Un Amour Inattendu

By AlyEmKara

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Alors que les compétitions approchent, Aidan, un cavalier de 25 ans spécialisé dans le CSO, fait la rencontre... More

Une rencontre étrange
Secret
Les yeux, reflet de l'âme
Une collocation difficile
Émouvantes retrouvailles
Révélation
Péripéties
Silence radio
Perturbation
Oups !
Le premier pas
Tempête
Attente
L'hôpital
Petit récapitulatif
Un instant précieux
Nouveau départ
Une relation se forme
Mise au point
La première fois
Une nouvelle étape
Une belle journée
De nouveaux horizons
L'énoncé d'un passé
La naissance d'une famille
Un challenge à sa taille
Un retour en force
Plus qu'un choix
Abimé
Le coming out
Un vœu
Montre-moi la voie
La majorité !
Qualifiés
Réflexion
Départ
Chute
Examens...
Confidences
The Burning Place
Les derniers jours
Fatidique Journée
Post-opératoire
Lumière
*****ANNONCE HORS SERIE*****
Un réveil choquant
Enfin chez soi
L'Orphelinat
La demande
Le commencement
Epilogue

Récompense

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By AlyEmKara


Quelques semaines plus tard


Pdv Aidan

Ma dernière séance de chimio s'est faite il y a une dizaine de jours. J'ai eu l'impression d'avoir une bonne grosse gastro les 3 jours qui ont suivi, comme d'habitude. J'ai perdu tous les poils que j'avais, adieu mes sourcils et tout le reste. Au moins les cheveux s'étaient déjà fait... Le plus dur je dirais que c'était la succession des effets secondaires. Après la gastro, c'était les courbatures dans tout le corps, il me faisait mal partout, même après un marathon je suis sûr que je n'aurais pas eu autant de douleurs aux muscles. Et pour terminer, j'avais droit en même temps à des lésions dans la bouche, aphtes, rougeurs et douleurs bien sûr. J'étais obligé de sucer des glaçons pour calmer les inflammations et les douleurs. Sans parler que toute ma nourriture devait être mixée pour que j'arrive à l'avaler. Je veux un gros cheeseburger putain !

Si je n'avais pas eu Samuel à mes côtés... Je ne sais pas comment j'aurais fait pour supporter ces dernières semaines. Pas un seul instant il ne m'a laissé tomber. À chaque fois que je me retrouvais la tête dans les toilettes, même au milieu de la nuit, il venait me caresser le dos, me murmurer des mots doux et essuyer la sueur sur mon front avec une serviette et la bouche aussi avec un gant humide. Il soignait mes lèvres dès qu'une nouvelle lésion apparaissait. Il m'aidait à me laver quand mes muscles endoloris m'empêchaient de le faire seul. Il est devenu un pro des repas sous formes de soupes et de mixtures.

Encore aujourd'hui, il m'accompagne pour l'IRM de contrôle et alors que je balisais dans la voiture, il m'a comme d'habitude réconforté, embrassé la main et offert un sourire chaleureux. N'importe quelle personne rêverait d'avoir un conjoint pareil, et parfois je m'en veux de l'avoir pour moi, alors qu'il mérite tellement mieux. Que cela soit une femme ou un homme, il lui rendrait au centuple ce que je suis capable de lui donner. Mais égoïstement, rien que de penser à le voir avec quelqu'un d'autre me rend fou. C'est ça, je suis fou, fou de lui et je l'assume. J'apporterai à cet homme tout ce dont un être humain peut rêver, je le jure.

L'IRM stoppe son bruit, enfin, et la plateforme sort de l'appareil. Je me redresse tandis que mon aide-soignante approche avec le fauteuil roulant.

- Comment vous sentez-vous, Mr Bakker ?

- C'est fou comme cet appareil permet à ma conscience de travailler, vous devriez le recommander pour les psys, c'est vachement efficace !

L'infirmière rigole.

- Je ferai passer le message au médecin de l'hôpital.

- Vous avez vu les images ? Demandé-je impatient.

- Non je suis navrée. Le docteur viendra en discuter avec vous d'ici peu, dans votre chambre.

- D'accord, merci.

Elle me ramène en me poussant, et je retrouve Samuel qui m'attend, allongé sur le lit, endormi. L'infirmière me laisse tout en discrétion. Je me lève et m'approche de mon amant. Ces traits sont tirés par la fatigue, je m'assois avec précaution à ses côtés, et lui caresse les cheveux tendrement.

