Un Amour Inattendu

By AlyEmKara

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Alors que les compétitions approchent, Aidan, un cavalier de 25 ans spécialisé dans le CSO, fait la rencontre... More

Une rencontre étrange
Secret
Les yeux, reflet de l'âme
Une collocation difficile
Émouvantes retrouvailles
Révélation
Péripéties
Silence radio
Perturbation
Oups !
Le premier pas
Tempête
Attente
L'hôpital
Petit récapitulatif
Un instant précieux
Nouveau départ
Une relation se forme
Mise au point
La première fois
Une nouvelle étape
Une belle journée
De nouveaux horizons
L'énoncé d'un passé
La naissance d'une famille
Un challenge à sa taille
Un retour en force
Plus qu'un choix
Abimé
Le coming out
Un vœu
Montre-moi la voie
La majorité !
Qualifiés
Réflexion
Départ
Chute
Examens...
Confidences
The Burning Place
Les derniers jours
Fatidique Journée
Post-opératoire
Lumière
*****ANNONCE HORS SERIE*****
Un réveil choquant
Enfin chez soi
Récompense
La demande
Le commencement
Epilogue

L'Orphelinat

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By AlyEmKara


Pdv Aidan

Je me sens un peu coupable de ne pas lui avoir dit où je voulais aller, mais je craignais qu'il trouve ça bizarre de me rendre à l'orphelinat où j'ai passé quelques mois pendant mon enfance. Je n'aurais pas eu cette envie soudaine si ma mère n'avait pas ressorti ses albums. Après tout, les premières photos que mes parents ont prises étaient là-bas.

Je passe le portail en fer forgé, digne d'un bon film d'horreur, et bien sûr, l'endroit est géré par des nonnes. Je me gare et quitte le véhicule. La vue du vieux bâtiment me donne bizarrement un frisson dans le dos. Il est clair que cette bâtisse est plus ancienne que mes deux parents réunis.

Je secoue la cloche à l'entrée qui sert de sonnette. Même ça, ça n'a pas changé. Et ce n'est personne d'autre que la sœur Jeannette qui ouvre la vieille porte en bois. C'est elle qui m'a accueilli le jour où mes parents m'ont trouvé et amené ici. D'abord intriguée, elle me reconnait au bout de quelques secondes et affiche un visage surpris.

- Aidan ?! Aidan Bakker ?!

- Bonjour ma sœur !

- Je n'arrive pas à y croire. Oh viens-là dans mes bras mon grand !

Elle me serre contre elle puis me tient à bout de bras, en m'examinant.

- Je ne veux pas te vexer, tu as une bonne mine, mais... J'ai comme l'impression qu'il t'est arrivé quelque chose. Je me trompe ?

- Ah... C'est le moins qu'on puisse dire.

- Viens entre, on va boire une tasse de thé et tu vas me raconter tout ça.

J'entre dans le bâtiment, et elle me guide jusqu'au salon des sœurs. Plusieurs d'entre elles m'ont reconnu et serré dans leur bras, tandis que celles qui ne m'ont pas connu m'ont simplement salué.

Une fois installé, je raconte tous les détails des derniers mois de ma vie à sœur Jeannette, qui ne peut s'empêcher de verser quelques larmes. Elle me réconforte gentiment, et remercie le Seigneur de m'avoir sauvé. Je lui demande enfin :

- Ça ne te dérange pas ?

- Quoi donc ?

- Que je sois homosexuel.

- Humm... Certes je suis une servante de Dieu, mais je sais aussi qu'il existe de bien meilleurs parents homosexuels que certains hétéro, alors non, le fait que tu aimes les hommes ne me gêne pas. De plus, ce petit Samuel a l'air d'être quelqu'un de bien. Pourquoi n'est-il pas venu avec toi ?

- Je n'ai pas osé lui dire que je venais. Pas par honte, mais parce que je craignais qu'il ait pitié de moi, de cette partie de ma vie.

- Ce n'est pas de la pitié, mais de la compassion. N'importe qui éprouverait cela pour un enfant d'ici.

- Ouais... Je comprends... Vous avez combien de bambins en ce moment ?

- 17... Heuu non, 18.

- Un nouveau ?

- Une nouvelle, elle est arrivée la semaine dernière. La petite est tellement renfermée sur elle-même que j'oublie parfois qu'elle est là. La pauvre n'a pas dit un mot depuis qu'elle est ici. On ne connait même pas son nom. Et si on allait les voir ? Ils sont en pause actuellement, dans la salle de jeux.

- Oui, pourquoi pas.

