Les traces de pas marquées dans la neige trahissant le chemin qu'elle avait suivi, une jeune femme s'approcha d'un banc abandonné au centre de la petite place. Ôtant la couche blanche s'y accumulant à l'aide de sa main gantée, elle frissonna par réflexe et se laissa tomber sur les planches de bois avant de frictionner ses bras par-dessus son épais manteau. Les longues tresses blondes s'échappant de son bonnet à l'effigie d'Harley Quinn et glissant sous son écharpe rouge grattait son cou sous la laine. Ses yeux soulignés d'un noir profond scrutèrent les alentours, à la recherche d'une quelconque trace de vie. Un haut arbre, dénudé de ses feuilles et recouvert d'une pellicule blanche, s'élevait non loin de son siège de fortune. Le parterre regorgeant de fleurs et de couleurs au printemps semblait à présent morne et ensommeillé, évoquant davantage un cimetière végétal qu'un lieu débordant de vie.
Alors qu'elle partait à la recherche de ses souvenirs, un mouvement attira son attention près des branches à l'allure sinistre dans l'obscurité tombante. Une minuscule silhouette à la peau presque transparente et aux cheveux ébouriffés lui adressa un signe de la main. Telles de minuscules étoiles cousues sur l'étoffe de son âme, ses ailes irisées captèrent les premières lueurs des lampadaires bordant la place et s'allumant lentement. Sa robe translucide glissa sur ses hanches de manière gracile et son sourire s'étira lorsqu'elle s'aperçut que la jeune femme la regardait. Un clin d'œil complice agita sa paupière et, aussitôt, des flocons se mirent à chuter du ciel avec une douce et réconfortante abondance. Les épaules secouées par un rire enfantin face à l'émerveillement de sa spectatrice, elle embrassa ses doigts et souffla de ses lèvres bleues sur sa main tendue, éveillant le vent qui s'ébattit paresseusement sur la place.
Sans se soucier des cristaux de glace tombant du ciel, un pianiste avait installé un clavier sous la lumière artificielle, alors qu'une jeune femme à la robe dorée installa son violon sur son épaule et déposa l'archet sur ses cordes. Un peu plus âgée, une chanteuse vêtue d'une robe écarlate attendait que ses musiciens soient prêts pour débuter. Lorsque les premières notes s'élevèrent vers le ciel, englobant l'espace restreint d'une douce musicalité, la sérénité envahit la jeune femme assise sur le banc. La voix de Meghan enroba avec grâce les accords des instruments, s'accompagnant respectivement avec une authenticité déconcertante, une harmonie saisissante. Une symphonie parfaite.
Le chant à peine entamé, deux silhouettes apparurent sous un autre lampadaire et se positionnèrent avec aisance, comme s'ils n'étaient pas deux inconnus qui s'étaient joints l'espace de quelques instants suspendus dans le temps. Tournoyant sous les flocons de neige au rythme de la musique, ils virevoltaient avec l'élégance et la régularité des personnages d'une boîte à musique. Peu soucieux de l'effet qu'ils produisaient autour d'eux, les danseurs n'avaient conscience que d'eux-mêmes, de leur partenaire, et des pas qu'ils exécutaient. La mélodie ondulait entre eux et leur offrait des ailes, teintant chacun de leurs mouvements d'une légèreté aérienne et d'une souplesse féline. Aussi délicats qu'une plume. Intenses comme les flammes d'un brasier.
Une jeune femme, à peine sortie de l'adolescence, s'assit sur le banc déjà occupé. Un pull rouge vif décoré d'un éclair cerclé, assorti à son bonnet et à son écharpe, était visible sous son manteau. La neige semblait attirée par ses lunettes, s'y amassant de manière insolente en désobéissant aux lois de la gravité. Ses doigts serraient fermement une lettre manuscrite sur laquelle on pouvait lire les premiers mots, rédigés avec une écriture angulaire : « Cher Flash ». Si deux phrases écrites de la part de son héros avaient changé sa vie, elle n'espérait pas produire une réciproque à l'aide de ces quelques lignes ; mais elle nourrissait fermement la volonté de lui communiquer ce qu'il avait fait pour elle.
