Son Regard

By _Aleciaa41_

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À Londres, Emma Miller vit sa vie de jeune adolescente de 17 ans au côté de son père qui lui fait vivre un ca... More

Chapitre 1 : Le commencement.
Chapitre 2 : L'heure de colle.
Chapitre 3 : Vivante.
Chapitre 4 : Le couteau.
Chapitre 5 : Une soirée désastreuse.
Chapitre 7 : ''Laisse-moi t'aider.''
Chapitre 8 : Coaching, day 1.
Chapitre 9 : Coaching, day 2.
Chapitre 10 : Coaching, last day.
- Note -
Chapitre 11 : Aveux.
Chapitre 12 : ''Cours''.
Chapitre 13 : Retrouvailles à distance.
Chapitre 14 : Une nuit parmi tant d'autres.
Chapitre 15 : Renoncer.
Chapitre 16 : Action ou vérité.
Chapitre 17 : Mettre l'ambiance.
Chapitre 18 : Sur la route.
Chapitre 19 : Dans les yeux.
Chapitre 20 : Officiellement.
- Note -
Chapitre 21 : Regrets.
Chapitre 22 : Au défi de te voir perdre.

Chapitre 6 : Une journée salée.

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By _Aleciaa41_

*PDV Carlos*

Je refermai la porte de ma chambre derrière moi, Emma dans mes bras. Je m'avançais lentement vers mon lit avant de la déposer. Mon lit était le plus proche en rentrant donc je ne me posai pas plus de questions. Je m'en foutais littéralement qu'elle dorme dans mes draps. Elle s'était endormie durant le trajet du retour, je ne voulais pas risquer de la réveiller.

Une fois son corps étalé sur mes draps noirs, je plaçai la couverture sur elle afin qu'elle n'ai pas froid. Je m'assurai qu'elle soit au mieux avant de commencer à repartir. Cependant, une voix me stoppa, c'était elle d'Emma.

"Attend," Dit-elle d'une voix faible.

Je me retournai, je m'approchai d'elle en restant debout en face d'elle. Je la regardais sans rien dire. Je la voyais ouvrir sa bouche puis la refermer silencieusement. Elle avait l'air de ne pas oser parler.

"On peut... discuter ?" Ajouta-elle incertaine.

"Tu es beaucoup trop fatiguée, reposes toi."

Elle se tut, elle compris que j'avais raison. Je voyais pourtant qu'elle était déterminée à vouloir parler mais elle comprenait qu'elle n'aurait pas l'énergie suffisante pour. Je m'abaissais à son niveau, remis la couverture sur elle avant de me relever.

"Dors. On parlera demain." Dis-je d'une voix douce.

"Je veux plus, rester seule." Parvint-elle a dire.

Je ne la lâchai point du regard, essayant de comprendre pourquoi.

"S'il te plaît," Continua-elle tandis que ces pupilles commençait à se fermer.

"Je reste là." Affirmais-je en pointant le fauteuil du doigt.

Je la vis sourire, signe qu'elle était reconnaissante avant de s'endormir, épuisée. Je n'avais pas pris le temps de la changer, elle portait toujours cette robe qui moulait son corps à ravir, ce corps qui me laissait sans mots à chaque fois que je le voyais.

Je ne m'attardai pas plus sur sa tenue et je me dirigeai vers le fauteuil.

Putain, dans quoi venais-je de m'embarquer ?

D'une heure à l'autre, j'étais passé de l'homme froid et sans pitié envers elle au toutou qui l'obéissait juste à cause de cet enfoiré à la soirée ? Qu'est-ce qui m'avait pris ?

Durant l'instant où elle était dans mes bras, j'avais ressenti une drôle de sensation. J'étais bien dans ses bras et elle aussi. Elle s'était agrippée à moi et nous étions restés comme ça plusieurs minutes. J'avais perdu le contrôle de la situation et pourtant, je ne m'y déplaisais pas.

Seulement, durant tout le reste du temps, j'étais à son service. Je l'avais ramenée et couchée, dans mon lit en plus. Cela ne me ressemble pas. Je sais que Megan va me faire tout un flan pour me demander ce qui s'est passé et sincèrement, je n'aurais pas la patience ni l'envie de tout lui raconter.

Emma était, différente. Je ne saurais comment argumenter cela mais, avec elle, tout était différent. Sa façon de me regarder, nos regards, la tension dans nos yeux pouvait se voir à des kilomètres autour de nous. Et pourtant, nous étions les seuls à ressentir cela.

Je continuais de la regarder dormir, tel un psychopathe. Elle avait l'air de dormir vraiment profondément alors j'en profitais pour sortir de ma chambre. Non, je n'allais pas rester avec elle cet nuit. J'en avais assez fait comme ça et puis, c'est plus une gamine.

Je quittai ma chambre en refermant derrière moi. J'allais dormir dans ma deuxième chambre. Celle que je n'utilise jamais, seulement pour ce genre de situation. Qui n'arrive jamais. Je m'allongeais en repensant à cette soirée avant de finalement trouver le sommeil, en me noyant dans mes pensées.

