Mariage Polygame !

By asta403

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Si tu m'aimes, tu devras accepter que j'ai une première épouse ! More

Rencontre bouleversante !
Que faire ?
Un dîner !
Mariage
Chez Coumba
Note
A Touba
Premier jour chez ma belle-famille
Le début des doutes
L'arrivée de l'invité !
Le début des problèmes
1: Les problèmes
Les aleas de la vie.
Manigances
Encore moi 🤧
2: Les problèmes
3: les problèmes
4:les problèmes
Complot
2: Complot
Questions/réponses
3: Complot
Secousse
2: Secousse
3 : Secousse
De retour à Touba
L'arrestation !
Confrontation !
1: L'interrogation !
2 : L'interrogation
Le début de la vérité !
Révélations
L'appel de la mort
Suite de l'appel de la mort
2: Révélations
Le début de la fin !
2: Le début de la fin !
Choix !
3: Le debut de la fin
Dernières confessions
Retournement de situation !
2: Dernières confessions
3: Dernières confessions
Le réveil
Une petite réflexion !
Le mot du destin !
Je vais bien !
Le coup du destin !
La mort s'invite seule !
Finale
3 ans après !

2: Manigances

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By asta403










Bonsoir et bonne lecture !
























Djamila Ndiaye !

Ça maintenant une semaine depuis que je suis à Dakar chez mes parents.
Mon retour à la maison a apporté que du bonheur à mes proches.
Je profite au maximum d'eux sachant que je vais bientôt retourner à Touba.

_Je te laisse te reposer et dormir.
A demain in sha Allah. Dit Cheikh Malick à l'autre bout du fil.

Je jette un coup d'œil à l'heure sur mon téléphone. Il n'est que 22h.
Hors de question qu'il raccroche maintenant. J'ai encore envie d'entendre sa voix.

_Sangue bi attend une seconde !
Demandé-je pour la énième fois

Cela fait plus d'une dizaine de minutes qu'on est au téléphone.
A chaque fois qu'il essaye de raccrocher, je lui demande d'attendre encore un peu sous prétexte que j'ai quelque chose d'autre à dire.
Mais en vrai, je veux juste le retenir encore plus au téléphone pour qu'on continue à discuter.
Il me manque énormément beaucoup. Je vais rentrer après demain Samedi car je dois reprendre le travail lundi in sha Allah.

_Oui ! L'entendis-je soupirer

_Pourquoi tu soupires ? Tu en as marres de discuter avec moi au téléphone ? C'est ça ? Commencé-je à m'emporter

Je ne sais si je me fais des idées ou c'est peut-être le fait qu'il est loin de moi et qu'il me manque énormément beaucoup, mais je le trouve un peu distant vis-à-vis de moi.
Je ne sais pas comment l'expliquer, oui, il m'appelle au-moins trois fois par jour pour prendre mes nouvelles et savoir ce que je fais de mes journées, le soir aussi il me lance un coup de fil pour me souhaiter une bonne nouvelle mais ce que j'ai remarqué est qu'il il cherche toujours à écourter nos discussions qui avant durer des heures.

_Cheikh Malick, tu viens te coucher ?
Entendis-je lui dire quelqu'un.

J'ai reconnu la voix de Coumba qui venait de l'appeler.
Je comprends maintenant son empressement de vouloir raccrocher.

_Je comprends maintenant pourquoi monsieur a hâte de raccrocher. Passes une très bonne nuit. Sortis-je avant de lui raccrocher le téléphone.

Malgré moi, je sens la colère me monter la tête.
J'ai senti un pincement au cœur.
J'essaie toujours de maîtriser ma jalousie mais ça reste un grand travail de soi sur moi-même.
Quand j'étais avec lui à Touba, j'arrivais plus à me contrôler que maintenant que je suis loin de lui.
Cela s'explique par le fait que même en dehors de mes jours de tours, je l'avais en quelque sorte tout le temps près de moi. Mais là c'est différent, on est tous les deux loin de l'autre.
Et je n'ai pas l'impression de le manquer comme il me manque en ce moment.

Mon téléphone s'est remis à sonner sachant que c'est lui, je ne le regarde même pas.
J'ai recu aussitôt un message de lui "décroches ton téléphone"

Le téléphone s'est remis à résonner.
J'ai fini par le prendre et décroché.

_Djamilla Ndiaye c'est la dernière fois que tu me raccroches ainsi au nez.
C'est quoi encore ces gamineries ? Demande t-il l'air remonté

Je laisse échapper un long soupir.
Il n'arrive pas à comprendre à quel point je voudrais qu'il soit là à mes côtés mais il l'est avec une autre qui est aussi au même titre que moi son épouse légitime.

_Tu pleures princesse ? Demande t-il

Je n'ai même pas senti que je versais quelques larmes et reniflais.
Ces temps-ci, je suis devenue très sensible et émotive.
Un rien peut me toucher à un point surprenant.

_Je suis désolé si c'est à cause de moi que tu pleures.
Djamila, ma chérie, tu ne sais pas à quel point tu me manques et que j'aurais voulu que tu sois là à côté de moi. Que je te prenne dans mes bras, sentir ton doux parfum ou que tu me fasses faire des choses dont je ne pourrais jamais te refuser.
Je te l'ai répété plusieurs fois, tu n'as pas à être jalouse ni te mettre à t'imaginer dans ta tête des choses qui te feront que du mal. Arrêtes ça s'il te plaît ! Souffle t-il

Je sais qu'il a raison et c'est ce que tout le monde me dit.
Imaginer ce qu'il pourrait faire avec elle me rend malade.
Encore une fois de plus, un mariage polygame demande à avoir un mental de fer et surtout un esprit de dépassement.

_Je ne pleure pas. Essuyé-je mes larmes.

L'entendre me parler aussi tendrement m'a fait sentir un peu mieux.
Il sait comment me faire redescendre.

_Demain, je dois bouger, il faut que j'aille me coucher. Je t'aime fort d'accord !

_Je t'aime aussi namours. Souris-je

Il a raccroché quelques minutes après s'être rassuré que je me suis calmée.
Je fonds à chaque fois qu'il est ainsi avec moi tout doux et beivellant.
Je me suis endormie sans problème.

Le lendemain, après mon réveil pour la prière de l'aube, je me suis rendormie pour me réveiller presque à midi.
Je me suis préparée avant de descendre rejoindre Kadia dans la cuisine.
Elle prépare du domoda que j'avais commandé hier. Je sens que je vais me régaler aujourd'hui.

_La paresseuse s'est réveillée.
Sourit-elle en me voyant.

Depuis mon retour, elle n'arrête pas de me traiter de paresseuse car je passe presque mes journées soit dehors soit entrain de dormir.
Moi-même la manière dont je me sens fatiguée, lourde sans faire rien m'étonne également.

_Hier, avant minuit j'ai eu une soudaine envie de manger du dibi comme celui que mon frère t'amène.
En descendant avec l'intention d'envoyer Ahmad d'aller m'en acheter, j'ai entendu devant la porte des choses pas très sage. Ne traumatisez pas mon futur neveu ou nièce. Lui dis-je en caressant son ventre.

Elle est enceinte. Et est à son quatrième mois de grossesse. Une nouvelle qui m'a rendue évidemment très heureuse lorsqu'elle me l'a annoncée.
Étant très fine de taille, son ventre ne se voit presque pas mais n'empêche j'aime trop le toucher sachant qu'à l'intérieur il y a mon futur neveu ou nièce.

