ESTRELLA - BRAHMAN PARADISE

By joannaacnt

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« 𝐚𝐮𝐱 𝐞́𝐭𝐨𝐢𝐥𝐞𝐬 𝐪𝐮𝐢 𝐞𝐧𝐭𝐞𝐧𝐝𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞𝐬 𝐯œ𝐮𝐱, 𝐞𝐭 𝐚𝐮𝐱 𝐫𝐞̂𝐯𝐞𝐬 𝐞𝐱𝐚𝐮𝐜𝐞́𝐬. »... More

PLAYLIST
NOTE DE L'AUTEURE
prologue
chapitre 01
chapitre 02
flashback
chapitre 03
chapitre 04
chapitre 05
chapitre 06
chapitre 07
chapitre 08
chapitre 09
chapitre 10
flashback
chapitre 11
chapitre 12
chapitre 13
chapitre 14
chapitre 15
chapitre 16
chapitre 17
flashback
chapitre 18
chapitre 19
chapitre 20
chapitre 21
chapitre 22
chapitre 23
chapitre 24
chapitre 25
flashback
chapitre 26
chapitre 27
chapitre 28
chapitre 29
chapitre 30
chapitre 31
flashback
chapitre 32
chapitre 33
chapitre 34
chapitre 35
chapitre 36
chapitre 37
chapitre 38
chapitre 39
chapitre 40
chapitre 41
chapitre 43
chapitre 44
chapitre 45
chapitre 46
flashback
chapitre 47
chapitre 48
chapitre 49
chapitre 50
chapitre 51
chapitre 52
chapitre 53
chapitre 54
chapitre 55
chapitre 56
chapitre 57
épilogue
REMERCIEMENTS

chapitre 42

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By joannaacnt

Alyah

Une partie de moi me hurle que je suis une idiote et que j'aurais dû demander à Taric de me ramener, mais une autre me rappelle que ça ne me fera pas de mal, une petite marche sous la pluie.

Une petite marche sous la pluie et dans le froid pour me rappeler la force que je me suis forgée, et qui part en fumée encore une fois ce soir. Cette force que j'ai tenté d'atteindre toute ma vie, qui s'envole à cause de mes peurs.

J'ai peur, constamment.

Je crains d'avoir faim. Peur de manquer de nourriture.

J'ai peur de me réveiller un matin, le ventre vide, n'ayant plus rien à me mettre sous la dent, comme avant. Comme avant quand voler était la seule chose qui nous nourrissait. Comme quand il n'y avait plus que cette solution.

Alors je mange, constamment, pour être sûr de ne jamais manquer. Au pire, si demain je n'ai plus rien, je serais remplie non ?

Je mange à m'en donner envie de vomir, et quand ca arrive, je me dégoute au plus haut point.

Parfois, j'ai honte de me dire que je hais ma vie. Je n'ai pas le droit de me plaindre, je suis vivante et voilà ou j'en suis aujourd'hui. Je suis en Amérique dans une des plus grandes écoles du monde. Mais tout aurait été plus facile si j'étais née ailleurs. Si je ne venais pas de là-bas.

Il m'arrive de m'imaginer naitre ici, en Amérique, ou même en Espagne. Mais loin du Mexique. Loin de ces quartiers. Tout aurait été tellement mieux.

Petite, j'en venais à haïr mes parents d'avoir fait des enfants, puis je me souvenais que même eux n'auraient pas pu prévoir tout ça. Tout a basculé si vite. Jamais ils n'auraient pensé nous quitter. Nous étions une famille heureuse.

Lors de ces crises, la honte me submerge, je me déteste tant je me trouve ridicule.

Mais alors ce soir, avec Lewy, c'était si différent. Dans ce regard, je n'ai pas vu la catastrophe que je voyais en moi d'habitude. Je me suis presque sentie légitime de souffrir. Il a rendu cela normal, et non honteux.

Pour la première fois, je ne me suis pas détesté, car j'ai vu dans ses yeux que ce n'était pas grave, et que j'avais le droit de craquer.

Lewy bordel, ne t'approche plus jamais de moi. Je préfère encore me haïr que d'accepter cette faiblesse.

Ça ne fonctionne pas comme cela chez les Perez.

Ce qui m'attriste encore plus, c'est de savoir que je ne pourrais jamais lui expliquer la vérité. Lui raconter pourquoi, et ce qui fait que je suis comme ça. Car je ne dois pas lui révéler ma vraie vie, je dois lui cacher mon passé, et donc tous les traumatismes, peines et craintes qui me hantent. Il n'a le droit qu'a des images sans explications, et ça me rend malade. Parfois, j'aimerais vraiment craquer, et tout lui avouer, lui raconter tout ce que j'aimerais lui avouer, tout ce que j'ai sur le cœur.

Puis je repense à mes frères et... non.

