Un Amour Inattendu

By AlyEmKara

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Alors que les compétitions approchent, Aidan, un cavalier de 25 ans spécialisé dans le CSO, fait la rencontre... More

Une rencontre étrange
Secret
Les yeux, reflet de l'âme
Une collocation difficile
Émouvantes retrouvailles
Révélation
Péripéties
Silence radio
Perturbation
Oups !
Le premier pas
Tempête
Attente
L'hôpital
Petit récapitulatif
Un instant précieux
Nouveau départ
Une relation se forme
Mise au point
La première fois
Une nouvelle étape
Une belle journée
De nouveaux horizons
L'énoncé d'un passé
La naissance d'une famille
Un challenge à sa taille
Un retour en force
Plus qu'un choix
Abimé
Le coming out
Un vœu
Montre-moi la voie
La majorité !
Qualifiés
Réflexion
Départ
Chute
Examens...
Confidences
The Burning Place
Les derniers jours
Fatidique Journée
Post-opératoire
Lumière
*****ANNONCE HORS SERIE*****
Un réveil choquant
Récompense
L'Orphelinat
La demande
Le commencement
Epilogue

Enfin chez soi

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By AlyEmKara

Pdv Aidan

La séance m'a semblé durer une éternité. Samuel m'occupait comme il le pouvait, mais devoir rester assis sans bouger pendant un peu plus de deux heures est bien plus dur que l'on pourrait croire. J'ai horreur d'être immobile... Je suis soulagé que cela soit fait, même si je ressens une certaine appréhension vis-à-vis de la réaction de mon corps. J'espère que je vais bien le supporter.

Samy et moi montons dans le taxi pour nous rendre au haras ! Enfin une bonne nouvelle dans cette journée, je vais revoir Joyce !

- Comment tu te sens ? Demande Sam, me sortant de mes pensées.

- Pour le moment ça va.

- Ne t'avise pas de tenter de me cacher quoi que ce soit. Je ne vais pas te lâcher !

- Je te le promets.

Mon petit-ami affiche un sourire rassuré. Il me prend la main et l'embrasse. Nous avons tous les deux été secoués par tout ça. Je veux juste que tout se termine le plus vite possible, pour qu'on retourne à notre vie normale, tous les deux.

Je le tire vers moi et dépose un baiser sur son front au moment où le taxi entre dans le parking du haras. Mon cœur s'apaise instantanément avec les odeurs de mon enfance, le crottin de cheval, le foin, l'herbe fraiche... Mais surtout, j'entends ce hennissement que je reconnaitrais entre mille. Je passe la tête par la fenêtre de l'habitacle et vois Jerry, tenant par les rênes ma belle jument !

- Tu avais prévenu mes parents ?! M'exclamé-je les larmes aux yeux.

- Je savais que ça te ferait plaisir, rétorque-t-il avec un sourire satisfait.

À peine la voiture arrêtée, je descends et me retrouve face à Joyce. Nous ne sommes plus séparés que par quelques mètres. Elle s'excite, tire sur ses liens pour me rejoindre. Je suis si heureux de la voir, mon cœur bat la chamade. C'est ma meilleure amie, elle devait être folle d'inquiétude...

De la main, je fais signe à mon père de lâcher les rênes.

- Vient là ma toute belle ! Crié-je.

La jument s'élance sans hésiter une seconde, et me rejoint en six enjambées pour se coller à moi ! Elle me met des coups de tête, me hennit dessus, en piaffant sur place, comme un poulain, alors que je la caresse, l'embrasse et la serre contre mon oreille pour entendre son cœur battre aussi fort que le mien. Les larmes coulent sur mon visage, je me laisse submerger...

Mais mes jambes me lâchent, si Joyce n'était pas là, je tomberais lamentablement. Heureusement, je me rattrape sur elle et glisse doucement à genoux alors que Sam et mes parents me rejoignent en courant.

- Aidan ! Tout va bien ?

- Oui, rien de grave. L'adrénaline redescend, et mes jambes sont devenues du coton. Je suis bien, sur les genoux, là.

Joyce ne comprend pas. Elle me voit amaigri, sans cheveux, avec un pansement recouvrant ma cicatrice. Elle pousse des hennissements d'inquiétude et tape la terre de son sabot devant moi.

