Mariage Polygame !

By asta403

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Si tu m'aimes, tu devras accepter que j'ai une première épouse ! More

Rencontre bouleversante !
Que faire ?
Un dîner !
Mariage
Chez Coumba
Note
A Touba
Premier jour chez ma belle-famille
Le début des doutes
L'arrivée de l'invité !
Le début des problèmes
1: Les problèmes
Manigances
2: Manigances
Encore moi 🤧
2: Les problèmes
3: les problèmes
4:les problèmes
Complot
2: Complot
Questions/réponses
3: Complot
Secousse
2: Secousse
3 : Secousse
De retour à Touba
L'arrestation !
Confrontation !
1: L'interrogation !
2 : L'interrogation
Le début de la vérité !
Révélations
L'appel de la mort
Suite de l'appel de la mort
2: Révélations
Le début de la fin !
2: Le début de la fin !
Choix !
3: Le debut de la fin
Dernières confessions
Retournement de situation !
2: Dernières confessions
3: Dernières confessions
Le réveil
Une petite réflexion !
Le mot du destin !
Je vais bien !
Le coup du destin !
La mort s'invite seule !
Finale

Les aleas de la vie.

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By asta403













Bonsoir et bonne lecture !











"La mort est vêtement que tout le monde portera"






Coumba Ndiaye !

Après la prière de l'aube que j'ai effectué avec Cheikh Malick, je suis restée, assise sur le tapis de prière à sa demande. Il souhaite me parler.

_Coumba, j'ai entendu tout ce ce que tu m'as raconté sur ce qui s'était passé en mon absence. Hier à mon retour au bureau, j'ai eu une discussion avec Djami sur ce qui est arrivé.

Je lui prête oreille pour savoir où il va en venir et surtout qu'elle est sa position par rapport à tout cela.

_C'était juste une regrettable erreur de sa part qui ne se reproduira plus jamais.

Une regrettable erreur de sa part ?
Il pense que tout ce que s'était passé, était juste une erreur de sa part ? Comment on peut enfermer dans une chambre une petite fille avec toute cette fumée que j'ai trouvé dans la chambre et de surcroît une petite fille asthmatique ?
Elle a réussi à lui faire croire que c'était une erreur et vu comment il parle, il croit bien à sa parole.

_Comme je vous l'avais dit dès le début, je ne veux que la paix dans ma maison et que ma famille soit toujour réunie.
Je ne souhaiterai pas que ce qui s'était passé, crée des malentendus encore moins une malaise ou des histoires entre vous deux. Cmme je l'ai précisé plutôt, c'était une erreur de sa part qu'elle assurera que cela ne se reproduira plus jamais. Termine t-il

C'est un homme et chaque homme polygame doit normalement vouloir la paix dans sa maison. Mais il ignore tout ce qui se trame en silence dans cette maison. Ces petits détails qu'il n'est pas capable de voir mais qui font que ça sera difficile de faire comme si tout allait bien. Et cette paix ne peut pas se faire juste d'un côté. Tout ce que je vois désormais en elle, est une femme qui joue un double jeu. Car ce qu'elle fait et ce qu'elle montre, c'est comme le soleil et la lune. Tous deux du même origines qui est le ciel mais ont des aspects différents.

J'en rajoute absolument rien sachant que tôt ou tard, il finira par lui-même découvrir le vrai visage de cette femme.
En ce qui me concerne et concerne ma fille, je veillerai personnellement que cela ne se reproduira plus.

_Je vais me préparer pour le travail.

Il s'est préparé avant de s'installer à côté de bébé Oumou Binetou qui vient de se réveiller.

_Comment va ma petite princesse ?
Tu te sens bien maintenant ?
Commence t-il en la mettant sur ces genoux.

_Oui papa. Je peux aller à l'école avec Ibra et Baye Matar ? Lui demande t-elle

Je souris voyant qu'elle se porte maintenant parfaitement bien jusqu'à vouloir retourner à l'école coranique.

_D'accord ma puce, maman va te préparer pour que tu y ailles.

Elle sourit toute contente.
D'un autre côté, je sais qu'elle veut y retourner pour pouvoir revoir et jouer avec ces amies.

_Tu demanderas à leur maître Saliou de garder un œil sur elle. De toute façon, je vais l'appeler tout à l'heure. Demanda Cheikh Malick.

Je hoche la tête.

_Saches que papa t'aime beaucoup beaucoup. Je reviens ce soir, d'accord ? Lui dit-il

_Oui...! Sourit-elle toutes ces dents.

Je les laisse et pars lui préparer son petit-déjeuner que je lui apporte dans notre chambre.
Il mange un peu avec sa fille avant de quitter la chambre pour se rendre au travail.

Après que les enfants ont fini de de préparer et pris leur petit-déjeuner, je les accompagne personnellement moi-même jusqu'à leur école coranique.
J'ai discuté avec Saliou de l'état de bébé Oumou Binetou pour plus de vigilance avec elle.
Je lui ai également remis un inhibiteur neuf qu'il gardera avec lui au cas où elle aurait une crise ici.

_Vous pouvez être tranquille madame Ndiaye. Moi comme leur Sayda, on fera très attention aux enfants.

J'en doute pas une seconde.
Je suis retournée à la maison après être passée à la boulangerie prendre du pain pour le petit-déjeuner.


Je suis partie rejoindre maman Anta dans sa chambre avec son petit-déjeuner.
Cheikh Malick m'a expliqué son état de santé et que désormais, on doit être vigilant et faire attention à son alimentation. Je compte y veiller.

Naturellement comme une mère et sa fille, une discussion s'est entamée avant qu'elle décide de me parler de Djami.

