ELLE
Qu'est-ce qu'il peut m'énerver !
Je pose ma tête contre le volant, et mon téléphone se met à sonner. Je décroche :
-Quoi ?
-Ça va pas ? Demande Yéléna.
-Si, qu'est-ce qu'il y a ? Demandai-je ne me calmant.
-Je t'appelais pour débriefer..
-Ah, oui ! Comment ça s'est passé ?
-Mal. Ça ne s'est même pas passé.
-Hein ?
-Je l'ai appelé et c'est une meuf qui a décroché.
Mince.
-Peut-êt-
-Elle avait la voix du matin ! Tu sais la voix quand tu sors d'un coma profond ! Pourquoi elle a répondu à sa place ?
Je ne sais plus quoi dire..
-Sans déconner putain ! Il se fout de ma gueule ! Continue Yéléna.
-Ça doit être un mal entendu.
-Non Ana ! Je suis sûre qu'elle est encore dans son lit !
Je l'entends râler derrière.
-Eh, mais dis-moi, tu peux appeler Alessio pour lui demander ? Dit-elle.
-Hein ?? Demander quoi ?
-S'il est tout seul dans sa chambre.
-Yélé, je ne lui ai pas parlé pendant deux semaines et tu veux que je revienne avec un "Francesco dort tout seul dans sa chambre ?"
-Oui.
-Eh bah non !
-Aller Anaa !
-Non Yélé, il faut que tu lui fasses confiance.
-Je ne peux pas.
-Ok, imaginons que j'appelle Alessio et qu'il me confirme que Francesco est au lit avec une autre. Qu'est-ce que tu vas faire de plus ? Ce sera déjà trop tard.
-Au moins, ça confirmera mes soupçons.
-Je vais appeler Sam à la place.
-Merci Ana !
Elle raccroche.
Je reçois un message de mon patron :
Patron : Je ferme ce soir. Pas la peine de venir.
Moi : Ok.
Je vais pouvoir bien profiter ce soir ! Je vais me faire une petite soirée chill.
Je décide d'appeler Sam dans la foulée.
-Ouais ? Dit-il avec la voix grave.
-Je te réveille ? Dis-je en souriant.
-Nan..
-Je peux te poser une question bizarre ?
-Tant que ce n'est pas une demande de plan à 3, oui.
Je rigole.
-Francesco dort tout seul ?
-Ah..
-Yéléna va le tuer.
-Il n'a rien fait avec elle ! Mais il n'a pas dormi seul..
-Comment tu sais qu'ils n'ont rien fait ?
-Elle est lesbienne.
-Oh..
Samuel rigole.
-Ouais, oh..
-Bon, je vais transmettre le message à Yéléna.
-Ouais, tu lui diras de venir avec nous la prochaine fois.
-Ça marche, je te laisse te rendormir.
-Ah ! Ana, attends !
-Oui ?
-Tu bosses ce soir ?
-Non, j'ai eu un message de mon patron. Il ferme ce soir.
J'entends Sam parler avec quelqu'un d'autre.
Il coupe son micro.
-Sam ? Ça va ? Demandai-je.
-Euh, ouais. Pardon, tu disais ?
-Non, je ne bosse pas.
-Ah ouais ??
-Oui, pourquoi ?
J'entends du bruit.
-Toi, chez moi. Maintenant. Dit Alessio autoritairement.
-Quoi ? Pou-
Il a raccroché.
Je souffle, exaspérée. Je ne suis pas à son service.
Je démarre et m'arrête à un café. Je commande ma boisson avec un petit donut, je récupère ma commande et me dirige vers le petit parc d'à côté. Je m'assois sur l'herbe face à la rivière, et prends une grande inspiration.
J'avais besoin de cette pause, mon téléphone vibre.
-Quoi ? Demandai-je en sachant pertinemment qui était à l'autre bout du fil.
-Princesse, si je dois venir te chercher pour que tu daignes te montrer, je le ferai.
-Qu'est-ce qu'il y a de si urgent ?
-Viens seulement.
Je lève les yeux au ciel.
-Je suis bien dans mon parc.
-Tu seras mieux dans mon lit.
Un rire de choc m'échappe.
-Pardon ??
Un rire grave résonne à travers le combiné.
-Viens, princesse.
Il raccroche.
-Il m'énerve à raccrocher comme ça !
Je me relève et lisse ma jupe.
Je vais aller voir ce qu'il veut alors.
**
À mon arrivée, j'appuie sur l'interphone et le portail s'ouvre.
Je me gare.
Samuel vient m'ouvrir la porte en short.
-T'as pas froid ??
-Et toi ? Demande-t-il en fixant ma jupe.
-J'ai des collants.
Il sourit.
-J'ai des poils.
Je souris à mon tour et entre.
-Qu'est-ce qu'il voulait ?
Sam désigne le salon d'un coup de tête. J'avance alors, et tombe sur Oscar, assis confortablement sur le fauteuil.
Alessio me fixe et m'indique le canapé.
-Pas besoin, je ne reste pas.
Alessio inspire bruyamment et fixe Oscar.