*PDV Emma*

Je me réveillai. Mon premier réflexe fut de me frotter les yeux avant de me lever. Je ne reconnus pas de suite les lieux, puis ça me revint. C'était Carlos qui m'avait emmené ici. J'étais dans sa chambre.

La fenêtre était ouverte, la lumière était bien là dans la pièce est pourtant, cette chambre paraissait... sombre. Les murs étaient noirs tout comme le sol, les mobiliers étaient foncés eux aussi. Qui peut arriver à vivre dans une telle obscurité ?

Sur le bout du lit se trouvait de nouveaux vêtements, encore. Il y avait un tee-shirt gris avec un legging noir. Depuis mon arrivée ici, des vêtements m'étaient fournis sans que je puisse les valider avant. Jusqu'à maintenant, j'avais été assez chanceuse dans le sens où ce sont des vêtements que je porterai également quotidiennement. Je me changeais alors avec ceux-là. Je sortis ensuite de la chambre qui n'avait pas été verrouillée puis j'avançai.

J'avançai sans m'arrêter, couloirs après couloirs. Je ne réfléchissais même plus aux circonstances actuelles, je voulais le voir. Je voulais lui parler, j'en avais besoin. Je devais comprendre beaucoup de choses et je ne pouvais plus attendre qu'on me livre les informations.

Je m'arrêtai lorsque mon oreille entendit un son plutôt doux. Je m'avançais en direction du son, me laissant sous l'influence de ces mélodies. Je la suivis jusqu'à arriver devant une porte entrouverte. J'hésitai une seconde à entrer puis je poussai la porte. Je pénétrai alors à l'intérieur de celle-ci avant de la refermer derrière moi.

Je continuai d'avancer en suivant cette mélodie qui me charmait littéralement. La source se trouvait juste devant moi. Assis en face de l'instrument, doigts sur les touches, les pressant légèrement mais rapidement vers le bas ; Carlos était en train de jouer du piano.

J'étais complètement bernée par le son doux mais puissant qu'il provoquait à l'aide de cet instrument. De plus, il ne jouait pas n'importe quel musique. Il était en train de jouer, créant un remix du son 'Middle Of The Night.'

Sur son visage, je pouvais y lire toute la concentration qu'il réunissait pour jouer ce son merveilleusement bien. J'étais toujours devant lui, je le regardais jouer, presser les touches les unes après les autres. La beauté du son me procurait des frissons incontrôlables dans tout le corps, c'était tellement... puissant et beau.

Soudain, je n'entendais plus cette musique. Les mélodies n'atteignirent plus mes oreilles, du moins je ne les entendais plus. Elles n'existaient plus. Je portais alors mon regard de nouveau sur le pianiste qui, lui me regardait aussi. Il avait remarqué que j'étais là. Je me redressais avant de m'approcher de lui. J'atteignis l'autre côté du piano, face à lui tandis qu'il n'avait absolument pas bougé. J'inspirai un coup avant de commencer à parler.

"Bonjour."

Il se contenta de sourire légèrement avant de l'effacer la seconde d'après. 

Je déglutis difficilement avant de reprendre.

"Est-ce qu'on peut parler maintenant ?" Demandais-je intimidée tandis qu'il ne m'avait toujours pas lâché du regard.

Il se redressa d'abord avant de descendre le capot sur les touches de son piano. Il posa son regard de nouveau sur moi avant d'hocher la tête de haut en bas.

Cette situation était plus que déstabilisante. On aurait dit qu'il avait perdu sa langue, il ne disait rien. D'un côté, ça me laissait le champ libre pour dire ce que j'avais à dire.

"Bien. Qui es-tu ?"

J'allais direct au but sans perdre une seconde et je n'en avais rien à faire.

"Carlos." Répondit-il en souriant.

Oh, il avait retrouvé sa langue on dirait.

"Carlos comment ?" Exigeais-je.

"Carlos Turner."

"Pourquoi je suis là." Demandais-je.

Il ricana avant de tendre ses deux mains vers moi.

"Tu comptes me faire un interrogatoire ? Me passer les menottes ? Vas-y, je t'en prie" Affirma-il avec un sourire provocateur.

Quel abruti. La situation le faisait rire alors que je n'étais pas du tout d'humeur. Certes, je n'étais pas en position pour prendre le dessus mais une fois que j'arriverai à me tailler d'ici, je promets d'aller le dénoncer à la police.

"Répond-moi." Ordonnais-je impatiente.

"Tu me tutoies maintenant ?" Dit-il hilare.

Cela faisait un moment que je le tutoyais, non ?
Je fronçais les sourcils tandis qu'il enleva son sourire.

"Tu es là car je l'ai décidé ainsi. Point barre." Affirma-il.

Il se foutait de moi.

"Je veux rentrer chez moi."

"Non."

Je rêvais. Parce qu'il avait 80kg de muscles, il pensait m'intimider ? Il se trompait totalement.

"Je veux. Rentrer. Chez moi." Répétais-je en haussant légèrement le ton.