Je ne suis pas super emballé à l'idée de rencontrer ces enfants malheureux, mais je me dis que voir un adulte qui est passé par la même épreuve qu'eux devrait leur donner de l'espoir.

Nous y allons ensemble et lorsqu'on entre dans la pièce, elle me présente aux petits.

- Voici Aidan les enfants.

- Bonjour Aidan, disent-il en chœur.

- Aidan était autrefois un orphelin, comme vous. Il a vécu ici pendant quelques mois avant d'être adopté.

Les enfants se mettent alors à me regarder avec de grands yeux brillants d'espoir, tous, excepté un, plutôt une. Je la désigne d'un signe de tête et parle doucement.

- C'est elle ?

- Oui.

- Quel âge a-t-elle ?

- 8 ans.

- Comment est-elle arrivée ici ?

- On l'a trouvée devant le portail, elle n'avait rien d'autre que ses vêtements et un vieux chiffon qui lui sert de doudou.

La petite m'intrigue malgré son apparence soignée, sa jolie couette haute, et ses habits propres. Elle est recluse dans son coin, assise sur le sol, et tient son fameux morceau de tissu. Elle a un regard éteint, le visage inexpressif.

- Je peux aller la voir ?

- Bien sûr.

Je m'approche d'elle, elle ne me calcule pas. Je m'assois à côté d'elle, tandis qu'elle continue à triturer son chiffon.

- Salut, je m'appelle Aidan.

Aucune réaction.

- Et toi, quel est ton prénom ?

Elle ne me regarde même pas. Je me permets de l'observer. C'est une petite fille si jolie, sa chevelure est d'un blond doré étincelant, et ses yeux sont aussi bleus qu'un ciel d'été. Je suis irrésistiblement attiré par ses cheveux si soyeux. Je pose délicatement ma main sur le sommet de son crâne et le caresse avec douceur. Enfin, elle relève les yeux vers moi et m'observe avec intérêt.

- Salut petite. Dis-moi, comment tu t'appelles ?

Elle baisse la tête et inspire doucement.

- Ma mère m'appelait Blondinette...

- Elle ne t'a jamais nommé autrement ?

La gosse me fixe à nouveau et me fait un signe négatif.

- Tu veux parler d'où tu viens ?

L'enfant me dit encore non de la tête.

- Je reviens, d'accord ?

La gamine me regarde pendant que je me relève et je retourne voir sœur Jeannette.

- Elle t'a dit quelque chose ? Demande-t-elle étonnée.

- Elle m'a juste informé que sa mère l'appelait Blondinette.

- Elle n'avait donc pas de prénom ?

- Visiblement pas.

- Cet enfant me fait tellement de peine. Depuis qu'elle est là, je ne l'ai jamais vu ne serait-ce qu'esquisser un sourire...

- Est-ce que je pourrais l'emmener en ballade ? Je voudrais l'occuper un peu.

- Je dois demander l'accord de la mère supérieure. Tu attends une minute ?

- Oui bien sûr, je ne bouge pas d'ici.

Quelques minutes plus tard, la nonne revient et me donne l'autorisation de sortir avec la petite. Je retourne la voir et m'accroupis devant elle.

- Ça te dit une promenade ? Lui proposé-je.

Elle regarde d'abord sœur Jeannette avant de me faire oui de la tête. On quitte ensemble l'orphelinat, j'en profite pour envoyer un message à Samy afin de le rassurer tandis qu'une idée me vient pour divertir, je l'espère, la gamine. On prend la route pour le bord de l'océan.

Après une heure de trajet silencieux, je me gare sur le parking du port, et demande à Blondinette :

- Alors, est-ce que tu aimes les animaux ?

- ... Oui.

- Dans ce cas, on va aller en voir. Tu es prête ?

- Oui.

On s'aventure ensemble dans le port, puis nous nous engageons sur un embarcadère où des petits bateaux à moteur touristiques sont garés les uns à côté des autres. Un homme d'une quarantaine d'années est en train de préparer son départ, je m'en approche.

- Bonjour, c'est combien pour une ballade privée ?

- Je n'en fais pas, j'attends un groupe de personnes pour les emmener en plongée.

- Écoutez, la gamine derrière moi, elle vient de l'orphelinat, je voudrais qu'elle voie des dauphins. Je sais qu'on en aperçoit facilement par ici, qu'ils aiment suivre les petits bateaux comme le vôtre, je vous propose 1000 dollars, dis-je en sortant les billets.

Le gars me regarde puis jette un œil sur la gamine restée en retrait et pousse un soupir.

- Ok montez, montrons-lui des dauphins.

Je retourne près de l'enfant.

