Les groupes pour le week-end ont été tiré au sort, je dois dire que je ne m'attendais pas à ça...
.... Drôle d'équipe, n'est-ce pas ?
Face à moi, se tiennent Peyan, Angry, Mucho et un type que je ne connais pas qui s'appelle Kotaro. Au moins, ce sont pour la plupart des têtes connues, bien que je ne les connaissent pas particulièrement plus que ça. Nous nous regardons, légèrement gêner jusqu'à ce que Mikey vienne m'adresser la parole.
- Yo (T/s). Bon t'inquiète pas, tu dormiras avec Hina et Emma, c'est juste ton groupe pour les activités et les tâches.
Ah d'accord, c'est gentil d'y avoir pensé.
- Attends, tu rigoles ? Tu imagines le scandale qu'aurait fait Baji si on te laissait dormir dans la même tente que d'autres gars ?! Déjà que là, ça doit pas lui plaire de pas être dans ton équipe haha !
Pendant un instant, j'imagine brièvement. C'est vrai que bien qu'il me fasse confiance et ai confiance en certains membres du Toman, Keisuke est d'un naturel un peu jaloux et surtout possessif. Il pourrait incendier toute la forêt pour ça...
Je préfère pas y penser non.
- Bon je vous laisse installer vos tentes, Bye-bye.
À plus !
Je me retournai ensuite vers mon groupe, prête à leur donner un coup de main.
Vous avez déjà fait du camping ?
P: Nan.
K: Pas vraiment non.
A: Moi non plus.
M: Moi ouais, une fois quand j'étais gamin.
Donc... Aucun d'entre-nous ne sait comment monter une tente ?
À leur visage, je vois bien que ce n'est pas le cas.
M: Ça doit pas être si compliqué.
P: Ouais !
A: Je dis pas comme vous moi...
Eh bah... On n'est pas sorti de l'auberge.
K: On peut toujours demander à quelqu'un d'autres.
Je jette un coup d'œil autour de moi, mais visiblement, la plupart des autres personnes présente ici ont l'air de galérer tout autant.
P: Et puis quoi encore ?! On va se débrouiller tout seul comme des hommes !
Je coule un regard lourd de sens à Peyan en croisant les bras sous ma poitrine.
P: No offense, t'as capté ce que je voulais dire, fais pas chier merde.
Mouais... Bon passez moi ça, il faut qu'on s'y mette maintenant si on veut pas finir quand il fera noir.
Nous nous acharnons sur les deux tentes que nous devons monter et je dois dire... QUE J'AI VRAIMENT UNE ÉQUIPE DE BRAS CASSÉS ! Peyan ne fait que de s'énerver et gueuler, Mucho à tordu, je ne sais combien de fois les broches, si ça continue elles font finir par cassées, Kotaro fait tout n'importe comment et à l'envers et Angry n'arrête pas de se faire mal !
Je décide de les laisser galérer et fais une pause. Je cherche une nouvelle fois mon homme du regard et finis par le trouver. Je me demande s'il sait monter une tente... Je l'imagine parfaitement galérer et s'énerver et cette simple pensée me fait sourire. Je m'approche de lui et aperçois Takemichi ainsi que 3 autres garçons que je ne connais pas dans son groupe. Leurs tentes sont presque entièrement construites, bien qu'on voit qu'ils galèrent, ils ont l'air de mieux s'en sortir que nous !
Ça a l'air de plutôt bien se passer ici.
- Ah te voilà, toi. Pourquoi, ça avance pas chez toi ?
On peut dire ça oui... Je vais pas dire que j'ai une équipe de bras cassés, mais bon...
- Oh et t'as besoin de ton homme qui est incroyablement beau, fort et talentueux pour t'aider ?
Et puis quoi encore ? J'ai une fierté merci ! Toi, tu sers juste à ouvrir les pots de confitures. Et puis je suis sûre que tout seul t'arriverais pas à monter une tente, la preuve en est, ton équipe est en train de tout faire pendant que tu les regardes !
- Tu peux parler, tu crois que tu fais quoi là au juste ?
Sauf que moi, je me la pète pas, Môsieuh je suis le plus beau et le plus fort blablabla. C'est pas la modestie qui t'étouffe.
- C'est marrant, j'ai plutôt le souvenir que t'es la première à me dire ce genre de chose pourtant.
Ça s'appelle de l'hypocrisie mon cœur. Je te dis des choses que je ne pense pas, pour te valoriser et que tu sois content que ta petite femme te complimente. Ça marche comme ça l'amour !