"Tu en es sûre Emma ?" Dit-il en se levant pour se mettre face à moi.

Je déglutis difficilement en me répétant les mots qu'il venait de sortir de sa bouche. En suis-je sûre ? Non, je ne veux pas rentrer chez moi. Mais je dois rentrer chez moi. Pour moi, pour mes études, pour mon avenir, pour Judith.

"Oui. Tu n'as aucun droit de me retenir ici."

Il était toujours debout, sa hauteur m'intimidait beaucoup mais ça m'importait.

"Justement. Si je veux te garder ici, je te garde ici. Tu n'as pas le moindre choix dessus." Dit-il en inclinant sa tête pour qu'elle soit juste en face de la mienne, à quelques centimètres.

Mes yeux jonglaient entre son iris gauche et son iris droite.

"Arrête de vouloir te croire tout puissant. Ce n'est pas parce que tu m'as entraîné dans tout ton bordel que je dois être intimidée face à toi. Si je veux rentrer chez moi je le ferai. Et ne crois pas que c'est tes deux petits bras même pas musclés qui m'en empêchero-".

"Ferme-là." Dit-il en redressant sa tête, fermant ses yeux avant de me saisir par les épaules.

Soudain, il s'avança dans ma direction ce qui me fit reculer. Je tentai tant bien que mal de lui faire cesser ses mouvements mais c'était peine perdu. Il continua jusqu'à ce que mon dos percute le mur. C'était sa spécialité de faire ça ?
Il lâcha mes épaules pour poser ses grandes mains sur le mur autour de mon petit corps comparé au sien. Il rouvrit ses yeux tout en replaçant sa tête devant moi.

"Tu vois ? Quand je veux quelque chose, je l'ai. Personne ne m'empêche d'arriver à mes buts. Personne ne m'ordonne quoique ce soit. Personne ne me donne des ordres. Personne ne me désobéis et tu en fais partie. Emma, tu as beau avoir une grande bouche, tu resteras toujours en dessous de la mienne. Tu n'es qu'une petite créature comparé à moi. Un conseil, rappelle toi de ce moment car tu n'es pas prête de quitter cette baraque." Finit-il, ses yeux ancrés dans les miens.

Il m'était impossible de détacher mon regard du sien.

Ce n'est pas pour autant que je vais le laisser prendre le dessus de cette manière. Il a beau vouloir toujours avoir le dernier mot, je lui ferai comprendre qu'il ne l'aura pas avec moi.

"C'est bien dommage parce que pour une fois, les règles vont changer. Il faut croire qu'on a pas toujours ce qu'on veut dans la vie, contrairement à ce que tu penses. Je me mettrai pas à genoux devant toi et je ne me laisserai pas faire. Et si il faut que je crève ici mais en aillant gardé la tête haute face à toi, je le ferai." Dis-je en détachant ses bras violemment du mur pour me frayer un chemin vers la sortie.

Seulement, à ma grande surprise, il attrapa mon bras afin de me retourner vers lui.

"Tu vas où comme ça ?" Dit-il d'une voix grave.

"Loin de toi." Répondis-je alors, agacée.

"Tu as de la chance que je sois de bonne humeur, sinon les choses ne se seraient pas passées ainsi Emma."

Je me détachai de lui afin de regagner la porte à grands pas. Lui, s'était redirigé vers son piano. En ouvrant la porte, j'entendis les merveilleuses mélodies me revenir une à une. Elles étaient d'une douceur inexplicable.

Je me retournai alors face à lui pour le regarder jouer. Certes, il m'avait fortement agacé. C'était un abruti de haut niveau mais pourtant, le regarder devant ce majestueux piano ne me déplaisait pas, au contraire. Je pouvais rester des heures comme ça.

Puis, une idée me vint en tête. Ces dernières minutes m'ont fait comprendre que Carlos était quelqu'un d'extrêmement possessif et qu'il voulait toujours avoir le contrôle sur tout, notamment qu'il voulait toujours avoir ce qu'il désirait. Pour pouvoir avoir une minable petite chance de me sortir de là, il allait falloir que je lui sorte le grand jeu. Que je lui fasse croire que je suis totalement à sa merci.

J'allais devoir agir comme il aimerait que j'agisse. Comme une faible. J'avais réussi à prendre le dessus sur lui. Lui qui pensait qu'il contrôlerait tout, il allait comprendre que ce ne serait pas le cas.

*PDV Carlos*

Je recommençais à jouer, Emma qui était prostrée devant la porte me fixait telle une folle. Je souris légèrement en voyant cela sans la regarder pour autant. Mon attention était portée uniquement sur le son que je jouais.

Puis, je la vit s'approcher de nouveau vers moi avant de venir se positionner juste derrière moi.

"Qu'est ce que tu veux que je fasse ? " Demanda-elle soudainement.

J'étais plus que choqué mais satisfait.

"Je veux que tu m'apportes mon petit déjeuner." Répondis-je sans me retourner pour lui faire face.

Je savais qu'Emma était impulsive mais elle ne se mettrait pas en danger inutilement, j'avais donc confiance. Je savais qu'elle était assez raisonnable pour me suivre à la lettre sans rien dire.