-Dis-lui ce que tu m'as dit. Dit Alessio.
Oscar fronce les sourcils.
-Je n'ai pas envie.
Alessio le fixe froidement et se lève. Il sort de la pièce.
Je me retrouve seule avec Oscar.
Il me fixe froidement, toujours avec ce sourire malsain sur le visage.
-Alors comme ça, t'es en vie.. Commence-t-il.
-Toi aussi. Dis-je froidement.
Sa mâchoire n'est même pas endommagée, j'ai raté mon coup.
Il rigole froidement, Alessio arrive derrière-moi et me force à m'asseoir.
-Dis-lui Oscar. Répète Alessio et se rapprochant de lui.
-Tu sais très bien que je ne le pensais pas ? N'est-ce pas frérot ? Dit Oscar en souriant.
-Je m'en fous que tu le penses ou pas. C'est pour ton âme que je le fais.
Je les fixe à tour de rôle.
-Ce qu'Oscar voulait te dire avant qu'il ne crève, c'est..
Alessio rempli son pistolet balle après balle. Oscar fixe l'arme, et je le vois commencer à paniquer.
-Tu ne vas pas vraiment le faire ? Tu rigoles ? Tu vas finir par la buter ? Rassure-moi..
-Je ne vais pas rester jouer Oscar, dis-lui ou je te bute maintenant.
Une des meufs d'hier soir vient s'installer à côté de moi.
Elle me sourit de toutes ses dents.
-Tu veux peut-être le faire ? Me demande-t-elle.
-De quoi ??
-Tu veux peut-être lui mettre la dernière balle de sa vie ?
Alessio me regarde et attend que je réponde.
-Aah, non vraiment pas.
Oscar rigole.
-T'as vraiment mal choisi frérot. Lou l'aurait fait.
Quel chien, me comparer à cette pétasse sans cervelle.
Mon téléphone se met à sonner, tout le monde me regarde.
-Je reviens. Dis-je en me levant.
Je m'écarte d'eux.
-Oui ?
-Ana ? M'appelle Isaac.
-Isaac ?
-C'est moi.
Je souris.
-Qu'est-ce qu'il y a ?
-À la place d'un café, une soirée ça te tente ?
-Quand ça ?
-Ce soir, je suis de passage à New York pour le week-end.
-Ce soir..
J'hésite.
-Promis, je te ramène chez toi avant 3h du mat. Dit-il.
-Avant 3h ? Promis ?
-Promis.
-Que tous les deux ? Demandai-je.
Je me retourne et vois Alessio me fixer. La meuf et Sam aussi.
Je ne savais pas qu'il était revenu.
Oscar se met à rire.
-Ouais, tous les deux. Après, si t'as des personnes partantes pour venir, je suis preneur.
-Euh, oui. Je dois en avoir.
-Bien, 22h30 ?
-Oui, très bien. Je dois te laisser Isaac.
-Ouais, à plus.
On raccroche.
-Isaac ? Demande Sam en souriant.
-Une connaissance. Dis-je.
-Une connaissance.. Et vous allez faire quoi "que tous les deux" ?
Je souris.
-Je ne vais pas en parler maintenant, on faisait autre chose avant cet appel. Dis-je.
-Bah pourquoi ? Nous aussi on veut savoir, ce que vous n'allez faire que tous les deux, dit la meuf.
Je lui souris hypocritement.
-Rien qui ne mérite toute cette attention.
Samuel vient se poser à côté de moi, il s'avachit sur le canapé et pose sa tête contre mon épaule.
La meuf s'en va.
-Tu peux tout dire à tonton Sam.. Dit Sam.
Je le regarde et éclate de rire. Il me fait les yeux doux.
-Ça ne marche pas sur toi, c'est ça ?
-Non, pas vraiment. Dis-je en souriant.
Alessio pose bruyamment le pistolet sur la commode et sort de la pièce.
J'échange un regarde avec Samuel.
Il se met à sourire.
-Ah, petit souci de jalousie maladive. Dit-il.
Il sort son téléphone, mais reste appuyé contre-moi.
-Tu crois que je devrai aller le voir ?
-Comme tu le sens, à ta place, j'éviterai, mai-
Un bruit de cliquetis nous interpelle.
Oscar relève la tête et se redresse.
Je le suis du regard.
-Oscar, pose ça. Dit-il.
Oscar me pointe avec le pistolet, son sourire malsain a repris possession.
-Tu cries, je te bute. Dit-il en chuchotant.
-Oh, mon Dieu.. Dit la fille qui était assise ici, il y a deux minutes.
-ALESSIOOOOOOO ! Crie-t-elle aussitôt.
Oscar tourne la tête et affiche une tête désolée.
Il lui tire 3 fois dessus.
Elle tombe au sol inerte.
Je me relève rapidement pour aller l'aider, mais Oscar me pointe avec l'arme.
-Tu ne bouges pas de là. Dit Oscar.
Je sens Sam se relever, il attrape son arme.
Oscar avance vers l'entrée.
-EH, OSCAR ! Crie Samuel.
Oscar se retourne et Samuel lui tire dessus 2 fois. Une balle dans la tête et une dans le coeur.