_J'ai appris tout ce qui s'est passé.
Et comme je l'ai dit à Cheikh Malick, je ne voudrai pas que tu penses que Djami ferait intentionnellement du mal à bébé Oumou Binetou.
Sami wakhi démeu moyy sama wakhi tayy, galla bouléne meusseu nangou seuytanné di diarre séne diguanté ( n'acceptez jamais que Satan détruise votre relation.)

Je vois bien qu'elle a la même résolution que Cheikh Malick.
Je ne dis plus rien car c'est évident qu'ils ne partagent pas le même point de vu que moi.

Je la laisse dans sa chambre et pars prendre le petit-déjeuner avec Maimouna, Penda et Daba.

_Dis-moi Coumba qu'est-ce que Cheikh Malick pense de tout cela ?
M'interrogea Daba

_Lui comme maman Anta estiment que Djami n'auraient jamais fait du mal volontairement à bébé Oumou Binetou. C'était juste une erreur qu'elle n'a pas fait exprès. Soufflé-je

_Et toi, tu leurs as répondu quoi ?
Continue t-elle

_Qu'est-ce que tu veux que je leur dise ?
En quoi je peux contre leur conviction ?
Soupiré-je fatiguée de toutes ces histoires.

Ça commence en à bien faire.
Tout était plus simple avant qu'elle n'arrive.

_Après tout ce qu'elle a fait, elle s'en sort comme si de rien était. Son marabout est très fort machAllah.
Et elle joue très bien son rôle.
C'est plus discutable qu'elle a déjà depuis longtemps Cheikh Malick dans sa poche et même maman Anta. Elle ne fait que chanter sa bonté alors qu'elle est là depuis juste peu de temps. Maintenant, c'est à toi de voir si tu vas faire attention à ta fille ou la laisser être proche de cette femme jusqu'à que l'irréparable soit commise. Lâche t-elle

_Si elle la permet, moi qui suis la tante de bébé Oumou Binetou, je ne l'accepterai pas. Je veillerai qu'elle reste loin d'elle. Rajouta Maimouna en nous rejoignant dans ma chambre.

Je lui ai donné l'argent du dépense pour les achats qu'elle doit faire.




















Djamila Ndiaye !

_Jolie madame, c'est l'heure de la pause déjeuné.

Je relève aussitôt la tête de mon ordinateur pour regarder Cheikh Malick qui venait de dire ces mots.
Un sourire naît de mes lèvres.

_Tu invites à ta jolie madame ? L'interrogé-je en continuant de sourire.

Depuis hier qu'il était venu dans ma chambre me parler, je me sens beaucoup mieux moralement.
C'est fou comment juste son attitude envers moi peut jouer sur mon humeur. Il a juste suffi sur j'aille une conversation avec lui pour retrouver le sourire et paix du cœur.
C'est l'amour, me dira t-on.

_A condition que ce soir, madame acceptera de faire tout ce que je voudrai. Chuchote t-il tout bas

Les yeux grandement ouverts, je le fixe me demandant intérieurement qui change mon mari comme ça ?

_Du chantage à ta femme ?
Cheikh Malick bétteu guamma trope.
Joué-je son jeu en me retenant de rire pour garder une mine sérieuse.

Il rigole face à ma réaction, je prends mon sac et le rejoins dans son bureau où il s'est livré le déjeuné.

Je me suis bien régalée tout en discutant de tout et de rien.


De retour à la maison, on est passés saluer maman Anta dans sa chambre.
Hier après le dîné, j'ai eu également une discussion avec elle.
Comme Cheikh Malick, elle a pensé que tout ce qui s'était passé était une erreur ou par inadvertance de ma part.
J'ai accepté cette version qu'elle pense tout en sachant au fond de moi la vérité. Et cette vérité, je la garderai encore pour moi.

J'ai lancé un "salam aleykum" à l'endroit de Penda et Maimouna qui sont dans la cour avant me de me rendre directement dans ma chambre attendant las de recevoir une réponse de leur part. Je l'ai fait juste pas parce-que l'éducation que j'ai reçu, ne me permet pas de passer devant des gens avec qui j'habite sans les saluer peu importe nos différends.

Quelques instants après, Cheikh Malick me rejoint dans ma chambre portant sa fille dans ces bras.
Mes yeux se posent sur  bébé Oumou qui souriait également en me regardant.

_Tu ne salues pas ta tata ?
L'interroge Cheikh Malick.

_Ma chérie, tu vas bien maintenant ?
Commencé-je tout doucement pour voir si elle voudra me parler.

Depuis ce qui s'était passé, je n'ai eu d'occasion de discuter avec elle.
Même lors de son retour à la maison hier, j'ai préféré me mettre à l'écart pour ne pas soulever d'autres problèmes avec sa mère ou Maimouna.

_Oui, tata Djalila. Dit-elle en descendant des bras.

Un sourire s'affiche sur mes lèvres comme à chaque fois qu'elle m'appelle ainsi.
J'ai fini par m'habituer de ce prénom que je trouve très joli venant d'elle et même Ibra m'appelle ainsi maintenant.
Il n'y a que que leur aîné Baye Matar qui arrive à bien prononcer mon prénom.

_Je suis très heureuse que tu te portes bien ma chérie.

Oui, je suis énormément soulagée.
Si quelque chose lui était arrivée, mon nom en serait tâché à jamais.
Je remercie Allah qu'elle lui ait rien arrivé de fatale.
Elle a pris ma tablette pour jouer.

_Je vais lui acheter une puisqu'elle aime bien apprendre. Pense Cheikh Malick.