Cependant, sa demande me surpris. Alors j'avais décidé d'en jouer. Et d'en profiter, le plus possible.

Elle accepta avant de repartir vers la porte. Pour le coup, j'étais assez content qu'elle se soit remis à sa place. Elle avait comprit qui commandait ici. Emma m'amusait beaucoup, elle avait beau faire preuve de courage sans se laisser faire, il lui en fallait peu pour revenir à la réalité.

Je suis le kidnappeur, elle est la kidnappée.

Après plusieurs longues minutes, elle revint avec un plateau. Dessus se trouvaient deux croissants avec un café.

"Il a intérêt à être délicieux." M'exclamais-je en désignant la tasse.

Je la vis froncer les sourcils avant de revenir à un grand sourire. Elle posa le plateau sur la table qui se dressait juste à côté de moi avant de reprendre la parole :

"Où as-tu dormi cet nuit ?"

"Dans ma deuxième chambre."

"Tu, as une deuxième chambre ?" Dit-elle en levant un sourcil.

Je hochai la tête avant de prendre un croissant pour le manger. Elle se contenta de regarder autour de nous, elle explorait la salle avec ses yeux. Puis, son regard revint sur le piano. Elle s'en approcha, en me contournant avant de poser ses petits doigts dessus.

Elle joua une mélodie que je ne connaissais pas. Avec seulement deux doigts, elle faisait un magnifique son tandis que je la regardais. Elle me regarda à son tour tout en continuant à jouer. Elle replaça ses yeux sur les touches avant d'enlever ses doigts. Elle sourit, satisfaite.

Nos yeux se retrouvèrent, elle sourit avant de s'éloigner du piano par la suite.

"J'ai fait du piano il y a quelques années." M'informa-elle.

"Tu as des restes on dirait." Rétorquais-je.

"Tu n'as encore rien vu." Dit-elle en souriant comme si elle me défiait.

Nous ne dîmes plus rien pendant plusieurs minutes tandis que je mangeais. Elle, continuait de détailler la pièce du regard. Puis, je me saisis de ma tasse de café.

"Dis moi, aurais-je le droit de me balader dans ta propriété sans être surveillée tout le temps ? Cette sensation d'être sans arrêt surveillée me met hors de moi." Demanda-elle alors qu'elle était derrière moi.

"Non."

J'apportais ma tasse à ma bouche juste après avoir répondu.

"Pourquoi ?"

"Parce que Emma, j'en ai décidé ainsi."

Puis, je bus le café qui était tiède à présent.

À peine quelques instants après, je recrachai le contenu de la tasse au sol. Je m'étouffai, tête vers le bas. Je sentis alors Emma derrière moi m'attraper le cou avant de poser un couteau de cuisine dessus. Elle était armée depuis tout ce temps.

"Tu te fais berner tellement facilement. Se moqua-elle tandis que je toussais encore et encore. Tu as vraiment cru que j'allais me laisser traiter de la sorte ? Tu t'es trompé sur mon cas Carlos. Donc, maintenant, tu vas me donner les clefs de ta propriété tout de suite et tu vas me laisser partir sans rien dire." Ordonna t-elle en portant son autre main à l'avant, attendant le trousseau.

Elle venait de se mettre en position de dominante et moi en position de faible. Elle était douée, il faut l'avouer. Elle pensait que son couteau sur ma gorge m'intimiderait. Elle pensait que j'allais exécuter ses ordres sous la menace de sa charmante voix. Elle était maligne, sur ce coup là, elle avait bien jouée.

"Qu'est ce que tu as mis dedans ?" Dis-je en pointant la tasse.

"J'ai fait tomber le pot de sel dedans, pourquoi ?" Dit-elle en resserrant sa prise sur ma gorge.

Je m'étouffai encore plus à l'entente de ses mots.

"Apporte moi de l'eau." Parvins-je à dire.

Elle approcha sa bouche de mon oreille en s'inclinant en avant avant de sourire contre celle-ci.

"Non."

Elle avait utilisé le même ton que celui que j'avais utilisé quelques instants avant.

La garce.

*PDV Emma*

Putain, j'avais réussi. Il était tombé tête la première dans mon jeu d'acteur. Je m'étais mise à son service telle une servante et je l'avais écouté à la lettre. Il avait eu l'espoir que je me sois remise à ma place en dessous de lui sauf que ma place était au dessus de lui. Il ne m'intimidait plus.

J'étais en position de force, il manquait d'eau et mon couteau sur sa gorge ne l'aidait point. Cette fois-ci, c'est lui qui allait m'écouter.

"Les clefs, maintenant." Ordonnais-je d'une voix dure.

Celui-ci ne tarda pas à s'exécuter avant de me donner le trousseau. Une fois celui-ci en main, je reculai en redressant sa tête à l'aide du couteau.

"Ne me rattrape pas." L'informai-je en enlevant doucement le couteau de sa gorge.

Je fis quelques pas en arrière tout en gardant le couteau face à lui, prête à réceptionner son attaque mais rien. Il s'étouffait toujours.