Accompagnée d'un énorme loup gris foncé, une enfant aux tresses rousses s'arrêta à proximité de l'arbre dénudé en rajustant sa capuche rouge sur sa tête. L'animal, désireux de réchauffer son amie à l'aide de son épaisse fourrure, se rapprocha de la fillette en défiant du regard quiconque oserait l'approcher pour lui faire du mal. Cette dernière, peu concernée par les potentiels dangers, regardait les étoiles glacées s'écraser au sol, rejoignant la couche cotonneuse s'y étirant déjà, avant de tendre les bras pour essayer de les attraper dans ses mains. Insouciante et innocente. Rayonnante de la pureté de l'enfance.
-Tu as vu comme c'est joli, monsieur Le Loup ? s'extasia la petite fille de sa voix cristalline.
Le canin, observant la neige d'un œil torve, se contenta de grommeler en guise de réponse. Méfiant, il avisa le groupe de trois jeunes femmes hystériques arriver sur la place, et se renfrogna instinctivement, peu habitué aux effusions d'émotions dont il était témoin ici.
-Oh, les filles ! On s'arrêterait bien ici, non ? s'enquit la voix de Kim.
-Pourquoi pas, concéda Sandy, qui parvenait à être sublime affublée d'un cache-oreilles.
-Mais pas trop longtemps, j'ai les mains qui gèlent, les informa Lily en frottant ses doigts pourtant protégés dans ses moufles.
-C'est promis, leur assura Kim avec un sourire enfantin. On est attendues, de toute façon.
Main dans la main, Matt et Noah profitaient du silence serein les englobant alors qu'ils marchaient dans la neige. Les cristaux givrés s'accrochaient avec désespoir à leurs vêtements sans même trouver la décence de fondre avec rapidité. Noah tendit la main vers le visage de son petit ami et redressa ses lunettes avant de déposer un baiser sur sa joue. Les joues rougissantes, Matt s'apprêtait à accuser le froid auprès de quiconque lui reprochait son embarras face aux démonstrations d'affection de son compagnon.
Filant devant eux comme un bolide juché sur quatre pattes, une chienne galopa dans le parc en pourchassant chaque flocon qu'elle estimait digne d'elle. Joueuse et euphorique, elle bondissait, courait, aboyait et tournait sur elle-même en remuant la queue.
-Lacey, fais attention aux autres, lui intima Mark.
Celui-ci, blotti contre Harper autant qu'elle était pressée contre lui sur un autre banc, tenait la main de sa fiancée - ou plutôt, depuis peu, de son épouse. Il se sentait toujours très fier de raconter à son entourage l'histoire de leur demande en mariage. Appréciant l'affection et la tendresse que son mari lui portait, Harper avait l'impression d'être un peu plus amoureuse de lui chaque jour. Comme un cocon réconfortant dans lequel elle s'enfoncer un peu plus profondément au fil du temps.
Obéissant à l'injonction de son maître, Lacey dérapa, provoquant des éclaboussures neigeuses, et s'arrêta pour ne pas gêner le passage d'une personne précédée d'une canne blanche. Accompagnée de son frère jumeau, Nyssa respirait profondément l'air froid, avant d'expirer, créant une buée blanche qu'elle ne pouvait observer. Un sourire naquit sur ses lèvres lorsqu'elle déclara :
-Ethan, tu devrais voir plus souvent cette fille qui te plaît tant.
-Je ne vois pas de quoi tu parles, tenta de démentir l'intéressé.
-Je suis aveugle, pas idiote, tu te souviens ? s'amusa la jeune femme. Et je ne dois pas dépendre de toi ; ne t'empêche pas d'être heureux à cause de moi.
Sans réellement répondre, Ethan déposa un baiser sur le front de sa sœur, en guise de remerciement et de preuve d'amour. Une promesse de gratitude et de soutien, glissant du cœur du jeune homme à Nyssa, et qu'elle renvoya pour créer une réciprocité de cette affection qu'insufflaient leurs liens fraternels ; éternels et indestructibles.