_Je peux la lui laisser car de toute façon je ne l'utilise pas beaucoup.
Mais tu peux en acheter pour Ibra et Baye Matar. Lui proposé-je

J'ai également beaucoup d'affections pour ces deux petits garçons.

Il est parti se rafraîchir en premier.
En rentrant, j'avais en tête qu'on reprenne une douche ensemble mais cela ne peut plus se faire puisque bébé Oumou est là maintenant.

_Comment on joue à ce jeu ?
Me demande t-elle

Je lui montre comment faire et on s'amuse à jouer ensemble.

_Bébé Oumou, tu es où ?
Entend t-on quelqu'un l'appelait.

Comme la porte de ma chambre est restée ouverte, on y voit Maimouna arrivait.
Elle est restée devant le cadre de la porte me dévisageant.

_Bébé Oumou, viens ici.
Pourquoi tu n'es pas partie jouer avec les enfants ? Plus jamais tu rentres dans cette chambre. La gronda Maimouna.

Son audace ne me laisse pas indifférent. Elle lui interdit clairement le fait d'être dans ma chambre.

_ C'est quoi encore ce comportement Maimouna ? Intervena Cheikh Malick sorti de la salle de bain.

Maimouna pose son regard sur le mur avec le visage fermé.

_Écoutes moi bien Maimouna, bien vrai que bébé Oumou, tu es sa tante mais tu n'as pas à lui interdire de s'approcher de ma femme qui est également sa tante. C'est la dernière fois que je t'entends dire ces genres de choses à ma fille. Ce n'est pas ce genre d'éducation que je donne à ma fille.
Et je ne compte pas permettre à quelqu'un, peu importe qui est la personne de lui apprendre avec qui ou non être parmi les membres de sa propre famille. Et j'espère ne devoir plus me répéter sur ce sujet.

Elle n'en rajoute pas mot et part comme elle était venue. Une chose est claire, son impolitesse, elle s'est avec qui la faire.

_Si une telle chose se reproduit, tu viens m'en parler immédiatement. Je ne permettrai aucune sœur de semer la pagaille dans ma famille après avoir brisé son mariage sur des enfantillages.
Me dit-il

Qu'il le dise ou non, Cheikh Malick ne digère toujours pas le divorce de Maimouna. Je suis contente de voir au moins que je peux compter sur lui.
Que j'ai son soutien.

Je suis partie me rafraîchir, prié avant qu'on sorte dîner.
Je me suis installée avec Cheikh Malick et les enfants.

J'ai juste pris quelques bouchées avant de me lever. Ces derniers temps, je n'arrive à rien avaler.
Je suis partie dans ma chambre, me suis préparée à me mettre au lit.

_Qu'est-ce que tu as ma chérie ? Demanda Cheikh Malick

Il est venu se mettre sur le lit en face de moi.

_Comment ça qu'est-ce que j'ai ? L'interrogé-je ne comprenant pas sa question.

_Djami, tu ne te nourris pas beaucoup, je te trouve également un peu renfermée sur toi-même. Remarque t-il

Il l'a remarqué alors.
Je suis juste stressée par tout ce que se passe actuellement dans cette maison.
Je me sens très seule à part lui et maman Anta, j'ai l'impression ou plutôt la certitude d'être détestée par tout le monde.
Oui, on me dira, vis ta vie et ignores le reste. Mais c'est plus simple à dire qu'à faire dans ma situation actuelle.
J'ai peur parce que si des personnes dans cette maison sont capables de mettre en danger la vie d'un enfant pour me nuir sans que je connaisse toujour la raison de ce comportement, je ne sais pas ce qu'elles peuvent préparer encore.

J'ai également la nostalgie de ma famille, mes amies qui me manquent énormément beaucoup.

_Je suis juste un peu fatiguée et ma famille me manque énormément aussi. Mes amies n'en parlons même pas.
Soupiré-je

Je me suis retenue encore une fois de plus de garder mes soupçons pour moi.
Se se sont des accusations grave, et je sais qu'elles ne sont pas connues pour se laisser faire accuser même j'estime détenir la vérité.
Sans preuve, je ne veux pas que tout retombe sur moi ou me fasse passer pour une menteuse qui accuse les autres juste pour le plaisir.

_Je te comprends mon bébé. Et se sont des sentiments normals. C'était prévu que tu restais ici que pour un mois et maintenant avec le travail, tu es obligée de rester. Saches que je suis reconnaissant pour tes efforts, être là à mes côtés et m'aider pour mon travail.
On choisira alors un week-end pour aller à Dakar et tu en profiteras pour rester un peu avec ta famille et voir tes amies. D'accord ?

Je souris toute heureuse de cette proposition qui m'enjaille énormément.
Il ne m'a jamais forcé à rester ici ou travailler avec lui, se sont mes propres décisions
Ça me ferait énormément plaisir dy retourner et changer un peu d'air.

Après la prière de l'aube, je me suis rendormie juste une petite heure avant de me lever sachant que le travail de la maison m'attend.

_Reposes toi encore un peu, le travail peut attendre. Propose t-il en m'embrassant sur la joue.

J'aurai bien aimé continuer à rester au lit mais je ne pourrais malheureusement pas.
Je passe toute la semaine à travailler donc je n'ai que le week-end pour participer aux travaux de la maison.

_Je peux le faire et après je me reposerai.

Vu comment est l'ambiance de la maison, je ne veux pas plus de problème en décidant de rester au lit.

J'ai commencé par faire le ménage, puis m'active à préparer le petit-déjeuner.
J'ai servi en premier Seydou qui doit se rendre au travail.

_Djami, je sais que tu es fille unique de tes parents mais tu as sûrement des cousines pas encore mariées. Gnarelle bou merni iow la beugu ( je veux une deuxième femme comme toi.) Dit Seydou avec une intention de me taquiner.