Je ne perdis pas un instant et je courais à la porte. Je n'avais que quelques minutes avant qu'il ne me rattrape. Je courus jusqu'aux escaliers avant de les descendre en manquant de tomber. Une fois devant la porte d'entrée, je courus jusqu'à celle-ci en lâchant le couteau pour ouvrir la porte à l'aide des clefs. Je trifouillais dans celle-ci pour trouver la bonne mais je n'y parvenais pas. Il y en avait trop. Ma respiration s'accélérait sous l'effet du stress et cela ne m'aidait point.

Et lorsque j'arrivais enfin à trouver la bonne clef, je sentis deux grandes mains me porter sur une épaule inconnue. Je me débattais désespérément mais le garde ne me lâchait pas.

"LÂCHEZ-MOI !" Hurlais-je en tirant les cheveux du garde.

Celui-ci ne bougea pas d'un poil avant de me reposer pour tenir fermement mes mains par derrière. Je n'arrivais point à me libérer de sa prise. Puis, je vis Carlos au loin, appuyé contre le mur en train de regarder la scène en rigolant. Cela me mit hors de moi.

Sans réfléchir, je plaçai mon pied sur les parties intimes du garde qui s'écroula au sol sous la douleur. Je fis un doigt à Carlos avant de recourir vers la porte pour l'ouvrir. En trois enjambés, Carlos se retrouva derrière moi et m'écrasa contre la porte pour m'immobiliser. Cette fois, il m'était impossible de donner un coup bien frappé.

J'avais échoué. Si prêt du but, je n'avais pas été assez rapide pour l'atteindre.

"Tu es mignonne quand tu t'énerves." Dit-il pour me narguer.

"Espèce de-"

"Calme toi." Repris-il en plaçant sa main sur ma bouche pour me faire taire.

Je me mis alors à le mordre pour qu'il déguerpisse sa main de ma bouche. Il me libéra ensuite, Je reculai avant de constater qu'il y avait de nombreux gardes autour de nous. La porte était bloquée par Carlos et je n'avais plus le couteau.

J'aperçus le garde que j'avais blessé toujours à terre, je reportais mes yeux sur Carlos qui tenait sa main, celle que j'avais mordu.

Qu'est ce qui m'avait pris.

Carlos s'approcha de moi tandis que je restais immobile. Faible face à lui. Il prit ma main avant de me tirer vers les escaliers. Nous les montâmes sans un mot avant de regagner la pièce ou nous étions juste avant. Il la referma sans rien dire avant de se retourner vers moi.

J'avais les bras croisés sous ma poitrine, Je le regardais en reflétant toute la haine que je ressentais. Puis, mon regard s'adoucit. Je le regardais toujours et il faisait de même. Il m'accordais le même regard que celui qu'il avait fait juste après mon agression de hier soir.
Hier soir...

Je repensais alors à mon couteau sous sa gorge, à la violence dont j'avais fait preuve. J'étais devenue complètement folle. Ma tête s'assombrit, je manquais de pleurer. Mais je restai forte. Je ne voulais pas pleurer.

"Arrête de penser à cet homme. Il est mort." M'interrompa Carlos dans mes pensés.

Comment avait-il su ? Venait-il vraiment de dire ça ?!

"J'ai trop de questions en tête." Répondis-je en même temps de m'assoir sur un canapé.

Il se rapprocha en restant debout face à moi.

"Pose-les alors."

Je me replongeai dans ces yeux, nos iris s'étaient connectées. Il était ouvert, c'était maintenant ou jamais de lui demander certaines choses.

"Pourquoi tu l'as tué ?" Demandais-je aussitôt.

Sans que je m'en rende compte, ma jambe sautillait, j'avais peur. Peur de quoi ? Peut-être bien de sa réponse.

"Je ne suis pas un simple homme d'affaires comme t'a dit Megan. Je suis bien plus. en réalité, je dirige un cartel. J'échange, je tue, je séquestre, je dirige de nombreuses choses. Je veux être puissant. Personne et je dis bien personne ne me dit quoi faire. Je fais mes propres règles, mes propres limites. Personne ne touche à ce qui m'appartient. Je suis le seul maître de mes biens. Cet homme, n'a pas eu peur de moi. Il a cru qu'il allait pouvoir te faire du mal sans conséquences et par pur plaisir. Je n'ai pas toléré ça, je n'ai pas toléré le manque de respect qu'il a eu envers moi, mais aussi envers toi.
Certes je suis dangereux, mais si il y a bien une chose dont tu peux être sûre c'est que je te considère comme mienne. Tu m'appartiens, que tu le veuilles ou non. Donc toutes les personnes qui tenteront de t'acquérir finiront dans le même état que lui."

"Pourquoi tu me considères comme tienne ?" M'interrogeais-je étonnée.

"Parce que tu es différente, tu as quelque chose que les autres n'ont pas."

"Je ne serais jamais tienne." Dis-je complètement abasourdie par ses aveux.