- Rassure-toi ma toute belle, je vais bien. J'ai juste besoin d'un peu de repos. Dans quelque temps, on reprendra les entrainements, tu verras...

La jument tend le cou vers moi, frotte doucement sa joue contre la mienne et avec la délicatesse d'un cheval, elle s'allonge au sol devant moi pour poser sa grosse tête sur mes cuisses comme pour me dire qu'elle restera avec moi.

Je me baisse vers elle et l'embrasse en continuant de la caresser.

- Tu es sûr que ça va ? Me demande ma mère d'une voix inquiète.

- Oui, je veux juste profiter encore un peu de Joyce.

Pdv Samuel

Sans nous éloigner, nous accordons à Aidan du temps supplémentaire avec sa jument. Il en a autant besoin qu'elle. Ses parents et moi restons silencieux et l'observons, tandis qu'il dorlote son destrier qui lui avait tant manqué.

- Tu as bien fait de nous appeler, me dit Jerry. Non seulement tu nous offres l'occasion de voir Aidan avant que vous rentriez, mais en plus l'état de Joyce devenait inquiétant. Nous n'en avons pas parlé, mais nous avons dû faire venir le vétérinaire la semaine dernière pour elle...

- Pourquoi ? Questionné-je.

- Elle refusait de se nourrir... Confie Sophie.

- C'est pour ça qu'elle est plus fine qu'avant... Nous interrompt Aidan. Oui, je vous entends très bien ! Qu'a-t-il dit ? Demande-t-il tout en continuant de la caresser.

- Qu'elle a fait une dépression, c'est pour ça que nous sommes moins venus te voir. On se focalisait sur elle, pour qu'elle ne soit quasiment jamais seule. Parce que s'il lui était arrivé malheur, tu ne t'en serais pas remis fiston... Nous informe Jerry.

- Vous avez bien fait... Merci.

Aidan se relève doucement avec elle, qui se redresse sur ses pattes, sans le lâcher d'une semelle.

- Même si c'est que quelques minutes, je passerai deux fois par jour. Je veux qu'elle voie que je vais bien, ça devrait l'aider aussi.

- Bonne idée fiston, mais tu te contenteras de la câliner, rien d'autre. Tu dois d'abord penser à ta santé.

- Je sais bien.

Nous raccompagnons ensemble la jument jusqu'à son box et laissons Aidan lui dire au revoir pendant que nous restons à l'extérieur. Il lui donne une pomme en friandise qu'elle prend avec plaisir, ce qui rassure Jerry et Sophie.

- Elle n'en avait pas mangé depuis une bonne dizaine de jours, alors que c'est son péché mignon. Joyce avait vraiment besoin de voir son cavalier !

Après qu'Aidan ait installé Joyce le plus confortablement possible, nous la laissons dans son box. Je pensais qu'elle se rebellerait pour suivre son maître, mais il semblerait qu'il ait réussi à la rassurer et lui faire comprendre qu'il reviendrait.

Nous passons ensuite la fin de l'après-midi au haras avec les parents d'Aidan pour rattraper le temps perdu. Sophie garde son fils contre elle, et nous jouons aux cartes jusqu'en début de soirée. C'est dans les rires qui nous nous retrouvons. La joie qui nous avait quitté est accueillie avec le plus grand bonheur.

C'est comme si ces dernières semaines n'avaient été qu'un mauvais rêve. Aidan est là, souriant, faisant des blagues, et me lançant des clins d'œil entre ses cartes.

Mais brusquement, je le vois pâlir et sortir de table sans dire un mot. Ses parents et moi échangeons un regard inquiet et je le suis alors qu'il monte précipitamment à l'étage et s'enferme dans les toilettes.

- Aidan ? L'appelé-je, de l'autre côté de la porte. Que se passe-t-il ?

Sans réponse de sa part, je plaque mon oreille contre le bois, et je l'entends gémir faiblement.

- Réponds-moi, s'il te plait.

- Il... Il faut qu'on rentre, Murmure-t-il.

- D'accord ! Si tu veux, reste-là, je vais demander à ton père de préparer la voiture.

Je redescends en trombe dans le salon.

- Les effets de la séance commencent à se faire ressentir. Il faut qu'on y aille.

- Je vais avancer la voiture devant la maison, rétorque instantanément Jerry.

