Mariage Polygame !

By asta403

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Si tu m'aimes, tu devras accepter que j'ai une première épouse ! More

Rencontre bouleversante !
Que faire ?
Un dîner !
Mariage
Note
A Touba
Premier jour chez ma belle-famille
Le début des doutes
L'arrivée de l'invité !
Le début des problèmes
1: Les problèmes
Les aleas de la vie.
Manigances
2: Manigances
Encore moi 🤧
2: Les problèmes
3: les problèmes
4:les problèmes
Complot
2: Complot
Questions/réponses
3: Complot
Secousse
2: Secousse
3 : Secousse
De retour à Touba
L'arrestation !
Confrontation !
1: L'interrogation !
2 : L'interrogation
Le début de la vérité !
Révélations
L'appel de la mort
Suite de l'appel de la mort
2: Révélations
Le début de la fin !
2: Le début de la fin !
Choix !
3: Le debut de la fin
Dernières confessions
Retournement de situation !
2: Dernières confessions
3: Dernières confessions
Le réveil
Une petite réflexion !
Le mot du destin !
Je vais bien !
Le coup du destin !
La mort s'invite seule !
Finale
3 ans après !

Chez Coumba

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By asta403





















Djamila Ndiaye !

Je me fais extirper brusquement de mon sommeil par la sonnerie d'un téléphone.
J'ouvre difficilement les yeux regardant Cheikh qui vient aussi se réveiller.
Il fait encore tôt sous les coups de sept heure du matin.
Je le vois prendre son téléphone avant de décrocher.

_Oui...allô. Souffle t-il à moitié réveillé.

Je me suis également redressée me demandant qui peut bien appeller aussi tôt.

_Attends, calme toi un peu Coumba.
Lui demande t-il

C'est sa première épouse.
Si elle l'appelle à cette heure, c'est que quelque ne va sûrement pas.

Il s'est levé du lit, l'expression de son visage transmet que de l'inquiétude.

_Je serais là dans quelques heures in sha Allah. Sortit-il

Il raccroche en soufflant.
Je viens me mettre en face de lui touchant son bras.

_Que se passe t-il bébé ?
Demandé-je inquiète

_C'est Coumba qui vient d'appeler, ma fille est à l'hôpital. Souffle t-il sur un ton tendu.

Je me retrouve complètement secouée.
Il a une seule fille avec Coumba qui se nomme Oumou Binetou Ndiaye.
Elle a actuellement cinq ans, il m'avait montré ses photos dans son téléphone.

_Qu'es-ce qu'elle a pour être à l'hôpital ?

_Elle a eu une crise d'asthme vers 6h du matin. Son inhalateur qu'elle utilise avec un masque était terminé sans qu'ils s'en rendent compte.
Mon grand frère Seydou l'a aussitôt amenée à l'hôpital.

_Je suis vraiment désolée pour elle.
J'espère qu'elle va mieux ? Compatis-je

_Elle a été prise en charge.
Je dois y aller, elle n'arrêtait pas de me demander sur le chemin de l'hôpital.
Soupire t-il tout en me fixant sûrement pour voir ma réaction.

Je serais folle et surtout sans cœur de de vouloir y dire quoique ce soit.
C'est sa fille et tant que père, il doit être présent pour elle

_Oui, tu as raison. Elle a besoin de toi, et tu dois sûrement beaucoup lui manquer. De plus notre semaine de lune de miel touche à sa fin.

_J'aurai aimé que tu viennes avec moi mais ta mère avait demandé quelque jours pour te préparer.
Quand je reviendrai la semaine prochaine pour le travail, on en reparlera de tout cela.

_Oui incha'Allah.

Il dépose un bisou sur mon front puis quitte la chambre avec son téléphone qui venait de sonner de nouveau.

Je prends mon téléphone et passe un coup de fil à ma mère lui expliquant la situation et que je rentrais.

J'ai pris une douche rapide avant qu'il parte se rafraîchir.
Je range ensuite toutes nos affaires.
Il ressort et enfile l'ensemble tunique que je lui ai sorti.

J'ai voulu préparer un petit déjeuné rapide mais il dit n'avoir pas faim.
Je lui ai donc fait son café et qu'il termine rapidement.

Il n'est pas bien et je le comprends également car avec la manière dont il me parlait de sa fille, elle est la prunelle de ses yeux.

_Si tu es prête, on y va maintenant.

Je vérifie n'avoir rien oublié de ranger, il prend ensuite nos valises qu'il mette dans le coffre de sa voiture.
On s'installe dans sa voiture et il démarre direction chez moi.