Mes cheveux collent de plus en plus à mon visage lorsque je marche jusqu'à chez moi. Je ne sais pas ce qui m'a pris, sachant que je ne sais même pas à combien de temps je suis de mon appartement. Enfaite, je ne sais même pas où je suis. Mon téléphone vibre dans mon sac depuis tout à l'heure, mais je ne préfère pas répondre. C'est surement Lewy ou Taric, ayant compris ma petite ruse.

J'aurais dû prendre une veste, je mériterais des gifles de temps à autre.

Il n'y a pas beaucoup de voiture sur la route, mais le peu qui passent ne se gênent pas pour rouler dans les flaques qui m'éclaboussent encore plus. Chacune d'entre elles se prend des doigts d'honneur.

Je sais qu'ils pourraient faire un effort, mais que ça les fait juste marrer. Comment je peux savoir ? Car nous aussi, nous faisions ça avec Swann.

Karma.

Certains appartements sont allumés, malgré l'heure tardive, et je croise aussi quelques passants, le plus souvent ils sont ivres ou alors comme moi, perdue et triste. Comme moi ils se rafraichissent les idées par une bonne petite pluie.

-Putain ! criai-je lorsque la voiture derrière moi me klaxonne.

Connard, je lui fais un doigt d'honneur, mais la voiture ralentit juste à mes côtés. Je ne la reconnais pas tout de suite, il fait beaucoup trop sombre pour même distinguer la couleur, mais je comprends vite qu'elle ne s'arrête pas par hasard.

-Monte, grouilles toi, dit Lewy en baissant la vitre côté passager.

Un instant, je reste tel une statue pour être sûr que c'est bien lui. Une fois qu'il baisse la tête vers moi avec un sourire maladroit, je relève la tête fièrement et me remet en route.

-Je préfère marcher. Merci.

La voiture me suit lentement et je l'entends d'ici soupirer de tous ses poumons.

-Alyah ne sois pas chiante s'il te plait et monte dans cette voiture. Je te ramène chez toi.

-Non. J'ai envie de rentrer à pied Lewy Jones. Laisse-moi tranquille.

Je continue de marcher en faisant comme s'il n'était pas là, mais ça ne l'empêche pas de me suivre lentement, les deux mains sur le volant et les yeux qui fixent la route. L'air sur de lui, comme s'il attendait juste que ma crise passe.

-Je vais crier au kidnappeur Lewy.

-Fais toi plaisir, il n'y a personne pour t'entendre de tout manière.

Un orage gronde et un éclair jaillit dans le ciel, me faisant sursauter. Un coup de vent énorme envoie mes cheveux en arrière et je manque même de trébucher de mon propre croche patte.

-Perez, ne me force pas à te faire monter dans cette voiture.

-Essaie un peu pour voir.

Je distingue à peine son visage avec la nuit sombre, mais je vois tout de même ses yeux me défier, d'un air mi amusé et mi impatient. La voiture s'arrête, pour que je le vois en sortir d'un coup sec.

-Lewy, c'est bon, il pleut.

Ce dernier ne m'écoute même pas et contourne sa voiture pour se rapprocher rapidement. Il est déjà trempé quand il arrive devant moi, pas étonnant vu les averses.

Je n'ai même pas le temps de dire quelque chose que le voilà à mes côtés, sa chemise noir collée sur son torse à cause de l'eau, il me sourit d'un air que je connais très bien, celui qui dit « tu vois, je l'ai fait ».

Je lâche un petit cri au moment où il passe ses bras sous mes genoux et que je me retrouve sur son épaule droite.

-Jones, lâche-moi si tu ne veux pas te prendre une droite !

-Ferme la Perez.

Il me jette bien évidemment très délicatement sur le siège passager de sa voiture, au point que ma tête heurte violement l'appuie tête.

-Aie putain !

-Tu avais qu'à obéir dès le début, dit-il avant de retourner de son côté.

Une fois assis, il me regarde et je le vois perdre patience.

-Je vais devoir t'attacher aussi ?

-Je n'obéis à personne, encore moins à un homme.

-Ok si tu veux. Tu t'attaches ou je dois faire ça aussi ?

-Tu dois le faire aussi, dis-je avec mon sourire le plus ironique, ce qui me vaut les yeux de la mort.

Toujours avec délicatesse, il attache ma ceinture en m'arrachant presque un bout de peau de mon cou.

-Merci c'est pour les chiens ? crache-t-il en démarrant.

-Ah si, merci.

-Crève.

Je garde mon petit sourire pour moi, et fixe les gouttes d'eau qui dégoulinent sur la vitre. Nous roulons quelques minutes dans le silence, mais je vois bien Lewy tourner les yeux vers moi de temps en temps, et hésitant à parler.

-Dis ce que tu penses Lewy, je te laisse deux minutes.

-Tu te sens mieux ? Ça va ? demande-t-il d'un seul coup.

-Euh, ouais. Et toi ?

-Oui ça va. J'aurais préféré éviter la pluie, mais madame aime compliquer les choses.