Je souris uniquement lui donna son pain.

_Si mane dé guanye yame bou sobé Yallah ( malheureusement, tu te limiteras uniquement à moi.)
Lui répond Daba tombant sur la scène en me dévisageant.

_Motakhite yanimaye mougueul bama yakarni mani safara ( la raison pour laquelle, tu me tues à petit feu jusqu'à je pense être en enfer) Sortit Seydou sur un ton assez sérieux

_Nakh monme guan mérito ( car c'est ce que tu mérites.) Lui crache t-elle dessus

En partant à la cuisine pour ne plus être témoin de ce dispute, je vois Seydou quitter la maison l'air vraiment remonté.

_Iow hé fo dieume ( toi là, tu comptes aller où comme ça ?) Entendis-je crier Daba 

Je me suis arrêtée me demandant à qui Daba parle ainsi ?
Coumba et Penda sont sorties alerter par les cris.

_Sama dieukeur sa yone nékkoutt si monme baguanye proposé mou takk gnarelle. Saye cousine sunu lambé guan woutaliéne dieukeur fénéne ( Je ne permets pas de proposer à mon mari de prendre une seconde épouse. Si tes cousines sont des ratées jusqu'à aucun homme ne veulent d'elles, cherches pour elles un mari ailleurs.) Crache t-elle sur moi.

J'ai tiqué ne comprenant pas sur le coup sa réaction qui est totalement différent de ce qui s'est passé.
Moi Dajmi, quand est-ce que j'ai proposé à son mari de prendre une seconde épouse parmis mes cousines ?

_A quel moment j'ai fait cela ? Et c'est quoi toutes ces accusations ? L'interrogé-je en essayant de comprendre son jeu.

_Que se passe t-il encore ici ?
Demanda Penda qui vient d'arriver.

_Cette femme ose proposer sans gêne à mon mari de prendre une seconde épouse et de surcroît ses cousines qu'elle veut présenter à Seydou.
Continue t-elle de crier

Seigneur elle n'a pas eu cette audace de mentir de cette façon ?
Comment peut-elle mentir ainsi et si bien ?
Cette Daba est plus fausse que je le pensais. Je suis choquée !

_De un, tu baisses le ton. On est pas au zoo pour crier ainsi dès le bon matin. Tu n'as pas honte de mentir de cette façon devant moi et surtout sans la moindre petite gêne ? A quel moment tu m'as entendu faire une telle proposition à ton mari ? À quel moment ? Me retené-je d'éclater de colère.

Ça suffit maintenant. Je me suis assez tûe face à leur provocation, la raison pour laquelle, elles continuent.
Je n'arrive pas à croire qu'elle ose mentir ainsi devant moi.

_Iow Djami, Daba sa morome la baguan kaye traité de menteuse ? Iow rewguan trope dé ( Dajmi, tu penses que Daba a le même âge que toi pour que tu oses te permettre de la traiter de menteuse ainsi devant tout le monde ? Tu sais que tu es vraiment impolie.) Ajouta aussitôt Penda en colère.

Elle s'est prise pour son avocate ?
Ceux qui se ressemblent, sont les mieux placés pour se défendre entre eux.

_Le respect ne se demande pas, ça se mérite. Si elle s'était comportée de façon respectueuse envers elle-même et envers moi en disant la vérité telle qu'elle est, je n'aurai pas à lui répondre de cette façon. Fais bien comprendre à Penda.

_Que se passe encore t-il ici ?
Demanda Cheikh Malick

Je croise les bras attendant celle qui osera l'ouvrir pour m'accuser encore.
Je me tairai pas cette fois-ci.
À un moment, faut que ça s'arrête.

_Djami a proposé à Seydou de lui trouver une seconde épouse. Naturellement, ce que Daba n'a pas apprécié. Elle lui a fait comprendre qu'elle n'appréciait pas cela.
Djami en a fait une histoire en niant d'avoir fait cette proposition à Seydou.
Elle s'est emportéé jusqu'à traiter Daba de menteuse devant tout le monde. Comment peut-elle lui parler ainsi ?
Daba est son aîné. Narra toujours l'avocate Penda

J'ai eu un soudain envie de l'applaudir tellement qu'elle ment bien.
Je me demande entre elle et Daba qui est mieux que l'autre ?

_Je suis encore choquée de la façon dont elle m'a répondu alors que je lui ai juste demandé en rigolant de ne pas faire ce genre de proposition à mon mari. Je ne pensais pas qu'elle pouvait être autant irrespectueuse jusqu'à me manquer ainsi de respect. Commença Daba à vouloir verser des larmes.

Si c'était une pièce de théâtre, je dirais que c'est une scène réussit.
Si on était au tribunal, le jury en serait vraiment convaincu de son numéro.

_Daba, Penda, arrêter tout ce cinéma inutile que vous avez créé.
Dit maman Anta en nous rejoignant également dans la cour.

On apporte notre regard sur elle.

_J'ai tout entendu de la discussion entre Djamila et Seydou depuis la fenêtre de ma salle de bain.
C'est Seydou qui a commencé toute la discussion, il ne faisait que taquiner Djamila sur le fait de lui trouver une seconde épouse comme elle parmi ces cousines. En aucun moment, Djamila a dit quelque chose de déplacer ou tout ce que vous dites qu'elle a fait. Arrêtez de chercher des histoires là où y en a. Elle n'a rien dit qui mérite tout ce cinéma.
Expliqua maman Anta

Voilà, la vraie vérité est là. Elle a triomphé devant tout le monde.
Heureusement que maman Anta a tout entendu.
Que quelqu'un ose maintenant tout démentir juste pour donner raison Daba face à moi.