_Dis cela à ton frère qui ne me laisse jamais me reposer. Me répond t-elle sans gêne.

Maintenant madame n'est plus timide. Car avant quand on parlait de ces genres de choses, elle se cachait.
C'est peut-être le fait que maintenant je suis mariée la raison pour laquelle, elle n'est plus gênée et se lâche avec moi.

Je rigole suite à sa réponse puis me prépare un rapide petit-déjeuner que je pars prendre au salon.
Maman qui m'y a rejoint n'a pas manqué de me gronder parce-que j'ai embaumer le salon avec le thon que je mangeais.

_Tu ne pouvais pas rester dans la cuisine et le mangeais là-bas.
Soupire t-elle

Elle déteste qu'on embaume son salon avec certaines nourritures comme le thon ou les œufs.
Elle est capable de passer la journée à raler sur cela.
J'avoue que l'embêter et me faire ensuite insultée m'avait manqué.

_J'en ai mis beaucoup trop de piment.
Sortis-je la langue brûlante.

Je continue de manger en faisant des manières car le thon est beaucoup trop pimenté et je me surprends à aimer cela malgré que ma bouche est en feu sous les regards de maman.

_Depuis quand tu aimes le piment toi ? M'interrogea maman

Elle recommence à me scruter comme elle a tendance à le faire depuis mon retour. Parfois je me demande si j'ai quelque chose tâchée sur mes vêtements ou mon visage mais quand je m'observe, je ne vois rien.

_Je ne sais pas depuis quand j'ai commencé à l'aimer. Il y a quelque chose sur moi ? L'interrogé-je voyant que son regard sur moi devient de plus en plus insistant.

_Non, y a rien ma fille.
Tu vas sortir aujourd'hui ? Finit-elle par me demander

Je hoche la tête pour lui  dire oui et termine de prendre mon petit-déjeuner.
Je me suis ensuite préparée avant de me rendre à la boutique après avoir prévenu Cheikh Malick qui m'avait appelé pour prendre mes nouvelles.

_Salam Aleykum. Abdou comment vas-tu ? Le salué-je

_Je vais bien alhamdullilah. Et vous ?
Demande t-il

_Combien de fois dois-je te répéter que tu n'as pas à nous vouvoyer. On est entre nous, toi aussi. Souris-je

Il hoche la tête.
Je ne sais pas s'il est timide ou juste introverti mais il n'est pas très bavard.

Je rejoins Leila et Fatima à l'intérieur de la boutique.
J'ai fait la bise à Leila avant de prendre Fatima dans mes bras.

_T'es toute radieuse ma chérie.
Me trouva Fatima

Je souris. Mariétou ( la petite sœur de Fatima) qui rangeait quelques articles dans les rayons nous a rejoint.

_Grande sœur Djami, tu es là.
Tu m'avais manquée mon bébé. Vient-elle sauter sur moi.

Je l'accueille dans mes bras en rigolant.
On a failli tomber ensemble par terre.
Elle est trop folle cette fille et nous prend trop pour ces copines.
Bon, c'est un peu le cas puisqu'elle est soit à l'université soit avec nous dans la boutique.

_Mariétou, on s'était vues avant hier donc te manquer est impossible. Lui tiré-je le nez.

Elle fait mine de réfléchir.

_Oui c'est vrai. La dernière foisw tu m'avais offert dix mille franc, c'est cela qui me manque en réalité.
Cligne t-elle mignonnement les yeux.

_Degages d'ici salle profiteuse.
Nitou intérêt biguan done. La traité-je

Elle rigole avant de partir terminer son rangement.

_Si le livreur de Marianne arrive derrière nous avec les robes, tu t'en occupes Leila. Et toi Mariétou tâches de bien te comporter avec les clients. On va y aller maintenant. Leur prévena Fatima.

Je souris entendant le prénom de Marianne. Cette femme m'avait fait marrer dans sa boutique.
En parlant du loup, dès qu'on a franchi la porte de la boutique, on la voit descendre d'une voiture avec un jeune homme qui s'adosse contre la voiture.

_Salam Salam les amies. Vous sortez ? Je suis passée vous apportez les robes. Commença Marianne

En tout cas elle est très active.
On voit qu'elle aime bien ce qu'elle fait et s'y donne à fond.

_Grande caweuse, fallait pas te donner toute cette peine. L'un de tes livreurs pouvait s'en charger. Lui dit Fatima

_Ké guanye guiss né, Samir la toudou moyy sama fesses droite.
Dagno kheuye taye guéneu sunu keur yi di takhawalou rek motakh mani na andakk monme gnou livré commande yi té weuralé cas ( Cet homme que vous voyez là-bas, il s'appelle Samir. C'est ma fesse droite. Aujourd'hui, on a quitté nos maisons pour trimballer partout la raison pour laquelle, je lui ai demandé de m'accompagner livrer les commandes et chercher des cas en même temps.) Explique t-elle en souriant.

Mon regard se porte sur ce Samir qu'elle a appelé sa fesse droite.
Si j'ai bien entendu ce qu'elle a expliqué, ils ont quitter leur maison pour trimballer dehors et chercher des cas ? Je me retiens de rire. C'est quel niveau de folie ça ?

_Je suis également venue présenter mes condoléances à Amina. J'espère qu'elle est là. Demande t-elle

_Elle n'a pas encore recommencé le travail. C'est chez elle qu'on compte aller à l'instant.

Oui, je suis venue chercher Fatima pour qu'on aille ensemble c'est chez elle.

_Presentez-la alors mes sincères condoléances. Je repasserai quand elle sera là. Nous dit-elle

Fatima lui répond pas de problème.
C'est gentille de sa part.

_Sathie katou dieukeur bayani géré seuye bi rek. Temps yi guénéna sakh collections nuisettes you vulgaire té triangulaire. Khamnani dall il faut guan emme-si comme ça guanye gueuneu traumatisé monsieur khougall awo bi. Sourit-elle

Je laisse échapper encore un rire malgré moi.

_Je serais ravie de les voir avant de rentrer. Lui répondis-je

J'ai été satisfaite des robes que ces tailleurs m'avaient fait collectionner.
Je suis sûre que cette collection aussi me plaira.

_Vous n'êtes pas encore parties.
Dit Mariétou en nous rejoignant dehors.

Elle s'est mise à regarder Marianne avec les yeux écarquillés.
J'ai appris par sa sœur Fatima qu'elle était fans de Marianne depuis son premier défilé que j'avais regardé sur YouTube. C'était spectaculaire !

_Oui, c'est elle. Marianne Mariétou c'est ma petite sœur et elle t'aime beaucoup.
Leur présenta Fatima

_Enfin, je rencontre Marianne, borome défilé bou deuk bi yeupe di wakhtanné.
Je suis tellement contente. S'excite t-elle

_Ndeyssane séne rewmi mako teuyé naq. Samir iow kayy dieule gnou photo gawe nakh ya sayda Aïcha ak Soumy khamni légui mane caweuse célébrité la douma n'importe qui ( je tiens le buzz de ça pays dans ma main. Samir, viens nous prendre en photo ainsi ya sayda Aïcha et Soumy sauront que caweuse n'est pas camarade de quelqu’un dans ce pays.)

_Et ce mignon garçon c'est ton frère ?
L'interrogea Mariétou en fixant Samir qui venait vers nous suite à la demande de Mariane.