Maintenant que la voiture l'éclaire un peu plus, je peux distinguer que sa chemise est trempée, et qu'elle met bien trop en avant les muscles qu'elle cache habituellement. Ses cheveux lui retombent encore plus sur ses tempes et son front quand ils sont mouillés comme ça.

Il me lance un vif regard en coin, me prenant entrain de l'observer. Un petit sourire s'étend sur ses lèvres quand il se re concentre sur la route. Mon regard lui, ne veut plus le lâcher. De ses longs cils à sa mâchoire tracé même lorsqu'il ne la serre pas (oui cela arrive). Je me demande même si sa peau est douce.

-Je peux demander à ma psychologue si elle a un horaire pour te prendre si tu veux.

Je cligne des yeux plusieurs fois et mets un temps fou à me rendre compte de ce qu'il vient de me dire.

-Je te demande pardon ?

-Ly, ce n'est pas normal tout ça. Tu devrais parler avec quelqu'un qui...

-Tu insinues que j'ai besoin d'un psychologue ? Tu insinues que je suis malade ?

Il me regarde le visage plus fermé, l'air de ne pas comprendre.

-Pourquoi tu réagis comme ça Alyah ? Ce n'est pas une insulte ni un reproche.

-Je ne suis pas faible.

J'ai envie de m'arracher la langue pour ce que je viens de dire, me rappelant que lui voit un psychologue. Un rire nerveux s'échappe de ses lèvres et il lève les sourcils, alors je me reprends.

-Ce n'est pas ce que je voulais dire. Juste, je suis une Perez, je n'ai pas besoin de psychologue. Je ne suis pas malade. Il n'y a pas de ça chez nous.

-Je n'ai jamais entendu un truc aussi idiot Alyah. Tout le monde peut avoir un jour besoin d'aide pour surmonter quelque chose, ce n'est pas une faiblesse. Que tu sois une Perez ne t'immunise pas.

Il rajoute de l'ironique dans sa dernière phrase, histoire de me renvoyer en pleine figure la débilité de mes dires.

Je ne réponds rien, aux peurs de m'enfoncer encore plus. Alors je tripote mes ongles nerveusement. Lewy doit le remarquer car ce qu'il fait me glacerais presque le sang.

Sa main attrape la mienne et la sert délicatement avant de les poser sur ma cuisse. Ce geste est le plus intime qu'il ait pu me donner depuis le début. Car en serrant ma main, c'est ma peine qu'il essaie de soutenir. C'est sa force, qu'il essaie de me partager.

Il ne dit rien et se contente de caresser ma paume de son pouce.

-Tu n'es pas faible Ly. Même les plus belles étoiles ont le droit de s'éteindre de temps en temps. Tu ne peux pas briller tout le temps.

Mes yeux ne lâchent plus nos doigts entremêlés qu'il sert de plus en plus. La voiture se plonge dans le silence, seul le bruit des goutes qui s'écrasent sur le toit résonne dans l'habitacle. Au bout d'une longue minute, Lewy se tourne vers moi en souriant légèrement.

-Au fait, joyeux anniversaire Alyah.

Je regarde l'heure affichée sur le tableau de bord, il est une heure du matin.

C'est mon anniversaire. J'ai vingt ans.

-Oh, merci.

-Tu veux faire quelque chose peut être demande-t-il en démêlant nos doigts, qu'il repose instantanément sur le volant.

-Non, ramène-moi chez moi ça ira.

-Ce que madame veut.

Il prend donc la direction de mon appartement et je reconnais enfin les routes, nous n'en avons pas pour longtemps.

-Quelque chose de prévu pour ton anniversaire ?

-Je mange avec Dara demain midi, et je sors le soir avec Taric Line et Wade.

-Vous allez faire quoi ?

-Karaoké.

-Wade vient à un karaoké ? dit-il en souriant. Putain, l'amour change vraiment un homme.

-C'est super les karaokés, dis-je faussement vexée.

-Il n'y a rien de moins amusant que ça Perez.

-Tu ne connais juste pas le vrai amusement.

-J'épargne mes oreilles de ceux qui se prendraient pour des beyoncé. Pourquoi je pense que c'est votre cas ?

Je me contente de lui faire un doigt d'honneur. 

Quelques minutes plus tard, nous voilà enfin chez moi. Lewy se gare juste devant, histoire que je ne me prenne pas trop la pluie, puis tourne la tête vers moi.

-Bon, bonne nuit Perez.

-Tu veux monter ?

Une lueur de surprise traverse ses yeux sombres, avant qu'il arque un sourcil. Je ne sais pas pourquoi je viens de lui proposer ça, c'est sorti de ma bouche sans que je contrôle. Mais d'un côté je sais que je n'ai pas envie de le quitter tout de suite, et que mes doigts aimeraient retrouver les siens quelques temps.

-Sur ton toit sous la pluie ? demande-t-il un petit sourire timide aux lèvres.