Il ne voulait pas le rater.
Je me précipite aussitôt vers la fille au sol.
Je prends son pouls, elle ne respire plus.
Je ferme ses yeux doucement.
-Putain de merde.. Dit Sam.
Il commence à faire les cent pas dans le salon.
Je m'approche de lui.
-Eeh..
Il me regarde les larmes aux yeux.
Je lui touche l'épaule.
-Il l'a tué et allait partir sans rien dire.
-Ana, tu ne comprends pas.
Alessio arrive dans le salon, et ralentit au fur et à mesure qu'il avance.
Il lance un regard à Samuel, et s'accroupit pour prendre le pouls de son frère.
Et comme tout le monde s'y attendait, il est mort.
Il se relève, Sam agite ses mains et s'en va rapidement dans le jardin.
Il s'assoit sur le muret en pierre et pose ses mains sur son front.
Alessio le regarde et le rejoint. Il s'assoit à côté de lui.
La meuf qui se tenait au bras d'Alessio hier soir, s'approche de moi.
-C'est toi qui l'a poussé à faire ça ?
Je fronce les sourcils.
-Pardon ?
-C'est pas à moi que tu dois dire ça.
Je ris nerveusement.
-Ce n'était pas des excuses, s'il en est là, c'est à cause de ses choix et décisions.
-C'est ce que tu te dis pour te rassurer ? Ou t'es vraiment convaincue de ce que tu racontes ?
-Me rassurer de quoi ?
-Que t'es pas une meurtrière.
Elle s'assoit vulgairement sur le canapé et me fixe.
-Je regrette de ne pas avoir tiré ces balles moi-même, donc tu vois, c'est le dernier de mes soucis.
Je prends mon téléphone posé sur la table. Le message que je lis me glace le sang. Je me retourne vers la sortie précipitamment.
-Tu nous quittes déjà ? Juste après avoir semé le chaos ?
-Oh pitié, souviens-toi que tu n'es pas obligé d'ouvrir ta bouche.
Je me dirige vers la porte d'entrée, et tombe sur Francesco qui ramène une meuf.
Quand il me voit, il semble embarrassé.
-Francesco..
-Anastasia..
La meuf lui sourit maladroitement et lui fait la bise avant de s'en aller.
-Je ne savais pas que t'étais ici. Dit-il.
-Oui, on m'a appelé.
-Ah, super..
Je le fixe.
-Tu sais, ce n'est pa-
Je mets ma main en avant.
-Stop ! Appelle Yéléna et règle ça avec elle.
Il passe sa main sur son visage.
-Elle me déteste ?
-Pire.
Il ferme les yeux.
-Je te jure qu'il ne s'est rien passé. En plus, elle est lesbi-
-Lesbienne. Je sais, Sam me l'a dit.
-C'est rattrapable ?
Je souris.
-Sois convaincant, c'est ce qui te sauvera.
-Mais je ne mens pas, il ne s'est vraiment rien passé.
-Je te crois ! Ce n'est pas moi qu'il faut convaincre.
Il soupire.
-Je vais aller chez elle.
-Fais attention à ce qu'elle n'ait pas de couteau dans la main quand elle t'ouvrira la porte. Dis-je en souriant.
-Tu déconnes ?
-On ne sait jamais..
Il sourit, et semble perdu. Je le salue et sors.
J'avance vers ma voiture, et Francesco ferme la porte derrière-moi.
Une fois derrière le volant, je réalise. Sam l'a tué..
Je reste persuadée qu'avec de l'aide, il aurait pu s'en sortir.
Puis l'autre pétasse qui va raconter de la merde dans mon dos.
Je vais l'étrangler.
Je soupire et démarre.
Le message que je viens de lire hante mes pensées.
"Pensais-tu pouvoir te débarrasser de moi aussi facilement ?"
Le destinataire est inconnu.
Je jurerai que c'est Alvaro.
**
21h45
J'ai reçu un message de Yéléna qui disait qu'elle avait voulu croire ce que Francesco lui avait dit. Elle passe la soirée avec lui du coup.
Donc il n'y a personne pour m'accompagner avec Isaac.
Je n'ai pas trop la tête à sortir, j'ai surtout envie de me poser tranquillement dans mon énorme canapé. Mais ce ne sera pas pour ce soir, encore une fois.
Je me prépare, j'enfile une robe cache coeur courte de couleur verte émeraude avec un effet satinée. J'attache mes cheveux en queue-de-cheval haute, et me fais un make-up plus chargé que la normale.
Je me fais un fox eyes et j'applique mon mascara et mes faux-cils. Je passe un coup de gloss et je fixe le tout.
J'enfile mon collier et enlève ma bague, pour ne pas la perdre.
Je fais le choix de mettre des talons, même si je sais ce que ça va me coûter à la fin de la soirée.
Je reçois un message d'Isaac :
Isaac : Je suis en bas.
Moi : J'arrive 🏃🏼♀
Je prends mon petit sac et caresse Tora au passage.
-Bonne soirée mon bébé ! Maman revient vite.