_Samir ? Oui c'est mon frère, mon jumeau de cœur et ma fesse droite. Partenaire de cas. Lui répond Marianne

Elle semble bien l'aimer et ça se voit qu'il partage certainement une belle complicité pour qu'elle la nomme ainsi.

_Dis le mignon Samir, tu es célibataire ?
Lui demanda aussitôt Mariétou une fois qu'il est arrivé devant nous.

Je laisse échapper un rire voyant Fatima donné une petite tape discrète à sa sœur Mariétou qui ne fait même pas attention à elle.

_Emna borome keur baparé. Maye première gneuké-bi té toudénama doom sakhe. ( il est déjà marié et je suis même l'homonyme de sa fille.)

J'arque les sourcils avec incompréhension.
C'est lui l'homme donc logiquement, c'est lui qui doit se faire appeler "borome keur"( chef de famille) donc comment est-ce possible mou emme borome keur ?

_Djabar bi moyy borome keur bi khenna ? Fronça Mariétou les sourcils

Marianne et Samir hochent en même temps leur tête pour dire "oui" d'une manière si naturelle.
C'est la première fois que j'entends un homme appelait sa femme son "borome keur".

_Et toi tu es quoi ? Continua Mariétou

Une très bonne question quand-même.

_Maye diabar bi. Té sama borome keur daf-maye téré maye dokhane sinon daf-maye fassé té sama yaye néna bouma meuss tass sama seuye. ( je suis la femme. Sama borome keur m'a interdit de regarder d'autres femmes sinon elle va me répudier et ma mère m'a demandé de jamais briser mon ménage.) Repond t-il aisément

J'ai pas pu m'empêcher d'éclater de rire. Je ne suis pas la seule, les autres et même Abdou s'y ont mis également.
Il a de l'humour cet homme.
Je comprends maintenant pourquoi lui et Marianne ont l'air de bien s'entendre. Ils sont bien pareils !

_Ah d'accord, c'est bien alors. Seuyeul bou bakhe. Le dévisagea de travers Mariétou avant de retourner à l'intérieur avec la commande avec l'aide de Abdou.

Elle a perdu tout espoir on dirait face à l'humour de cet homme. Il est drôle et ça se voit aussi à travers ces mots qu'il aime énormément son épouse et lui voue beaucoup de respect.

_Bon, on va y aller maintenant.
N'oubliez de passer le salam et mes condoléances à Amina. Nous rappelle Marianne

_On y manquera pas. Et merci encore d'être passée. Lui répond Fatima.

Ils finissent par partir pour livrer d'autres boutiques.
C'était un plaisir de les voir, ils nous ont quand-même arraché des rire.

On prend un taxi qui nous conduit jusqu'à chez Amina.
C'est sa sœur Yacine qui nous a ouvert la porte.

_Salam Aleykum. Commence t-on par respect.

Elle nous dévisage de travers avant de tourner les talons sans un mot.

_C'est qui Yacine ? Entend t-on lui demander sa maman, tante Massa.

_Les amis de l'autre là.
Lui répond t-elle en nous tchipant bien fort pour qu'on l'entende.

L'impolitesse de cette fille m'étonne toujours.
Elle est l'aînée avec son jumeau Oussou mais pourtant elle est la plus irrespectueuse, celle qui n'a aucun savoir vivre. Celle qui se comporte toujours comme une petite fille pourrie gâtée.

On pénètre à l'intérieur trouvant maman Massa dans la cour, installée sur une natte avec de nombreux tissus.
Elle est bien habillée comme toujours, cheveux à la tête jusqu'au dos. Yacine est installée à côté d'elle sélectionnant les tissus.

_Salam Aleykum. Dit-on à l'égard de tata Massa.

Mon regard se porte sur Fatima qui la fixe avec les gros yeux.
Je ne suis pas donc la seule à être choquée de son accoutrement pour une nouvelle veuve.
Son mari est mort il y a à peine une semaine, et elle est habillée comme si elle allait partir à une fête.

_Aleykum salam. Repond t-elle au bout de la langue.

Tata Massa également n'a jamais caché qu'elle nous appréciait pas malgré qu'on lui a jamais rien fait.
C'est peut-être le fait qu'on est des amies d'Amina. C'est bizarre de le dire mais vu la manière dont elle se comporte avec sa propre fille Amina comme si elle n'était pas sa mère, nous, on ne peut pas se plaindre qu'elle nous aime pas.

_Maman il faut que j'achète d'autres tissus. C'est la fille aînée de ta grand sœur qui se marie dans quelques jours, on doit faire quelque chose de grandiose. Lui dit Yacine

_Si ce n'était pas à cause d'Amina, jamais je ne mettrai les pieds ici.
Soupira Fatima

Je prends également sur moi face à leur attitude désagréable. C'est nous qui sommes venues chez eux donc on peut que s'y faire.
On se dirige à la chambre d'Amina où on pense qu'elle est.

_Séét-léne ko négou bayame ( aller plutôt la chercher dans la chambre de son père). Nous arrêta tata Massa.

On part dans la chambre de son defunt père où on la trouve.







Amina Baldé !

Installée dans la chambre de mon père depuis mon réveil, je suis entrain de trier ces bagages que je vais donner certains à ceux qui en auront besoin surtout ces habits.
Il ne sert plus à rien de les garder ici.
Je tombe sur sa chemise blanche que je lui avais acheté comme cadeau d'anniversaire lorsque je venais de commencer mon travail et que j'avais obtenu mon premier salaire.
Ce jour-là, il était tellement heureux qu'il n'avait pas cessé de prier pour moi.
Il avait précieusement gardé cette chemise et ne le portait qu'à des grandes occasions car selon lui, ça lui portait bonheur et chance.

Cette chemise, je ne pourrais pas la donner. Elle fera partie des choses que je garderai de lui en guise de souvenirs.

Mon regard se pose sur la photo accrochée au mur.
Cette photo date de mon enfance et a été prise lors d'une fête de fin d'année alors que j'étais en classe de quatrième.
Papa était assis sur une chaise et moi, installée sur ces genoux.

À chaque fois que je regarde cette photo, un sentiment de nostalgie m'envahit.
Une simple photo mais qui renferme l'amour et la complicité qui existaient entre nous deux. Je souris tristement !

_Amina ma chérie, on peut entrer ?
Entendis-je demander Fatima à l'autre côté de la porte.

Elles sont revenues me faire voir comme chaque deux jours depuis la mort de papa. Cela me touche et leur présence m'aide énormément à changer les idées même pour quelques instants.

_Oui, venez, je suis là. Souris-je légèrement

Elles entrent me faisant la bise et un câlin. Ça me rend heureuse de les voir surtout de savoir que je peux compter sur elles dans n'importe quel moment ou circonstances.

_Ça va un peu mieux maintenant ?
M'interrogea Djami

Je me sens tellement seule depuis son départ. J'essaie de m'y faire mais ça reste encore difficile.
Il me manque énormément beaucoup.
C'est indéniable et désormais, je vais devoir apprendre à vie avec ce manque. Mais j'imagine qu'avec le temps, tout ira mieux. C'est qu'elles me disent !

_Ça va aller. On est là et tu peux être certaine qu'on sera toujours là quand tu en auras besoin. Dit Dajmi en caressant ma main.

_J'en doute pas une seule seconde.

Elles m'ont montrées plus d'une fois qu'on est pas que des amies mais des sœurs qui se soutiennent dans toutes épreuves de la vie.
Elles sont les parfaites sœurs que je n'ai pas.
Elles sont restées jusqu'à 17h avant de décider de rentrer.