- Sale petite peste ! Va t'occuper de tes oignons au lieu de venir me faire chier !
Qui aime bien, châtie bien. C'est parce que je t'aime très très très très fort, tu sais.
- Et je t'aime aussi, mais je t'aime encore plus quand tu es plus loin et pas en train de m'embêter.
Mes moqueries et mon ironie te manqueront bien vite mon cher.
Dis-je en lui plantant un bisou sur la joue et regagnant mon équipe qui, à mon grand damne, n'a pas progresser d'un pouce.
Bon, je vais devoir m'y coller aussi.
Finalement, c'est pratiquement au bout de DEUX HEURES, que toutes les tentes sont installées. Repensant à une des rares choses utiles que mon père m'aie apprise, je prends une pierre pointue qui se trouvait là et commence à creuser.
A: Qu'est-ce que tu fais ?
Une tranchée.
A: Oui d'accord, mais pourquoi ?
Pour si jamais il pleut ! L'eau glissera sur la toile de la tente et viendra se mettre dans la tranchée tout autour de la tente au lieu de s'accumuler et risquer d'inonder la tente.
K: Woaw ! C'est hyper intelligent !
P: J'croyais que t'avais jamais fait de camping.
C'est vrai, mais je me souviens avoir entendu ça.
A: Bon ben creusons...
P: J'ai la flemme, en plus, on sait même pas s'il va pleuvoir ou pas !
M: Tais-toi et creuse.
Soudain, une autre chose me vient à l'esprit. J'aide mon équipe, c'est une chose, mais je ne dors pas avec eux, et je n'ai pas envie de me réveiller les fesses mouillées ! Alors je fonce voir Emma et Hina, qui elles, ont une grande tente qui se déplie toute seule, quel luxe ! Je leur explique brièvement ce que je viens d'expliquer aux garçons et sans perdre plus de temps elles se mettent aussi à creuser. Force est de constater que cela attire la curiosité de plus d'une personne, un gars vient d'ailleurs nous voir.
- Vous faites quoi ?
P: Ça se voit pas ? On creuse !
- Oui mais pourquoi ?
K: C'est simple ! En fait...
Je plaque ma main contre la bouche de Kotaro et l'incite à se taire.
Top secret.
- Hein ?
Chacun sa merde mon coco, on a nos tuyaux et on les garde.
A: Tu sais (T/p), c'est pas une compétition...
Pour moi ça l'est ! On n'est pas un groupe, on est une équipe ! Et on sera les meilleurs campeurs qu'ils soient !
K: Les meilleurs campeurs qui savent pas monter une tente...
Ta gueule Kotaro.
A: La pauvre est ravagée...
M: Sortir avec Baji, ça doit pas aider.
P: Clair.
Je les laisse penser ce qu'ils veulent, il va y avoir des activités et autres et je veux gagner. Je connais Mikey et je sais qu'il ne pourra s'empêcher d'installer une mini compétition. Je suis prête !
En fin de journée, le soleil rougit doucement le ciel, et voici une "épreuve" de taille. Les feux de camp ! Je veux qu'on soit les premiers à faire notre feu !
Bon ! Répartissons-nous les tâches. Peyan, tu vas chercher des grosses pierres pour le foyer. Mucho tu te charges du gros bois, sec. Angry du petit bois, sec également et Kotaro, tu essayes de nous trouver de l'herbe sèche ou des feuilles mortes au pire. Moi, je m'occupe du feu en lui-même.
K: Tu sais faire un feu aussi ?!
A: Meuf tu regardes trop Koh-Lantha...
Non. Mais je sais que Keisuke a prit de quoi faire du feu dans son sac. L'avantage d'avoir un petit ami qui a des antécédents de pyromane héhé.
P: Le seul avantage, c'est que t'es complétement allumée !
... Bien joué. Elle était pas mal. Bon, trêve de bavardage et go !
Ni une ni deux, je me rend auprès de la tente convoitée, et cherche discrètement dans le sac. Malheureusement, impossible d'y trouver quoi que ce soit qui s'apparenterait à un briquet, un allume-feu ou une boîte d'allumettes.
- On peut savoir ce que tu fais ?
Je sursautai avant de me retourner doucement face à la voix du propriétaire du sac. Ce dernier me regardait de haut, mi amusé, mi surpris, un sourcil haussé.
- Prise la main dans le sac on dirait. C'est le cas de le dire.