Ses yeux s'ouvrent doucement, et il m'offre un petit sourire endormi. Il tente de se redresser, mais je l'en empêche de la main.

- Tu peux continuer de te reposer, tu es épuisé, lui dis-je.

- Mais toi aussi...

- Ne t'inquiète pas pour moi. Tu me chouchoutes depuis des semaines, profite de pouvoir dormir un peu. Je ne risque rien ici.

Il obtempère et referme les paupières. Une poignée de secondes passe et sa respiration ralentit, signe qu'il s'est assoupi. Il est vraiment exténué. Je l'embrasse doucement sur le front et vais dans le couloir pour attendre le médecin.

C'est une trentaine de minutes plus tard que je vois le neurologue arriver vers moi. Il affiche une mine interrogative, mais souriante.

- Pourquoi mon patient est-il assis sur une chaise dans le couloir juste devant sa chambre ?

- Samuel dort, je ne voulais pas le réveiller.

- Ah ! Je comprends, comment vous sentez-vous Aidan ?

- Mis à part les effets secondaires de la chimio, je vais bien.

- Des maux de tête ?

- Non, aucun.

- J'ai les résultats de votre IRM.

- Alors ?

- Eh bien... Je peux vous dire que vous n'aurez plus à subir ces effets désagréables. C'est fini Aidan, il n'y a plus aucune trace de la tumeur, vous êtes officiellement guéri !


Pdv Samuel

Quand je rouvre les yeux, Aidan est assis sur la chaise en face de moi. Je m'en veux un peu de m'être rendormi alors qu'il sortait de son examen, mais mon corps réclame du repos. Mon conjoint me scrute, le sourire aux lèvres.

- Pourquoi tu me regardes comme ça ?

- J'ai eu les résultats Samy.

Je me redresse subitement, totalement attentif.

- Alors ?!

- Je... C'est fini, je suis guéri.

Je saute du lit pour le prendre dans mes bras, les larmes aux yeux. Je verse des larmes de joies, il me serre contre lui, répétant que tout est terminé, en pleurant aussi. Je suis si heureux, mon cœur déborde d'émotions. Le soulagement, l'amour, tout est si puissant quand on aime, mais surtout le poids qui pesait sur moi s'envole comme par magie. J'avais si peur, que cela ne marche pas, ou pire que la tumeur réapparaisse.

- Je devrais faire des contrôles une fois par an ou si des symptômes devaient survenir, mais le médecin a bon espoir que cela ne revienne pas, dit-il contre mon épaule.

- On surveillera, on fera tout ce qu'il faut, croit-moi je vais pas te lâcher.

- J'espère bien !

C'est main dans la main que nous quittons l'hôpital pour nous rendre au haras annoncer la bonne nouvelle, non l'excellente nouvelle aux parents d'Aidan.

Nous y passons le reste de la journée, célébrant le rétablissement de mon petit-ami. Sophie et Jerry ont évidemment pleuré en prenant leur fils dans leur bras, puis nous avons commandé un vrai festin, alias un bon gros fast-food, tant réclamé par Aidan depuis le début de sa chimio.

Sophie, que je n'avais jamais vu aussi souriante, en a profité pour ressortir les albums de famille pour me montrer les photos d'Aidan gamin. J'adore l'observer grandir à travers les clichés. Les voir tout les trois me fait un petit quelque chose, et je me mets à nous imaginer dans quelques années, est-ce qu'il a déjà envisagé de se marier ? Même des enfants, il y a encore quelques années pour les couples comme nous, c'était impossible, mais de nos jours c'est devenu faisable. Toutes ces choses me semblent à porter de main. J'ai envie de ça, avec lui.

Le dernier album étant terminé, sa mère me tend un paquet, souriante.

- Qu'est-ce que c'est ? Demandé-je.

- Ouvre-le, c'est pour Aidan et toi.

Aidan me rejoint sur le canapé, intrigué. Je déballe le cadeau, et y découvre un nouvel album, en cuir noir, vierge de photos mais avec une gravure dorée sur la couverture « Aidan et Samuel ».

- Vous allez pouvoir y mettre vos photos à vous, créer vos souvenirs que vous pourrez contempler quand vous serez devenu de vieilles personnes comme nous, dit Sophie en souriant, et les larmes aux yeux.

Je la prends dans mes bras et la remercie, Aidan en fait de même.

- C'est un très beau cadeau maman merci, dit-il.

- C'est ton père qui en a eu l'idée.

Nous remercions également Jerry, pendant que je serre l'album contre moi. Il y a déjà quelques photos qui me viennent en tête et que je vais devoir imprimer pour les mettre à l'intérieur.