Lorsqu'on mette les pieds dehors, on tombe sur Adama.
Il jette un regard à mes amies qui ont déjà commencé à le dévisager durement.
Elles ne l'apprécient pas depuis ce qu'il m'avait fait et ne le cachent guère.
Elles sont plus rancunière que moi. On dirait que c'est elles que Adama avait trahi.
Elles s'éloignent un peu m'attendant.

_Je suis désolé pour la mort de ton père.
Je ne suis pas venu plutôt car j'étais en voyage. Dit-il après après m'avoir lancé un salut.

_Amine ! Dis-je avant de vouloir passé.

Il s'est mis devant moi me barrant ainsi le chemin. Je lui lance un regard qui veut dire "pousses de mon chemin".

_Amina ne vois-tu pas combien je t'aime ? S'il te plaît, acceptes de m'épouser et on partira loin, toi et moi.
Me supplie t-il

J'ai toussé sans le faire exprès.
Je pense qu'il n'est pas bien dans sa tête ou qu'il est peut-être juste sourd en plus d'être un fou qui cache bien sa folie.

_Adama guénall si liguan nékk.
Bo dofé vas te faire soigner, boudé daguanye toukh lou bone guan bayiko rapidement ( Adama, sors dans ce que tu es. Si tu es fou, vas te faire soigner. Si tu fumes de l'herbes, mieux vaut que tu arrêtes dès maintenant avant que tu perdes définitivement la tête.) Lui conseillé-je

Qu'est-ce qu'il ne peut pas comprendre dans "on me jette pas pour en épouser une autre et revenir dans ma vie comme si de rien n'était".
Je ne suis pas le jouet de personne.

_Amina ! Lâche t-il avec énervement comme si j'en ai quelque chose à cirer.

_Y a pas de Amina qui tienne.
Je ne veux plus de toi et plutôt, tu comprendras cela, et mieux tu arrêteras de me harceler comme tu le fais.
Mon père est mort, il y a peine une semaine et tu me parles de mariage tout en sachant ce que je pense de toi. Je vais te le rappeler puisque tu sembles amnésique, Adama, quitte à mourir mais je ne retournerai jamais avec toi. Si tu continues de me harceler, ta femme m'entendra et j'espère qu'elle saura te faire entendre raison.

Je le laisse planter devant la porte tel un statut avant de rejoindre Djami et Fatima.

_Qu'est-ce qu'il te voulait encore ?
Me demanda aussitôt Djami

_Me présenter ces condoléances et en a profité pour me déclarer ces sentiments et veut qu'on retourne ensemble. Soupiré-je

Il me fatigue cet homme.
J'envisage jamais d'aller parler avec son épouse, je l'ai juste dit espérant qu'il arrêtera.

_Même-si, tu voulais le faire, je te tuerai moi-même de mes propres mains.
Mais il t'avait pas présenté ces condoléances le jour de l'enterrement ?
M'interrogea Fatima

_Non, il n'était pas là mais en voyage.
Soufflé-je

Elle s'arrête me fixant en fronçant les sourcils.

_Comment ça il était en voyage ?
J'ai bien vu Adama dans la foule avant l'arrivée de Abdou. Me fait-elle savoir.

J'arque les sourcils. Si Fatima l'a vu donc il était là ? Mais pourquoi il n'était pas venu me présenter ces condoléances en ce moment ?
Pourquoi m'a-t-il dit qu'il était en voyage en ce moment ? Pour quelle raison il m'aurait menti ?

Elle l'a peut-être confondu avec quelqu'un d'autre de loin puisqu'on était sur la terrasse.

_Peut-être que je l'ai confondue avec une autre personne mais j'étais sûre que c'était lui. J'avais rien dit à propos de lui car c'était pas le moment. Marmonne t-elle

_Assez parlé de cet homme.
Je vais rentrer demain. Vous allez tellement me manquer. Changea de sujet Djami.

Elle va beaucoup nous manquer.
On est restées dans un coin à discuter durant plus d'une trentaine de minutes avant que je leur dise au-revoir.
J'ai promis à Djami qu'on viendra bientôt à Touba pour la rendre visite.

De retour à la maison, je m'arrête au salon où se trouvent maman Massa et Yacine.
Elles sont entrain de reparler du mariage de Mana, la fille aînée de la grande de maman Massa.

_Tu comptes aller au mariage ?
Me demanda maman Massa

Je voulais même pas la regarder ne voulant pas me mettre en colère mais là, je suis obligée de le faire.

_La question est de savoir si toi, tu vas y aller ? Papa est mort il y a juste quelques jours, regardes comment tu t'habilles maman comme si tu n'étais pas une veuve ?

Je ne pensais jamais dire cela mais elle me dégoûte. Elle me dégoûte vraiment et j'ai honte de dire qu'elle est ma mère.
De toute façon, elle ne s'est jamais comportée comme telle.

_Iow khamguan daguan rew ? Sama yaye guanye wakhall ni merni kouye wakhall ak sa morome ? ( Tu sais que tu es impolie ? C'est à ma mère que tu t'adresses de cette façon ?) On en a rien à foutre de la mort de ton père.
On ne compte pas déprimer pour lui. Cracha Yacine en se mettant devant moi.

Je retiens ma main qui allait partir directement sur sa joue.
Même après la mort de papa, elles continuent toutes les deux à lui manquer du respect de cette façon.
Cela me reste encore impossible à supporter. Cet homme était mon tout !

_Yacine, ma chérie, calme toi et laisses moi parler avec cette fille.
Je suis chargée de l'organisation du mariage, je serais la première dans tout ce qui se passera pour ce mariage.
Tu penses que j'ai le temps de jouer à la veuve implorée ? Pour ton information, ton père m'avait répudiée depuis sa première attaque cardiaque donc je ne suis pas une veuve. M'annonce t-elle.

Je me suis figée sur place.
Papa l'avait répudiée ? Mais comment est-ce possible sans qu'on a rien su ?

_Tu étais là seule à n'avoir rien su.
Saches d'avance une chose, ton père que tu aimes tellement que quand on dit du mal de lui, te te sens aussitôt offensée, n'était pas si parfait que tu le penses. Il ne l'était pas ! Lâcha Yacine en me fixant droit dans les yeux.

Elle passe devant moi en me bousculant. J'ai manqué de tomber.

Mon regard se rapporte sur maman qui me fixa quelques secondes avant de ramasser ces tissus et passer devant moi pour aller rejoindre Yacine.

Qu'a-t-elle voulu dire en affirmant que papa n'était pas si parfait que je le pense ?
Je sais qu'il n'était pas parfait car comme tout le monde, il avait ces défauts mais j'ai l'impression que Yacine faisait allusion à d'autres choses dont j'ignore. Et le regard de maman Massa soutenait bien les propos de Yacine.

Veulent-elles simplement me faire douter de papa ?
Je pense que c'est cela mais dommage pour elles car elles vont jamais arriver à détruire l'image que j'ai de mon papa.

Je m'étouffe dans cette maison !















Djamila Ndiaye !

Le lendemain matin ( samedi), j'ai revérifié mon sac pour voir si je n'avais rien oublié. Je suis descendue chercher quoi manger dans la cuisine avant que le chauffeur qui me reconduira à Touba arrive.

_Tu vas me manquer ma chérie. Dit Kadia que j'ai retrouvé dans la cuisine.

