Les Clans

By 2fillesdecemonde

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Dans un monde où les quatre éléments s'affrontent sans relâche, des adolescents sont poussés à la guerre cont... More

Prologue
Chapitre 1 ➪ Océane | L'Atlantide
Chapitre 2 ➪ Brasier | Ma vie, mes choix
Chapitre 4 ➪ Gaïa | La Tellurique
Chapitre 5 ➪ Gaïa | L'Épreuve

Chapitre 3 ➪ Céleste | Une paysanne parmi les nobles

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By 2fillesdecemonde


Cela faisait un bon moment que j'errais dans le brouillard. De la brume, encore et encore. Me surprenant, une flamme puissante se dressa devant moi. Des murs de pierres m'entouraient, l'eau s'infiltrait et commençait à m'engloutir. J'étais muette, tremblante de peur devant ces forces que je ne connaissais pas. Je me laissai noyer, incapable de me défendre dans cette prison de roche entourées de flammes qui me brûlaient la gorge quand soudain...

— Maudites Brumeuses ! jura un de mes frères, se débattant avec mon animal de compagnie, ma Brumeuse Eolie. Céleste ! cria-t-il. Dépêche-toi !

Un cauchemar, ce n'était qu'un cauchemar. Encore étourdie par celui-ci, je me préparai lentement. Cela m'angoissais. Face à des situations effrayantes, j'était toujours restée courageuse. Cette fille n'était pas moi. Si ? Je me demandai comment je réagirais si cela m'arrivait dans la vraie vie. Paniquerais-je et baisserais les bras comme dans ma vision ? Je pensais que j'étais capable de me battre, d'escalader ce mur de pierre et de léviter au-dessus des flammes. Si mon pouvoir d'Astrakinésie était le plus puissant dans ma famille depuis des générations, c'était pour l'utiliser, pas pour rester passive devant le danger ! Mais maintenant, je n'étais plus sûre de rien.

Mais ce n'était qu'un simple cauchemar.

N'est-ce pas ?

— Céleste, ton entrée ou non à l'Académie Venteuse déterminera l'avenir de notre cause. Nous croyons en toi. Prouve que les non-nobles peuvent être puissants et bon guerrier. Tout repose sur toi. C'est une lourde tâche pour une jeune fille de quinze années, mais nous te savons assez forte pour mener à bien cette mission. Puisse l'air être pur autour de toi, résonna la voix de ma mère dans ma tête, même si cela faisait deux longues heures que ces paroles avaient été prononcés. Devant mes yeux s'étendais non plus le doux faciès de ma mère, mais une prairie assez calme. Si on oubliait l'ouragan qui me faisais face, bien entendu. Enfin, ce n'était pas un ouragan mais un ouragaut, un sentier qui menait vers une ville, dans mon cas vers les Cités Nuages, la capitale de mon Clan.

Oya, la pégase de ma famille, piaffa d'impatience. Oya ressemblait à un cheval, si un cheval avait de douces ailes blanches et violettes. J'étais triste de ne pas avoir l'autorisation de l'emporter ainsi qu'Eolie, ma Brumeuse, qui était une sorte de chauve-souris blanche avec une petite truffe violette très mignonne. Ils m'avaient toujours accompagné durant mon enfance.

Malheureusement, l'Université de nobles où j'allais peut-être étudier – si par chance j'étais admise... – n'autorisait pas les animaux. Dans ma valisette, j'avais donc seulement emporté une image représentant ma famille, mon nécessaire d'écriture, quelques vêtements et cinq Astra de cristal (notre monnaie, à l'effigie de la bonne Reine Astra).

— Allons-y, murmurais-je pour moi-même.

Je demandai à Oya de marcher d'un petit coup de talon, puis de trotter. Debout, assis. Debout, assis. Oya fila comme le vent dont elle était issu. Quelques secondes plus tard, nous fûmes devant l'ouragaut. Je descendis d'Oya et la laissai libre dans la prairie. Je savais qu'elle reviendrait vers ma famille si cette dernière l'appelait.

Je fis quelque pas et entrai dans l'ouragaut. En une fraction de seconde, je fus en haut, sur la Grande Place de sa Majesté royale Astra. Je tournai les talons et partis vers l'Académie Venteuse en pressant le pas pour ne pas arriver en retard aux tests d'entrée. Lorsque j'arrivai devant l'Académie, essoufflée d'avoir couru, j'eu la grande surprise de voir une jeune adulte assise devant la porte, maussade, l'air d'attendre quelqu'un. Elle avait de grands yeux violets qui lui mangeaient sa face pâle, ce qui lui donnait un air enfantin et innocent. Ses vêtements, une longue robe immaculé surmontée d'un fin châle transparent, étaient typique de la haute noblesse. Elle me regarda en fronçant les sourcils puis souffla d'un air agacé.