Arrivés, il fait descendre ma valise qu'il tire jusqu'à la porte d'entrée.
J'appuie sur la sonnette, la porte s'ouvre quelques instants après laissant paraître mon frère Ahmad.
Dès qu'il m'a vu, il m'a pris dans ces bras.

_Je sais que je t'avais manqué mais lâche moi maintenant. Souris-je en tirant son oreille

Ahmad fait entrer ma valise tout en discutant avec Cheikh.

Je pars au salon saluer les parents qui m'avaient manqué surtout mon papa puisque j'étais en contact tout le temps avec maman.
Cheikh et mon frère Ahmad arrivent.
Il discute avec les parents avant qu'ils prient pour une bonne rétablissement pour sa fille Oumou.

Il prend congé, je l'ai accompagnée jusqu'à la porte où je m'arrête le fixant.

_Je vais y aller maintenant.
Je t'appellerai à mon arrivé.
Dit-il en caressant légèrement ma joue.

_Tu vas beaucoup me manquer mon bébé. Sortis-je avec une petite voix

J'ai déposé ma tête contre son torse.
Il resserre mon étreinte, me caressant affectueusement le dos.

_Toi aussi princesse. Prends soin de toi. Et n'oublies pas de faire attention à ce que tu portes. Arque t-il les sourcils


Dans l'appartement lorsqu'on sortait pour faire un tour à la plage où aller au resto, il jugeait mes jeans trop sexy montant selon trop mes atouts.
J'ai aimé le voir et protecteur envers moi.

_Lo beugu nayy done diame.
( J'y veillerais.)

On s'échange un petit bisou avant qu'on sorte complètement dehors.
Je le regarde partir avant de retourner à l'intérieur de la maison avec le cœur lourd. Il me manque déjà alors qu'il vient juste de partir.

_Telguan djongué dé wa wakh mouye tristilou ni ( Regardez la faire la triste alors que son mari vient à peine de partir.) Entendis-je dire ma belle-sœur Kadia.

On se fait un câlin.
Elle m'avait quand-même manqué.

_T'as des choses à me raconter toi.
En tout cas tu es rayonnante.
Trouve t-elle

_Normal puisque mon mari a bien pris soin de moi. Affirmé-je

Il a été impeccable avec moi sur tous les plans.

Elle me taquine un peu avant que je monte dans ma chambre.
Je défais ma valise tout en discutant avec Fatima et Amina qui sont actuellement à la boutique.
Je m'y rendrai demain.

Vers 14h, j'ai reçu un appel de Cheikh Malick m'informant qu'il était bien arrivé et que sa fille Oumou se portait bien et qu'elle est même sortie de l'hôpital. J'en suis rassurée.

La journée a poursuivi son cour.
Le soir me retrouver seule dans ma chambre, sans les bras, ni bisous et câlins de mon mari, font que je n'arrive pas à dormir.
Il me manque déjà énormément beaucoup.
Il m'a tellement habituée à lui que j'appréhende comment sera la semaine sans lui...










Cheikh Malick Ndiaye !

Le coup de fil que j'ai reçu ce matin m'avertissant que ma fille était à l'hôpital m'avait complètement secoué.
À sa naissance il y a cinq ans, elle ne présentait pas de problème de santé particulière. On a remarqué l'asthme
en elle, il y a un an à ces quatre ans.

Elle suit évidemment un traitement pour l'estomper voulant pas qu'elle grandisse avec elle. Mais ça lui arrive de faire quelques crises et dans ces cas, on lui fait utiliser son inhalateur avec un masque.

Je remercie Dieu voyant qu'il y avait plus de peur que de mal.
Depuis cet après-midi qu'on est revenus de l'hôpital, elle n'a plus quitté mes bras où elle est restée.
Elle est la prunelle de mes yeux.
Lorsque je remarque qu'elle s'est endormie dans mes bras, je la pose sur le lit, caressant sa joue.

_Elle s'est endormie.
Dis-je à Coumba qui venait d'entrer dans notre chambre.

Elle ne dit rien puis s'engouffre dans la salle de bain.
Depuis mon arrivé, on a juste échangé quelques mots concernant notre fille Oumou.
Je sens qu'elle m'en veut encore de cette décision que j'ai pris.
Je peux qu'essayer de la comprendre tout en faisant de mon mieux pour lui montrer que je suis et serais toujours là pour elle et notre fille.

Elle ressort quelques minutes s'installant sur la chaise en face de sa coiffeuse.

_Coumba, on peut discuter un peu ?
Demandé-je après l'avoir rejoint

Elle répond "oui" d'une voix inaudible.