Elle est tellement matinale cette femme.

_Je dirai à mon frère de chercher une bonne qui va t'aider avec les travaux. Maintenant que tu es enceinte, tu dois beaucoup te reposer. Pensé-je

Elle sourit me fixant.

_Tu es la meilleure belle-sœur qu'on puisse rêver. Tu aurais pu faire de moi ta rivale, ou me créer des problèmes dans cette maison mais tout le temps qu'on avait passé ensemble avant ton mariage et même maintenant, tu me traites comme si j'étais ta propre sœur. Ne parlons même pas des conseils, l'assistance et les cadeaux que tu me donnes toujours.
Guisguan boudé Yallah khole rek la fayé diapalni sa moudiou dou meussa gnanwe. Té yagu yagu khoulaye fékhal lou bone doulathia guiss té mofaye moudié. Pense t-elle

Je me sens toute émue.
Je ne m'attendais pas cela.
Elle est l'épouse de mon frère, celle qui a tout quitté pour venir le rejoindre dans notre maison qu'elle s'occupe en prenant soin de tout le monde. Donc le minimum que je puisse faire, c'est de lui apporter assistance, être gentille et beivellante avec elle.

J'aurai aimé avoir ce même lien avec Maimouna, ça m'aurait fait plaisir d'être proche d'elle mais je vois bien que c'est impossible car elle se laisse facilement manipuler par les autres.
Heureusement qu'avec Sokhna ( l'autre sœur de Cheikh vivant à Thiès avec son mari Sonko), c'est différent.
On s'entend bien quand on discute au téléphone, elle prend souvent mes nouvelles. Et c'est évidemment toujours un plaisir de discuter avec elle.

_Tu mérites qu'on soit tous gentils et beivellants avec toi. Je t'aime tellement. Lui dis-je en la prenant dans mes bras.

Elle est trop adorable. Je la laisse apporter le petit-déjeuner à mon frère Ahmad.
J'ai rejoint ensuite ma mère dans sa chambre qui souhaitait me parler.

_Paps va revenir avant mon départ ? Commencé-je en touchant ces parfums.

Papa était parti à la mosquée pour la prière de l'aube. Il a l'habitude d'y rester ensuite quelques heures pour discuter et assister avec les autres des travaux de renouveaux de la mosquée.

_T'inquiètes pas, il sera de retour avant ton départ. Me rassure t-elle

Elle arrache de mes mains son parfum que je pissais fort sur moi.

_Ça se voit que tu ne l'as acheté de ton propre argent, c'est pour ça que tu fais "fiuuuu fiiiuuuu piuuuuuwww".
Me gronde t-elle

J'ai éclaté de rire. Maman est une tuerie. Elle a raison quand c'est mon parfum, je pisse doucement mais quand ça appartient aux autres, j'ai pas de gêne à gaspiller. Je crois que c'est une habitude que beaucoup ont.

_Bon, j'ai entendu tout ce que tu m'avais raconté la dernière fois.

À mon arrivée, comme toute mère, elle m'avait posé des questions sur comment se passait à touba.
Je veux dire de ma relation avec ma co-épouse et les autres membres de la famille de Cheikh Malick.
J'ai été franche avec elle en lui racontant brièvement sans entrer dans les détails, ma relation tendue avec Coumba et Maimouna et les coups bas de Daba et sa cousine Penda. Et le fait aussi que je ne dis rien car j'ai pas encore aucune preuve qui appuyerait mes dire.

_Ma parole d'hier sera ma parole d'aujourd'hui.
Encore une fois de plus, tu n'es pas là-bas pour batailler avec qui ce soit. La seule bataille que tu dois mener est celle d'avoir les bénédictions de ton mari ak diourfa doom gnou bakh.
Je ne cesserai jamais de te le dire, Coumba n'est pas ta rivale, et de grâce peu importe son comportement, ne fais jamais d'elle une rivale. Maimouna, considères la comme ta propre sœur, donc ignores la toujours. Ne la suis jamais dans ces gamineries comme tu l'as conseillée ta belle-mère Anta.
Concernant Daba et Penda, elles ne savent et n'ont encore rien appris de la vie.
Le karma existe bel et bien. Et ce n'est pas tout le temps qu'on essaie de faire du mal et que ça marche toujours sans rien en contre partie. Tôt ou tard, tout se retournera sur elles. Sois patiente dans ton foyer et observe juste ma fille. Un jour viendra, tu diras maman avait dit tout cela. Caresse t-elle ma joue.

Je hoche la tête me sentant plus rassurée.
Je sais qu'elle a parfaitement raison. Je crois en ces mots, un jour viendra tout se saura et elles payeront chère de leur fausseté.

_On va maintenant discuter de femme à femme. Tu n'as jamais été cachottiere avec moi. Certes tu es désormais une femme mariée mais rien de notre complicité ne devrait changer. Qu'est-ce que t'arrives ? Finit-elle par demander

_Je ne comprends pas maman ? Comment ça qu'est-ce qui m'arrive ?
Je vais parfaitement bien. La rassuré-je

Il m'arrive d'être fatiguée sans rien faire, avoir des vertiges de temps en autre mais à part ça, je me sens bien.

_Je suis une femme et avec l'expérience, il y a certains signes que tu vois chez une jeune femme mariée, ça ne trompe pas. Dis-moi ma fille, tu vois bien tes règles ? Finit-elle par demander.

Là, je me suis figée. Non pas à cause de sa dernière question mais à cause de ce que toutes ces remarques m'ont fait penser sur le coup.
Insinue-t-elle que je sois peut-être enceinte ?

Mon regard se porte aussitôt sur elle.
Je la fixe attendant qu'elle me confirme mes pensées.

_Je pense la même chose que toi ma chérie. Je pensais que tu le savais déjà avant ton arrivée mais que t'avais juste de la gêne en à parler mais je vois bien que tu t'en doutais pas trop. Sourit-elle toutes ces dents

Mes yeux descendent instinctivement sur mon ventre que je fixe avec le cœur qui bat à la chamade. Moi enceinte ?

_Mais maman, je ne vois plus mes règles comme avant mais je vois du sang parfois. Sortis-je ne voulant pas grader de faux espoirs.

Tous les signes nouveaux que je présente pourraient bien laisser paraître que je suis peut-être enceinte.
J'en ai des frissons juste y penser.
Mais...je ne voudrais pas non plus m'emballer trop sans en être totalement certaine.

_C'est bien possible de voir cela tout en étant en état de grossesse. Comme tu vas rentrer tout à l'heure, à ton arrivée, après t'être reposée, pars à l'hôpital pour vérification. Après tu me tiens au courant, d'accord ? Demande t-elle

_Oui... ! Continué-je à sourire à l'idée d'être enceinte.

Ça serait une bonne nouvelle qui j'espère ce confirmera une fois que j'irai à l'hôpital.
Il y a un autre moyen d'en être encore plus sûre.
J'achèterai un test de grossesse en chemin car je ne pense pas que je pourrai attendre jusqu'à lundi pour me rendre à l'hôpital.
Cheikh Malick sera évidemment très heureux de savoir qu'il va devenir de nouveau papa.

Mon papa rentré, je discute un moment avec lui à écouter ces conseils.
Les au-revoirs ensuite avec ma famille fut de nouveau difficile.

_Tu vas me manquer ma princesse.
Depuis ton mariage, j'ai plus personne à embêter. Dit mon frère Ahmad en me serrant dans ces bras.