- D'accord, pendant ce temps-là, je vais vous mettre de la nourriture dans des tupperwares, dit Sophie. J'ai une amie qui m'a dit qu'il fallait qu'il prenne des petits repas, légers. Je vous ai préparé plusieurs choses. Donc vous pourrez varier, mais fait lui faire des repas légers tant qu'il ne se sent pas bien, et avant la prochaine séance aussi, insiste-t-elle.

- D'accord, la rassuré-je.

J'aide la mère d'Aidan à tout mettre dans un sac quand il redescend dans le salon. Il est pâle comme un cachet d'aspirine, tout le contraire de tout à l'heure ! J'accours vers lui.

- Assis toi sur le canapé, lui dis-je en l'accompagnant. Ton père va bientôt arriver.

- Merci... Je suis désolé. C'est monté d'un coup...

- Ne t'excuse pas. On va rentrer chez nous et tu vas te reposer. Ta mère nous a préparé plein de bons petits plats.

Soudain, nous entendons le klaxon.

- Reste là. Je vais charger la voiture et après on y va. D'accord ?

- Ok...

Pdv Aidan

Je déteste me sentir aussi faible, inutile. Les nausées sont arrivées d'un coup, accompagnées de crampes. J'ai réussi à me retenir jusqu'à ce que Sam s'éloigne des toilettes avant que tout ce que j'avais dans l'estomac ne reparte dans la cuvette.

J'ai vomi jusqu'à n'avoir plus que des spasmes douloureux, les larmes qui coulent, la vue trouble, et le gout amer de la bile dans la bouche. Tout ça me rappelle mes vieilles gueules de bois... Ah si seulement ça ne pouvait être que ça !

Assis dans le canapé, le simple fait d'avoir gerbé m'a vidé de mon énergie, et je ne peux même pas les aider à charger deux sacs de courses. Voilà à quoi j'en suis réduit ? Je suis ridicule. Je ferme les yeux un instant et me couvre le visage de mon avant-bras.

- Aidy ? Me chuchote Sam, tout est prêt. Tu peux te lever ?

- Je veux bien un peu d'aide, s'il te plait. J'ai plus de force.

Je rouvre les paupières et passe un bras sur ses épaules afin de prendre appui pour me mettre sur mes jambes. Avec précaution, il me soutient ainsi jusqu'à la voiture et m'assoit sur le siège passager, à l'arrière.

- Tu peux t'attacher ? Me demande-t-il.

- Oui, je ne suis pas mal à ce point-là, lui dis-je avec un petit sourire.

Samuel s'installe à l'avant. Ma mère m'embrasse sur le front en prenant mon visage en coupe.

- Attends que tes nausées passent avant de revenir voir Joyce mon fils. Ça ne durera que quelques jours. On va bien s'occuper d'elle. Alors prends d'abord soin de toi. D'accord ?

- D'accord maman...

Même si ça me dégoute de faire attendre ma jument, je ne peux pas nier que ma mère ait raison. Je ne pourrais pas quitter mon appartement si je suis vidé de mes forces. Je dois récupérer pour pouvoir m'occuper d'elle correctement.

Jerry démarre la voiture quand ma mère referme ma portière. Il conduit plus lentement que d'habitude. D'un côté je suis moins secoué, mais de l'autre le transport en lui-même recommence à me rendre mal, je le sens.

Quand nous arrivons en bas de l'immeuble, je me dépêche d'ouvrir la portière pour respirer un grand bol d'air frais sans sortir de la voiture.

- Sam, aide Aidan à monter chez vous. Je vais prendre les sacs.

- Ok, merci, lui répond-il.

Mon petit-ami me tend une main que je saisis, et je me lève doucement.

- Comment ça va ?

- Je me sentais mal pendant le trajet, mais ça s'est un peu calmé.

Je prends de nouveau appui sur mon conjoint et nous montons ensemble chez nous. Il déverrouille la porte et nous entrons.

Nous sommes accueillis par le jeune Kaneki qui se frotte à nos mollets tout content de notre retour. Samuel m'installe sur le canapé.

- Je vais te chercher un comprimé pour les nausées et un verre d'eau.

- Merci.

