O4 - « Le manque de sous ? Même un sourd l'entend arriver. »
Djaêl et Wassila sont fou l'un de l'autre mais ils ont trop de fiertés pour se l'avouer. Enfin Wassila l'a fait mais Djaêl n'a rien dit.. C'est dommage parce que wAllah tout les deux ils feraient un beau couple, truc de ouf.
Hassoul je rentre du taff, dans ma belle Audi A3. Tout les tdm (teneurs de murs) me regardent.
Abdel - « wesh khoya, ah ce que je vois ça brasse hin »
- « j'ai un taff moi khoya »
Abdel - « ouais j'sais mais c'est pas avec ton taff de garagiste que tu peut te payer as »
- « nan t'a vu hier j'ai fais un braquo, wesh j'ai la dégaine d'un crapuleux belek ?! »
Abdel - « as-y khey c'est bon j'dahak, t'enflamme pas aussi »
J'calcule pas et rentre chez moi. Wassila est là. En ce moment elle est tout l'temps al. Ça m'dérange pas au contraire, si elle peut rendre Djaêl heureux, tant mieux.
- « eh Djaêl se soir j'vais chez Hakim, c'est bon ? »
Djaêl - « ouais mais hendek vous faites les cons »
- « nan t'inquiète »
Djaêl - « eh rentre pas tard aussi, c'est pas la fête t'a vu »
J'pars à la douche, je me prépare en deuspi. J'reste un peu avec Djaêl et Jaïna, et je taille.
Avec Hak's j'ai l'impression d'oublier mes problèmes. Le manque maternel et parternel, j'y pense pas. Avec lui j'rigole de tout et de rien, on pense à rien juste à gole-ri. J'dis pas qu'avec mon frère et ma soeur j'm'ennuie mais avec Hak's c'est pas la même ambiance.
Hak's - « j'suis en train de m'faire tarpin d'sous là, c'est dommage pour toi Saêl wAllah »
- « sisi tant mieux pour toi mais hendek si tu tombe hein fait attention, nan j'ai mon taff, j'suis pas en manque de lovés »
Hak's - « t'inquiète je gère »
Tu gère jusqu'au jour où c'est les condés qui vont t'gèrer.
J'ai passer une soirée hella, j'ai du rentrer parce qu'il se faisait tard.
[ ... ]
Hak's vient de m'appeler en panique, il est dans la merde. Les keufs sont à sa poursuite, il veut que j'aille le ramasser. Je lui dis qui y a pas de soucis, c'est mon shab j'peut pas le laisser dans la merde.
- « vas-y t'es où là ? J'arrive à *** »
Hak's - « -essoufflé- j'suis juste à côté, attend moi j'arrive »
- « as-y »
Je l'attend. Je regarde dans mon rétro et je le vois arrivé en courant. Il monte.
Hak's - « oh putain merci khoya, wAllah ci-mer »
- « tranquille c'est normal »
J'roule en direction de la cité.
- « vas-y explique t'a fait quoi pour avoir les keufs »
Hak's - « j'étais en train d'faire une livraison mais ces bâtards ils étaient là, moi j'savais pas. J'commence à tit-par tu voit et là j'les vois, j'ai pas chercher à comprendre j'ai couru et hamdoullah t'es arrivé, ci-mer Saêl »
- « t'inquiète j'tes dis c'est normal poto »
J'regarde dans l'rétro, putain de merde !
- « eh merde ! »
Hak's - « quoi ? »
- « y a les keufs derrière ! Zebi on est dans la merde »
J'accélère, j'veut pas rentrer à la casa accompagner des condés.
Hak's - « tu fait quoi ? »
- « j'essaye de les semer hmar »
J'roule comme un ouf tout en faisant attention, j'veut pas non plus rentrer en corbillard.
Au bout d'un moment j'les vois plus dans mon rétro, al hamdoullilah.
Hak's - « aya kho smeh j'te met dans la merde avec mes embrouilles »
- « tes problèmes sont mes problèmes, oklm »
On rentre à la cité.
Y a Djaêl en bas avec tout ses potes, moi j'suis al avec Hakim. Meskine il était encore essoufflé de sa course poursuite.