Lui aussi me manque énormément.
Je suis restée dans ces bras quelques ainsi avant d'embrasser maman, puis Kadia qui je demande de prendre soin d'elle.

Je me suis installée dans la voiture.
Le chauffeur qui est une connaissance de Cheikh Malick démarre.

N'arrêtant pas de cogiter sur ma discussion avec maman, on s'est arrêtés devant une pharmacie où j'ai pris deux tests de grossesses.
J'ai acheté à mi-chemin des bonbons, chips pour les enfants car une fois en discutant avec Cheikh Malick au téléphone, il m'avait passé bébé Oumou Binetou qui m'avait demandé de leur en apporter à mon retour. Ils en raffolent tous les trois.



J'arrive à la maison au coup de 15h et plus que fatiguée malgré que le voyage fut quand-même rapide. La voiture n'a pas beaucoup traînée.

_Ma chérie ! Entendis-je dire Cheikh Malick dès que je suis descendue de la voiture.

Je suis partie immédiatement dans ces bras où il m'a accueilli.

_Mon bébé d'amour, tu m'avais aussi tellement manqué. Souris-je en le reserrant fort dans mes bras.

_Les gens nous regardent là. Chuchote t-il à mon oreille en riant.

Je me suis légèrement détachée de lui me rappelant qu'on est dans la rue.
J'ai même failli l'embrasser tellement que j'en meurs d'envie.
Il se charge de mes bagages.

Je le devance à l'intérieur.
Je trouve maman Anta installée dans la cour avec Maimouna qui est entrain de la tresser.
Je dis salam aleykum auquel maman répond avant de m'acquérir de son état de santé.

_Je me porte bien ma fille. Je suis contente de ton retour. La famille à Dakar tout le monde va bien ? Demande t-elle

_Oui tout le monde se porte bien. Alhamdullilah !

Cheikh Malick arrive avec mes bagages qu'il conduit dans ma chambre.
Je les laisse et en allant rejoindre Cheikh Malick dans ma chambre, je croise Coumba dans le couloir.

_Salam Aleykum. Commencé-je

_Aleykum salam. Repond t-elle en continuant son chemin

Je continue mon chemin sachant que rien a changé. Tout est comme je l'avais laissé, elle a décidé d'être toujours autant froide envers moi.
Je ne compte plus me fatiguer à vouloir enrager les choses ou même essayer de lui faire entendre raison.

Dans ma chambre, Cheikh Malick me tire aussitôt sur lui puis dépose ces lèvres sur les miennes.
On s'échange un long et doux baiser.

_Je te laisse aller te rafraîchir, après on discutera. Propose t-il

Je me suis partie me rafraîchir, mis quelques choses d'assez légère avant de sortir déjeuné.
Je trouve Daba et Penda que j'avais pas encore vu dans la cour.

_Salam Aleykum. Leur dis-je

_Aleykum salam. Bon retour et nos condoléances pour ton amie. Répondent-elles avec un petite sourire amicale.

Je suis évidemment surprise du ton joyeux qu'elles m'ont répondues surtout sachant comment on s'était quittées la dernière fois par une dispute assez violente.
C'est peut-être dû à la présence de Cheikh Malick qui est installé à côté.
J'ai remarqué à chaque fois qu'il n'est pas loin, elles ont tendance à arrêter de me lancer des piques.
Je devrais commencer à m'habituer à leur jeu d'hypocrisie tout en sachant qu'elles vont bientôt me montrer de nouveau leur vrai visage.

_Tata Djalila, tu es revenue.
A couru bébé Oumou revenue de l'école coranique pour venir me prendre dans ces bras.

Je la orends dans mes bras en l'embrassant.

_Tu m'avais également manqué ma petite chérie. Souris-je face à sa mine joyeuse de me voir.

Je ne cesserai jamais de le répéter.
Elle est trop adorable.
Je touche la joue de Ibra qui me regardait également en souriant.

_Vous savez ce que je vous ai apporté ? Leur interrogé-je

_Des bonbons et beaucoup de chips. Devinent-ils tous excités.

Ils sont trop intelligents aussi.
Je leur donnerai plustard leurs bonbons.
Je réponds au salam aleykum de Baye Matar.

Je me suis installée avec les garçons.
J'ai pris le déjeuné en discutant avec Cheikh Malick et les enfants qui me posaient des questions sur Dakar.

Après le déjeuné, je suis partie faire une petite sieste étant trop fatiguée.
À mon réveil pour la prière de  Maghreb que je me suis réveillée.
Je me suis enfermée dans la salle de bain pour me préparer.
Je regarde les tests de grossesses que j'avais pris avec moi.
J'ai pas arrêté d'y penser depuis mon arrivée mais je voulais d'abord me reposer un peu.
Je prends mon courage et fais enfin les deux tests en même temps pour voir si les résultats seront identiques.

Nb: Comment utilise-t-on un test de grossesse ? Il suffit généralement de placer le testeur dans un flacon d'urine ou de le placer sous le jet d'urine et de lire au bout de cinq minutes la réponse.
Une coloration indique un certain niveau de b-HCG, témoin d'une grossesse débutante.
   .Il est en effet conseillé de faire le test sur les urines du matin, à-jeun.
Les premières urines étant plus concentrées, le taux de béta-hCG sera plus élevé et donc plus facilement détectable par le test, surtout si la grossesse est récente.

Je patiente cinq minutes.
Les cinq minutes les plus long de toute ma vie.
Énormément de pensées se mélangent dans ma tête.
C'est avec le cœur qui bat à la chamade. Je suis en même stressée de ouf.
Je serai bien évidemment très déçue si le résultat montre un signe négatif.
Je veux tellement un bébé de lui et moi.

Je reprends mon courage à deux mains et décide de regarder le résultat.

Pour le premier test, le résultat est "positif"

Un grand souffle s'échappe entre mes lèvres. C'est écrit positif.

Je jette rapidement un coup d'œil au deuxième test qui s'avère être encore également "positif".

Je suis bel et bien enceinte !

Un grand sourire s'affiche sur mes lèvres. Maman avait raison, je suis bien enceinte. Je porte le fruit de notre amour et vais devenir bientôt une maman. Bonheur n'a jamais été aussi grande qu'aujourd'hui.

J'appelle aussitôt maman que j'annonce les résultats des tests.

_Je savais que mes doutes seraient avérés. Parles en avec ton mari et après tu iras à l'hôpital. Me conseille t-elle

Cheikh Malick sera tellement heureux de cette nouvelle.

J'ai effectué ma prière remerciant Allah de m'avoir béni et surtout le supplier qu'une fois à l'hôpital, qu'on me confirme concrètement que je suis bien enceinte.

Je me suis préparée toute heureuse.
J'ai rejoint maman Anta dans la cour avec qui je me suis mise à discuter. Coumba et Cheikh Malick nous y ont rejoint.

Il a bien remarqué ma bonne humeur et mes sourire. Il se demande sûrement ce qui se passe. J'ai hâte de lui partager tout.

Après le dîné, j'ai entrainé Cheikh Malick dans ma chambre qui m'a suivi sans résistance. Je sais qu'il est un peu curieux ou voudrait comprendre ce qui me met autant heureuse.
Je veux lui annoncer la nouvelle.
Je ne peux pas le garder pour moi.

On s'est installés sur notre lit.

_Dis-moi ce qui te rend autant heureuse et souriante ? Demande t-il intrigué.