Tel un grand enfant, Benjamin se vautra dans la poudreuse immaculée dans un coin du parc pour tracer un ange auprès de son frère et de sa sœur. Sous les éclats de rire de Leo et les notes fausses de Melody, jurant parfaitement avec le chant émouvant et délicat de Meghan, le jeune homme soupira d'aise en contemplant les nuages gris, agitant les bras et les jambes de manière régulière. Monsieur et Madame McNully, non loin de là, ne songèrent même pas à réprimander leur fils aîné pour sa conduite puérile, sachant pertinemment qu'ils se heurteraient à un mur inébranlable.
Arrêtant le fauteuil roulant qu'elle guidait sous un lampadaire, Beth expira avec une profonde satisfaction lorsqu'elle se pencha pour encercler de ses bras les épaules de Cora. Celle-ci, les joues colorées par le froid, leva le regard pour contempler le visage de sa petite amie, éclairé par la lumière artificielle. Beth déposa un baiser sur son front, tendre et amoureux, se réjouissant de ne plus utiliser le gui comme excuse pour ce genre de contact. Reconnaissante, elle chérissait ce Noël qui les avait aidées à être honnêtes l'une envers l'autre et profitait à présent de la spontanéité dont pouvait faire preuve leur couple.
Une mère de famille portait son plus jeune fils, âgé d'un an tout juste, calé sur sa hanche. Son grand frère était agrippé à sa main libre, ravi de se promener sous les flocons de neige. Ignorant qu'il était encore trop jeune pour qu'ils aient de réelles disputes, il pensait que leur relation serait toujours telle quelle. Simple et pure. Aisée et instinctive. Mais ce qui était certain, c'est qu'ils s'aimeraient toujours malgré les futurs désaccords superficiels qui les animeraient sans aucun doute. Veillant sur son cadet comme un ange gardien, il demeurerait à ses côtés malgré les épreuves de la vie.
-Mulan ! s'écria Raiponce en voyant son amie apparaître aux abords du parc, interpelant le bébé de quelques mois qu'elle portait dans ses bras.
Comme une véritable marée humaine, Belle, Cendrillon, Blanche Neige, Aurore, Tiana, Raiponce et Mulan se rejoignirent pour parler du voyage de cette dernière, des joies de la maternité pour les deux jeunes mamans, de la névrose d'organisation de Cendrillon, pendant que les trois autres observaient calmement la scène, simplement heureuses de retrouver leurs amies. Ignorant encore dans quel restaurant elles célébreraient les festivités hivernales cette année, elles savaient simplement qu'elles seraient ensemble, que la soirée serait magnifique... et que Cendrillon et son agenda parfaitement tenu les empêcheraient de retourner à la Bella Notte pour une seconde année consécutive.
Revenant du cimetière dans lequel elle avait accompagné son sauveur, Angel tenait le bras du vieil homme avec délicatesse et reconnaissance. L'impression constante d'avoir trouvé son ange gardien depuis qu'ils s'étaient rencontrés ne s'était jamais atténuée, et elle ne s'estomperait jamais. Se réjouissant de partager un jus de pomme chaud avec son ami en cette veille de Noël, elle savourait cependant leur promenade sur cette place d'une blancheur immaculée, formant un édredon duveteux et réconfortant autour de son cœur. Comme un rappel de cette nuit douloureuse lors de laquelle il l'avait sauvée, les flocons s'épaississaient et virevoltaient autour d'elle. Un souvenir enfoui dans sa mémoire, constituant une réminiscence encore trop à vif.
En quête de merveilles à mémoriser pour les peindre une fois rentrés, Scott tenait la main de son papy Elijah. Tentant de gambader plus rapidement que ce que son grand-père le lui permettait, le petit garçon montrait à son aïeul chaque parcelle du paysage ayant la chance de tomber sous son regard. Pourtant impatient de retrouver la chaleur du feu de cheminée, Elijah aurait souhaité que cet instant de recherche et d'observation avec son petit-fils ne s'interrompe jamais. Il avait le don d'éveiller en lui la candeur avec laquelle il avisait le monde lorsqu'il était jeune, et ce rappel ranimait la flamme de l'artiste ensommeillée dans son cœur, et qui s'essoufflait dans ses moments de découragement. Scott était pour lui une étincelle d'innocence et de créativité, une braise de passion et d'inspiration. Une douce étoile brillant dans son cœur.
