Je me réveille, des étoiles pleins les yeux. C'était officiel, nous étions ensemble. Après avoir été applaudi la veille, nous avions profiter d'une petite sortie nocturne en amoureux pour se retrouver un peu avant de revenir à la fête et se coucher au petit matin. Il est treize heures, je traine un peu sur mon téléphone le temps qu'il se réveille, un grand sourire aux lèvres et toujours son bras par dessus moi, de sorte que je ne le quitte pas. Cette journée sera assez tranquille à la maison tous ensemble, à se reposer et surtout se remettre la soirée de la veille. Je rentre demain, pour reprendre le travail le 3. Fabio lui rentre le 16 janvier, il a des rendez-vous pour le championnat de cette année et des tests, encore.
Une fois toutes mes affaires dans la voiture, celle-ci démarrée, je salue et remercie toute la famille Quartararo pour leur hospitalité, et Fabio me raccompagne à la voiture. Nous sommes en fin de matinée, mais vu le temps de route que j'ai, je ne tarde pas trop. Je ne pensais pas les aurevoirs aussi durs, même si j'ai réussi à ne pas pleurer.
Une dizaine de jours depuis que j'ai repris ma petite vie, et pourtant en apparence rien n'a changé, bien que l'on s'appelle tous les soirs pour se raconter notre journée et que les filles de Kévin sont contentes d'avoir enfin un tonton. On est le samedi soir, le 15. Je fais le ménage de la boulangerie, la caisse et tout ce qu'il faut pour la reprise lundi. Demain il rentre, et je suis impatiente. Je ferme la porte à clé, et me tourne vers ma voiture quand je le vis là, adossé à ma voiture, une veste sur le dos, je lui saute littéralement dessus, j'encercle sa taille de mes jambes, mes bras autour de son cou et le couvre de baisers fougueux. Il me dépose à terre quelques dizaines de secondes plus tard, m'embrasse le front, me serre contre lui.
- Si tu savais à quel point tu m'as manqué! me confie-t-il
Je reste un moment dans ses bras avant de me reculer, et m'apercevoir qu'il n'a pas sa voiture.
- Tu es venu à pied ?
- Oui, comme ça j'ai une excuse pour te faire venir chez moi comme tu dois me ramener.
- Je peux prendre quelques affaires chez moi quand même ?
- C'est toi qui conduit, je suis.
C'est ainsi qu'on procède, je passe chez moi récupérer quelques affaires et nous allons chez lui, il n'avait même pas prit le temps de ranger ses valises et tout le reste. Je l'aide un peu, avant que l'on s'installe dans le canapé en amoureux, bras dans les bras.
On se réveille le lendemain ainsi, bras dans les bras dans le canapé. Il est à peine huit heures, Fabio me propose un petit déjeuner que j'accepte et ensuite il convient de faire une balade matinale dans la forêt environnante, j'accepte également. Nous, enfin je suis invitée à déjeuner chez Danielle et Kévin ce midi, Fabio n'étant censé rentrer que ce soir, ça sera la surprise de devoir rajouter une assiette.
Quand les deux petites virent que je n'étais pas seule en voiture, je n'existais plus. Il y en avait que pour " tonton " il fut aussi surprit que moi lorsque Louane m'avait appelé " tata ". On déjeune, on discute, à la fin du repas, je retrouve Danielle dans la cuisine.
- Vous êtes vraiment beaux tous les deux.
- Je réalise pas vraiment..
- Oui c'est sur, vous vivez votre petit truc tous les deux.. mais quand tu te retrouveras avec toutes les caméras sur toi..
- Je n'irais pas le voir en courses pour éviter ça, et c'est aussi ce que veut son père donc comme ça, ça plaît à tout le monde.
- Et à lui ça lui plaît ?
- Non, je sais que non. Il voudrait que je vienne le voir.. mais je sais pas si je pourrais le supporter.
- Elo!
- Toute façon je travaille, je peux pas forcément faire le trajet aller-retour, la course et tout ça en une seule journée.
- Et le grand prix de France ?
- On verra, il a pas encore commencer le championnat.
- C'est pas faux.
On décide de faire une balade au parc tous ensemble après manger, avant que nous rentrons chez Fabio. J'accepte de rester avec lui pour la soirée mais comme je me lève tôt demain, je préfère rentrer chez moi.
Il était là le lendemain matin, à la première heure à venir m'acheter un pain blanc et me dire bonjour. Il salua Philippe qui ne fut pas vraiment surprit de nous voir ensemble.
- Tu viens à la maison ce soir ?
- Fabio..
- C'est pas grave si tu veux pas.
- Tu sais très bien que ce n'est pas ça, tu sais aussi que je ne veux pas m'habituer d'être avec toi tous les jours sachant que dans deux mois tu reprends les courses.
- Et justement qu'on puisse profiter pendant qu'on le peut.
J'avais cédé, pour ce soir là, et pour tout un tas d'autres soirs. Nous étions bien tous les deux, et j'avais bien du mal à lui dire non, et à me passer de lui. Philippe a décidé de fermer tout le week-end, y comprit le lundi de la Saint Valentin. C'est sans surprise que Fabio vient me chercher le vendredi soir après le travail pour partir un week-end en amoureux.
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Je crois que je n'aurais pu rêver mieux, ma première Saint-Valentin, la mer, la villa, les repas au restaurant, les réveils à deux.. les paysages italiens sont magnifiques. On déjeune sur un restaurant dans les hauteurs, très romantique. Le dernier moment avant le retour à la vie normale. Il me tend une petite boîte, j'avoue avoir eu très peur sur le coup.
- Tu peux respirer ce n'est pas une bague.
Je souffle un coup avant d'ouvrir la boîte. J'y trouve une clé, accrochez d'un porte clé où il est inscrit : fait comme chez toi.
- C'est celle de chez toi ?
- Je sais que bientôt je ne pourrais pas être aussi présent que je le veux, et si tu as besoin de quoi que ce soit, ou que tu es envie, ou peu importe, que je sois là ou non. Elle est à toi. Je sais que tu ne veux pas quitter ton appartement, et tu as raison ça serait trop tôt. Mais tu es la bienvenue.
Je l'embrasse tendrement, avant de lui chuchoter un merci. Le serveur nous apporte le plat suivant, nous commençons à manger.
- Pour ma part, ce ne sera pas un cadeau physique, ou matériel.
- Ah ?
- Oui, parce-que c'est pas facile de trouver une idée de quoi t'offrir.
- Et tu sais que juste le fait que tu sois avec moi me suffit.
- Mais je pense avoir trouver une idée, qui te ferait plaisir. Je voulais te promettre, en cadeau, de venir au moins une fois te voir au championnat en course.
- Je ne veux pas te forcer même si tu sais que ça me ferait énormément plaisir.
- C'est pour ça que je viendrais, au moins une fois.
Il mit sa main dans le creux de ma nuque pour rapprocher ma tête de la sienne et m'embrasser amoureusement.
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