_Juste pour des histoires de taquinerie, vous en faites une histoire aussi tôt le matin.
Penda cette discussion était entre Daba et Djami, tu n'étais pas donc là tout au début pour donner un jugement en accusant Djami comme tu l'as fait.
Je connais Djami, être irrespectueuse ne fait partie d'elle. Si elle a dû répondre de certaine façon, c'est forcément parce que Daba a dû lui parler d'une façon déplaisante. Trancha Cheikh Malick

Je n'ai plus rien ajouter.
Je leur laisse avec leur honte espérant que cela leur servira de leçon la prochaine fois qu'elles voudront jouer la maligne. Pourquoi elles font tout cela m'intrigue toujours ?
Qu'on ne me réponde pas que c'est uniquement par méchanceté car je ne peux pas croire que des personnes puissent être autant méchantes sans aucune raison. Je découvrirai c'est quoi leur problème !

Je me suis rendue directement dans la cuisine pour réchauffer le café.

_Sangue bi nékébani ( je t'ai apporté le petit-déjeuner.)

Je me suis installée à côté de lui prenant le petit-déjeuner avec lui.

_J'aime pas te voir te disputer ainsi.
La prochaine fois s'il y a un problème, tu viens m'en parler d'accord ?

Je n'aime pas non plus me disputer.
Je ne suis pas une personne problématique et ça ne ressemble pas non plus de me laisser entraîner dans des histoires.
Mais il y a certaine chose qui ne peuvent pas attendre.
Certains petits détails, il faut les régler immédiatement là où ça a commencé avant que ça devienne une habitude.

_Termines ton pain sinon tu ne te leveras. T'es entrain de perdre du poids. Tu veux que à ton retour de Dakar que ta famille pense que je m'occupe pas bien de leur princesse ? Arque t-il les sourcils

Oui j'ai perdu un peu de poids car mes vêtements sont devenus un peu plus large sur moi.
Je soupire et mange tout mon pain jusqu'à lui piquer le reste de son pain.

_Je préfère cela, te voir bien te nourrir. Sourit-il en gardant son regard sur moi.

_Tu veux manger quoi pour le déjeuné ?

_Tout ce que tu prépareras sera évidemment très bon. Si c'est du mafé, je vais aimer, soupe kandia ( sauce au gombo) aussi ne me déplaît guère. Domoda su safé kani ak ligome aussi dinama nékh. Mais si tu prépares également du riz au poisson, je prendrai avec plaisir. Dit-il avec une de ces têtes très sérieuses.

J'ai pas manqué d'éclater de rire.
Il n'a aucun choix, monsieur aime tout enfaîte. Le coup de domada pimenté et citronné m'a laissé également sans voix.

_Ndiaye rekk guan meuna sante.
Beugu lékk ba beugua dé. Le traité-je

_Attends que je pars te dénoncer à maman. Sa belle-fille nous traite de gourmand. Part-il vraiment le faire.


Je me suis ensuite rendue au marché.
J'ai acheté le nécessaire pour les repas d'aujourd'hui et demain.
À mon retour, j'ai directement entamé le déjeuné.
Cheikh Malick m'a rejoint dans la cuisine.

_Tu fais quoi ? L'interrogé-je lorsqu'il s'est installé à côté de moi, prenant le couteau.

_J'aide ma femme à préparer le repas.

_Parce que tu sais cuisiner ?
Cheikh Malick ne touche à rien.
Lui tapé-je la main pour qu'il dépose les légumes.

_Je cuisine mieux que certaines femmes. Je me souviens vers cinq ans, j'avais habitude d'accompagner maman au marché, et lorsqu'on revenait, je restais avec elle dans la cuisine pour lui rendre certains services.
J'apprenais l'art de cuisiner en la regardant faire. En grandissant, les week-ends, j'aidais ma sœur Sokhna ( celle qui vit à Thiès avec son mari Sonko) à cuisiner parfois je m'en chargeais personnellement.
Après avoir eu mon bac, j'avais obtenu une bourse d'études pour la France.
J'y étais resté jusqu'à obtenir ma licence, je cuisinais seule pour moi et faisais également tout les travaux domestiques. Donc, je sais bien cuisiner.

Je souriais juste en l'écoutant.
Je comprends maintenant un peu cette belle complicité entre lui et sa mère.
Cheikh Malick est très affectueux avec sa mère et évidemment, ça a commencé depuis petit.









_Salam Aleykum.
Disent les enfants, revenus de l'école.

_Aleykum salam. Répond t-on

Bébé Oumou est venue se mettre dans les bras de son père. Baye Matar et Ibra sont partis dans la chambre de leur maman après avoir discuté avec Cheikh Malick qui leur posait des questions sur ce qu'ils ont appris aujourd'hui avec leur maître.

_Je vais aller prier avant que tu serves le déjeuné. Dit Cheikh Malick en partant dans la chambre.

_Tata Djalila, tu as préparé du riz blanc avec sauce ? Demanda bébé Oumou

_Non, c'est du riz rouge au poisson.
Tu préfères le riz au poisson blanc avec sauce ?  L'interrogé-je

_Oui, c'est très délicieux, c'est pourquoi, moi, je le préfère. C'est mon plat préféré. Me fait-elle savoir

_Demain promis, je vais en préparer pour toi.

Elle affiche ces petites dents toute contente.
Mon regard se porte sur Coumba qui nous fixait avec le visage fermé.

_Oumou Binetou, tu viens ici.
L'interpella sa mère en nous voyant ensemble.