Il miaule et je ne peux m'empêcher de lui faire un gros câlin une fois de plus.
Je le repose et sors pour de bon.
J'appelle l'ascenseur, et il s'arrête à mon étage.
Au moment où les portes s'ouvrent, je tombe sur le copain de la voisine du 8e : Maceo.
-Alors beauté, de sortie ?
Je le dévisage et me place à l'opposé de lui.
Il se rapproche.
-N'avance pas plus, ou je te gaze. Dis-je en prenant ma bombe au poivre en main.
Mesure de sécurité que je me suis procurée après mes péripéties.
Il lève les mains en l'air en rigolant.
-Doucement, ma beauté.
-Je ne suis pas ta beauté, sale taré.
-Ah ouais, t'es celle de l'autre mec-là. Comment il s'appelle déjà ?
Je le dévisage et affiche une tête de dégoût.
Il lève les mains en l'air.
On arrive au rez-de-chaussée.
-Bonne soirée, ma beauté.
-Je t'emmerde.
Je pousse les portes de sortie et m'installe dans la voiture d'Isaac.
-Papapah ! Dit-il en me regardant.
Je lui souris et il démarre.
-Quelle boîte madame ?
-La première qui t'intéresse. Dis-je.
-Je m'y connais pas trop, mais je vais voir ce que je peux faire.
J'en profite pour poster une photo de moi dans ma story, les leds de la voiture éclairent parfaitement mon visage.
-Qu'est-ce qu'il se passe ce soir ? C'est quoi cette circulation de fou ?
Je regarde la route, des embouteillages se sont formés.
-Autrement, gare-toi ici, on peut y aller à pied.
-Je veux bien, mais il n'y a pas de place.
**
On a discuté pendant une trentaine de minutes ensemble dans la voiture. Même si nous n'étions pas très proches, on s'est beaucoup rapprochés et on s'entend bien.
Je ne le pensais pas du genre "drôle", mais il l'est.
On trouve enfin une place et il se gare.
-Prête mademoiselle ?
-Plus que prête.
Il me sourit et on rentre en vip dans la boîte. Isaac connaissait le videur.
Je dépose mon sac dans mon casier, je regarde mes messages une dernière fois.
Yélé : Canon !! Tu sors où ?
Je lui réponds vite fait et ouvre les autres messages.
Samuel : Incroyable
Samuel : isaac comment ? (Je suis forcé).
Je rigole.
Moi : J'en sais rien 💁🏼♀
Sam : Nan, Ana tu déconneees
Sam : Tu sors avec quelqu'un que tu ne connais pas ??
Moi : Je le connais..
Moi : Un peu 😙
-Ana, tu viens ? M'appelle Isaac.
-Oui.
Je prends mon téléphone et avance vers Isaac.
On va directement au bar, Isaac me paie un verre.
J'ai pris un cocktail avec un nom bizarre que je n'avais jamais vu. On trinque et je bois mon verre.
On reste un peu discuté au bar, une fois mon verre fini, il m'entraîne sur la piste.
Je ne suis pas vraiment à l'aise de danser, mais faut se décoincer parfois. Ça ne fait pas de mal..
**
On danse depuis un bon moment et après avoir enchaîné plusieurs verres, je décide de faire une pause. Mes talons me font mal, je m'assois à une table et Isaac me rejoint.
-Je vais commander, tu veux quoi ?
-Du soft, n'importe quoi, mais du soft.
Il rigole et acquiesce.
-Je reviens, bouge pas.
-Ça ne risque pas. Dis-je en désignant mes pieds.
Il rigole et s'en va chercher les verres.
Ma tête tourne légèrement, sûrement à cause de l'alcool.
Il n'a pas fallu longtemps pour me faire accoster.
Un mec lourd s'assoit à côté de moi.
-La place est prise. Dis-je.
-QUOI ? Crie-t-il à cause de la musique forte.
-LA PLACE EST PRISE.
-Je ne vois personne pourtant.
Je soupire.
-Il va bientôt revenir.
-Bientôt c'est peut-être assez pour un petit tour aux toilettes, tous les deux.
Je le dévisage.
-Même pas en rêves.
Il passe son bras autour de mes épaules, il me colle contre-lui.
-Lâche-moi purée.
Je me décale, mais il se rapproche encore.
-Dégage, dis-je.
-Parle mieux.
Je le fixe froidement.
-Va emmerder quelqu'un d'autre.
Il touche mes cheveux, c'est la goutte de trop.
Je ne sais pas comment, mais je lui fais une clé de bras et le bloque contre la table.
-EEHH ! Y'A UN TRUC QUI VA PAS CHEZ TOI !
-Peut-être.. Je hausse les épaules et lui souris de toutes mes dents.
Il se lève et s'éloigne.
-WOWW ! Dit Isaac qui revient avec 2 verres.
-Quoi ? Ça ? Ce n'est rien, c'est juste un petit truc que j'ai appris comme ça.. Dis-je en faignant un air hautain.
Isaac rigole.
-Je ferai attention la prochaine fois que je te demande un truc.
-Ne sois pas con et tout ira bien pour toi. Dis-je en souriant.