— Tu es Céleste ? me demanda-t-elle soudainement.

— Oui, Mademoiselle, répondis-je aussitôt.

— Tu es en retard.

— Mais...

— Pas de « mais ». Toutes les autres sont déjà entrée, dit-elle d'un ton agacé.

— Me voilà, maintenant, lui répondis-je sur le même ton.

Je voyais bien que je l'énervais. Mais je n'étais pas en retard alors je n'allais pas me laisser faire ! Oui, j'étais très entêtée, et alors ? Mon père me l'avait souvent dit ; mais on ne change  pas les gens.

— Je me nomme Bisa des Tornades et serai ta marraine pour cette journée d'évaluation, fit enfin la jeune femme. Suis-moi, le premier test, celui de combat, commence dans deux minutes ! dit-elle en allant ouvrir la porte.

Je la suivis dans un long couloir décoré de portraits des « grandes personnalité qui avait contribué au prestige de l'Université de la Venteuse et sur qui je devais prendre exemple », d'après Mademoiselle Bisa.

Pendant le trajet, je songeai à ma marraine. Je la trouvais plutôt snob, en partie à cause du regard dégouté qu'elle m'avait jeté quand j'étais arrivée. Elle m'avait observé de bas en haut si longuement que cela m'avait gêné.

Je portais mes plus beaux vêtements, ne lui déplaise, une robe grise vaporeuse avec des manches bouffantes et une cape qui me couvrait seulement les épaules. Certes, la cape avait dû être raccourcie et ma mère y avait ajouté un revêtement en plumes pour couvrir les nombreux trous et taches. Cette cape avait été porté par toute ma fratrie, elle n'était pas neuve ; mais j'aimais la porter. Elle me rappelait ma famille.

— Tiens, dit-elle en me tendant une pochette qui devait contenir une tenue retenue par un cintre. Ceci est ta tenue pour les tests de ta matinée.

— Je ne peux pas garder la mienne ?

Elle soupira et m'expliqua que « non, toutes les élèves doivent porter la même tenue ».

Je pris la tenue et entrai dans la salle que m'indiquait Mademoiselle Bisa.

Luxueuse et très bruyante ; de nombreuses filles s'y changeaient et se coiffaient. Elles bavardaient et se vantaient de leur honneur et du luxe avec lequel elles vivaient. Cela m'insupportait déjà.

J'avais déjà envie de les asphyxier, de les étouffer avec leur longs cheveux soyeux nourris au malheur des miens.

Je m'installai sur un canapé libre. Blanc en velours, il était incroyablement confortable. J'ouvris la pochette pour contempler ma tenue : violette, sertie d'améthystes, elle était à la fois moulante et confortable. Il était facile de bouger et le moindre mouvement faisait briller cette combinaison d'une lueur opaline. Je n'avais jamais pu porter une tenue comme celle-ci. Je me dépêchai de l'enfiler pour ne pas faire plus attendre Mademoiselle Bisa.

— Les tests durent plusieurs jours et ceux de combats se déroulent en trois parties : l'attaque et la défense à mains nues, l'escrime et ta capacité à te servir et à contrôler tes pouvoirs, m'expliqua Mademoiselle Bisa.

Facile. Durant mon enfance, j'ai appris à maîtriser à la perfection l'épée et d'autres armes ainsi qu'à me battre à mains nues. J'ai aussi, bien évidemment, appris à coudre, à broder, à cuisiner... Mais aussi à lire, à écrire, à compter, à chasser et bien d'autres choses qui me serviront pour les tests. En ce qui concernaient mes pouvoirs, aucun problème. Ils m'avaient sauvé tant de fois...

Comme la fois où une meute d'une quinzaine de loups avaient attaqué la maison. Mes pouvoirs m'avaient permis de propulser – et de maintenir – ma famille entière, animaux compris, dans les airs une dizaine d'heures. Les loups étaient partis, découragés, puis j'avais posé ma famille au sol. Et j'avais tournée de l'œil.

Le lendemain, mes parents m'avaient sermonné que je ne devais pas faire cela toute seule, que mon pouvoir drainait mon énergie vitale lorsque je l'utilisais trop.

Puis ils m'avaient serrés dans leurs bras musclés par le dur labeur des champs, en murmurant qu'ils étaient désolés que j'eusse dû porter seule la famille. J'avais beau protester en disant que je les aimais et que jamais je ne les aurais abandonnés, mes parents s'obstinaient à s'excuser car c'était à eux de protéger la famille.

— De quel district viens-tu, Céleste ? me demanda Mademoiselle Bisa, me tirant de mes pensées.

— Des cités ouvrières, répondis-je.