Même si elle ne me l'a pas redit clairement comme elle me l'avait demandé à l'hôpital de rester loin de sa fille, elle me montre par son attitude qu'elle ne souhaite toujours pas que sa fille s'approche de moi.
Et à vrai dire quoiqu'on puisse dire, cela me fait mal qu'elle pense que je peux être un danger pour sa fille.

Bébé Oumou s'est levée pour la rejoindre.
Je laisse échapper un long soupir.
Cette paix que j'espérai qu'elle se rétablira avec le temps, ne risque pas d'arriver sitôt.
J'ai servi le déjeuné qu'on a tous pris ensemble.
Comme on doit faire désormais attention à l'alimentation de maman Anta, je lui ai mis un tout petit de riz, beaucoup de légumes et augmenté le poisson pour qu'elle puisse bien manger.

Les enfants sont répartis à l'école.
J'ai entamé le dîner.

_Salam Aleykum. Sokhna Djami, comment vas-tu ? Demanda Babacar

_Aleykum salam. Quelle bonne surprise. Oui, je vais alhamdullilah et toi ? Souris-je

_Je rends également grâce à Dieu.
J'étais au alentours donc je suis passé. J'espère que Cheikh Malick est là ?

Avant même que je le lui certifie, Cheikh Malick est sorti.


_Je suis bien là mon frère. Sourit-il visiblement content de le voir.


Ils se donnent comme signe de salutation entamant une discussion.
J'apporte de l'eau à Babacar au salon. Coumba est venu pour le saluer.

Je suis retournée dans la cuisine terminer le dîner.
Après la prière de takussan, je leur ai apporté du café avec de l'arachide à la demande de Cheikh Malick.

Babacar est rentré tout juste après.
Je suis resté discuter au salon avec Cheikh Malick qui me massait les jambes.

Daba nous a rejoint disant être venue regarder la télé. Je n'arrive toujours pas à me remettre de son cinéma de ce matin.

On a pris le dîné et chacun s'est éclipsé dans sa chambre.

_Sangue bi tay dama beugu guan féthialma. Lui demandé-je

_Kilifeu kenneu douka féthilo iowitt.
Dit-il

_Ça restera entre nous et c'est pour faire plaisir à ta femme. Ou tu veux pas me faire plaisir ? Boudé-je faussement.

_Ne boudes pas, je vais essayer mais saches avant que je ne sais pas danser. Si tu te moques, je vais arrêter.
Me prévient-il

J'ai immédiatement hoché la tête.
J'ai cherché le son "Lamou saff".

J'ai commencé à taper les mains pour l'encourager. Il s'est levé se préparant à s'y mettre.

_Eh lamou saff kén doula ko wakh
Ndakh kako mathie Ko xam
Ni nane ki dalay gololo nane do dara
Maa dougou ci biir ba lépp lérr ma
Naandie diarr ngako.

Bouge t-il timidement ces jambes et mes mains. Je souris continuant de taper les mains pour l'encourager à se détendre.

_Koula xamoul moy diranték yaw
Mbague chérie coco
Bo done musicien
Mané la do degammer
Déf ngama sa xalé
Do joué ak man jeu de gamin
Deuk dima diamb, dima diamb
Yoro marimba do Benjamin
Bo défoul ndank na meussa téyé
Sa lokho on sait jamais

Il s'est mis à faire des mouvements suivant bien le rythme de la musique.
Je ne fais que sourire le regardant danser un peu mal.


_Mom xalé la té bari na dolé
Mo raw alkaati dafay dooré
Dina la topato ba lathie la, lathie la
Lathie la bébé loy réeré
Té boko ladié
Mouné la bae man yaw mi lay rééré.

J'ai manqué de rire lorsqu'il a sautillé en se retournant puis me pointant du doigt.

J'ai explosé de rire.




_Daguanye ré ? Réréwatt la dinama nekh trope ( te prendre comme dîner me plaira énormément.) Souffle t-il en s'arrêtant.


J'aime ce côté audacieux qu'il a souvent avec moi.
Je me suis levée, me mettant devant lui sous son regard. J'ai commencé à danser le reste de la chanson devant lui.


_Fadjr tél ni lamay yéewé
Dima xool ci biir beut nane ma qu'est-ce que ça fait?
Yaw ya raw athlète bou drogué
Koula topp ba ci biir day moudié claté

Eh dafa nékh lolou nga am
Kou xam liy diamb sa ditakh
Sokh lawoul sakh ngay wakh
Day exécuter néwoul kou rambakh
Téey na xamé na fougnouy féthié
Yéla ak ndaw rabine.

Il ne pipe pas mot me regardant danser sensuellement devant lui.
Son regard descend sur ma taille que je bouge avec audace faisait titiller mes perles de tailles sous ces yeux complètement hypnosés.

_Coller gnapp mélni docteur Raoult
Ak choloroquine
Armée wou kaw ak souf
Mélni kouy dém guerre
Tassaré arsenal yi boula dal nga terre
Dila woo ci beuré té léer na, léer na
Molla, mola meun dila nogatou
Tass sa nguémb mbeur ma danou na, oh secours.


Je n'ai pas froid yeux de me flotter entièrement sur lui.
Je tire le nœud de sa ceinture voyant qu'il est devenu tout excité jusqu'à suer.

_Je ne me doutais pas que tu dansais autant bien.

_Tu attends quoi pour me faire tienne ?
L'interrogé-je en me mordant la lèvre

_Babacar avait raison, diabar nala matt seytané. Murmure t-il avec une voix à peine inaudible.


_Je suis ta quoi ? Lui posé-je pour être sûre que j'ai bien entendu.



_Ma maladie incurable dont je ne voudrai jamais guérir. Souffle t-il en capturant mes lèvres.