Je bois mon coca en fixant Isaac, puis je sens une masse s'asseoir à côté de moi.
C'est une blague ?
Je tourne la tête tout en continuant de boire, je manque de m'étouffer.
-Alessio ??
-Ça vous dérange pas qu'on s'installe ici. Y'a plus de tables de libres.
Il fixe froidement Isaac.
Sam s'assoit à côté d'Isaac.
Je suis obligée de me décaler pour laisser Anton, la pétasse de ce midi et une autre fille s'installer sur la banquette.
Je me retrouve entre Isaac et Alessio.
C'est super gênant.
-Allez-y.. Dit Isaac blasé.
Isaac me regarde.
-Tu les as invités ? Demande-t-il.
-Non. Dis-je.
-Je n'ai pas besoin d'invitation dans ma propre boîte.
Je regarde Alessio, surprise.
Il me fixe avant d'afficher ce sourire en coin.
-On en reparle plus tard, princesse.
Je regarde Sam et il me sourit, Anton affiche la même tête que Sam.
La meuf de ce midi attrape le bras d'Alessio, tout en me fixant.
Je la dévisage, pathétique.
Je souris à Isaac, désolée. Je sais que ce n'est pas la soirée qu'il avait imaginée.
La tension est élevée, personne n'ose vraiment parler.
Isaac me sourit avant de me faire un clin d'oeil.
Je lui souris, je vais essayer de prétexter quelque chose pour nous sortir de cette situation.
Je sens Alessio se tendre, Isaac le fixe.
Alessio finit mon verre d'un cul-sec.
-Qu'est-
Il m'embrasse devant Isaac. Il passe sa main derrière ma tête pour intensifier le baiser, je m'éloigne en posant mes mains sur son torse.
Je refuse d'être son objet qu'il montre fièrement ou pire, sa "propriété".
Je regarde froidement Alessio.
-À quoi tu joues ?
Tout le monde nous fixe.
-Je ne joue pas avec toi.
-Ah bon ? Pourtant, dès que t'en as l'occasion, tu joues avec mes sentiments.
Il me regarde avec un air que je ne lui connaissais pas. Il semble avoir été touché par mes paroles.
-Tu crois que je joue ? Me demande-t-il.
-Je ne le crois pas, j'en suis sûre à présent.
Je me lève et regarde Isaac avec un petit sourire.
-Isaac, on danse ?
Il n'a pas l'air de comprendre, mais il me sourit de toutes ses dents.
-Avec plaisir madame !
Issac se lève, et avant de le suivre à mon tour, je me rapproche d'Alessio et lui chuchote ces petits mots doux.
-T'as tout gâché. Profite avec celle-là, une chose est sûre, tu ne la perdras pas, elle.
Je me lève et fais un clin d'oeil à Sam au passage, qui me sourit.
Je me retourne, Alessio me fixe froidement et fronce les sourcils.
Je lui souris et rejoins rapidement Isaac.
-C'était super tendu. Dit ce dernier.
-Il a voulu jouer avec moi. Au final, il n'a fait que de m'éloigner de lui..
-Ouais..
Il me regarde.
-Un verre pour faire passer la nouvelle ?
-Avec plaisir !
On se prend des shots qu'on s'enfile en quelques minutes.
-On danse ? Dit Isaac en reprenant ma phrase.
-Avec plaisir, monsieur !
Il me tend sa main et je le suis à travers la foule.
On danse et quelques fois des hommes m'approchent.
Isaac me vient alors en aide et les éloigne.
Sauf que là, Isaac est entrain de mélanger sa salive avec une femme et je me retrouve seule.
L'alcool fait déjà effet.
Un homme de mon âge, je suppose, me fait de l'oeil. Il est au bar et me fixe avec un sourire ravageur.
Je me questionne pas plus longtemps et l'approche.
-Je t'offre à boire ? Demande-t-il toujours avec ce même sourire.
-Comment refuser ?
Il rigole et m'offre un verre.
-Toute seule ce soir ?
-Avant non, maintenant oui.
Il sourit et boit une gorgée tout en me fixant.
-Pareil pour moi.
-Ami lâche ? Demandai-je sur le ton de l'humour.
-Plus ou moins, disons qu'il a trouvé ce qu'il attendait pour ce soir.
J'acquiesce en souriant.
Je le vois me fixer et m'observer en détail sans retenue.
-Je vais rougir à force.
-Tu rougis déjà, dit-il en rigolant.
-C'est pas vrai ! C'est l'alcool.
Je pose mes mains sur mes joues et je sens ma peau brûler. Effectivement, je dois être rouge.
Il prend mes mains et les enlève de mes joues.
-Ne te cache pas..
Il est très proche de moi, ses yeux se posent sur les lèvres.
Il me regarde une nouvelle fois, et je brise le peu de distance qui nous séparait.
Il passe ses mains derrière mon dos et me rapproche de lui. Je ne sais pas si c'est l'alcool, mais je ne pense à rien à part au moment présent.
Il s'éloigne et se lève, il me tend sa main.
-On continue de s'amuser plus loin ? Dit-il en désignant la piste danse.