_Je pense que je suis enceinte.
Lui avoué-je toute excitée.

_Quoi ? Enceinte ? Écarquille t-il les yeux comme étant sous le choc.

_J'ai des signes et j'ai fait deux tests qui sont positifs. Mais il faut qu'on voit d'abord un médecin pour en être plus certain. Lui expliqué-je

Il s'est mis à sourire toutes ces dents avant de commencer à rire en me regardant avec les yeux qui brillent.

_Je vais être de nouveau papa.
Je t'aime tellement si tu savais.
Lundi, on ira ensemble à l'hôpital.
M'embrasse t-il partout sur le visage.

Je ne fais que sourire en le voyant autant heureux de cette nouvelle.
Il touche mon petit ventre qu'il caresse avant de me regarder en continuant de sourire.

_Tu restes avec moi ce soir ? Tu m'avais trop manqué et je te veux à moi seule et entier. Caressé-je le bout de ses lèvres.

Je les affleure légèrement avec les miennes.

_J'adore le fait que tu ne sois jamais timide avec moi pour me faire savoir tes désirs et envie. Dit-il.

_Timide avec mon mari ? Jamais de la vie !

Il sourit capturant mes lèvres.




















Daba Ndiaye !

Après le dîné, je suis restée un peu dans le salon à regarder une série.
Je ne sais pas où se trouve encore Penda sûrement entrain de traîner un peu dehors.
J'essaie de le faire entrer dans l'entreprise de Cheikh Malick mais ça reste une mission impossible pour l'instant. Mais je sais que je vais y arriver une fois que j'aurai réglé le compte de cette fille.

_Je veux aller me coucher. Tu viens changer les draps. Me demanda Seydou

Mon regard se porte sur lui.
Cet homme me répugne à un point inexplicable. Il est tout ce que je déteste, un homme qui ne prend pas soin de son image, un homme avec zéro éducation, un illettré qui ne connaît rien aux choses importantes.
Un homme qui ne sait pas gâter ou traiter sa femme avec délicatesse comme les autres hommes galants le font. Un homme avec aucun romantisme qui ne sait rien d'autre faire qu'à part s'assoir et donner des indications.

_Tu ne vois pas que je regarde ma série. Tu veux dormir, vas les enlever toi-même. Lui craché-je.

M'être liée à lui a été la pire décision de toute ma vie mais en ces moments là, je n'avais pas à vrai dire le choix. L'épouser était la seule option qui me restait. La vie a été injuste avec moi sur ce coup mais je ferai tout pour être traitée comme je le mérite.

Il me dévisage avec énervement avant de partir. Je savais comme toujours, il allait uniquement se mettre en colère et partir sans un mot de plus.
Il ne souhaite plus que toute la maison et les enfants nous entendent encore nous disputer. Dans certains cas, on en arrivait même aux mains devant tout le monde. Maintenant, il fait tout pour éviter ce genre de scène et tant mieux pour lui et ainsi je peux faire ce que je veux.

_Daba, Daba, Daba. M'interpella Penda en pénétrant dans le salon.

_Lou xew ( que se passe t-il) et tu étais où depuis tout à l'heure ? L'interrogé-je

Elle s'est mise à vérifier que y a personne d'autre dans le salon à part moi puis regardé derrière elle comme pour vérifier aussi que personne n'était dans le couloir.

Elle me fait signe de la suivre.
Je me suis levée me demandant qu'est-ce qu'elle a si important à me dire pour faire autant de mystère.

Je la suis quand-même jusqu'à en haut où il n'y a personne.

_Penda, tu vas parler maintenant où tu comptes continuer à m'énerver. Et j'espère que ce que tu as à me dire est important pour m'avoir fait monter ici.
La prévéné-je

J'ai déjà les nerfs à cause de Seydou donc qu'elle en ajoute pas à me faire attendre ou me sortir finalement quelque chose de pas intéressant.

_Cas bou reuye la teuyé sama lokhé bi.
Khallébi biirna ( c'est un gros cas je tiens actuellement. Elle est enceinte) ! Lâche t-elle

_Maimouna bignou fassé mo eumbou ( Maimouna qu'on a répudié qui est enceinte) ? L'interrogé-je aussitôt

Elle arque les sourcils me fixant bizarrement.

_Pourquoi tu penses à Maimouna ? On s'en fiche de Maimouna. Moi, je te parle de Djamila. C'est elle qui est enceinte !
M'avoue t-elle

_Quoi ? Comment est-ce possible ? Comment tu as su cela ?
Sortis-je n'arrivant pas à y croire.

Elle enceinte ?

_Après le dîné, j'étais sortie pour chercher un peu d'air dehors. Comme je m'ennuyais sans mon téléphone que j'ai laissé dans ma chambre, je suis rentrée pour aller le chercher.
C'est là que j'ai vu Djami tirait la main de Cheikh Malick dans sa chambre.
Après avoir pris mon téléphone, comme tu m'avais demandé qu'à son retour de garder un œil sur elle, je suis alors passée à côté de leur fenêtre un peu entre-ouverte pour juste voir si j'allais entendre quelque chose d'intéressant en passant sans me douter qu'une grande nouvelle allait tomber dans mes oreilles.
J'ai entendu Djami lui dire mot pour mot qu'elle pense être enceinte. Me narre t-elle tout.

Elle est donc enceinte ?

_Pourquoi tu sembles si surprise qu'elle le soit. Elle passe des nuits avec son mari donc c'est normal qu'elle le soit aussi. Me dit-elle

_De la même manière que Coumba ne peut plus enfanter dans cette maison, c'est de cette même manière que je m'étais assurée qu'elle aussi n'attrape jamais grossesse dans cette maison. Craché-je

Katiategueune, mon marabout m'avait assuré qu'elle ferait le nécessaire pour qu'elle ne puisse jamais enfanter dans cette maison.


____________Flashback

Cela se passe au lendemain du jour du mariage de Djamilla.

C'est après la prière de l'aube que j'ai quitté la maison pour soi disant me rendre à l'hôpital.
Une excuse pour cacher ma véritable destination qui est d'aller chez Katiategueune.

J'arrive une heure après à destination.
Sa maison est une petite case entourée d'arbres et recouverte de feuilles morte qui se trouve au milieu d'une grande espace au milieu de nulle part.

Il faut du courage pour y venir sachant qu'on peut y être tuée et enterrée sans que personne ne le sache.

Je me suis bien camouflée le visage pour ne pas être reconnue par une quelconque connaissance s'il y a par hasard d'autres visiteurs.

L'intérieur de la case est horrible.
Il fait noir avec des rideaux rouges et seules les bougies un peu partout fournissent un peu de lumière.

_Bonjour cher maître. Commencé-je en baissant la tête.

Katiategueune est un homme à la cinquantaine.
Il a la taille recouverte qu'un simple tissu en rouge, son torse et gros ventre recouverts d'écriture illisible en peinture blanche, le visage fermé avec ces yeux rouges qui font extrêmement peur mais c'est avant tout un charlatan très puissant.

_Assis-toi chère visiteuse.
J'ai vu ton arrivée. Je t'attendais ! Tousse t-il en crachant presque sur mon visage.

Je cache mon dégoût.
Il a toujours quelque chose de mauvais à mâcher en bouche et quand il parle, limite il te crache tout en pleine figure.

_Il y a cinq ans, tu étais venue me voir et je t'avais dit qu'un jour viendrai, tu reviendras me redemander un service. Sourit-il en hochant la tête.