Décidant de jouer l'innocente, je me redresse pour lui faire face.
Désolée, je cherchais quelque chose. Je pensais l'avoir mis dans mon sac, mais je l'ai pas trouvé, alors je me suis dit que je l'avais peut-être mis dans le tien sans faire exprès. Je voulais te demander, mais t'étais pas là, alors je me suis permise.
- Mhm et tu cherchais quoi au juste ?
Vite, trouvons quelque chose !
Tes lèvres ?
Dis-je en me mettant sur la pointe des pieds pour l'embrasser chastement.
- Mais encore ?
Ton affection ?
Ajoutais-je en me collant à lui. S'il n'y a rien dans son sac, cela veut dire qu'il l'a sur lui. Et je sais que s'il l'a sur lui, il met toujours son briquet dans la poche arrière gauche de son jean. Je dois donc réussir à le lui subtiliser habilement...
- Finalement, on dirait que c'est moi qui t'ai manqué.
J'avoue.
Je joue le rôle de la parfaite idiote énamourée pour parvenir à mes fins. C'est de la manipulation ? Oui et alors ? Ce n'est pas si grave si c'est pour gagner.
Plusieurs minutes passèrent durant lesquels je l'ai inciter à m'embrasser, de plus en plus passionnément, afin que mes caresses ne paraissent pas suspectes sur l'instant T. Cependant, lorsque mes mains se glissèrent jusqu'à son postérieur, je le sentis glousser avec satisfaction contre mes lèvres. Il écarta son visage du miens avant de me mettre le briquet en évidence sous le visage.
- C'est ça que tu cherches ?
Mon regard passait du briquet à lui, de lui au briquet, tandis qu'il affichait un sourire carnassier et triomphant sur son visage.
- Dis donc, je rêve ou t'as essayer de "m'allumer" ?
Haha. Très drôle.
- Tu as l'air frustrée, je comprends mieux pourquoi tu rendais notre échange si "enflammé".
Ça t'amuse ?
- Je me doutais que tu ferrais quelque chose comme ça, mais à force de vouloir "jouer avec le feu" on finit par se "brûler".
Bon, c'est bon, t'as fini ?!
- Sois pas dég parce que je t'ai "cramé", c'est toi qui as commencé à me "chauffer".
Rageusement, j'essaye de lui prendre le briquet des mains dans une tentative vaine. Son sourire toujours fier, il lève le bras en l'air afin que l'objet de ma convoitise soit hors d'atteinte pour moi.
- Tututut, vilain chaton. Si tu le veux, il faudra demander gentiment.
Comment la situation a-t-elle pu s'inverser aussi facilement ? Moi, le supplier de me prêter son briquet ? Et puis quoi encore ! Mais d'un autre côté, j'en ai vraiment besoin...
- Je vois que tu hésites, mais on sait tous les deux qu'aucun de nous n'abandonnera si facilement, alors j'te propose un marché.
Hm ? Je t'écoute.
- Je te prête le briquet à la condition qu'en rentrant, tu me devras toute une journée entière ou tu fais tout ce que je veux.
QUOI ?! T'as craqué mon vieux ! C'est pas équitable du tout !
- T'es sûre de ça ? Je te rappelle quand même que tu viens délibérément d'essayer de me manipuler, tu devras être punie pour ça. Et puis je te donne un avantage considérable sur les autres avec ce briquet toi qui veux absolument être la meilleure.
Il agite le briquet sous mon nez pour me narguer, comme on agiterait une friandise ou un jouet devant un chien, ce qui a le don de m'énerver encore plus.
- Aller, est-ce que tu as vraiment le choix de toute façon ? Imagine la déception de ton équipe si tu revenais sans, alors que tu avais l'air si sûre de toi au départ.
Il me connaît trop bien et ça m'agace ! Mais je finis par capituler.
Très bien... Tu as gagné. Je ferais ce que tu voudras...
- Cool ! J'ai hâte !
Dit-il fier de lui, en me donnant un bisou sur le front et le fameux briquet, alors que je ronchonne. Néanmoins, je reviens vers mon équipe avec le moyen le plus rapide de faire du feu, et à ce stade, cette avance nous sera bien utile pour ce que nous nous apprêtions à expérimenter par la suite.
Finalement, je m'amuse beaucoup à écrire ces chapitres !
J'ai un humour éclaté, je sais, mais certain(e)s ne sont peut-être maintenant pas sans savoir que j'aime les jeux de mots haha. 😹