J'accepte sa main et je le suis.
On commence à danser sensuellement. Ses mains descendent sur mon ventre, je me retourne et le fixe.
Il m'embrasse à plusieurs reprises. Je le fixe, mais je ne ressens aucune émotion, aucune sensation.
Pas comme avec.. lui.
Je pense à lui, alors que je viens de l'envoyer balader devant tout le monde.
Il faut que je me ressaisisse.
***
Au bar.
-Je crois que j'ai ma dose pour ce soir.. Dis-je un peu saoul.
-Ouais, c'est clair !
Le mec avec qui je viens de passer la soirée se fout de ma gueule.
Je vois Alessio arrivé au loin, il me prend par le bras et me tire plus loin.
-Eh, tu fais quoi là ? Demande le mec.
-Lâche-moi, Alessio. Dis-je.
-Ah, c'est ton mec ? Demande l'homme.
-Non. Dis-je en fixant Alessio.
Ce dernier me regarde avant de fixer froidement l'homme.
-Je veux pas de soucis avec toi mec, je ne savais pas que c'était chasse gardée. Dit le mec que j'embrassais dix minutes plus tôt.
-Tous les mêmes. Dis-je blasée.
Alessio ressert son emprise sur mon bras, il m'emmène dans un coin un peu à l'écart. On sort par une sortie de secours qui donne sur une rue déserte.
-Qu'est-ce que tu veux ? Dis-je avec une voix faible.
-Tiens.
Il me tend mon téléphone.
-Pourquoi c'est toi qui l'avais ? T'as fouillé dedans ??
Il souffle.
-Je n'ai pas que ça à faire. Tu l'avais oublié.
Il me regarde droit dans les yeux.
-C'est tout ? T'aurais pu me le rendre là-bas.
-C'est qui lui ? Demande-t-il en parlant sûrement du mec.
-Un connard.
Alessio me colle contre le mur et me regarde intensément. Je n'arrive pas à détourner le regard.
-Un connard.. Dit-il doucement.
-Comme toi. C'est peut-être pour ça que je l'ai embrassé, parce qu'il te ressemblait. Dis-je en divaguant.
-Tu l'as embrassé ?
Je ne sais pas s'il est contrarié en colère ou déçu.
-Tu l'as embrassée ? Répétais-je.
Il ne semble pas comprendre.
-Qui ?
-Ta nouvelle pute.
Il sourit.
-Jalouse ?
-Jaloux ?
Il serre doucement mes joues.
-Ne joue pas à ça avec moi.
-Je croyais que tu ne jouais pas.
-C'est le cas.
-Alors dans ce cas, aucun risque que je joue.
De loin, je vois sa nouvelle meuf le chercher.
-Ta pétasse te cherche. Dis-je froidement.
-Je suis avec toi là.
-Tu parles comme ça de moi aussi quand t'es avec elle ?
Il sourit.
-On ne parle pas quand je suis avec elle.
Je le fixe.
-Bah, vous fai-
Je me coupe moi-même.
-Tu n'es qu'un gros con, Alessio Diaz.
Je me détache de lui, sauf qu'il me retient par le bras et me pousse à nouveau contre le mur.
-Mon nom complet ? T'es vraiment énervée, princesse..
Il a toujours ce sourire en coin.
-Tu m'as pas entendue ?
-Si, mais t'as dû changer d'avis. T'es toujours là.
-Parce que tu me retiens de force.
Il place ses mains des deux côtés de ma tête.
-Vraiment ? Dit-il.
-Oui.
Il approche sa bouche de la mienne, quelques millimètres nous séparent.
Je fixe sa bouche et il fixe la mienne.
Je sens son souffle chaud sur mes lèvres.
Il me lance un regard et la seconde d'après il s'éloigne.
Je suis.. déçue ?
Je me recoiffe et avance.
Il me retient par le bras.
-Il t'attire physiquement ?
-Qui ça ? Le mec du bar??
-Ouais.
Je hausse les épaules.
-Peut-être bien.
Il me lâche.
-Ça se finit comme ça alors, Anastasia Poliakof ?
-Oui, Alessio Diaz.
On reste là, à se fixer.
-Alessio chéri !! Crie sa pétasse.
Elle lui saute dans les bras, il continue de me regarder.
Je lui fais un sourire bref et me retourne. J'entends sa pétasse parler dans mon dos :
-Qu'est-ce que tu faisais avec elle ? Elle ne veut pas te lâcher ? Tout ce cinéma à table pour revenir vers toi après, pathétique.
-Ta gueule. Dit Alessio.
-Tu vas où chéri ?
Ma main me démange, mais Alessio me rattrape.
-Rien n'est fini.
Il m'embrasse en mettant toute la passion qu'il avait en lui. Je réponds à son baiser, j'en avais tout autant envie que lui.
-Je ne te laisserai pas repartir, pas cette fois. Dit-il en chuchotant contre mes lèvres.
-T'AS PAS HONTE ??? ALESSIO, JE TE CAUSE !! Crie l'autre pute.
Je la regarde.
Et c'est moi qu'on traite de pathétique.
