Salam Alaykoum
.•°*°•.•°*•.
Dans la peau de Safia
J'ai pris la fuite car j'avais peur de ce qui allait suivre si j'étais restée dans la chambre d'Aliou.
Je ne vous dis pas, mais j'ai extrêmement peur de l'acte. D'autant que ce sera ma première fois, je sais qu'on me comprends.
Et surtout le plus important, je tiens à ma dignité, dans ce cas ne jamais le faire avant le mariage.
Une semaine après
Aujourd'hui est un jour tranquille.
Je n'ai pas fait beaucoup de corvées, et je suis restée allongée toute la journée à discuter avec mon petit ami que j'aime éperdument.
Il veut qu'on se revoit encore alors que ça ne fait qu'une semaine.
Il veut même qu'on parte en vacances pour quelques jours rien que tout les deux, mais je lui ai clairement fait savoir que c'est impossible. Il n'a pas forcé et a demandé à ce qu'on se voit.
Il m'a aussi proposé de m'accompagner faire du shopping que j'ai voulu refusé mais il m'a pas laissé le choix.
Je me suis habillée en pantalon et haut, haut aux manches longues qui laisse entrevoir un décolleté au niveau de la poitrine et qui ne couvre pas mon nombril.
Quand je suis allée demander la permission à mon frère pour sortir, il m'a répondu ;
Lui : tu vas draguer des garçons ou quoi ? C'est quoi cet accoutrement ?
_Mais non, je m'habille comme ça juste pour rajouter un peu de classe à ma vie ! C'est moche comme mes vêtements couvrent toutes les parties de mon corps.
Lui : avec ça tu risques d'attirer plus d'un vers toi.
Va te changer.
_Non c'est ça que je porte.
Lui : Safiatou, si tu ne changes pas de chemise tu ne sortira pas d'ici !
Je baisse la tête déçue et rebrousse mon chemin.
Je l'entends murmurer à haute voix, sûrement pour que j'entende.
Lui : déjà avec son visage, elle fait briser des ménages, et maintenant ce stupide accoutrement pour attirer le regard des pervers et se créer des problèmes.
Tu verras que je ne veux que ton bien, tu es trop précieuse pour nous, donc calme tes hormones et habille toi normalement, là au moins tu es sûr d'être en sécurité.
Je vais dans ma chambre prendre un pull et le mettre dessus.
J'arrive devant lui, il me regarde de haut en bas tout en fronçant les sourcils.
Lui : Safia, toi et moi on fait pas le même âge.
_Qu'est-ce que j'ai encore fait ? Cela ne va pas, je dois, encore me changer ?
Lui : soulève ton pull !
_....
Lui : soulève-le !
_Je peux pas !
Lui : Hadja Safiatou, tu vas me faire péter les plombs.
Grouille et élève moi ça !
Stupide frère, tu me gâche la vie. Tu ne fais que t'immiscer dans mes affaires, affaires qui ne te regardent pas. Tchip !
Je vais dans ma chambre porter quelque chose de plus sensé et me présenter devant lui pour la troisième fois.
_C'est bon je peux partir maintenant !
Lui : où tu vas ?
Non mais il est pas sérieux là, Aliou doit perdre patience à l'heure qu'il est.
_Je te l'ai déjà dit, chez Salma !
Lui : je t'accompagne !
_Non, c'est mon amie à moi seule, pas la nôtre.
Lui : si, si je t'accompagne.
J'allais pleurer, il me gâche la vie ce gars. On dirait que je suis sa seule sœur. Il y'a Fatima, pourquoi il la protège pas elle et me laisser tranquille. Il y'a aussi ma petite sœur.
J'en ai ras le bol.
Message de Aliou : c'est bon tu as changé d'avis ? Je peux rentrer ?
Moi : non non attends moi S'il te plaît. Y'a mon frère qui me pourrit la vie, il veut m'accompagner.
Abdoulaye : c'est bon partons !
_Je veux pas que tu m'accompagnes tu es trop collant, on dirait mon mari.
À qui tu parles ? Ne t'habille pas comme ça, je t'accompagne, ne dors pas dans cette position, ne fais pas face au mur, ne souris pas trop, ne mange pas ça, ne regarde pas les hommes, appelle moi chaque seconde...
On dirait quelqu'un qui est possédé. Abdoulaye, tu es mon frère pas mon mari. Même mon père ne me pourrirait pas autant la vie, tu en fais trop, beaucoup trop même.
Et j'en ai mar, je ne vais pas sortir, je n'en ai plus envie. Et toi Koto, tu vas te comporter comme un grand frère et arrêter de me pourrir la vie.
Je ne peux même plus respirer sans qu'il me dicte comment le faire. Inspiration avant expiration.
Eh Allah vient à mon secours mon frère est devenu parano.
La paranoïa a carrément prit possession de toi.
Sur ces mots, je m'en vais m'enfermer dans ma chambre.
Je prends mon phone et vois un message de Aliou.
Lui : je ferai mieux alors de te rejoindre au lieux où il t'accompagnera c'est où ?
Moi : laisse tomber on reporte ça à demain je viens de Péter les plombs et j'ai plus envie de sortir.
Vraiment désolée !
Lui : y'a vraiment aucun moyen que je te vois ne serait-ce que pour un instant ?
Moi: non vraiment désolée mais demain, tu auras ma compagnie pour toute une journée, je te le promets.
Lui : t'en es sûre ? Toute une journée ?
Moi : ouais bébé je t'aime mon cœur.
Lui : je t'aime encore plus, bien que j'aurai aimé te voir aujourd'hui, mais je prends mon mal en patience.
Moi : t'en fais pas bébé, à toute ok ?
Lui : ouais !
Si mon frère a un peu de sympathie en lui, après ce que je viens de lui dire il va me laisser tranquille.
J'ai compris que ça lui a fait un effet car en temps normal, il aurait répondu : ne me parle pas de cette façon, je ne suis pas ton égal...
Quel qu'il en soit, je veux juste qu'on me colle la paix.
La promesse est une dette, et je viens de promettre à mon petit ami une chose qui me sera presque impossible à réaliser, passer toute une journée chez lui.
Je me sentais coupable de l'avoir fait venir jusqu'ici et ne rien lui donner en retour, d'où vient ma promesse.
La nuit passe et nous voilà le lendemain.
Je me lève très tôt et fait toutes les corvées qu'il y'a dans cette maison.
10h me trouva que j'ai déjà fini et fin prête en plus.
J'ai pris une longue robe lilas aux fleurs violettes et rouge. Sandales rouges et sacoche de même couleur.
Je vais ensuite chercher ma mère et lui explique la situation.
_Bon, le truc est que Salma et moi, on a prévu énormément de choses aujourd'hui, c'est pour ça que je vais chez elle, on a quelque part où on doit aller.
Elle : sois plus précise sur le ''quelque part'' là
_Rendre visite à une tante à elle. Une tante qui fait 2 ans de plus que nous, on a presque le même âge donc du coup, on va passer la journée là bas et je rentrerai le soir.
Je peux y aller ?
Elle : tu me demandes vraiment la permission ? Parceque là ça n'a pas l'air. Tu as déjà fini de tout préparer et que veux-tu en plus ?
_Votre permission !
Elle : vas-y et appelle moi de temps en temps au moins deux fois où je vais m'inquiéter.
_Super, merci maman !
Elle : ne fait pas de bêtises.
_Il n'y a pas de garçon là bas.
Elle : qui a parlé de garçon même ?
...