À ces mots, un groupe de filles et leurs marraines se retournèrent et se chuchotèrent quelques mots à l'oreille. Elles pouvaient bien se moquer. J'avais quelque chose qu'elles n'avaient pas, et qu'elle n'auront jamais.

En effet, elles, qui n'avaient connu que le luxe et le confort, n'avaient jamais été dans le besoin. Elles étaient faibles. Elles ne savaient pas résister à la faim, à la fatigue, à la misère. Elles n'avaient jamais eu à partager leur repas avec quinze personnes et parfois même avec un mendiant qui n'avais rien à se mettre sous la dent. Ni à supporter une fièvre de plus de quarante degrés. Elles ne savaient pas se contenter de ce qu'elles avaient, ne pas en vouloir plus. Elles ne savaient pas tout cela. Alors leurs moqueries ne me blessaient pas.

Et elles ne me blesseraient jamais.

Les tests passèrent très vite et un soir, Mademoiselle Bisa me mena vers une autre pièce que celle dans laquelle je dormais et me changeais depuis le début de la semaine. Elle me tendit une autre tenue. J'avais voulu lui rendre l'autre mais elle m'avait conseillé de la garder. Je l'avais donc rangé dans ma valisette. Elle resta avec moi quand j'ouvris la pochette. Une robe, la plus sublime que je n'avais jamais vu, y était rangé.

— Ceci est seulement ta robe pour ce soir. Elle te plaît ?

Si elle me plaisait ? Je voulais la porter dès maintenant pour l'éternité ! Mais je répondis :

— Elle est magnifique, Mademoiselle Bisa.

— J'espère que tu seras admise à l'Université de la Venteuse, Céleste.

Nos premiers rapports avaient été complexes mais ce qu'elle venait de me dire était réellement gentil. Et elle était sincère sur ce point, j'en était sûre.

— Enfile donc cette robe, Céleste, que je te coiffe et te maquille avant la cérémonie de l'Entrée.

Elle me maquilla légèrement, déposant sur mes paupières des paillettes roses. Une fois prête, je regardai mon reflet dans la grande glace de la pièce : je ne me reconnaissais plus. Ma robe vaporeuse était rose pâle avec des paillettes de cristal. Mon visage émacié me donnait l'air d'une déesse avec les paillettes disposées sur mon front et mes joues de manières symétriques. Quant à ma coiffure... Mes cheveux blancs étaient rassemblés en une demi-queue grâce à une barrette d'opale. Il ne me manquait plus qu'un diadème et j'aurais ressemblé à une reine d'un conte de fée.

Comme si elle lisait dans mes pensées, Bisa me souffla que « si tu es admise à la Venteuse, tu auras un diadème assorti à ta robe que tu devras porter lors des grands évènements ».

— Il est temps d'y aller, Céleste, rajouta-elle alors.

— Je suis prête, répondis-je, en apparence très calme.

J'étais une tornade folle ! Impossible d'empêcher mes mains de trembler. Et si tu n'es pas admise ? souffla une vilaine voix dans ma tête. Et s'ils ne veulent pas de toi ? Tu n'es qu'une paysanne, indigne de seulement poser les yeux sur la capitale ! 

— J'en suis digne ! répliquais-je, pourtant rongé par le doute. 

— Digne, digne... en voilà un bien grand mot. Tu es digne d'essuyer les bottes pleines de crottins des nobles avec ta peau nue, pour ne pas dire ta langue, tu es digne d'embrasser le sol à leur passage. Quand vas-tu le comprendre ? Tu n'es RIEN. Rien qu'une paysanne qui ne devrait pas exister ! 

— Non ! je criai mentalement avec l'énergie du désespoir. C'est faux, c'est impossible, c'est un mensonge ! Un complot, un scandale, une illusion ! C'est... c'est... rien n'est vrai ! J'en ai le droit !

— Mais pour combien de temps encore ? susurra mon inconscient. Les tests leurs ont montré ta faiblesse, ils ne vont pas t'accepter, tu n'es pas l'une des leurs ! Tu es fragile, stupide, colérique, immature, comment peux-tu penser être admise dans la plus prestigieuse Université du royaume ?

— Avec mon cerveau, répondis-je aussitôt ironiquement. 

Je n'étais pas vraiment fière de ma réplique médiocre, mais la... voix ? chose ? mon inconscient ? avait un accès immédiat à mes pensées.

— Cerveau ? répéta-t-elle stupidement.

— Oui, il me sers à avoir des pensées, pas toi ? C'est normal, fis-je.

Mon désespoir m'avait quitté. Mes répliques cinglantes renforçaient ma confiance en moi, mon inconscient faiblissait petit à petit.