Isolée sur un petit banc, Sylviane contemplait avec enchantement et nostalgie ces différentes scènes se dérouler sous ses yeux. Les imprimant dans sa mémoire, elle songea aux derniers instants qu'elle avait passés aux côtés de son défunt mari. Un mince sourire étira ses lèvres, doux et attendri, malgré la sourde douleur de l'absence d'Arthur lui étreignant encore le cœur. Mais en fermant les yeux, elle arrivait à se le représenter, présent malgré la distance, occupé à veiller sur elle et leur famille. Ce sentiment d'amour et de sécurité lui permettait de surmonter son chagrin pour continuer à contempler la vie avec tendresse et bienveillance.
Le cœur gonflé d'affection, l'auteure amatrice sourit avec sérénité en retrouvant les personnages de son précédent calendrier, toujours présents lorsqu'elle en avait besoin, toujours à ses côtés lorsqu'elle cherchait les émotions divergentes émanant d'eux. Ôtant ses mitaines décorées de la Fée Clochette sans même ressentir la morsure du froid, elle extirpa un cahier aux coins cornés et un crayon déjà bien raccourci de son sac sans fond. Les flocons ne semblant pas s'attarder sur le papier pour l'humidifier, la jeune femme laissa sa mine grise courir sur la feuille lignée, envoutée par la musique, enivrée par la blancheur, inspirée par la joie environnante.
-Je déteste le froid, grommela alors une voix.
Interpelée par ce ton si familier qui parcourait son esprit depuis de longues années, l'auteure leva la tête pour voir une adolescente enroulée dans une montagne de laine, accompagnée de ses deux amis. Elle devinait ses cheveux roux sous son bonnet vert lui recouvrant les oreilles ainsi que la grimace mécontente qui animait sa bouche et fronçait son nez, dissimulée derrière l'écharpe aux mailles imposantes.
-Allons, Juju, on sera bientôt au chaud, la rassura Thomas, frictionnant ses bras pour se réchauffer.
-Puis, je pense qu'on se souvient suffisamment à quel point tu détestes l'hiver, depuis la dernière fois, remarqua Oliver en rajustant son écharpe mauve autour de son cou.
Les suivant vers la limite de la place, la demi-déesse marmonna sans pourtant trouver quelque chose à redire à ses compagnons. Une bouffée de nostalgie envahit l'auteure en les regardant s'éloigner, laissant dans la neige des traces éphémères qui seraient pourtant indélébiles dans son cœur. Des marques immuables et tendres qui avaient imprégné son âme dès les premiers mots et envahi son esprit aux prémices de leur création. Que serait-elle devenue, s'ils n'avaient pas été tous trois dans son imagination pour l'aider ?
Dans le sillon des deux demi-dieux et du satyre, un autre groupe fit son apparition. D'épaisses étoffes tombant sur leur pantalon de cuir les recouvraient, habituellement utilisées pour leurs voyages dans les mers les plus froides. Les mèches bleu électrique de Naoko tranchaient avec la blancheur environnante, pas le moins du monde ternies par l'obscurité relative. Puck, pendu à la main de la jeune femme, glissaient des regards emplis d'étoiles brillantes partout où il le pouvait. Passant devant la petite fille affublée de sa capuche rouge, il lui adressa un signe de la main accompagné d'un large sourire, qui lui furent rapidement rendus.
Lyna transperça du regard la jeune femme tenant son crayon suspendu au-dessus du papier, estimant sans doute une fois de plus qu'une personne aussi maigrichonne avec une peau si pâle et encore constellée d'acné ne méritait pas d'être sa créatrice. Avec un mince sourire et un haussement d'épaules, l'auteure ne s'excusa pas sans pour autant démentir ses accusations silencieuses. Lorsque Liam, marchant à ses côtés, lui suggéra de ne pas fixer les gens avec autant de dédain, Lyna leva les yeux au ciel et rétorqua quelque parole acérée. Comment pouvait-il encore espérer lui inculquer la politesse envers ceux qu'elle méprisait, à tort ou à raison ?