Il sourit apparemment ça le faisait rire. Pas moi. C'était peut-être touchant mais venant de lui, c'était plus terrifiant qu'autre chose. Il avait ôté la vie de cet homme sans problème. Il m'avait touché, certes, mais ce n'était pas une raison pour l'achever.

"Cet homme avait une vie. Une femme et peut-être bien des enfants."

Il souffla, se mit à genoux devant moi avant de murmurer doucement :

"Si tu te soucies de la vie des autres avant la tienne, tu vas finir détruite Emma. Tu mets de côté ce qu'il a voulu te faire, ne l'oublie pas."

C'est vrai. Peut-être que s'il ne l'avait pas tué, il m'aurais rattrapé et aurait finit ce qu'il avait commencé. Cela me terrifia. Ma jambe se remit à trembler d'angoisse donc j'appuyais avec ma main pour la faire cesser de bouger. Je le regardais. Il ne m'avait pas lâché une seule fois depuis tout à l'heure. Je lui accordais un léger sourire avant de murmurer, tête vers mes jambes.

"Merci."

"Merci pour quoi ?"

"Merci pour hier soir."

Il sourit puis nous nous redressâmes. Nous étions debout l'uns devant l'autre, sa tête incliné en avant pour se poser juste devant la mienne. Nos âmes se connectaient, il n'y avait plus rien autour de nous. C'était lui et moi. Ma respiration s'intensifia tandis que ses yeux jonglaient entre mes iris et mes lèvres. C'était plus que déstabilisant mais il ne s'arrêta pas, au contraire.

Il continua son petit jeu en replaçant une mèche de cheveux derrière mon oreille. Ma respiration s'arrêta instantanément. Il le vit car ma tête devint ce que je ressentais. Cela l'amusa et tandis qu'il avait toujours sa main à l'arrière de mon oreille, il en profita pour caresser mes cheveux.

Avec la même tendresse que la veille...

Puis, il descendit sa main en passant par mon épaule pour arriver sur mon bras qu'il saisit. Il le regarda pour s'assurer que l'entaille qu'il avait fait allait mieux. Je ne le lâchai point du regard, j'étais époustouflée par ses mouvements. Étrange venant de lui mais je ne repoussais pas sa main sur ma peau.

Lorsqu'il fut de retour dans mes yeux, il sourit avant de reculer.

"3," Commença-il.

Je hochais un sourcil.

"2," Continua-il.

Je ne comprenais pas du tout.

"1," Dit-il en levant un doigt en l'air.

Je commençai vraiment à flipper.

"Qu'est ce qu'il y-"

Puis, la porte s'ouvra, laissant apparaître la charmante Megan qui était suivie de Marcus.

"0." Finit-il en rebaissant son doigt.

"JE T'AI CHERCHÉ PARTOUT, TU L'AVAIS KIDNAPPÉE À NOUVEAU OU QUOI ?" Dit Megan en me sautant dans les bras. "Tu étais passée où, depuis hier soir je n'ai plus eu de nouvelles ?"

Je voulais lui répondre mais à la place je me mis à bégayer.

"Je l'ai raccompagné." Dit Carlos.

Megan le regarda avant de revenir dans mes yeux avant de regarder son frère à nouveau, comme si elle n'était pas convaincue.

"Et pourquoi tu l'as raccompagné ?" Demanda-t-elle perplexe.

"Je te retourne le pourquoi, qu'est ce que ce barman avait de si spécial ?" Répondit-il en la défiant.

Je vis Marcus se raidir et serrer à nouveau les points. Je me remémorai alors la scène de hier soir, avant le drame.

"Il était blond, grand, musclé et putain qu'est ce qu'il était bea-".

"C'était qu'un connard." Coupa Marcus.

"Le seul connard qui était présent hier soir, c'était toi." Cracha-elle.

"Il voulais juste finir sa soirée avec toi dans son lit". Dit-il enragé.

Avec Carlos, nous échangèrent un léger regard qui voulait tout dire. Je respirai un bon coup et lui me frotta l'épaule discrètement. J'ai cru que mon cœur s'était arrêté.

"Cela ne m'aurait pas déplu." Affirma Megan afin de le pousser à bout.

Marcus et Carlos allaient péter un câble mais elle ne leur laissa pas le temps pour car elle rétorqua :

"Bon, j'ai faim." Puis, elle prit mon bras et nous conduit vers la sortie.

Les deux garçons ne bougèrent pas d'un poil.

"Vous venez ou vous allez continuer de nous mater le cul longtemps ?"

Tous deux s'avancèrent sans un mot, ce qui me fit bien marrer.

Nous arrivèrent tous les quatre dans leur salle à manger, celle dont Megan m'avait parlé. Elle était elle aussi gigantesque mais magnifique. Nous nous assîmes à table puis commencèrent à manger. 

"Vous devez avoir faim tous les deux, on vous a pas vu ce matin, vous avez déjeuné ?" S'exclama Marcus.

Je manquais de m'étouffer avec mon eau tandis que les trois autres me regardèrent.

"Non."
"Oui." Dis-je en cœur avec Carlos.