Djaêl - « t'était où ? »
- « avec Hakim »
Un pote à Djaêl - « yeh t'a quoi Hakim ? T'es tout pale khoya »
Hak's - « j'suis malade »
Lui - « ah saha »
Hak's - « as-y Saêl j'monte me reposer, on s'capte plus tard »
- « as-y »
On se tchèque et il monte.
- « as-y moi aussi je monte »
Djaêl - « attend moi, j'monte avec toi »
Dans l'ascenseur personne parler, je sens que j'vais m'faire hagar.
On arrive à l'appart, Jaïna est avec Wassila et Wassim.
J'commence à tracer dans ma chambre.
Djaêl - « vient voir là p'tit con ! »
Quand mon reuf se zehef, il fait pas semblant.
- « y a quoi ? »
Djaêl - « y a quoi ? Tu ose me demander y a quoi ? Tu te fou de moi Saêl ?! »
- « bah nan, j'comprend pas wesh explique moi »
Djaêl - « tu croit que je sais pas comment que tu te l'ai payer ta voiture ?! Hein ?! Tu croit que j'suis un hmar c'est sa ?! Sa parle à la tess oublit pas ! »
- « wAllah Djaêl c'était juste histoire que j'ai assez pour me l'acheter, maintenant j'ai arrêter tu peut demander wAllah c'est vrai »
Djaêl - « j'm'en fou ! Tu te rend compte dans quoi t'es tomber juste pour une voiture ?! Zebi elles sont où les valeurs que les darons t'ont inculqués ?! Elles sont où ?! Tu m'déçoit Saêl, jusqu'à aujourd'hui j'pensais pas que tu serait assez con pour tomber dans la hram bah putain j'me suis tromper ! Maintenant les sorties avec ton shab Hakim c'est finit, tu sort juste pour aller au taff et les courses belek, as-y maintenant dégage dans ta chambre ! »
Jamais mon frère m'avait parler comme ça, sa m'a blesser parce que je sais que je l'ai déçu et j'voulais pas que ça en arrive là, j'pensais pas qu'il allait l'apprendre. Zebi pour une voiture quoi, pour une voiture j'ai niqué la confiance de mon frère ! J'suis un hmar c'est pas possible ! Si il apprend la course poursuite avec les keufs je suis finis wAllah.
J'pars dans ma chambre, j'étais vénère contre moi même.
J'm'allonge sur mon lit et cogite. Comment j'ai pu tomber dedans ? L'argent facile m'a attiré mais j'ai su m'arrêter. Jamais j'aurais du céder.
L'argent hlel y a pas mieux wAllah même si j'gagne pas beaucoup c'est ce qui fait que mon frère était fière de moi.
Le lendemain j'me lève pour aller au taff. Djaêl est là avec Jaïna. J'fais un bisou à Jaïna et je salam Djaêl. La politesse normal.
J'me sentais de trop alors j'suis partis au taff sans prendre mon p'tit dej.
Au taff j'étais pensif. J'repensais à ce que mon frère m'a dit. En tombant dans le hram j'ai déçu mon grand frère mais aussi mes parents. À ce moment là j'ai pas penser à eux, j'ai juste penser à moi, à mon besoin personnel.
J'suis qu'un putain d'égoïste, j'm'en veut putain !
J'ai toujours fais passer le bonheur des miens avant tout, et là j'voulais juste me faire plaisir mais j'ai mal agit..
Saêl, tes qu'un gros con !
Taff finit, j'rentre à la cité. En rentrant j'ai croisé Hakim. On se tchèque.
Hak's - « on s'capte se soir ? »
- « nan j'peut pas »
Hak's - « pourquoi wesh ? »
- « il le sait pour les bails de la gova »
Hak's - « ah merde la misère »
- « ouais mehlish j'assume hein, hassoul as-y j'y vais »
L'ambiance est devenu encore plus dur. Djaêl me parle presque plus, juste le stricte minimum. Ça m'fait mal parce qu'à la base on avait une putain de complicité mais là j'ai tout niqué juste pour des lovés.