Le lendemain, après la prière de l'aube,  il m'a pris longuement dans ces bras.
Je suis tellement contente qu'il a fait hier, des efforts pour me faire plaisir.
Cette nuit a été inoubliable pour nous deux. Juste d'y repenser, j'en frissonne encore.


_Je ne suis pas encore prêt à oublier la nuit d'hier.

_Aujourd'hui, je reprends mes tours. Et à mes jours de tour que ça tombe avec le week-end que tu dois t'occuper de la maison ou non, je me chargerai de la cuisine. M'annonce t-elle

Si elle veut que les choses soient ainsi, ça ne pose pas non plus de problème.
Cela me permettra juste de me reposer.

Je suis partie dans ma chambre jusqu'à l'heure du déjeuné.



Je me suis préparée à me rendre chez Babacar comme chaque dimanche avec Cheikh Malick.
Durant le chemin, il ne faisait qu'essayer de fuir mon regard à croire que je vais lui sauter dessus ou le manger. L'envie ne manque pas mais je connais mes limites et je ne compte pas les dépasser.

Il est parti s'installer sur la natte des hommes. J'ai rejoint Sokhna Oumou Binetou avec les autres femmes.
J'en ai sympathisé avec quelques unes.


_Aujourd'hui, on va parler d'une autre confrérie.
La confrérie Layene est née au sein de la société Lébou, de la presqu'Île du Cap-Vert. Communauté qui vit sur le territoire qui a cédé place à Dakar, les Lébou conservent dans la capitale sénégalaise une place particulière encore aujourd'hui.

Aujourd'hui il a touché l'ethnie de ma meilleure qui n'est personne d'autre que Fatima. Elle est une fière lébou.

_Seydina Limamou Laye, Al Mahdi naquit en 1843 dans la région de Dakar, plus précisément à Yoff. Sa mère est Mame Coumba Ndoye et son père Mame Alassane Thiaw. Il commence sa prédication le 24 mai 1883, à l’âge de 40 ans, se présentant comme l’imam.
Limamou Thiaw, devenu Seydina Limamou Laye, participe de cette « révolution du jihad » qui a traversé et transformé l'Afrique de l'Ouest au XIXe siècle et dont les confréries ont été des acteurs essentiels.
Laye prône un retour à un islam rigoureux. Il combat le culte des génies et autres dieux protecteurs au sein de la société Lébou. Malgré les violentes oppositions qu'il affronte, son enseignement connaît un évident succès à travers les miracles et guérisons qui lui sont attribuées.
La combinaison de ces facteurs, autant des prédications que des guérisons, lui vaut de gagner rapidement de nombreux disciples au sein de la société Lébou.

En parlant de lebou, cela me rappelle une belle chanson que j'avais l'habitude d'entendre et qui me faisait toujour sourire malgré je ne maîtrisais pas trop les parole. J'en ai juste retenu "ay lébou lagnou, ay lébou lagnou".
J'admire cette belle communauté par le respect fidèles de leur coutume et tradition.

_Et ces phrases ( se proclamer comme imam), bon nombre de chefs religieux et coutumiers ne les ont pas acceptées et ont commencé à le mettre en mal avec les colons de l’époque.
Le pouvoir colonial craint que ses prédications ne provoquent des désordres aux portes de la capitale coloniale. Ils voulurent le déporter loin du pays, au Gabon plus précisément mais sans succès.

L'exil était le moyen que les colons utilisaient à l'époque à chaque fois qu'un de ses érudits leur dérangeait par ces pratiques.

_Ils l’amenèrent sur l’île de Gorée.
Laye est isolé sur l'île de Gorée où il est assigné trois mois à résidence. À son retour, il se réinstalle à Yoff où il reprend ses prédications.
Il continua à enseigner et à prêcher la droiture et un culte religieux « propre et sincère », débarrassé des traditions qu’il jugeait non conformes à l’islam.
    Avant sa disparition en 1909, âgé de 66 ans, il laissa un livre, divisé en six parties et connu sous le nom de « Sermon », qu’il demanda à ses serviteurs de transmettre. Illettré, comme le prophète Mahomet, il ne l’avait pas écrit lui-même mais dicté en wolof à ses disciples, notamment Matar Lo, qui se sont chargés de le traduire et de l’écrire en arabe.


J'en parlerai de ce livre à Fatima puisqu'elle est Layene. Elle doit la connaître ou en avoir entendu parlé.

_Après sa disparition, son fils Seydina Issa Rohulaye qui avait 33 ans, comme prédit par les livres sur la venue de INSA, lui succéda et continua ce que son père avait commencé. Mais l’image de Seydina Issa Laye aussi est double puisque sa vie possède des points communs avec celle du Christ telle qu’elle nous est racontée. Seydina Issa resta 40 ans (1949) sur le khilafa de son père Seydina Limamou laye, comme prévu par les Hadiths et la prophétie ‘ LA MAHDI ILA ISSA’ ; ‘Jésus christ reviendra sur terre, régnera 40 ans. Il priera sur la dépouille du Prophète et lui succédera’.
On ne connaît aucune photo ou représentation figurée de Seydina Limamoulaye, même avec les multiples essais des colons à l’immortaliser mais en vain, Il disait « Si vous me prenez en photo et que ma figure apparaît laissez-moi et sachez que je ne suis pas le prophète ». De Seydina Issa Laye, il reste des photos sur lesquelles il est toujours vêtu en noir et blanc.
   Comme son père, mais dans un tout autre mode de vie (il est décoré par les Français), il invite la population à davantage de sincérité et de pureté dans les prières et à continuer à observer les rites musulmans :
 

  .Ablutions (les layènes se lavent jusqu’aux genoux, sans s’arrêter aux chevilles, lors de leurs ablutions)
  .Prières (chants pour glorifier avant tout début de prières) ;
   .Justice sociale et l'aumône (sadaqa)
. Seydina Issa Laye est confronté aux castes, au culte des djinns (les rabs), à l’islam orthodoxe et au gouverneur français qui redoute la constitution d’une force d’opposition.