Il me dévisagea avant de se retourner vers son assiette. Moi, je rigolais toute seule, il ne voulait pas raconter l'épisode de ce matin. C'est bien dommage, j'allais le faire à sa place.

"Il a eu faim, je lui ai apporté à manger avec un café mais j'ai mis du sel dedans."

Tout deux se turent, Carlos manquait de s'énerver mais il se retint.

"Tais-toi." Cracha-il froidement.

Les deux autres rigolèrent avec les yeux grands ouverts, on aurait dit qu'ils étaient choqués.

"MAIS- TU ES COMPLÈTEMENT SUICIDAIRE ?! MÊME MOI, SA PROPRE SOEUR JE NE LUI AI JAMAIS FAIT ÇA ! TU ES TELLEMENT COURAGEUSE ! ÇA ME REND FOLLE !" Hurla Megan.

Je me mis à glousser légèrement tandis que Carlos souri légèrement.

"Tu vas le regretter..." Affirma-il avec un regard noir sur moi.

Je me tue, réfléchissant à ce qui pourrait m'arriver. Oui, j'avais osé. Oui, je suis suicidaire. Mais franchement, je n'en avait plus rien à faire. Carlos était dangereux, mais je me sentais en sécurité avec Megan. Elle m'appréciait énormément et je savais qu'elle ne laisserait aucune violence passer de son frère sur moi tant qu'elle serait là.

Et puis, lui-même m'avait confié auparavant que je lui appartenait et qu'il ne laisserait personne me toucher. Pourquoi il me ferait lui-même du mal ?

Depuis la soirée, j'avais l'impression de les avoir intégrés. Cette phase d'adaptation dont m'avait parlé Megan est peut-être sur le point de se terminer car je sens déjà une meilleure ambiance et mon angoisse redescendre. Finalement, peut-être que ce séjour inexpliqué ici se passera bien...

Non ?

...

Après le dîner, nous nous étions dirigées, Megan et moi dans sa chambre. Elle n'arrêtait pas de me poser des questions concernant ce que j'avais avoué à table, je n'avais pas le choix, je devais tout lui raconter ou elle m'étriperait.

"Tu es en train de me dire que s'il n'avait pas prévenu ses gardes, tu serais partie sans aucun adieu ?! Ne recommences plus JAMAIS ÇA. À qui parlerais-je à longueur de journée si tu n'es plus là ? Je ne veux pas que tu partes." Me supplia-elle en faisant sa tête de chien battu.

Elle me sauta dessus pour me prendre dans ses bras en imitant des sanglots.

Nous pouffâmes de rire ensemble et qu'est ce que j'aimerais que ce moment dure une éternité.

"Pars avec moi." Proposais-je, un sourire provocateur.

"Si ça ne tenait qu'à moi... Mais il y en aurait un qui ne serait pas content de devoir faire à manger tous les jours !" Dit-elle en ricanant.

"Il demanderait à ses gardes ??"

"Ils sont ici pour monter la garde Emma, pas pour lui faire des spaghettis ! Ce ne sont pas des domestiques !" Dit-elle toujours en rigolant comme une folle.

"Domestiques."

Je repensais immédiatement à Camille. Cette douce femme âgée qui me donnait sans cesse son amour et sa tendresse chez mon père... Elle me manquait terriblement. Que pensait-elle aujourd'hui ? Elle devait tellement s'inquiéter pour moi. Mon père lui, devait être content. Je ne sais même pas s'il est au courant de ma présence ici.

Et puis, il y a Judith. Penser à elle me brisa le cœur. Elle me manquait elle aussi. Son humour à claquer, sa douce voix mais aussi son côté protecteur envers moi, tout ça me manquait plus que jamais.

J'aimerais les revoir, ces deux là. Elles me sont indispensables, sans elles c'est tellement dur.

*PDV Megan*

Je n'avais clairement jamais été en admiration sur une personne. Mais elle, elle était incroyable. Je l'aimais plus qu'il ne l'était possible. Elle était si bienveillante, si innocente mais aussi si courageuse ! Elle avait eu le courage de se mettre en danger de mort, et ce n'était pas une blague. S'il avait été de mauvais humeur ou même énervé je pense que je ne l'aurais plus revu pendant un bon bout de temps.

Mais elle, elle s'en foutait. Tout ce qu'elle voulait, c'était lui montrer qu'elle ne se laisserait pas faire et purée, je l'admirais comme on peut admirer une héroïne. Elle était tout le contraire de moi.

Nous étions dans ma chambre, assises sur le lit et nous papotions de tout et de rien. Elle m'avait raconté pourquoi elle avait mis du sel, elle m'a aussi raconté la suite, là où elle a réussi à lui dérober les clefs. J'étais époustouflée par son courage. À quelques secondes près, elle allait parvenir à s'enfuir. Ça n'arrive que dans les films ça, non ? 

"Dis-moi, mon frère, tête de nœud qu'il est ne voudra pas m'en parler mais, pourquoi il t'a raccompagné hier soir ?"