C'est sur cette note d'émotion que nous quittons le haras pour rentrer chez nous. Le trajet se fait dans la bonne humeur, en discutant d'équitation, qu'Aidan a hâte de reprendre.

Une fois chez nous, je ferme la porte à clé et file sous la douche. L'eau presque brulante coule sur ma peau nue, me provoquant un frisson de bonheur. Je profite de cet effet quand je sens Aidan me rejoindre. Il colle son torse contre mon dos. C'est une tout autre sensation qui se réveille en moi, envie de quelque chose que nous n'avons pas fait depuis qu'il est rentré de l'hôpital.

- On ne devrait pas... Murmuré-je en retenant un gémissement tandis qu'il me baise la nuque.

- Je vais bien maintenant, et je te veux toi.

Ses mains s'aventurent sur mon torse, me caressent pendant que ses lèvres trouvent les miennes pour m'embrasser sauvagement, comme si on se découvrait pour la première fois. Ses doigts descendent plus bas, vers ma zone sensible. Je ne peux me retenir de gémir, mon corps tremble, se presse contre le sien, pour le sentir davantage.

- J'en veux plus, susurré-je entre deux baisers

Souriant, il ne lui en faut pas plus pour me pénétrer, doucement, sensuellement, tout en continuant ses caresses, ses baisers, qui embrasent ma peau. Il me plaque contre le mur de la douche et bouge en moi. Nous ne faisons qu'un. Ses gémissements contre mon oreille me donnent le tournis, mes jambes se ramollissent, je sens la jouissance arriver à grande vitesse, mais je ne veux pas que ça s'arrête.

- Je t'aime.

Ces mots m'achèvent et mon corps est pris d'un orgasme si fort que ma vue se trouble, tandis qu'Aidan jouit également.

Essoufflés, entourés de vapeur, l'eau coulante toujours sur nos peaux, je me retourne vers lui et l'embrasse passionnément.

- J'en veux encore, lui dis-je.

Avec un regard brûlant de désir, il ferme la douche et me soulève pour me porter dans la chambre pour continuer nos ébats.

Je me réveille le lendemain matin totalement courbaturé. J'ai le corps plein de suçons, de marques, et une sensation délicieuse que mon homme est passé là où il est le seul à pouvoir aller. Je m'étire, et me rends compte brusquement qu'Aidan n'est pas dans le lit. Je me lève et le trouve habillé dans le salon, frais comme un gardon. Comme si ces dernières semaines de calvaire n'avaient jamais existé.

- Tu es bien matinal ! Lui dis-je.

Il s'avance vers moi et m'embrasse sur le front, avant de saisir sa veste et de l'enfiler.

- Heu... Tu sors ?

- Oui, j'ai envie d'aller quelque part, ou plutôt j'ai besoin d'y aller.

- Je peux venir avec toi ?

- Si ça ne te dérange pas, j'aimerais le faire seul... C'est particulier.

- À une condition !

- Laquelle ?

- Tu ne rentres pas trop tard, et tu me diras où tu es allé.

- Ça en fait deux ça ! Dit-il avec un air joueur.

- Aidy...

- C'est d'accord, je ne rentre pas tard, je te tiens au courant de toute façon par message régulièrement, et je te raconterai tout, ça te va ? Répète-t-il.

- Oui, merci.

Je ne peux quand même pas cacher ma mine inquiète, j'ai peur qu'il lui arrive quelque chose. Il s'en rend compte et vient me prendre dans ses bras.

- Tu peux me harceler de messages si tu veux, et, sauf en conduisant, je te répondrai à chaque fois pour te prouver que je vais bien.

- Tu vas loin ?

- Non, c'est à une demi-heure de route d'ici.

- Tu penses en avoir pour longtemps ?

- Je ne sais pas.

J'inspire un grand coup et lui embrasse le cou.

- Ok, fais attention d'accord ?

- Oui, je ne risque rien là-bas.

Il m'embrasse une dernière fois, prend ses clés et quitte l'appartement. Kaneki vient se frotter contre mes mollets, comme pour me rassurer, tandis que je continue de fixer la porte d'un air pensif. Je me demande bien où est-ce qu'il va de si bon matin quand même. Je m'oblige à bouger et vais, cette fois, prendre une vraie douche. 


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Bonjour à tous, voici un nouveau chapitre pour ce beau dimanche ensoleillé ! J'espère que l'histoire continue de vous plaire ! A très bientôt ! 

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