Je devenais une véritable espionne, en moins de 24h j'avais déjà pisté deux personnes sur internet.
Ce travail me faisait devenir une toute autre personne.
Et je détestait ça, mais à la fois c'était tellement addictif d'en apprendre de plus en plus sur les gens de cette entreprise en particulier quand ça s'approchait de proche ou de loin à madame Dubois
J'avais beau avoir fait toutes les photos Facebook et Instagram de Jean je n'avais trouvé aucune photo où madame dubois était présente.
Ils ne se suivaient même pas sur les réseaux.
Cette homme avait des enfants et était autrefois marié ce qui réduisait les chances qu'il y ai eut une quelconque aventure entre les deux.
Mais je ne connaissais pas Madame Dubois et encore moins ses goûts peut-être qu'elle aimait les hommes avec un long passé amoureux.
Les hommes qui étaient déjà papa.
Je me posais toutes ces questions les unes toujours plus étranges que les autres.
Trop occupée par mes occupations de pistage et d'espionnage que j'en avais oublié de travailler.
Décidément ce n'était pas mon jour.
Ou en tout cas ce n'était pas aujourd'hui que j'allais prouver à madame Dubois que je suis un atout dans cette boîte.
Il fallait que je me reprenne que je me détache des ces obsessions qui me dévoyait.
Ma porte s'ouvrit soudainement ne me laissant pas le doute de qui était l'auteur de cette surprenante entrée.
Une personne qui entre sans toquer de manière brutale, ne pouvais qu'être ma patronne.
Je leva la tête vers elle.
-Re-bonjour madame Dubois ?
-J'ai remarqué que vous n'aviez pas pris votre pause déjeuner.
-Oui ?
-Il est important pour moi que tous mes employés aient un repas afin d'assurer leurs journées.
Je vous demande donc de faire une pause et aller manger.
Je n'en croyais pas mes oreilles, c'était bien la première fois que j'entendais un tel discours.
Une patronne qui s'inquiètait pour le repas de ses employés.
j'avais tout vu.
Une silhouette se dessina derrière madame Dubois qui était placée debout dans l'encadrement de la porte.
C'était Louise.
Ma sauveuse.
-Mademoiselle Gardner ?
Gardner.
Louise Gardner.
-Madame Dubois.
Dit-elle distinctement
Olivia, vu que tu n'as pas mangé et que moi non plus, ça te dirait qu'on aille manger un bout dans la rue à côté.
Je pense que madame Dubois n'y verra aucun inconvénient ?
Elle était tellement à l'aise, ça se voyait qu'elle était ici depuis plusieurs années, je n'aurai jamais osé lui parler de cette manière.
Mais elle l'avait fait avec tellement de respect que madame Dubois ne pouvait rien dire.
-Non aucun, mais que les choses soient claires, je vous laisse prendre une pause pour manger en dehors des heures accordées pour ceci aujourd'hui.
Mais il n'y aura plus jamais d'autres aujourd'hui.
Je vous souhaite un bon appétit.
Cette femme était tellement autoritaire, j'en avais des frissons.
Madame Dubois sortit tout en évitant de bousculer Louise qui se trouvait derrière elle.
Je pris mon sac et je partis en compagnie de Louise hors du bâtiment.
-Je connais un petit restaurant dans la rue d'à côté, je ne connais pas encore tes goûts culinaires mais je sais déjà que tu vas aimer.
-Je te fais confiance.
Nous marchâmes pendant environ une dizaine de minutes jusqu'à arriver à un petit restaurant dont les couleurs étaient vives et chaleureuses.
La musique était latine donc bien évidemment dansante.
Les tables étaient toutes des tables de bar.
Louise me guida jusqu'à la table qui faisait face à la vitre donnant sur la rue par laquelle nous étions arrivées.
Une serveuse avec un fort accent cubain arriva et nous accueilla avec les menus.
Après 5 minutes de réflexion sur le choix de mon plat, j'opta pour un berenjas fritas con miel.
Ce plat était composé d'aubergines frient avec un touche de miel.
Je n'étais pas une grande adoratrice du miel mais c'était le seul plat qui ne comportait pas de viande.
-¿ Habéis elegido ?
Demanda la serveuse.
-Voy a comprar un "tapas Albondigas" con un "leche de pentera"
-De l'alcool ?
'Comment crois-tu que j'arrive à faire face à madame Dubois ?
C'est vrai que sobre il était difficile de tenir face au fort à caractère de notre patronne.
-para mi será un berenjas fritas con miel y un... una sangria !
-Wow je suis impressionnée je ne pensais pas que tu me suivrais.
-C'est qu'un verre ça ne va pas nous faire de mal après tout...
Je crois ?
-Ne t'inquiètes pas madame Dubois ne va pas nous faire chier cet après-midi elle a bien plus important à faire.
-Ah oui ?
-Oui, elle a un rendez-vous de la plus haute importance de 15h à 18h.
-Comment tu sais ça ?
-Entant qu'assistante de Dubois je me dois de savoir ce genre de choses.
15h30
J'étais dans mon bureau entrain de travailler sur la commande d'un client, une fête qui avait lieu dans deux semaines.
madame Dubois avait dit que ça lui permettrait de voir mes capacités.
Ma capacité à lecher le cul des riches ouais...
De temps en temps je parlais avec Louise par message ce n'était pas exactement ce que j'avais besoin pour rester concentrée sur mon travail mais un peu de distraction ne me faisait pas de mal non plus, au contraire je pouvais penser à autre chose le temps de quelques secondes.
-Sinon où as-tu appris à parler espagnol ?
-Mon père est un espagnol de naissance mais français dans son cœur comme il aime le dire.
Et toi ?
-Oh je vois, pour ma part j'ai habité en Espagne.
*Olivia* Oh putain le rêve...
C'était comment ?
-Compliqué...
J'y suis partie pour une histoire de cœur qui à mal fini.
-Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour l'amour...
-Je te le fais pas dire.
Sinon, avec madame Dubois, tu comptes faire quoi ?
-Comment ça ?
-Bah tu comptes l'inviter à manger et lui déclarer que tu ne peux te passer d'elle pendant plus de cinq minutes ?
-Mais ça va pas dans ta tête !
Je peux très bien me passer d'elle.
-Ça me rassure...
J'ai crus que j'allais devoir te ramasser à la petite cuillère.
-Pourquoi ?
-Elle part en voyage d'affaire pendant une semaine dans quelques jours.
-Enfin !
Elle ne sera pas sur mon dos au moins
-Arrêtes, tu adores qu'elle soit toujours entrain d'observer chacun de tes mouvements.
-Alors là tu te trompes !
Si je pouvais changer de patronne crois moi que je le ferai.
-En tout cas, si tu pense que tu n'arrivera pas à te passer d'elle pendant tout ce temps il te reste une solution.
-Laquelle ?
Je te vois venir, je veux juste savoir par simple curiosité non par peur de manquer Madame Dubois.
-Je te crois moyen là Olivia...
Madame Dubois part toujours en déplacement avec une personne, je doute qu'elle te choisisse pour ce voyage étant donné qu'elle part toujours avec les "anciens" comme on les appelle, du genre monsieur Fabre. Mais je peux me tromper car elle pourrait très bien te choisir pour voir tes compétences en dehors de ta zone de confort.
-Et toi, tu es dejà partie avec elle ?
-Oui, une fois, c'était sur un voyage de trois jours à New york.
-Et comment ça se passe, qu'est-ce que vous y faites ?
-Madame Delacroix, seriez vous jalouse ?
-Absolument pas, je m'intéresse.