Daemonuis Heaven or Hell's

By Irlandaise2

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Après les diverses aventures fortes en émotions qu'ont vécues nos deux héros et leur entourage, retrouvez-les... More

Récapitulatif
Et si c'était vrai
Amour de jeunesse
Les enfers, ce n'est plus ce que c'était...
La vengeance est un plat qui se trouve au rayon surgelé
La Marque
Mayday ! Mayday ! Houston, nous avons un problème
Allô, Daemonuis ? On a un souci de taille...
Peu importe le nom que l'on me donne
Du Rififi chez les fées
Ensorcelé
Quel cirque...
Et si...
Banana split et Danse lascive
Paris brûle-t-il ?
Par Odin !

Sur un air nippon

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By Irlandaise2

Narumi

Je suis consciente que cette scène a une impression de cliché, mais je suis assise dans le parc qui jouxte la villa où se cache ma mère. Les cerisiers lâchent leurs pétales roses comme à chaque fois que je suis ici. Je ne peux pas m'empêcher de sourire alors que je ressasse toutes les fois où Inari m'a obligée à rentrer en quatrième vitesse. Afin que les villageois ne fassent pas la relation entre ma présence et le fait que les saisons deviennent folles lorsque je suis à un endroit.

Je réfléchis justement à ce qu'elle m'a confié quand je suis arrivée. Je sais que Lucifer est derrière les derniers événements qui secouent le monde des Terriens. Les guerres en tout genre, ces maladies toutes plus étranges les unes que les autres qui déciment tout sur son passage. Les catastrophes qui n'ont rien de naturel quoi que l'on en pense. Enfin, j'ai l'impression lorsque j'écoute ma mère ou les informations des humains qu'il est en train de semer le chaos partout où il foule le sol.

Ce que je ne comprends pas, c'est que Nuada est censé veiller à l'équilibre des forces. Alors pourquoi ne réagit-il pas ?

Fait plus curieux, ses anges ne bougent pas non plus, les démons sont de plus en plus nombreux sur terre. Certains se cachent de leurs maîtres, il suffit de constater la demande quasi permanente de protection pour The Divide ou pour Daemonuis. Nobu m'a confié que de leurs côtés aussi, ils sont plus sollicités qu'auparavant. J'avoue que toute cette situation me laisse songeuse. Le pire ?

Impossible de joindre aucun de nos amis, c'est comme si l'Asie avait suspendu ses lignes téléphoniques avec les autres pays. J'aperçois ma mère en grande conversation avec No, je n'ai aucune idée à son sujet, que dois-je faire de lui ?

Oui, je suis consciente que je suis sa promise, qu'il est mon garde du corps, blabla. Sauf que moi je me suis habituée à cette vie de célibataire et elle me convient parfaitement. Je ne suis donc pas très sûre d'avoir envie qu'il soit dans mes pattes. Soudain, comme s'il sentait mes interrogations, son regard noir se pose sur moi. Il ne sourit pas, sa mâchoire se contracte, je ne sais pas ce que lui confie Inari, mais ça ne lui plaît visiblement pas. Et s'il avait changé ?

Et si lui aussi avait un plan différent, peut-être ne souhaite-t-il plus s'unir avec moi ? S'il avait justement des projets dans lesquels je n'ai aucune place... et s'il avait une petite amie ?

Rien que de penser à cette éventualité, mon cœur se serre. Je ne suis vraiment pas croyable, je me tance, car je ne veux pas d'un homme dans ma vie et à l'idée que lui puisse s'envoyer en l'air avec une autre... Bordel, je n'arrive même pas à l'envisager ! Pourtant, nous sommes restés des siècles sans nous voir, j'ai couché avec bon nombre de mecs. Donc il serait normal et plus que logique qu'il ait composé de la même façon.

Je le dévisage de loin. Pour un Asiatique de notre génération, il est assez grand, je dirais plus d'un mètre soixante-quinze, peut-être plus. Il a coupé ses cheveux assez court, ça lui va bien. Cela met en valeur ses lèvres pleines et sa mâchoire ferme. Ses yeux sont légèrement en amande, mais c'est cette couleur particulière qui engendre en moi une envie de me perdre à l'intérieur de ceux-ci. Ils sont plus foncés que la plupart de nos congénères, ils sont presque noirs. Néanmoins, il y a comme des paillettes dorées parfois qui s'accrochent à son regard et qui laissent penser à une nuit d'été.

Oui, il est incontestablement beau, son visage est masculin sans être trop dur. Je me rends compte à cet instant que je n'ai jamais cessé de l'aimer. Il se dirige vers moi d'une démarche nouvelle, pleine d'assurance et de volonté, comme un prédateur avisant sa proie.