Alessio regarde à peine la fille et me traîne avec lui plus loin.
-Tu ne lui dis rien ? Dis-je.
-Pourquoi faire ?
-Lui remettre les idées en place.
-Elle savait depuis le départ que je ne pourrai pas lui offrir ce qu'elle attendait de moi.
-Et moi ? Demandai-je en m'écartant de lui.
Il me fixe.
-Tu peux m'offrir ce que j'attends de toi ?
Il pose sa main sur ma joue et se rapproche.
-Je ne peux rien te garantir princesse, mais j'essaierai. J'essaierai de t'offrir ce que tu mérites, et bien plus encore.
Il conclut en m'embrassant.
La pluie rend le moment magique.
Il me plaque contre le mur de la ruelle.
Il me soulève et passe ses mains sous mes fesses. Il m'embrasse sur la mâchoire en laissant des baisers mouillés avant de descendre progressivement dans mon cou, puis il remonte vers mon oreille.
Il la mordille sensuellement et revient à ma bouche.
La pluie fait coller nos vêtements, sa chemise blanche devient transparente, je me fais un malin plaisir à observer son torse.
Il semble le remarquer puisqu'il affiche ce sourire satisfait.
Il me pose au sol, et je pose mes mains sur sa chemise et commence à défaire lentement les boutons, tout en le fixant.
Il m'arrête à la moitié.
Il m'embrasse rapidement et m'attrape par la main et commence à courir.
-On va où ? Demandai-je en le suivant.
-Surprise.
Arrivés devant une Aston Martin vantage noire, Alessio m'ouvre la portière.
-C'est ta voiture ??
Il me fait un clin d'oeil et je monte.
Il monte à son tour et je le questionne du regard.
Il ne me répond pas, et continue de me sourire avec ce sourire satisfaisant.
-La boîte, la voiture.. Qu'est-ce que tu me caches encore ?
Il démarre et je n'arrête pas de le fixer. Je le trouve beau, conduire le rend vraiment charismatique. Je ne saurais l'expliquer.
On roule jusqu'à Coney Island, une plage avec des attractions vintage. Évidemment, il est tard donc elles sont fermées, mais il reste l'immense plage.
La pluie a cessé sur le chemin.
Il se gare et m'ouvre la portière.
-Merci, monsieur Diaz.
-Tout le plaisir est pour moi, madame Poliakof.
Je lui souris et il passe son bras autour de mon cou et me rapproche de lui. Il embrasse le haut de ma tête.
Je trouve ce geste tellement doux et affectueux.
**
Il fait frais, mais voir la mer m'apaise. L'eau m'a toujours apaisée, d'une façon ou d'une autre.
J'enlève mes talons et les pose sur le sable.
-Merci.. Dis-je admirative du spectacle qui s'offre à mes yeux.
Les étoiles reflètent sur l'eau et le bruit des vagues est reposant.
-Je me disais que pour conclure sur cette journée merdique, ça pouvait être cool.
Je repense directement à Oscar, c'est vrai qu'on n'en a pas reparlé. Aujourd'hui, Alessio a perdu le dernier membre de sa famille.
-Tu veux en parler ? Demandai-je doucement.
-T'en parler à toi serait vraiment la pire idée que j'ai jamais eue.
-Ne t'empêche pas de parler de ce que tu ressens juste parce que j'avais des différends avec lui. Parle-moi, je suis là.
Il me sourit et secoue la tête doucement.
-Je ne ressens pas le besoin de parler de lui, pas maintenant..
-Le jour où tu voudras parler, souviens-toi que je suis là.
Il m'embrasse sur le front.
-Noté princesse.
On marche le long de la plage, près de l'eau.
Soudain, une idée me vient en tête.
Je commence par m'éloigner doucement et j'arrose Alessio en l'éclaboussant.
Je ris à gorge déployée, et il me fixe avec un sourire en coin.
-Cours, vite très vite.
Je le fixe et je le vois me courir après, je me mets tout de suite à courir, mais il me rattrape.
Il me porte et passe ses bras autour de mon corps.
-Prête ? Demande-t-il.
-Prête à qu-
Il me porte et court vers le large de la mer.
-NON, ALESSIO PLUS DRÔLE, PLUS DRÔLE DU TOUT !
C'est à son tour de rigoler.
L'eau lui arrive à la taille, je m'agrippe à son cou et lève le plus haut les jambes.
-L'eau est bonne, tu ne vas pas le regretter princesse.
-Alessio tu fais ça, gare à toi.
Il rigole de plus belle.
Je suis consciente de ne pas être très crédible, mais il aurait au moins pu faire semblant.
-S'il te plaît.. Dis-je en lui faisait les yeux doux.
Il me sourit en se mordant le coin de la lèvre inférieure.
Il m'embrasse et la fin de notre baiser, il me lâche.
Je reste agrippée à son cou.
-Ana..
-Je vais mourir d'hypothermie. C'est ce que tu veux ? Tu veux me tuer ??
-Je te réchaufferai en collant nos corps nus. Ce n'est pas un problème, ne t'inquiète pas princesse.