Sam traversa la place avec sa discrétion habituelle, aux côtés de sa sœur pour qui la transparence n'était pas une option, pas plus que la vantardise. Ne comptant pas s'excuser de sa présence ni de son existence, elle avait bien l'intention de profiter raisonnablement de sa vie. Auprès d'eux, Zyria charriait Maëve et riait aux éclats, alors que ce dernier feignait la décontraction. Blessé par les moqueries affectueuses de sa camarade, il prétendait les laisser glisser sur lui, comme la pluie sur une fenêtre. Mirko et Stella, évoquant des souvenirs de jeunesse, chérissaient avec nostalgie les grumeaux cotonneux tombant du ciel, à la fois épanouis d'être encore si liés et mélancoliques de cette époque qu'ils pensaient heureuse.
Avec un sourire enfantin, Lola souriait tant à la neige qu'au bonheur aussi éphémère qu'infini qu'elle ressentait en cet instant. Attrapant le bras droit de Raven et le coude gauche de Kwal, l'adolescente les rapprocha d'elle juste pour le plaisir de profiter de leur présence en ces lieux. Une compagnie instinctive et vitale. Spontanée et nécessaire. Aussi naturelle que le vent parcourant la mer de son souffle effréné.
-Je vous aime tellement, eut-elle envie de s'écrier, de manière aussi franche que joyeuse.
-On t'aime aussi, Lola, lui assura Raven.
-Et ça ne changera jamais, précisa Kwal.
Ses yeux gris pétillants d'affection, le sourire de l'intéressée s'élargit davantage, et elle fit appel à toute sa volonté pour ne pas interrompre leur marche afin de les étreindre tous deux contre elle.
Un corps s'affaissa dans la neige, provoquant des éclats de rire au-delà du bien-être. Deux silhouettes se dirigèrent vers l'emplacement de la chute en trottinant pour aider le malheureux à se relever. Une bouffée de familiarité et d'amour envahissant le cœur de l'écrivaine, des larmes de joie et de nostalgie embuèrent ses yeux alors qu'elle observait les trois amis, dans toute leur simplicité et leur authenticité, distribuer légèreté et amour autour d'eux sans rien attendre en retour.
-Pete, tu es vraiment un cas, lui annonça Kathryn, hilare.
-Vous êtes tous les deux des cas, leur rappela Sophia en réprimant un sourire.
-Je n'ai pas fait exprès de tomber, je vous signale, se défendit inutilement Peter.
-On le sait, acquiesça la fille d'Iris en époussetant la neige s'accrochant au visage de son ami. On le sait, Pete.
-Allez, dépêchez-vous, tous les deux, les pressa Sophia. Les autres ont de l'avance, on va finir par être en retard.
-On arrive, So, la rassura le fils d'Apollon.
-Et voilà, tu es comme neuf, l'informa Kathryn en lui tapotant la joue. On peut y aller.
Cette dernière, en passant devant l'auteure, adressa à la jeune femme un large sourire avant de courir pour rattraper ses amis. L'intéressée lui rendit sa mimique, incapable de résister à cette allégresse communicative dont l'adolescente faisait preuve, et se concentra à nouveau sur ses écrits futurs, songeant à ses personnages avec une étrange bienveillance maternelle. Une tendresse inexplicable et pourtant bien réelle. Intangible, mais puissante. Authentique.
Plongée dans ses souvenirs pour y puiser l'inspiration, l'écrivaine inhala l'air frais, accueillant en elle la pureté et la magie de l'hiver, la beauté et l'énergie du ballet des flocons de neige, et l'apaisement que lui procurait cet ensemble de personnages si chers à son cœur. Accélérant les mouvements de son poignet, elle griffonna frénétiquement les mots qui lui passaient par la tête, des phrases dans lesquelles elle mettrait de l'ordre plus tard, des idées jetées sur le papier comme autant de bouteilles à la mer n'aspirant qu'à être découverte. Avec espoir et conviction. Rêveries et optimisme. Détermination.
