Le vampire suprême se détache d'Antoine sans lui briser le cou. Je suis rassurée. Mais mon corps se remet à battre rapidement lorsqu'il s'approche de moi. Il m'attrape par le bras et me fait me relever sur les pieds. Il me tire et me fait sortir du gymnase sans un bruit. Je me retrouve dans le parc derrière le gymnase. Je suis seule avec le vampire suprême. Ma tête est toujours baissée. Je ferais tout pour sauver Antoine. Même à m'humilier.
-Comment oses-tu me toucher ? Commence le vampire d'une voix menaçante.
Je ne réponds pas. Il n'y a rien à répondre à ça. Je ne comprends pas en quoi c'est grave de le toucher. Il reste une personne comme une autre.
Suite à mon absence de réponse, il me pousse au sol et ma tête tape le sol. Je suis étourdie pendant quelques minutes. Un silence se crée. Il attend que je me relève. J'ai peur mais je sens la colère monter. Pourquoi ne me tue t-il pas au lieu de me pousser et de me frapper tout le temps ? Je suis contente qu'il ai gardé Antoine en vie mais cela ne veut pas dire qu'il ne peut pas me tuer. Je ne le comprends pas.
Je me relève quand je retrouve mes esprits sous son visage dur et dénué de sentiments. Je prends mon courage à deux mains. J'en ai marre de cette vie. Je veux en finir. C'est trop dur de le voir devant. Je ne peux plus supporter de me retrouver proche de lui. La colère bouillonne en moi.
-Arrêtez de me pousser. Vous ne m'aimez pas. Pourquoi vous me laissez en vie ? Je vous demande seulement de laisser mes amis. Vous n'avez toujours pas compris que je ne veux pas vivre ? Vous avez éliminé mes parents. Je n'ai pas envi de vivre sans eux. Vous auriez du m'éliminer en même temps qu'eux. Je ne me soumettrai jamais aux vampires. Alors si ce n'est pas vous qui me tuez ce sera un autre. J'en ai marre. J'en ai marre de me battre contre ce système injuste. J'en ai marre.
Je finis mes propos en sanglots. Voilà, je lui ai dit ce que je pensais. Des larmes de tristesse et de colère me montent aux yeux. Je shoote dans un arbre. Je ressens une douleur et bizarrement ça fait du bien. Je ressens moins la douleur dans mon cœur. Alors je continue de frapper le pauvre arbre avec mes pieds et mes mains. A chaque coup je ressens un immense bonheur. Toute ma colère explose. Je commence à saigner des poings. Mais je n'y fais pas attention.