Ce genre de sourire qui fait sauter mon cœur dans ma poitrine.

-Bah oui bien sur quelle question ? Idiot. Non, chez moi.

-Tu veux que je vienne ?

La tête posée sur son siège, ses yeux me regardent avec un mélange de tendresse et de défi.

-Tu crois que je te proposerais si je n'en avais pas envie ?

Son sourire s'élargie et il défait sa ceinture avant d'ouvrir la porte pour sortir. Nous courons sous la pluie jusqu'à ma porte d'entrée puis prenons rapidement l'ascenseur. Tout le long, je sens ses yeux me fixer. Il doit lui aussi, se poser les mêmes questions que moi.

Non Jones, je ne sais pas ce que nous sommes en train de faire.

Une fois devant ma porte, mon stress monte en flèche. Pourquoi je lui ai dit de venir déjà ? Une part de moi crie de lui dire de partir, mais les regards qu'il me lance sont plus fort que ma raison.

Je sens sa présence juste derrière moi quand j'ouvre ma porte, je sens que nos corps sont devenus d'un seul coup très proche. J'avalerais presque ma salive de travers.

Je retire mes chaussures et l'invite à faire de même, puis une fois entrée, il reste debout à la porte et parcours mon apparemment du regard. Il est déjà venu, mais dans une situation assez bizarre, dans laquelle il n'a pas du prendre beaucoup de temps à observer, préférant en prendre pour m'emmerder.

-C'est super propre.

C'est sa seule conclusion ?

-Euh, ouais. Je range souvent.

-Tu es maniaque ?

-Tu te poses réellement la question ?

Il ne me répond même plus, préférant observer et visiter les lieux. Je le regarde faire tout en attachant mes cheveux dans un chignon maladroit. Il s'arrête devant les cadres photos accroché au mur, et mon cœur manque de faire un looping. En le faisant entrer ici, il a vu sur toute ma vie privée. Il entre dans mon intimité, dans mon jardin secret que je suis sensée gardé pour moi, et je n'y avait même pas réfléchis. Je vérifie que rien qui puisse me trahir traine d'un coup d'œil vif dans toute la maison. Heureusement pour moi, il n'y a rien qui me ramène au Mexique.

La dernière fois, je l'ai assommé avant qu'il ai le temps de faire sa petite visite, aujourd'hui, je le laisse faire en serrant les dents.

Plus les jours passent, et plus j'oublie les règles qu'on avait fixé. Je le laisse voir et découvrir une partie de mon ancienne vie. Une part de moi sait que c'est risqué, mais une autre est soulagée, et apaisée de savoir que je ne lui cache pas tout non plus.

-Ce sont tes parents ? demande-t-il en pointant du doigt une photo de famille, et donc mon père et ma mère.

-Ouais.

-C'est dingue ce que tu ressembles à ton père.

Ouais, et tu n'as pas idée à quel point, malheureusement.

-Tu as les mêmes yeux que ta mère, dit-il en me jetant un coup d'œil. Elle est super belle.

-Je sais.

Je me rapproche de lui et regarde à mon tours les photos. Une boule d'amour m'enveloppe quand je regarde ma maman. C'est la plus belle femme du monde.

-Vous êtes vraiment les mêmes avec tes frères.

Je souris devant la photo qu'il regarde. Mes frères, Costia et moi plus jeunes, au bord de l'eau. Je me rappelle ce jour comme si c'était hier. Ensuite, il pose le doigt sur une photo de Elyass et moi, en écarquillant les yeux.

-Alyah, tu ne me dis pas tout et tu as un enfant ?

Je ne retiens pas mon rire et lui pince l'avant-bras.

-C'est le fils de Kai. Mon neveu.

-Il vous ressemble, mais bordel c'est vraiment le même que toi. Vous avez la même tête ! dit-il en alternant son regard, sur moi puis sur la photo.

Il est vrai que mon neveu a pris beaucoup des gènes de sa tante. C'est surement ma plus grande fierté.

Au-dessus, une photo de Swann Gin Farid et moi est accrochée, et Lewy s'attarde dessus aussi, comme si ces photos révélaient une grande partie de moi qui l'intéressait réellement.

-Ils te manquent ?

-Oui.

La réponse est automatique, car c'est la stricte vérité. Ils me manquent tous à en crever. Mais je suis ici pour eux, pour la bonne cause.

-Tu veux prendre une douche ? je propose à Lewy pour détourner l'attention. J'ai des affaires de mec qui pourraient t'aller, j'ai ramené plein de truc à Swann ou encore à mes frères.

Il touche sa chemise encore trempée, et hoche la tête.

-Ouais, ça serait sympa.

-Suis moi.

Je lui sors des vêtements propres, une serviette et lui explique le fonctionnement de ma douche. Il me remercie avec un sourire, et je le laisse à ses occupations. Pendant ce temps, j'en profite pour me faire un thé afin de me réchauffer. Je réponds aux cinquante messages de Taric, qui a « frôlé la crise cardiaque ». Il m'insulte presque à chaque ligne pour lui faire des frayeurs pareilles.