— Tu.. tu... tu n'es pas assez intelligente ! Ils te renverront dans la... la semaine s'il te prennent à l'Université !

— Bravo, tu viens d'admettre qu'ils peuvent me prendre à l'Université. Il y a du progrès, toutes mes félicitations les plus... non, les moins sincères ! ironisais-je encore, utilisant mes pensées comme des lames en verrouillant mon cœur. Maintenant, si tu veux bien me laisser assister à l'énumération de ceux qui ont réussi les tests...

Mon inconscient, outré et hésitant, finit par me laisser seule avec moi-même dans ma tête. Enfin un peu de calme !

Nous nous assîmes, Mademoiselle Bisa et moi, sur des grands fauteuils de nuages sertis de pierreries en attendant le proviseur de l'académie. Quelles secondes s'étaient écoulées lors de ma discussion avec mon inconscient.

— Chers élèves, commença ce dernier, un petit homme joufflu en costume trois pièces, bienvenue ! Pour la rentrée, puisse l'air être pur autour de vous, élèves de la deuxième à la huitième division ainsi qu'au enseignant et à...

— Les divisions sont les niveaux de l'Université, me murmura ma marraine.

J'acquiesçai et regardai autour de moi. Il y avait les filles dont je connaissais le visage déjà grâce aux tests, des personnes plus âgées qui devaient être les marraines, des professeurs mais aussi des garçons. Ils avaient fait leurs tests séparément avec leurs parrains.

— Je vais maintenant et sans attendre annoncer les nouveaux élèves, déclara le directeur de la Venteuse. Comtesse Brise du Vent Aride ! Marquise Fujin de la Bourrasque Blanche ! Céleste Njörd !

Mon cœur loupa un battement sous le coup de l'émotion, tandis que je me levais gracieusement de mon confortable fauteuil. Je jubilais intérieurement en montant sur l'estrade, une seule phrase en tête : je suis prise ! Mais une autre se juxtaposa contre mon gré : Mon inconscient a tord... ou bien ses prédictions sur la semaine et le renvoi sont-elles bonnes ?

Le principal de l'établissement continua son discours et dit une cinquantaine d'autres noms.

À mes côtés se trouvaient les deux Demoiselles (car c'était comme cela qu'on appelait les jeunes filles de l'Université de la Venteuse) que le principal avait nommé en premier. Ce dernier passa aux garçons. Nous saluâmes nos parrains et marraines puis nous nous séparâmes en deux groupes. Une femme nous fit un long discours sur la chance que nous avions d'avoir été sélectionnées dans l'Université la plus prestigieuse du Clan de l'Air. Lorsqu'enfin elle finit, elle nous mena vers une porte nommé « Dortoir des Demoiselles ». Elle nous fit entrer et nous dicta le règlement. L'aile du Dortoir était immense.

Chacune des élèves s'est vu approprier une chambre plus grande que la maison dans laquelle je vivais avec ma famille entière. Je m'empressai d'entrer dans la mienne pour accrocher l'image de ma famille sur le pêlemêle de cristal et de pendre mes tenues à la penderie. Ainsi que pour éviter aux remarques mesquines de mes camarades "Vous avez entendu? Elle n'a pas de titre. Pas de comtesse, ni de duchesse. Juste Céleste! Et puis quel nom affreux!" Sur ce, elles s'esclaffaient. Je m'effondrai sur le grand lit moelleux à baldaquin. Je me sentais très bizarre. Qu'est-ce que j'avais mal à la tête ! Ma vue se brouilla et petit à petit, je plongeai dans le vide.

Quelqu'un m'appelait. J'avais froid dans le brouillard, ce dernier me piquant les yeux. D'où viennent donc ces voix ? Je criai :

— Qui est là ?

Personne ne répondit.

— Répondez-moi, je vous en prie, dis-je, désespérée.

J'avais mal partout, frigorifiée. Tremblante, je commençai à pleurer. Les larmes coulaient à peine de mes yeux qu'elles gelaient. Je marchai dans le froid quand soudain je fus obligée de m'arrêter. Le brouillard formait un mur épais que j'étais incapable de traverser. Je voulais passer ! J'essai de léviter au-dessus mais une force m'attrapa. Je me débattis mais elle me retint. Je ne pus aller plus loin car une flamme apparue, m'entourant d'une chaleur qui me brûlât. La gorge sèche, je tentai de m'enfuir mais un rempart de pierre et de lierre m'entourait. J'essayai une ultime fois de léviter mais quelque chose m'en empêcha. De l'eau qui montait, encore et encore. Et qui menaçait de m'engloutir. Elle monta. Trop tard. Le monoxyde de carbone, mortellement toxique, commença à m'envahir. Asphyxiée, je tombai et me laissai mourir...

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