Oh mon coco ! Ça fait belle lurette que tu m'as capturée, mais plutôt crever que de l'admettre !

Je vois à sa mâchoire contractée et à son petit rictus de contentement que No vient de lire dans mon esprit. Si Anna se refusait à entrer dans celui-ci, il en est visiblement autrement du jeune homme qui s'approche de moi. Il s'arrête subitement, baisse le visage et je n'aperçois que ses épaules bouger. Est-ce que... non, il n'oserait pas ?

Il lève la tête et j'ai la confirmation de ce que je pensais, il se fout ouvertement de ma gueule en plus. Il éclate de rire tout en continuant de me fixer. Je croise les bras sur ma poitrine consciente que vu mon âge, je réagis comme une gamine écervelée, mais c'est plus fort que moi.

Il a toujours déclenché ce genre de réflexe chez moi. Il essuie les larmes qui perlent à ses yeux et me dit en retrouvant un sérieux somme toute assez relatif :

Wakamono, tu me flattes, ma reine. Je sais que je suis un peu plus jeune que toi, mais nous avons quand même quelques milliers d'années tous les deux.

— Ahou ! C'est une façon de parler. Enfin, en l'occurrence de penser. Et tu serais sympa de ne plus t'immiscer dans mon crâne !

Il baisse la tête dans une attitude soumise, mais je ne m'y trompe pas. Si j'ai changé, il en est de même pour lui. Il relève son visage vers moi et je vois dans son regard qu'il n'écoutera que ce que sa sale caboche lui indique.

— Sinon, je suis surpris que tu ne me demandes pas ce que me confiait la déesse. À moins que ce que tu prêches ne vaille que pour les autres et que tu ne te sois pas gêné pour « écouter » notre conversation.

Je me racle la gorge, me sentant un peu stupide d'avoir été prise à mon propre jeu.

— En effet, je te dois des excuses, lui répliqué-je, peu fière de moi sur le coup. On va dire qu'à partir d'aujourd'hui chacun garde ses pensées pour lui, ça te va ?

Je lui tends la main en signe de pacte, il s'en empare et d'un mouvement preste me colle à son torse. Il m'observe et tout mon corps s'embrase, juste en sentant ses yeux sur moi et ses paumes se poser sur mes bras. Je déglutis difficilement lorsque son visage se rapproche de moi, doucement comme s'il avait craint que je m'évanouisse dans la nature.

— Que veux-tu, itoshii, j'ai toujours peur que tu m'abandonnes encore une fois, prononce-t-il avec une voix éraillée.

Ses lèvres se fondent sur les miennes avec autant de délicatesse que si un papillon les effleurait, mais j'ai besoin de quelque chose de plus concret. J'agrippe son T-shirt et je prends l'initiative d'approfondir notre baiser. Nos langues se cherchent et se trouvent avec délectation. Le sexe n'a jamais été aussi bon qu'avec lui, c'est plus qu'une exigence physique. Nos âmes se sont unies, il y a des millénaires de cela et même si nous allions voir ailleurs, la saveur de nos rapports restera toujours plus ou moins fade avec d'autres partenaires.

Je sais comment cela va se terminer si nous continuons ainsi... Nus, le corps rempli de fièvre et le souffle court. Seulement, la déclaration de ma mère tourne encore dans ma tête et c'est à regret que je mets fin à notre étreinte passionnée. Je ne peux m'empêcher de glisser une main gourmande sur le devant de son pantalon de cuir. La bosse qui prend de plus en plus d'ampleur dans celui-ci tord le cou à la légende qui dit que les hommes de mon peuple sont moins lotis que la moyenne.

— Je suis comme toi, j'en ai très envie, mais nous avons d'autres choses à élaborer. Nous devons trouver une solution afin de rejoindre Dem et Bru, retrouver les jumeaux Topaze et Sky, comprendre pourquoi les communications sont coupées ici. D'ailleurs, nous ne savons pas ce qu'il se passe du côté d'Iago et avec Lucifer sur terre, je crois que nous allons devoir remettre nos galipettes à plus tard, mon amour.

J'ai sciemment choisi le français pour lui parler, pas que je renie mes origines, mais il est de notoriété que les effusions de ce genre ne sont pas vraiment la norme chez notre peuple. Et puis, j'ai toujours adoré ce dialecte, c'est un peu le signe de ma nouvelle vie.

Il me serre plus près de lui en acquiesçant, mais sa langue retrouve la mienne et ses mains caressent mes seins comme s'il rêvait d'en créer un moulage. Front contre front, nous essayons de nous raisonner. Puis n'y tenant plus, nos vêtements disparaissent. Après tout, qui sait si ce n'est pas la dernière fois que nous avons l'occasion de nous aimer dans l'enceinte du temple.