C'est vrai que parfois, j'agis sans réfléchir. Ce soir c'est ce que j'ai fait. J'écoute tous les messages de Iris se plaignant encore et encore de Swann, puis j'ouvre ceux de Swann, se plaignant encore et encore de Iris. Je cite, mon cher meilleur ami serait « le plus gros menteur que Dieu a pu créer, le plus gros débile que la planète a pu connaitre ». Puis ma chère meilleure amie serait « une garce sans retenue, une vipère complètement folle qui ne sait pas se contrôler ». Comme toujours, je réponds objectivement aux deux, prise par l'habitude de leur querelle. Leur histoire dure depuis que nous sommes gamins, et je peux parier ma vie qu'ils vont finir mariés avec trois enfants. Au fond, leur amour est le plus grand.

-Ca fait un bien fou.

Je sursaute en entendant Lewy me rejoindre, je l'avais presque oublié.

Je le regarde secouer sa tête en tripotant ses cheveux mouiller pour les remettre en place. C'est drôle de le voir dans un t shirt que Swann portait tout le temps, et un ancien short de Kai. Ses deux coudes s'adossent devant moi sur le comptoir, alors que mes yeux ne veulent pas le lâcher du regard.

Les cheveux mouillés bordel. On devrait lui interdire de se laver les cheveux. Ça le rend encore plus... Je ne peux pas prononcer ce mot.

Sexy putain.

-Je vais prendre une douche aussi. Fais comme chez toi, j'en ai pour une dizaine de minute.

-Ne me le dis pas deux fois, dit-il avant de se vautrer dans mon canapé avant d'attraper la télécommande et allumer la télé. Ne mets pas trop de temps ou je risque de m'endormir, dit-il d'un ton qui trahis la provocation.

-Je n'aurais aucun remord à te réveiller sache le Jones.

Sur ce, je m'enferme dans la salle de bain et m'assoie dans ma baignoire, sous l'eau chaude qui me fait un bien fou. J'étais congelée. Je ferme les yeux et essaie de me rendre à l'évidence ; Lewy est chez moi. Il est bientôt deux heures du matin.

Ça ne promet rien de réfléchit.

Douchée, dents brossées pour éliminer tout ce vomit et en pyjama, j'ouvre ma baie vitrée pour rejoindre Lewy qui s'est posé sur mon balcon. Les guirlandes accrochées partout sur les murs et au plafond sont allumés, et un mélange de rose et bleu nous éclaire. Bien sûr, il fume une cigarette, et deux coupes de champagne sont déposés sur la table. Avec la bouteille qui va avec.

-J'ai fait comme chez moi, dit-il en croisant ses pieds devant lui et s'adossant un peu plus dans la chaise, basculant sa tête en arrière pour me sourire.

-Du champagne ? On fête quelque chose ?

-Non, rien de particulier.

Il me fait un clin d'œil avant de nous servir du champagne. J'attrape ma coupe et m'adosse à la balustrade de mon balcon, juste en face de lui.

-Joyeux anniversaire à la fille la plus chiante que je n'ai jamais rencontré, dit-il en levant sa coupe vers moi, un sourire en coin et les yeux qui brillent.

-Merci au mec le plus énervant que je n'ai jamais rencontré dans ce cas.

Je m'apprête à boire, mais Lewy m'intercepte avant en criant.

-Fais un vœu, psychopathe !

-Ce n'est pas une bougie, dis-je en rigolant.

-C'est encore mieux, c'est du champagne. Fais un vœu avant de boire, ça porte malheur.

-Tu viens d'inventer ça n'est-ce pas ?

-Tait toi et fais un vœu.

Je ferme les yeux et me concentre en serrant fort ma coupelle. Vœu, fait.

Quand je les re ouvre, je tombe directement sur les siens. Le feu me monte aux joues, alors je fais presque un cul sec de mon champagne par mécanisme de défense. 

La pluie ne s'est toujours pas arrêtée, et le bruit des gouttes nous accompagne encore. La nuit est sombre, sans aucune étoile dans le ciel cette fois ci. De toute manière Lewy n'y fait même pas attention, c'est moi qu'il regarde.

-Tu as un rêve Alyah ? me demande-t-il avant de tirer sur sa cigarette, et de remettre ses cheveux foncés en place.

-Euh, ouais. Comme tout le monde non ?

-C'est quoi ?

Je le regarde se balancer sur sa chaise, le regard sombre sur moi.

-Réussir ma vie et avoir beaucoup d'argent, dis-je avec ma plus grande sincérité.

Car c'est de ça dont je rêve, j'enlève juste la partie « permettre à mes frères de sortir de cette merde ». Il se demande surement si je suis sérieuse pendant un instant, avant de hocher la tête.