Revenant sur ses pas, Lola réapparut dans le décor de la place enneigée et ferma les yeux pour se concentrer. Un fourmillement se propagea dans ses doigts, puis dans ses mains et le long de ses bras. Elle se représenta un dôme tissé avec les pouvoirs du Temps, d'abord petit, qui s'étendait et s'élargissait pour englober toutes les personnes présentes dans cet endroit. Lorsqu'elle enracina sa construction mentale dans le sol, elle s'imagina nettement une boule à neige : une scène, brève et éphémère, s'étirant pourtant à l'infini dans une sphère de verre. Un refuge que le temps ne pouvait altérer. Un abri réconfortant toujours prêt à nous accueillir. Un sanctuaire dans lequel s'évader à tout moment. Des souvenirs à revivre éternellement.
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NDA : On est le premier décembre, c'est absolument incroyable !!
Vous savez ce qui est encore plus incroyable ? C'est que vous êtes là, à lire ce texte, à lire cette note d'auteure ridicule. Vraiment, merci du fond du cœur, waw !!
*ahem*
Pardon. Je reprends.
Bonjour, tout le monde !
J'espère sincèrement que vous allez bien.
Déjà, sincèrement, je vous remercie d'être là, après ce mois d'attente. Je remercie vos votes, vos commentaires encourageant et touchants, vos partages, vos messages de soutien... Tout. Vraiment, je suis infiniment touchée par cette confiance que vous avez en moi - et je ne vais pas vous mentir, ça m'inquiète un peu aussi. Mais surtout, ça me va droit au cœur. Et sachez que je fais réellement tout pour être à la hauteur de vos attentes.
Alors, ce texte, il fait directement référence aux personnages de mon précédent calendrier de l'Avent. Je l'ai écrit l'année passée, pour celui que j'ai essayé de sortir ans y parvenir, et il me paraissait juste de le garder, même si se replonger dans un texte écrit depuis un moment et le retravailler est toujours une tâche particulièrement ardue. Simplement parce que ce sont eux qui m'ont guidée pour la première aventure et que c'est aussi grâce à eux que je me lance dans cette seconde. Je me suis beaucoup replongée dans les souvenirs de ce premier calendrier pour réaliser celui-ci, et je voulais le retranscrire. Et ceux qui me connaissent commencent à savoir que mettre en scène un groupe de personnages pas forcément liés dans un contexte totalement aléatoire est un de mes passe-temps favori.
Alors... C'est un texte sans grande prétention, qui évoque simplement ce qu'on peut ressentir, quand on écrit, qu'on a l'impression d'être entourée de ses personnages, et j'espère que, d'une manière ou d'une autre, vous aurez pu vous retrouver dedans. Ils sont tous important pour moi, chacun à leur manière, et c'était ma façon modeste de leur faire un peu honneur. Et pour vous assurer qu'ils sont toujours là, qu'ils vont bien. Qu'ils seront toujours présent dans mon cœur. Je vous avais dit, qu'il y aurait des clins d'œil, ha ha !
Mh... On commence assez fort au niveau de la longueur, je ne m'y attendais pas. Ce point sera assez aléatoire, au fil du calendrier, je ne peux pas vous dire que ce sera une constante ! À part ça, au niveau du thème, on va dire que c'est une petite et légère entrée en matière ^^
Que dire...? Ah, oui ! J'ai oublié d'en parler lors de mon introduction, mais... s'il vous plaît, ne jugez pas trop mes titres, ils sont généralement pourraves. Celui-ci est correct, mais je suis déjà affligée de certains que j'ai apposé sur mes textes, sans pourtant trouver mieux... Bref, pas de moqueries, s'il vous plaît.
Je suis à la fois très excitée et très anxieuse à l'idée de démarrer ce nouveau calendrier, j'avais oublié cette tempête de sentiments ambivalents ! <3 Je sens que décembre va filer à la vitesse de l'éclair !
J'arrête de vous embêter, maintenant.
De tous cœur, j'espère que ce premier texte, léger et modeste, vous a plu.
Et j'espère le plus sincèrement du monde que les suivants pourront vous apporter une agréable lecture.
J'espère que vous vous plairez sur ce calendrier, et que, de manière générale, vous profiterez de cette période de l'Avent jusqu'à Noël !
Je vous adore, je vous fais de gros bisous, et vous envoie un maximum de sucreries.
Prenez bien soin de vous, et à demain, j'espère <3