Il y a cinq ans jour pour jour, il m'avait dit que je reviendrai un jour le revoir.
Et aujourd'hui, je suis bien revenue pour un autre service.

_Je suis revenu te demander ce que je t'avais demandé de faire il y a cinq ans.
Lui fis-je savoir ce qui m'amène.

Il y a cinq ans Coumba avait accouché d'une petite fille qui aurait dû porter mon prénom.
Après le baptême, j’étais venue rencontrer Katiategueune pour qu'il fasse un travail pour moi.

_Je m'en souviens bien comme si c'était hier. Tu m'avais remis deux ans mille et t'étais venue me demander que je fasse en sorte que la femme du frère de ton époux, Coumba, ne puisse jamais retomber enceinte dans cette maison.
Me rappelle t-il

Oui, j'étais venue lui demander ce travail. Et depuis lors, elle n'a plus redonné naissance et ne le fera plus jamais tant que ce travail ne sera pas détruite.

_Cette Coumba, son mari a épousé hier une seconde épouse. Je veux que tu refasses le même travail. Qu'elle ne tombe jamais enceinte dans cette maison. Lui demandé-je

_Considère que ça sera fait. Son nom complet et ceux de ces parents.
Me demande t-il comme il l'avait fait avec Coumba.

_Elle s'appelle Djamila Ba. Son père Abdallah Ba et sa mère Aminata Ndiaye. Lui donné-je leurs prénoms.

J'ai fait en sorte d'avoir son nom complet par Coumba, les prénoms de ces parents par mère Anta que j'ai entendu plus d'une fois parler d'eux étant des vieilles.
Notre defunt beau-père avait baptisé cette fille quelque chose que tout le monde sait.

Il est resté dix minutes à regarder son plateau rempli d'eau avec des choses bizarres et dégoûtantes qui y flottent.

_Cette fille est bien protégée et c'est depuis sa naissance par un homme qui n'est plus de ce monde. Tourne t-il la tête de gauche à droite l'air anxieux.

Je ne comprends pas.
Protégée et homme qui n'est plus de ce monde, tout cela signifie quoi au juste ?

_Je ne comprends pas grand maître Katiategueune. Comment ça elle est protégée ? L'interrogé-je

_Oui...elle a été protégée contre beaucoup de choses qui sont en rapport avec la mystique et depuis sa naissance. Et ce que je vois aussi, son père est un homme qui detient de la connaissance et veille également sur elle. Attaquer cette fille et l'atteindre mystiquement ça sera quelque chose de très difficile. Dit-il

Cet homme qui l'a protégée depuis sa naissance ne serait-il pas notre defunt beau-père ? Il avait assisté et baptisé cette fille avant de mourir.
J'ai aussi entendu dire qu'il avait prédit qu'elle serait la femme de son fils.
Donc c'est forcément lui l'homme dont il parle.

Defunt beau-père kou seytanéla naq ma wakh mouye protégéwaté.

_Mais vous êtes le grand maître Katiategueune. Vous pouvez faire quelque chose pour moi. Je vous payerai ce que vous me facturerez.

Je suis prête à tout faire pour quelle aussi ne donne pas naissance à un enfant dans cette maison.

_Je peux bien faire quelque chose.
Il y aura trois possibilités qui peuvent survenir dès que j'aurai fait le travail.
La première, je pourrai réussir à l'atteindre malgré ses protections donc elle ne tombera jamais enceinte dans cette maison. Une option que je ne pourrais pas te promettre de réussir comme je l'ai assurée avec Coumba. Commence t-il

J'aimerais que cette possibilité se réalise.

_Deuxième options, elle peut tomber enceinte mais la grossesse n'arrivera jamais à terme, tôt ou tard elle fera une fausse couche. M'avertit-il

Donc même si elle tombe enceinte, elle n'arrivera pas à terme ?

_Troisième possibilités qui peut arriver, les deux premières peuvent ne pas marcher mais avec la troisième options, une fois l'enfant né avant d'être protégée comme sa maman et être intouchable, je pourrais faire en sorte qu'il meurt dès son premier souffle.
Souffle t-il

J'ai eu des frissons à l'attente de cela.
Je ne suis pas aussi cruelle de vouloir tuer un enfant déjà né.
Je préfère que la première option marche et dans le cas contraire que la deuxième marche.
Car la troisième, sera la dernière chose que j'envisagerai de faire.

_Que ça soit ainsi alors.
Lui dis-je espérant que les deux premières options vont marcher.

_C'est pas fini. La protection que bénéfice cette femme peut faire en sorte que tout mal qui lui est destiné, retournera sur la personne qui en est l'auteur. Donc sache qu'il se peut que tout peut retomber sur toi. De quelle manière, je ne pourrais pas te le dire.
Me prévient-il

Peu importe comment elle est protégée, je le suis également.
Je ne me laisse pas, je connais des marabouts où je prenne des protections et j'ai confiance en eux. Rien ne m'arrivera.

_Fais le travail ! Lui confirmé-je en lui donnant son argent.

Il m'a rendu un talisman que je vais enterrer là où j'avais enterré celui qu'il m'avait donné pour Coumba.

Une fois à la maison, j'ai attendu au coup de deux heures du matin après que tout le monde soit endormie pour aller l'enterrer dans la cour à côté du grand arbre de la maison.

_________FinduFlashback

Apprendre à l'instant qu'elle est enceinte montre donc que la première option n'a pas marché comme je l'avais pensé.

_Quoi ? Tu as fait tout cela Daba ?
Semble t-elle choquée

_Bouma todjall guanye khouli beut. Keur gui mane donkeu mafiye diour doom té samaye doom gnoyy dondi in sha Allah allal gui yeupe ( arrêtes de faire la choquer. Dans cette maison, je serai toujours la seule qui y donnera naissance et seuls eux seront les héritiers de tout.)

Dans cette maison, je suis la seule femme qui va y enfanter.

_Donc même si elle est enceinte il se peut qu'elle fasse une fausse couche prochainement. Cette grossesse ne va pas continuer ? Lâche t-elle

_Esperons le sinon l'enfant une fois né, ne vivra pas dans cette maison. Lui dis-je avant de descendre.

Ce n'est pas dans cette maison qu'il vivra ou même grandira.
Il est aussi temps que je fasse dégager sa mére avant de m'occuper une bonne fois de Coumba.
Je commence en à avoir marre de patienter.

Je me suis immédiatement rendue dans ma chambre. Je suis restée pensive.
Cette fille n'est pas n'importe qui mais elle saura que je ne suis pas n'importe qui aussi.

C'est au coup de 2h du matin que je me suis levée et après m'être rassurée que tout le monde est entrain de dormir, je me rends à l'endroit où j'avais enterré les talismans que m'avait donné Katiategueune.

J'utilise une cuillère pour enlever la terre mais je ne trouve rien.
C'est bien ici que je les avais mis et j'avais mis un petit signe discret pour ne jamais me tromper d'endroit.

Je creuse à côté mais ne trouve toujours rien.

_Mais où ils sont ? Sortis-je

_Qu'est-ce que tu cherches ici à cette heure de la nuit ? Demanda une voix derrière moi.

Je me suis figée sur place.
Tremblante, je me suis retournée lentement pour la regarder.

Bordel !













_______________Kisslovioux_______________
Sorry pour les fautes 😌

À très bientôt in sha Allah !

By asta403, Ta chroniqueuse ❤

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