Encore une belle histoire sur un des figures emblématique de ce pays.
Je suis devenue passionner de découvrir leur histoire.

_La prochaine fois, on se donnera le plaisir de parler d'un autre figure emblématique. Promet Babacar

C'est toujours un agréable plaisir de venir ici chaque dimanche.

J'ai discuté avec Sokhna Oumou Binetou qui comme d'habitude me donnait des conseils.
Je suis rentrée avec Cheikh Malick.
Sur le retour, on discutait de ce que j'ai tiré des récits de Babacar.

_Quand il va parler des fils de Serigne Touba comme Serigne Saliou ?

Malgré que je n'ai jamais eu la chance de le voir de son vivant, c'est un homme que j'aime beaucoup.

_Je te parlerai de lui ! Me promet-il avec un grand sourire

Je sais aussi qu'il nourrit en particulier une grande affectueux pour cet HOMME qu'on surnomme "borome djamono".




















Amina Baldé !

Aujourd'hui le réveil a sonné à son heure habituelle.
J'ai senti mon corps un peu trop lourd.
Je me suis forcée à me lever pour le boulot.
Je me suis préparée avant de partir dans la cuisine préparer le petit-déjeuner pour papa avec une boule au ventre.
Je ne comprends pas cette sensation qui m'envahit mais j'ai la poitrine qui se serre sans savoir le pourquoi.
Pourtant hier, je me portais bien.

Après avoir terminé de faire sa bouillie, chaque pas que j'effectue direction sa chambre, mon rythme cardiaque s'accélère un peu plus.

Ma main tremblante se posa sur le loquet de la porte.
Je la regarde essayant de comprendre ces réactions involontaire que j'ai mais n'arrive pas à expliquer.
J'ai ouvert la porte de sa chambre.
Je suis entrée comme d'habitude en allumant la lampe. La lumière a jailli.

Je le retrouve coucher sur son matelas comme je l'avais laissé la veille.
Je suis surpris de le trouver encore entrain de dormir car papa avait l'habitude de se réveiller à l'appel de la prière de l'aube et ne redormait plus.
Mais aujourd'hui il ne semble pas s'être réveillé.

_Papa. Tenté-je de le réveiller pour vérifier si tout va bien.

J'ai frissonné sentant sa peau toute moite et surtout très froide en cette période de chaleur extrême.

Papa n'a pas bougé quand je l'ai secoué.
Papa n'a pas non plus ouvert les yeux.
Pourtant il le faisait quand je le secouais tout doucement pour le réveiller.

_Papa ? Papa ? Continué-je de le secouer pour qu'il se lève.

Mais il ne lève toujours pas.
Dort-il juste toujours ?

_Papa ! Articulé-je syllabe par syllabe, la voix tremblante.

Le bol de bouillie que je tenais de mon autre main s'est retrouvé par terre.
Je l'ai pas senti se glisser de ma main.
Plusieurs sentiments sont entrain de me submerger en cet instant.


_Papa, réveilles-toi s'il te plaît.
Sentis-je mes larmes couler.


Pourquoi coulent-elles au juste ?
Tout va bien non ? Pas de panique, papa va se réveiller.


_Papa c'est moi Amina, je t'ai apporté ton petit-déjeuner de la bouillie comme tu aimes. Soufflé-je en essuyant mes larmes.


Je crois qu'en cet instant précis ma tête a bien compris ce que pourtant mon cœur ne semble pas vouloir envisager.
Et comment pourrai-je l'imaginer ou même l'accepter ? Comment juste ?

J'ai reposé ma main sur son bras, le secouant avec l'espoir comme par miracle d'Allah qu'il se réveillera ou me montera un signe qu'il est toujours là avec moi. Qu'il ne m'a pas quitté !



_Papa pas toi, je t'en supplie, ouvres les yeux. Crié-je de toutes mes forces sous le choc.


En cet instant, j'ai le cœur qui est entrain de se déchirer en un milliard de petits morceaux.
C'est extrêmement horrible cette sensation.

_Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi ces cris de bon matin jusqu'à gâter nos sommeils ? Demanda maman Massa visiblement en colère de s'être faite réveiller.

Mais cela m'est complètement égal à cet instant.

Mon regard s'est figé sur papa.
Il a l'air tellement serein, la peau plus claire que d'habitude.

_Wouye ki déna dé yéne ( Il est mort?)
Recula maman la main sur la bouche après avoir touché son corps.

Je me suis couchée à côté de lui déposant ma tête sur son torse comme quand j'étais petite.
Mais cette fois-ci contrairement quand j'étais petite, il ne déposera pas sa main sur ma tête en caressant ma chevelure.

Papa ne pourra plus jamais le faire maintenant. Allah m'a enlevé ce bonheur !

Papa est parti ! Pourquoi lui et pas moi ?
Ne méritait-il pas de rester près de moi ? Ou c'est moi qui ne méritait plus d'avoir un papa ?
Pourquoi m'avoir arraché le seul homme qui m'aimait sur cette terre ?

Papa est vraiment mort ? Ou c'est juste un mauvais cauchemar dont je me réveillerai bientôt ?













______________Kiss-and-lovioux___________
Sorry pour les fautes 😌

À très bientôt in sha Allah !

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