— Tu comprends ce que cela veut dire ? lui demandé-je, fébrile.

— Il n'y a pas de souci pour moi, je suis sûr que tu en es consciente, nous en avons déjà parlé. Rien ne me rendrait plus heureux que d'avoir un enfant avec toi.

Ah oui, j'ai oublié de mentionner ce fait. Si nous sommes un peu à cran, c'est que depuis que nous sommes chez ma mère, j'ai toujours refusé de faire l'amour dans ce lieu et pour cause...

C'est l'unique endroit où ma fertilité s'active, ce qui veut dire que le moindre corps à corps entre ses murs me mettra en cloque irrémédiablement !

Et de vous à moi, je ne suis pas contre ce concept, à mon grand étonnement. Et j'ai bien conscience qu'avec tout ce qui nous pend au nez, ce n'est pas l'idée du siècle. Seulement, je crois que je suis addicte au contact de mon compagnon. Depuis que nous nous sommes retrouvés, il n'y a que ces quelques jours où je lui ai dit non. Et même moi, je me donne l'impression d'être une droguée en manque.

Nous nous allongeons sur les pétales, il caresse mon corps comme s'il avait une œuvre d'art entre les mains. Une porcelaine si fragile qu'elle pourrait se casser en mille morceaux et je suppose que c'est ce qui me rend si accro à No. Pour lui, je ne suis pas une déesse, je ne suis pas une guerrière. Je suis la femme dont il est épris et qu'il a dans la peau.

Il me pénètre doucement ajustant l'angle de mes jambes de façon à se fondre en moi, je suis trempée rien qu'au contact de ses mains sur mon corps.

— Je t'aime, Narumi, je n'ai toujours voulu que toi. Du plus profond de mon être, tu es entrée dans mon cœur pour ne plus jamais en sortir, me susurre-t-il tout en bougeant en moi et en me fixant avec son regard qui me tue et me rend plus forte.

Je suis bouleversée par tout l'amour que je vois dans ses prunelles. J'ai l'impression que les pétales du cerisier volent autour de nous, qu'ils protègent nos ébats du reste du monde. Je sens mon corps répondre au sien avec ferveur, je ne contrôle rien, je laisse mon âme lui montrer à quel point nous ne faisons plus qu'un. Puisque c'est bien de cela qu'il s'agit. Je suis si éprise de lui, plus qu'aucun mot ne sera jamais capable de le retranscrire, plus qu'aucun geste ne pourra le traduire.

Il est mon double, ma passion, ma seule faiblesse, mais surtout ma force. C'est lui que je cherchais depuis tant de siècles, je pensais avoir la force de me passer de lui et de son affection. Seulement, je dois bien être réaliste, je me mentais. J'ai enfoui mes sentiments de façon inconsciente, et en faisant cela, je me suis fermée au bonheur. Et au moment même, où je sens un orgasme sans pareil nous saisir tous les deux, je sais qu'il n'y a rien de plus beau que notre union, que l'amour entre deux êtres.

Quoi que Lucifer ou Lilith puissent tenter, ils n'arriveront jamais à nous enlever cela. Je crie à la face des mondes mon amour pour cet homme qui m'avait tant manqué et j'ai le sentiment que la terre elle-même tremble devant notre puissance.

Nos corps redescendent doucement sur le sol, celui-ci est parsemé de milliers de fleurs de toutes les couleurs. Une sonnerie stridente se fait entendre, brisant le charme de ce moment.

— Euh... J'ai l'impression que tu as réparé le téléphone, me dit-il en riant tout en glissant son visage dans mon cou.

Je tire légèrement sur ses cheveux pour contempler ses deux billes noires et en souriant, je lui avoue mon secret :

Je t'ai toujours aimé, Baka. Excuse-moi de ne pas t'avoir cherché. Je pensais bêtement que je n'avais pas besoin d'un homme, mais je n'avais pas compris que tu es plus que cela. Tu es mon double, mon essentiel, mon tout !

Je clos ma déclaration d'un baiser tendre. Nous nous levons en restant nus, nous allons retrouver les Yokaïs que ma mère a fait quérir pour nous soutenir. Prépare-toi « papa », nous venons te donner l'addition...



Jeune homme en japonais.

Con, idiot, stupide en japonais.

Chérie en japonais. Alors c'est plutôt ce que je traduis, car visiblement les mots d'affection de ce genre sont peu usités au Japon. Bon ! On va dire que No est un romantique qui a trop longtemps vécu en occident ^^.

Idiot en japonais

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