-Et toi ? je demande.

Il s'étend un peu plus sur la chaise en basculant sa tête en arrière, le regard au plafond.

-Je n'ai pas de rêve, dit-il simplement.

-Sérieusement ?

-Ouais. Ça ne sert à rien à part se préparer à être déçu si on échoue. Autant ne pas se rajouter des déceptions tout seul, la vie s'en charge déjà.

-Tu es d'un optimiste, c'est dingue.

Selon moi, tout le monde devrait avoir des rêves. Certes, personne ne peut prévoir s'ils se réaliseront, et nous courons sans doute vers une déception certaines, mais pour moi, c'est une façon comme une autre de s'accrocher. S'accrocher à la vie, trouvez un but, une raison pour réussir à se lever chaque jour.

Vivre avec un rêve rend les choses plus faciles.

-Je sais je sais, c'est ma plus grande qualité.

Je soupire, puis me retourne face à dehors. J'observe la pluie et me concentre sur le léger vent qui souffle. Même avec cette averse, il ne fait pas très froid et je peux me contenter d'un débardeur et d'un short. C'est plaisant.

-Tu as de quoi fumer ? me demande-t-il.

-Non, plus rien, désolé le tox.

Je l'entends soupirer et quand je me retourne vers lui, il se resserre une coupe de champagne. Je lui tends mon verre pour qu'il fasse pareil pour moi.

-Tu faisais quoi pour ton anniversaire quand tu étais chez toi ?

-Rien de spécial. Petite on regardait Maman j'ai raté l'avion ou les Star Wars avec mes frères. Puis souvent on faisait juste des repas tous ensemble. Et toi tu fais quoi pour ton anniversaire ?

Un instant son expression change et je le sens se tendre, mais il se reprend rapidement en souriant.

-Je me bourre la gueule, quelle question ?

-Oh, ça m'étonne de toi tiens !

Sa seule réponse est un doigt d'honneur, avant que son regard perçant se fixe sur le mien. Ses yeux m'observent, et se perdent sur l'intégralité de mon corps. Je me sens examiné, alors que lui, a l'air totalement perdu dans ses pensées, sa coupe de champagne aux lèvres.

-A quoi tu penses ? je demande en inclinant la tête, pour capter son regard.

Un sourire immense se dessine sur ses lèvres, et il se met à rigoler tout seul.

-Crois moi, tu ne veux pas savoir Alyah.

-Je veux savoir.

Il secoue la tête en rigolant.

-Oh que non.

-Dis-moi. Sauf si tu penses à me jeter par-dessus le balcon, la en revanche évite et fais-le sans prévenir.

-Je pense à pire que ça Perez.

-Pire que de me jeter de mon balcon ? Alors là, ça m'intéresse.

-J'ai une folle envie de t'arracher tes vêtements un par un, ici et maintenant.

...

...

...

Il me faut un petit temps de compréhension avant que la chaleur me monte dans tout le corps. Mes joues doivent surement déjà être rouges, et mon sang bouillonne à l'intérieur de moi. Si fort, que je suis surement entrain de dépasser les températures normales pour notre corps.

Lui, je ne l'ai jamais vu sourire autant en me regardant. Je reste muette, car qu'est-ce que je dois répondre à ça ? Je crains que si j'ouvre la bouche, la seule chose qui sorte soit ; dépêches toi de le faire.

Lewy fait un cul sec de son champagne et pose violement sa coupelle sur la table, ce qui me fait sursauter, avant de se lever. Il se rapproche de moi sans jamais me lâcher du regard une seule seconde, et une fois à mon niveau, ses mains attrapent la balustrade de chaque côté de moi. Me voilà entre elle et son corps, pendant qu'un long sourire s'étende sur ses lèvres, laissant apparaitre une mini fossette.

-C'est rare que tu te taises Ly, tu voulais savoir non ? Je suis honnête.

-Ah bah ça pour l'être, dis-je un peu trop fort, en rigolant un peu trop.

La nervosité surement. Ça le fait rire, et il secoue la tête avant de la poser lentement sur mon épaule. Le temps s'arrête autour de nous, et ma respiration encore plus.

Délicatement, je sens ses lèvres déposer des baisers timides sur mon épaule, tout en remontant lentement dans mon cou, très lentement. Elles sont douces, et prennent le temps de me sucer chaque partie de ma peau avant de remonter. Son souffle est chaud, et un frisson me parcours quand il me mordille le lobe de mon oreille, très sensuellement. Ma poitrine se soulève de plus en plus, et sa respiration à lui est plus forte contre moi.

-Je vais t'embrasser Perez, dit-il dans mon oreille.

Il susurre mon nom, pire, il le chuchote dans un mélange de provocation et de désir suppliant.

Alors c'est ça qu'on ressent dans ce genre de moment ? Je me demande si c'est normal que toutes mes capacités orales se sont envolées, et que les papillons ne soient pas seulement dans mon ventre.