Je vis tout sourire disparaître de son magnifique visage, j'arquais un sourcil, ne comprenant pas pourquoi. Je vis à son visage que ce qu'elle s'apprêtait à me dire ne serait pas tout rose alors je me préparai à tout type de réponse. J'avais peur, mais je ne lui montrais pas. Elle n'en avait point besoin pour le moment.

Puis, elle se mit à tout me raconter.

Le moment où elle a demandé à cet homme d'appeler une amie,

Le moment où il a commencé à être de plus en plus proche d'elle,

Le moment où elle est repartie, ce même moment où elle nous a surpris, moi et le barman,

Le moment où elle est remontée aux toilettes car elle entrait en crise d'angoisse suite à la violence de Marcus,

Le moment où l'homme précédemment vu l'a enfermé dans une pièce en commençant à la toucher,

Oh, purée.

Le moment où elle a réussi à se débattre et à partir avant de croiser Carlos,

Le moment où celui-ci s'est dirigé dans la chambre pour tabasser et tuer l'homme,

Et le moment où il l'a prise dans ces bras pour la réconforter et calmer sa crise d'angoisse.

Wow.

Mon cœur s'est brisé. Je regardais Emma, une petite larme dévala sa joue que j'essuyais avec mon pouce. Je m'approchais d'elle avant de la serrer de nouveau dans mes bras. Je sentais, je savais qu'elle en avait besoin. Quant à moi, je n'avais pas les mots pour exprimer la peine que je ressentais pour elle. Et qu'est ce que je m'en voulais.

Si j'étais restée avec elle, si je n'avais pas enchaîné les verres au point de devenir soûle, rien de tout ça ne se serait produit. Purée, mais quel genre d'amie j'étais après ce qu'elle venait de me dire. 

"Comment tu fais ?" Commençais-je en souriant légèrement, ébahie.

"Comment je fais quoi Megan ?" Dit-elle en souriant à son tour.

"Comment tu fais pour être aussi... forte." Rétorquai-je en la regardant dans les yeux, épatée.

"Je ne suis pas forte. J'encaisse toute la douleur et la noirceur de ce que je vis et je la transforme simplement en souvenirs en tournant la page. C'est lorsque des éléments de ces souvenirs reviennent, les souvenirs reviennent eux aussi."

Une deuxième larme s'échappa de son œil, je la laissai couler. Nous nous regardâmes avant que je ne prenne ses mains pour la faire lever.

"J'imagine que, vu comment tu as dis les choses, cet épisode n'est pas le seul traumatisme de ta vie, j'ai raison ?"

Je la vis déglutir en se redressant sur elle-même.

"Non, c'est le seul traumatisme de ma vie." Affirma-elle.

Je la voyais, elle hésitait et ne regardait même plus mes yeux. Je lui souris comme pour lui montrer que j'étais avec elle.

"Cela n'arriveras plus. J'y veillerais c'est promis. Je suis tellement désolée..." Affirmai-je afin de la réconforter.

Elle ne répondit pas mais je lui caressais légèrement l'épaule.

"Merci Megan. Merci de me laisser m'ouvrir à toi et merci de m'écouter comme tu le fais si bien."

Nous nous prîmes une dernière fois dans nos bras avant de se faire interrompre par Carlos qui rentrait à ce moment là. Emma se recula de moi, je fis de même.

"Tout va bien ?" Demanda-il inquiet.

"Oui, oui ça va." Répondit Emma en passant une mèche derrière son oreille.

"Je vais m'absenter ce soir avec les gars, vous serez toutes seules. Rien ne vous arrivera et si besoin, appelle moi ou va voir un de mes hommes compris ?" Affirma-il.

"Oui, on fera attention." Ajouta Megan.

Il nous regarda une dernière fois avant de plonger ses iris sombres dans celle d'Emma. Celle-ci reflétait toute la détresse et la peur qu'elle ressentait mais, contrairement avec moi, elle avait fait le choix de se taire et de ne pas dire à Carlos que nous venions d'en parler. Je respectai donc son choix. Il l'a regardait avec tellement d'admiration que j'avais l'impression de rêver. Il faisait flipper, il n'avait jamais aussi attentif par la présence de quelqu'un.

Il referma la porte puis d'un coup, je me tourne vers Emma.

"Prête pour une soirée entre filles ? Ça va être incroyable, je ferai tout pour te changer les idées, promis." M'exclamai-je en souriant.

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Coucou !! Comment allez-vous ?

Je poste en avance pour une occasion très spéciale aujourd'hui ; c'est l'anniversaire d'une personne incroyable, une personne qui m'a tout donné et qui me donne beaucoup encore aujourd'hui ! Joyeux anniversaire Emie227 !! Love x100000 🤍

Parenthèse fermée, qu'avez vous pensé de ce chapitre ? 

J'ai trop aimé l'écrire, Emma est passé par toutes les émotions possibles mais pas grave 😭

J'ai vu que nous étions bientôt aux 1k de lectures, je- PARDONNN I'M NOT READY GUYS !! Merci merci beaucoup pour tout ♡

À très vite pour cette fameuse soirée entre girls hihi !!

A.V.

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