- Je vais te prendre dans mes bras pour te mettre à l'intérieur du bateau d'accord ? N'aies pas peur, tu ne crains rien avec moi.

Je la saisis par les hanches et la porte contre moi pendant que je monte sur le petit navire. Elle me serre contre elle, je m'assois et elle reste sur mes genoux en se tenant à mon cou.

- Ok, tu peux rester là.

Le bateau démarre et nous prenons le large.

- Vous savez où ils sont ? Demandé-je au conducteur.

- Ils ont été aperçus tôt ce matin près des falaises, on devrait les trouver là-bas.

Quelques minutes plus tard, la fillette se redresse en tendant le bras pour pointer quelque chose derrière moi. Je me retourne et vois un banc de dauphins nager dans notre direction. Ravis, nous arrêtons le navire et les laissons approcher. C'est avec surprise que nous voyons les animaux tourner et bondir par dessus le bateau les uns après les autres, nous arrosant au passage.

- Allez, jouons avec eux, dit le capitaine qui relance le moteur à vive allure. Les dauphins nous escortent de près en sautant hors de l'eau tout autour de nous.

La gamine affiche enfin une expression digne de son âge, les yeux brillants de mille feux, et surtout, elle sourit de toutes ses dents. Le sentiment que me procure son visage est exceptionnel, unique et j'adore ça. Nous restons une bonne heure avec les dauphins. Blondinette arrive même à en caresser un et quand nous revenons au port, elle continue de rayonner.

- Tu as aimé ? Lui demandé-je.

- Oui merci beaucoup Aidan.

- Alors tu m'avais entendu quand je t'ai parlé, lui dis-je en souriant.

Nous poursuivons la balade en allant dans la ville portuaire, nous mangeons dans un bon petit restaurant et faisons du shopping. Je lui offre une peluche de dauphin qu'elle serre constamment contre elle et la couve comme un bébé.

En fin de journée, alors que la nuit tombe, il me vient une nouvelle idée et nous marchons un peu pour atteindre l'observatoire. La petite s'ouvre petit à petit, et nous papotons de tout et de rien. Dès que je tente d'en savoir plus sur elle, elle se referme comme une huître.

Nous entrons dans le dôme et je demande si nous pouvons utiliser le télescope. Après avoir obtenu l'autorisation, le propriétaire nous donne un cours sur les étoiles et nous parle de la planète Vénus qui est particulièrement bien visible ce soir. Il règle le télescope et nous laisse l'observer. La petite planète apparait sous les yeux ébahis de ma jeune amie.

- C'est trop beau !

Je regarde à mon tour.

- Tu as raison, c'est une très belle planète.

Nous quittons le bâtiment et nous nous asseyons sur un banc pour observer les étoiles. Après un instant silencieux, je me lance :

- Tu sais, j'ai vécu à l'orphelinat moi aussi. Je comprends ce que tu ressens, et même si je ne connais pas ton histoire, je sais que tu n'as sûrement pas conscience que c'était mal mais que tu n'en es pas responsable. Tu as pour le moment envie de retourner chez toi. Mais je pense que si tu as fini à l'orphelinat, ce n'était pas pour rien. Aujourd'hui tu peux recommencer ta vie, reprendre à zéro. Tu peux même choisir un prénom. Parce que Blondinette, ça n'en est pas vraiment un.

La gamine reste silencieuse un moment, puis me répond :

- Je peux vraiment ?

- Tu mérites d'être heureuse, d'avoir un beau prénom et de trouver une merveilleuse famille.

- Dans ce cas... Je voudrais que tu m'appelles Vénus.

Je ressens une joie indescriptible et lui rétorque avec un grand sourire.

- Je suis ravi de faire ta connaissance, Vénus.

Après avoir raccompagné Vénus à l'orphelinat et les avoir informés de ce que j'ai appris, je rentre chez moi pour retrouver mon l'homme de ma vie. Il m'accueille en m'embrassant.

- Alors ta journée s'est bien passée ? Me demande-t-il.

- C'était... Incroyable.

- J'ai hâte que tu me racontes ça !

Nous nous installons à table, et alors qu'il m'apporte le dîner, je n'arrive pas à me sortir Vénus de l'esprit. Samuel s'assoit face à moi et me regarde attentivement.

- Aidy ? Tout va bien ?

Je le contemple, et je n'ai plus rien en tête à part une image. Je cherche mes mots jusqu'à ce qu'une seule phrase me vienne à l'esprit.

- Samuel, épouse-moi.


***********************************

Bonsoir à tous,

Après un week-end chargé, voilà votre chapitre tant attendu ! Amusez-vous bien, bonne semaine et à bientôt ! 

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