Il attrape mon collier qu'il entremêle dans ses doigts, avant que ses yeux retrouvent les miens. Ce regard pourrait me tuer sur place. Pour la première fois, ses yeux brillent d'envie, de désir et je le ressens au plus profond de moi. Il me dévore du regard, et jamais je n'aurais cru que mon cœur puisse battre pour une simple chose comme celle-ci. Ses yeux sombres qui brillent pour les miens ce soir font vibrer mon cœur, mon âme et mon corps. J'aime quand il me regarde avec cette passion qu'il mérite tant, et je suis touchée que ce soit moi, qui ai le droit à ce regard. A moins que ce soit le reflet du mien, qui étincelle.

Ses doigts tirent sur mon collier en même temps qu'il se rapproche de moi, et je n'ai pas le temps de souffler, que ses lèvres sont contre les miennes.

Intérieurement, j'explose.

Mon cœur pourrait se fissurer en deux face à cette sensation qui chamboule tout en moi. Qui me fait vaciller. C'est comme si à cet instant, je me rendais enfin compte de toute l'envie qui se cachait en moi. Un simple geste réveil des sensations que je ne pensais pas pouvoir ressentir, que je pensais morte, et surtout, ne jamais mériter.

Dans ce baiser, la violence du monde pourrait presque s'effacer. Mes souvenirs sombres, pourraient se voir illuminer par tout l'amour que je ressens grâce à lui.

Tendrement, notre baiser prend une tournure beaucoup plus torride quand je sens sa langue sur mes lèvres. Je me suis longtemps demander ce que voulait dire cette phrase « ça se fait tout seul ne t'inquiètes pas ». Quand mes amies me disaient ça, j'avais envie de leur mettre des gifles, car c'était le pire conseil qu'on pouvait donner. Mais elles avaient raison. Nous trouvons un rythme parfait, et ça se fait tout seul.

Une de ses mains attrapent ma nuque alors que l'autre est déjà sur mon rein, en dessous de mon débardeur. Ses doigts s'enfoncent dans ma peau, et mon ventre se tord encore et encore. Tranquillement, il m'offre un baiser de plus en plus fort, de plus en plus sauvage. Je m'abandonne totalement et pose mes deux mains sur ses joues pour accentuer encore plus ce baiser. Comme si nos corps se comprenaient et se donnaient des signaux, je le sens lui aussi perdre le contrôle. Sa main serre fort mes cheveux alors qu'il rapproche mon corps du sien encore plus, et mes mains l'étouffent presque, mais aucun de nous ne réagit. Nous nous jetons l'un sur l'autre, refoulant cette retenue, nous offrant tout le désir qu'on cachait.

Je ne veux plus jamais qu'il me lâche.

J'ai l'impression d'avoir quitté terre, et d'être perdu dans une autre dimension. Rien qu'avec lui ; et qu'importe sur laquelle je pourrais me trouver, c'est lui ma plus belle galaxie.

Doucement, il m'attire sur la chaise derrière nous. Je me retrouve sur lui, les mains autours de sa nuque, et nos lèvres ne se quittent plus. C'est comme si elles attendaient ça depuis si longtemps, que couper le contact serait une torture. Et c'est le cas, car quand il m'abandonne pour se perdre plus bas, ses lèvres me manquent déjà. Mais je suis vite comblée par son aventure dans mon cou qui finit sur mes clavicules. Je ne sais plus où donner de la tête, entre ses mains qui descendent de mon dos jusqu'à mes fesses et ses lèvres qui sont très proches de mes seins, je deviens folle. J'ai chaud, j'ai si chaud que je rêverais d'être sous la pluie à ce moment précis.

Puis, ses doigts tirent mes cheveux pour que ma tête bascule en arrière, et enfin nous nous regardons. C'est indécent de regarder quelqu'un comme ça. Son regard est si explicite que j'en ai la chair de poule. Jamais je ne m'étais sentie désirée par qui que ce soit. Jamais je n'aurais cru être désiré par Lewy Jones.

Ce regard me fait ressentir des choses que je n'ose même pas citer, mais je sens mon cœur gonfler, comblé par quelque chose que je ne connais pas.

-Ne me regarde pas comme ça, dit-il en passant un doigt sur le coin de mes lèvres.

Son ton est tel un supplice, comme si on était entrain de le torturer.

-Pourquoi ?

Je suis moi-même étonnée de réussir à prononcer ce pauvre mot. Je pensais avoir perdue cette capacité.

-Car sinon je vais te faire l'amour sur cette chaise avec tes voisins juste en face, Alyah.

Un choc électrique me passe dans tous le corps, comment des paroles peuvent-elles avoir autant d'effet sur moi ?

Impossible de ne pas rire, je joue avec les mèches de cheveux encore humides qui lui tombent sur le front pendant qu'il me sourit timidement.

Mon cœur, cette sensation.

Mon cœur revit.