Kaneki me rejoint et s'allonge sur mes jambes pour une séance de ronronnement. Cette petite boule de poils aussi m'avait manqué. Mon père entre et je suis alors abandonné par mon chat qui va lui faire la fête.

- Oui mon beau Kan, je suis là.

- Je vois qu'il t'aime bien.

- C'est normal, rétorque Sam. Jerry est souvent passé à ma place ici pour s'occuper de Kaneki pendant que tu étais à l'hôpital, et Kaneki adore tous ceux qui lui donnent de la bouffe.

Je ne peux pas m'empêcher de pouffer, ce qui me provoque une nouvelle crampe d'estomac. Je me laisse tomber dans le canapé. Je tente de contrôler ma respiration alors que de la sueur commence à perler sur mon front et que j'étouffe des gémissements de douleur.

- Je vais vous laisser. Si vous avez besoin de quoi que ce soit et à n'importe quelle heure, vous appelez, d'accord ? Nous dit Jerry.

- Pas de soucis, répond Samuel.

- Merci papa, désolé de ne pas te raccompagner...

- Contente-toi de te reposer. On se verra dans quelques jours. Bonne nuit les garçons.

- Bonne nuit, lui répond-on.

Quand nous nous retrouvons seuls, Samuel me donne mon cachet, que je peine à avaler, car je n'ai aucune envie de boire, mais je m'y force.

- Tu veux aller te coucher ?

- Ouais, m'allonger dans notre lit me fera le plus grand bien. Celui de l'hôpital était tout, sauf agréable.

Avec mon chéri, nous allons dans la chambre. Il m'assoit sur le bord du matelas et, avec toutes les précautions du monde, il me déshabille et m'aide à enfiler un pyjama super confortable, bleu nuit, que je ne connaissais pas.

- D'où il sort ?

- C'est Jenny qui l'a envoyé pour toi, pour ta convalescence à la maison.

- Il faudra que je la remercie. Il est super douillet.

Je m'enfouis sous la couverture moelleuse et pousse un soupir de bonheur. Tout mon corps se détend. Je crois que le cachet commence à faire effet. La douleur diminue enfin.

- Est-ce que tu as besoin de quelque chose ? Me demande Sam assis à côté de moi.

- De toi.

Avec un sourire, il retire ses vêtements et enfile lui aussi un nouveau pyjama. Visiblement, Jenny lui en a pris un également. Il me rejoint enfin sous la couette et nous nous collons l'un à l'autre.

- J'espère que tu passeras une bonne nuit, mon amour, me murmure-t-il.

- Malgré les nausées, les vomissements, et le reste... On est chez nous. Je retrouve enfin mon lit, où je peux dormir avec toi, alors je ne peux être que mieux ici plutôt qu'à l'hôpital.

Je l'embrasse tendrement sur les lèvres, avant de fermer les yeux et de sombrer dans un profond sommeil.

Malheureusement, au bout d'à peine deux heures de repos, je suis réveillé par de grosses nausées et suis obligé de courir aux toilettes. Mon estomac étant vide, je ne subis que des crampes pour gerber de la bile en toute petite quantité.

Mais cette fois, j'ai laissé la porte ouverte, et Sam me rejoint alors que je glisse contre le mur et m'affale assis sur le carrelage. Il passe un gant mouillé sur mon visage pour nettoyer la sueur.

- Ça va mieux ?

- Pour le moment, mais je ne suis pas sûr que ça dure. Je ne vais pas retourner dormir tout de suite.

- Tu veux mater un film ? Me propose-t-il.

- Tu sais que je t'aime ?

Il me répond par un sourire et m'aide à me relever en douceur.

Le lendemain matin, je me réveille dans notre lit. Après avoir regardé un film catastrophe, j'ai mangé un peu et nous sommes retournés nous coucher. J'ai eu des nausées et des crampes encore plusieurs fois dans la nuit, mais heureusement elles étaient moins fortes et je n'ai pas vomi. Peut-être parce que j'avais quelque chose dans l'estomac.

Malgré ça, j'ai réussi à avoir une bonne nuit de sommeil, ce qui ne m'était pas arrivé depuis longtemps et je me réveille avec un grand sourire.

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Bonjour à tous, voilà un nouveau chapitre pour vous souhaiter un bon week end ! J'espère que l'histoire continue de vous plaire et je vous dis à très bientôt ! 

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