/!\ insta / tiktok: pxrsxph0ne /!\
— Eline, ne t'arrête pas chez Rachel, elle dort chez moi. fit Laken alors que nous étions tout les quatre dans la voiture.
— Pas de problème, ça m'évitera un détour.
Il était quatre heures du matin et nous roulions dans les rues de Miami pour rentrer chez nous.
— Tu ne loges pas chez tes parents pour les vacances ? lui demandai-je.
— Non, je préfère être chez ma grand-mère que chez ces connards. déclara-t-elle, tranchante.
— Tu les as vu au moins ? demanda Jack assis à l'avant à côté d'elle.
— Eurk non, et puis quoi encore ?
Le silence tomba dans l'habitacle de la voiture tandis qu'Eline s'engouffrait dans les rues déjà plus calmes de Miami.
— Je ne leur parle plus. soupira-t-elle.
— Tu ne nous l'avais pas dit ? Depuis quand ? demanda Laken assis à côté de moi à l'arrière.
Je la vis hausser des épaules.
— Septembre. Mais j'veux pas en parler.
— Ok ok... abdiqua le blond en s'adossant contre son siège.
Plus aucun de nous quatre ne parla jusqu'à ce qu'Eline se gare devant la grande maison de Laken.
— Bonne soirée. fis-je aux deux qui restaient dans la voiture tandis que le blond et moi sortions.
— Salut.
Ils repartirent tandis que Laken enfonçait les clés dans la serrure.
— Je suppose que tes parents ne sont pas là ? dis-je.
— Excellente supposition.
Nous entrâmes dans la maison sombre, seulement éclairée par les lampadaires de la rue.
— Tu veux manger un truc ? me proposa Laken en allant vers la cuisine tandis que je posais mon sac à main dans l'entrée.
— Non ça va aller. Je vais me coucher.
— Je te rejoins après.
Je montai à l'étage et rejoignais la chambre du blond. Cette dernière n'avait pratiquement pas changé à part le fait que les photos des enfants rugbyman avaient été enlevés et que la chambre était rangé. J'allai vers son armoire et cherchai parmi ses teeshirts un qui pourrait faire guise de pyjama. Je me changeai rapidement et m'asseyais sur le lit, le portable à la main. Le calme de la chambre me poussait à me perdre dans mes pensées. Ces dernières vagabondèrent jusqu'a l'évènement récent qu'était le mail de mon père. J'ouvris ma boîte et cliquai sur le mail que je lu et relu a m'en donner mal au crâne.
Cet homme est mon père.
Pendant des instants qui semblèrent être une éternité, j'appuyai finalement sur « Répondre ».
De: rachelprkr@gmail.com
À: william.mcrae@gmail.com
Objet: Re: Aucun
Bonjour William.
Veuillez m'excuser de ne pas vous appeler « Papa » mais j'ai effectivement du mal à me faire à l'idée que mon géniteur me recontacte ainsi en m'exposant sa vie de rêve et en espérant s'attirer mon pardon. Je suis indulgente mais pas idiote.
C'était la première chose que je souhaitais vous dire. Deuxièmement, il est clair que vous m'intriguez. J'ai toujours espéré rencontrer l'homme qui aurait du être mon premier amour si l'on peut appeler cela ainsi, celui que j'aurai du aimer en premier avant tout ces garçons qui sont entrés dans ma
vie et dont certains ont une place bien plus importante que celle que vous ne pourriez jamais avoir dans mon cœur.
Malgré mes amis et ma famille qui tentent de me convaincre du contraire, j'aimerai vous rencontrer William. Le soucis étant que Dallas est au Texas et ma mère est également dans cet état. Pour faire court, ma mère et moi n'avons pas le droit de se trouver dans le même
état pour ma sécurité. Car en effet, en plus de m'avoir privée de la présence d'un père, vous m'avez laissée entre les mains d'une femme ignoble qui ne trouvait rien de plus amusant que de blâmer sa fille pour sa propre faute de ne pas s'être protégée pendant un rapport.
Ce serait avec grand plaisir que de faire la connaissance de mon frère, ma sœur, votre femme et vous par la même occasion.
Cordialement,
Rachel Parker.
— Rachel ?
Je relevai le regard vers Laken qui entrait dans la chambre, torse nu, avec seulement un jogging.
— Tu fais quoi ? continua-t-il.
Je me levai du lit et lui tendais mon portable.
— Tu peux me donner ton avis ? lui demandai-je tandis qu'il prenait mon téléphone.
Il leva les yeux vers moi, visiblement confus mais il accepta en hochant doucement la tête, se dirigea vers le lit et s'y assit, commençant à lire ce que je venais de rédiger. Je restais debout au milieu de la chambre, essayant de comprendre ses expressions du visage tandis qu'il lisait. Mes doigts jouaient nerveusement avec mes cheveux. Le silence pendant ce moment me paraissait lourd, voire insupportable. J'étudiais son visage tandis qu'il défilait sur l'écran et quand il releva la tête au bout de quelques minutes, je ne compris pas exactement ce que j'y vis.
— C'est bien. commença-t-il. Tu restes distante tout en lui faisant comprendre ton désir de le rencontrer.
Je m'approchais de lui, restant toujours debout.
— Tu penses que c'est une bonne idée ? lui demandai-je.
Il haussa les épaules en me rendant mon téléphone.
— Je sais pas.
Il me passa devant tandis que je le suivis du regard.
— Tu tiens à le rencontrer et pourtant t'as conscience de ce qu'il a fait... Et tu as l'air visiblement plus intéressée par ton frère et ta sœur que par lui.
— Je veux juste savoir comment ils ont été élevés. Pour voir ce que je n'ai pas eu.
— Tu te fais du mal, t'en as conscience de ça ? fit-il d'un ton un peu plus dur.
J'avais l'impression que les larmes qui étaient au bord de mes yeux bouillonnaient. Je les ravalai mais elles se traduisirent par ma voix qui s'enroua soudainement:
— Je veux juste savoir Lak'. Je sais pas si je vivrais mieux en sachant ce que j'ai raté ou non mais je veux savoir.
En entendant ma voix il vint vers moi et passa ses bras nus autour de moi. Je posai ma tête sur son épaule.
— Et je veux lui montrer ce qu'il a raté. ajoutai-je dans un souffle tandis qu'il caressait doucement mon dos à travers son teeshirt que je portai.
Un long et agréable silence s'installa pendant plusieurs secondes jusqu'à ce que il le brise:
— J'ai une question... chuchota-t-il, C'est qui les garçons dont tu as parlés ?
Un léger rire m'échappa, sachant pertinemment qu'il connaissait la réponse.
— Toi, Peter et Jackson.
— Je m'en serai jamais douté.
— Mytho.
Il ria doucement avant de se décaler de moi, rompant notre étreinte.
— Tu veux aller te coucher ?
Je hochai la tête et nous allâmes nous glisser tout les deux sous les draps de son lit.
— Qu'est ce que tu voulais me dire avant le feu d'artifice ? demandai-je, dos à lui.
— Quoi ?
— T'as dit que tu voulais me dire un truc sauf que le feu a démarrer et tu ne me l'as pas dit. Ça concerne Josh ?
— Hein ? Écoute, ça peut attendre.
— T'es sûr ?
— Oui.
— D'accord... abdiquai-je dans un bâillement. Bonne nuit Lak'.
Je sentis son bras passer autour de ma taille et me rapprocher doucement contre lui tandis que je m'endormais déjà.
— Bonne nuit princesse.
Give me a minute to hold my girl
Crowded town or silent bed
Pick a place to rest your head
— Hold my girl, George Ezra