-Tu m'as embrassé Lewy.

-Ouais, et je vais surement recommencer très vite.

-Et je vais te laisser faire.

Aussitôt dit, aussitôt fait, il reprend possession de mes lèvres, plus durement cette fois. Il n'y va plus délicatement, et m'embrasse avec passion et désir, sans tâter le terrain, maintenant sur de lui et de mon désir réciproque. Je me perds autant dans ses caresses que dans ses lèvres, autant dans ma circulation sanguine démesuré et mon cœur prêt à exploser.

Lewy Jones fait dérailler l'entièreté de mon corps et de mon âme avec ses lèvres, et c'est le plus beau chamboulement de ma vie.

-Ne t'arrêtes jamais, murmurais-je entre deux baisers. Je t'en supplie, n'arrêtes pas de me toucher, Lewy.

Mes mains sur son torse, je pose mon front contre le sien pendant que nos respirations se reprennent.

-Alyah, tu n'as pas besoin de me supplier.

Nos yeux se trouvent, et j'espère qu'il lit en eux ce que je ne sais pas dire.

-Tu es magnifique, Ly. Tu es encore plus belle que le ciel étoilé.

Dios mio.

-Tu n'es pas mal non plus, dis-je dans un sourire.

Il repose ses lèvres sur les miennes, qu'il parcourt de baiser pendant quelques secondes, avant d'embrasser tout le long de ma mâchoire.

-Perez...

-Mmh ?

-J'ai envie de toi. Je crève d'envie de te faire l'amour, toute la nuit. J'ai envie de sentir ta peau contre la mienne, non, j'en ai besoin.

Mon ventre se noue, car moi aussi j'en ai envie. Mais... mais il y'a un mais. Même deux.

-Moi aussi Lewy. Mais je n'ai rien pour nous protéger. Je ne pensais pas que j'aurais besoin de préservatif tu vois. Encore moins avec toi punaise, dis-je dans un rire. Et puis...

Il attrape mon menton pour que je le regarde, le caressant de ses doigts, et m'encourage à parler. Il a tout de suite compris, je le sais.

-Tu peux le dire hein. Tu as le droit, Alyah. Avec moi, ne te sens pas mal à l'aise pour ce que tu es et ce que tu ressens.

-Je ne suis pas encore tout à fait prête.

Il m'offre le sourire le plus tendre que je n'ai jamais vu, avant d'embrasser le bout de mon nez.

-Pas de soucis Ly, je vais me contenter de t'embrasser jusqu'à épuisement alors. Spoiler ; je ne suis pas facilement fatigué quand j'aime ce que je fais.

-Alors tu aimes ce que tu fais ?

-Je n'ai jamais autant aimé quelque chose de ma vie. Si nos corps ne peuvent pas se faire l'amour, laisse nos âmes le faire, d'accord ?

Je n'ai pas le temps de réagir à ses mots qui me font l'effet d'une claque, qu'il reprend délicatement mes lèvres. Ses mains parcourent mon dos, mes fesses ou encore l'intérieur de mes cuisses. Même mes mollets y passent, il dévore mon corps de ses caresses, et je n'ai jamais rien vécu de tel. Je joue dans ses cheveux, enfonce mes doigts dans sa nuque quand tout devient plus intense et qu'il mord mon cou, ou presse son excitation contre moi.

Mon ventre se noue, mais cette fois, je sais de quoi.

Je ne sais pas combien de temps nous restons à nous embrasser et nous toucher sur cette chaise, mais je tombe de fatigue quand il me soulève pour m'amener dans ma chambre.

La suite logique dans les films serait une nuit de sexe de folie, mais ce n'est pas ça la vie. Ici, j'ai le droit de prendre mon temps, j'ai le droit d'attendre d'être suffisamment prête. La virginité est un mythe, et elle est devenue une pression sur la vie des jeunes filles. Personnellement, j'emmerde les codes qui disent que coucher tôt c'est être une salope, et que de coucher trop tard être une coincée. Si je veux attendre jusqu'à mes cinquante ans, je le ferais. Personne n'a le droit de mettre de pression sur notre vie sexuelle. Mon cul, mes choix.

Et puis j'avoue que j'ai besoin de me préparer mentalement avant de coucher avec Lewy Jones, bordel.

Alors ce soir, Lewy revient dans ma chambre avec deux chocolats chauds sur un plateau qu'il dépose sur mon lit, puis allume ma télévision et mon lecteur dvd pour lancer Maman j'ai raté l'avion. Il s'installe avec moi sous ma couette et me tire dans ses bras. Tout le long du film, je sens ses lèvres sur mon épaule, et ses doigts caresser mes cheveux.

Quand je m'allonge, fatiguée, ses bras entourent ma taille et il sert mon corps contre le sien.

Je m'endors à l'aide de sa respiration qui caresse mon cou, de ses doigts qui caressent mon ventre, et de son corps chaud contre le mien.

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