Il enlève mes mains qui entouraient son cou et je tombe dans l'eau.
Je sors la partie haute de mon corps et le foudroie du regard.
Je l'attrape par la chemise et l'attire à moi.
-Tes actions sont en contradiction avec ton regard. Dit-il.
-Non, au contraire.
Je l'embrasse, et d'un mouvement rapide, je le coule.
Je sens ses mains agripper mes chevilles et sans que je ne comprenne, je me retrouve sous l'eau.
Je ressors ma tête de l'eau, on est à la même hauteur. Je me rapproche de lui et passe mes jambes autour de sa taille.
Nos bouches sont proches.
Je l'embrasse et il en profite pour passer sa main sous ma robe.
Ses doigts descendent mon sous-vêtement et titillent mon clitoris.
Je resserre mon emprise autour de son cou, plantant mes ongles dans sa nuque, j'étouffe un cri dans son épaule.
Avec son autre main, il relève mon menton.
-Non.. je veux t'entendre. Dit-il avec une voix suave.
Il me fixe avec cette lueur et m'embrasse avant de pénétrer deux doigts en moi.
Ses doigts bougent lentement.
Alessio embrasse ma peau et de sa main libre, il défait l'arrière de ma robe, je me retrouve seins nus devant lui.
Contrairement à ce que j'aurais pu penser, je ne me sens pas mal à l'aise. Peut-être, car son regard ne montre aucun jugement, j'ai confiance, je lui fais confiance.
Il prit un temps pour m'observer tout en continuant ses mouvements tantôt lents tantôt plus rapide.
Il embrassa ma clavicule tout en descendant sur mes seins, il joue avec mes tétons jusqu'à ce qu'ils durcissent.
Alessio prend une de mes mains et la guide jusqu'au point sensible au-dessus de mon sexe.
Je compris ce qu'il fallait que je fasse.
Alessio accéléra ses mouvements.
Je décide de descendre ma main et de défaire son pantalon, je passe ma main sous son sous-vêtement et attrape son sexe.
Je fais des lents vas et viens de la base jusqu'au gland.
Je le sens se tendre et sourire.
J'accélère à mon tour mes mouvements.
Je malaxe doucement ses testicules, avant de reprendre mes va-et-vient.
Je sens une décharge dans tout mon corps, je resserre de plus en plus mon emprise sur lui.
Puis d'un seul coup, je me sens me liquéfier, un cri m'échappe.
Alessio arrête progressivement ses mouvements, avant de me fixer et de m'embrasser.
Je continue, cette fois, j'y mets les deux mains.
Peu de temps après, Alessio laissa échapper un grognement.
Je m'approche de lui et il m'embrasse à pleine bouche avant de me porter.
-T'as froid ? Demande-t-il en fixant mes poils hérissés.
Je souris.
-Oui et non.
Il sourit à son tour en comprenant où je voulais en venir.
Il m'aide à me rhabiller et me porte jusqu'à la plage.
On avance jusqu'au muret en pierre et on s'assoit.
Je pose ma tête sur son épaule et il entrelace ses doigts aux miens.
On reste comme ça un long moment, tellement longtemps que le soleil commence à se lever à l'horizon.
-T'as vu ça, Alessio ?
-Ouais..
-C'est magnifique !
Je cherche mon téléphone, mais je me rappelle qu'il est resté dans la voiture.
Alessio me fixe et sourit.
-Profite et capture ce moment avec tes yeux.
Il m'attrape par le cou et on reste dans cette position jusqu'à ce que le soleil soit plus haut dans le ciel.
Je ferme les yeux et me repose sur Alessio, puis la réalité me rattrape.
-JE BOSSE !!!
Je me relève et cours vers la voiture, Alessio se marre.
-ALESSSSSSS !!!
-Arrête de crier comme ça, tu vas réveiller les poissons.
Je le fusille du regard, mais il continue de se foutre de ma gueule.
Il déverrouille la voiture et je me dépêche de regarder l'heure qu'il est : 8h42.
-Je vais être en superforme pour aujourd'hui..
-N'y va pas.
-Ce n'est pas aussi simple, je le regrette monsieur Diaz.
Il affiche aussitôt son sourire en coin.
-Qu'est-ce que j'ai dit encore ? Demandai-je.
-Appelle-moi plus souvent comme ça, princesse.
Je le bouscule légèrement et souris.
-Viens chez moi.
-Je dois me préparer et me donner bonne mine.
-Fais ça chez moi, tu seras plus près du bar.
Je rigole, la villa est en retrait de la ville donc très loin du bar.
-Menteur, dis-je en rigolant doucement.
-La puissance de ma voiture compense la distance.
-Bien tenté, mais je n'ai pas mes affaires.
Il me regarde, je crois que c'est un échec et mat pour lui.
-Bien madame, je vous ramène chez vous alors.
-Rien ne vous empêche de vous arrêter, vous ressourcer chez moi monsieur.
Il me sourit.
-Si madame me demande, comment pourrai-je refuser.
-Vous ne le pouvez pas.
Il prend ma main et me fait un baiser doux et tendre sur le dos de la main.
-En route princesse.
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