriger vers la porte de ma chambre. Moi je reste assis là, complètement perdu et incapable de réagir. Je tourne simplement la tête vers lui pour voir des larmes apparaître dans ses yeux.

Puis il disparait derrière la porte.

Je pensais alors que ses larmes étaient dû au baiser.

Je ne savais pas encore que Louis pleurait parce que c'était la dernière fois qu'on se voyait.

lousombre

...

J'espère que ce prologue vous aura plu?

Des premières impressions face à ce Harry et ce Louis?

Possible qu'ils aient bien changé depuis puisque je vous donne rendez-vous huit ans plus tard...

Qui heureusement sera pour vous vendredi prochain avec le chapitre 1 !

Que seront-ils devenus ?

À suivre!

Tellement heureuse de vous retrouver chaque vendredi!❤️

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