_Je sais que tu es déçue voir même en colère contre moi. C'est ton droit le plus absolu et tu peux déverser toute ta colère et me dire tout ce que tu voudras. Sache que je t'en voudrai guère.
Coumba, je t'ai jamais caché ou menti concernant mes choix, décisions.
Je n'ai pas signé monogamie ou t'avoir promis que tu serais toujours la seule. Oui, on a jamais discuté sur ma possibilité de prendre une seconde épouse et si j'ai fini par prendre cette décision, ce n'est pas dû à un manquement de ta part car tu as toujours fait de ton mieux pour me satisfaire. T'es pas uniquement une femme pour moi mais celle qui occupe aussi une place de seconde maman comme j'ai tendance à t'appeler affectueusement maman Coumba.
Car comme on le dit, la première femme devient la maman de tout le monde. Et tu as a été à la hauteur de ta place.
Et cette décision ne doit pas non plus être également une honte pour toi.
J'ai fait ce qui était plus responsable de ma part et respectueuse envers toi.

Je n'essaie pas de me justifier car j'assume entièrement ma décision d'avoir pris Dajmi comme seconde épouse.
Mais cela ne me donne pas non plus le droit de tourner le dos à Coumba.
Et achant que c'est peut être difficile pour elle, je ne peux pas me permettre d'être égoïste en me comportant comme si je ne me souciais guère de ses ressenties.
Je me donne le devoir de faire mon possible pour la rassurer et qu'elle sache qu'elle a toujours la même place qu'elle avait dans ma vie.

_J'ai juste besoin d'un peu plus de temps. Demande t-elle en me jetant un léger regard

_D'accord mais permets moi de faire mon possible pour te redonner le sourire.

Elle hoche uniquement la tête.
Je suis rassuré de cet échange car je sais qu'elle reviendra bientôt en de meilleurs sentiments.

On s'est couchés et me suis endormie après avoir répondu le message de Djami qui me souhaitait une bonne nuit.

J'ai passé la semaine ici faisant de mon mieux pour redonner le sourire à Coumba. J'en ai profité pour régler certains paperasses avec l'entreprise d'ici et me voilà de retour à Dakar.

Oui, Djami me manque énormément.













Coumba Ndiaye !

Lorsqu'il est parti, je me rends directement chez ma mère un peu souffrante qui habite non loin de chez moi.

J'ai un grand-frère Moussa, dans sa trentaine.
Il est marié et est resté dans la maison avec son épouse Ouréye et ses deux enfants.
Je suis la suivante du haut de mes vingt-huit ans et ensuite notre petite dernière Mata, vingt deux ans.

À mon arrivé, je discute avec Ouléye qui était dans la cuisine avant de me rendre dans la chambre de maman où Mata est avec elle.
Je vois qu'elle se porte mieux maintenant, c'était une grippe.

_Où est ton mari ?
Demanda Mata en affichant une moue.

Lorsque Cheikh m'avait annoncé qu'il allait prendre une seconde épouse et que j'étais rentrée le lendemain, j'étais venue ma mère en larme.
Je ne comprenais pas sa décision et énormément de questions me taraudaient l'esprit. Est-ce que je manquais quelque chose ? Est-ce qu'il ne m'aimait plus ?

Maman m'avait consolé me répétant que je n'avais pas en être dévastée car "woudié bokou weurseuk rek la" et m'avait demandé de rentrer chez moi et rester calme face à cette situation.

Mata est toujours en colère contre lui prônant que c'est tôt de me trouver une coépouse.

Cheikh a été mon premier amour et unique homme de ma vie.
On s'est rencontrés à travers nos mères. Elles sont des amies de longues dates, c'est ainsi que je fréquentais chez lui de temps en autre quand ma mère m'y envoyait pour quelques besoins.

On a fait que huit ans de mariage où est née notre fille qui a cinq ans maintenant.

Cette décision, je m'y attendais point.
Il ne m'avait montré aucun signe qui pouvait me faire penser qu'il avait une telle intention.

_Cheikh est reparti à Dakar tout à l'heure.

Toute cette semaine, il faisait de son mieux pour me faire plaisir.
Certes il a toujours été un homme attentionné mais l'était devenu encore plus à mon égard.
Je sais que mon comportement un peu froid le tourmente mais comme je lui avais dit, j'avais besoin du temps pour assimiler tout cela.

Ce n'est guère facile pour aucune femme de voir son mari devenir le mari d'une autre femme avec qui tu vas le partager.

_La dernière fois, je ne pouvais pas avoir une discussion approfondie car tu n'avais pas la morale. Coumba, tu es ma fille, je t'ai éduquée comme il se devait, et ce comportement exemplaire que tu avais dans cette maison jusqu'à ton mariage, tu l'as continuée chez ta belle-famille.
Ta belle-mère chante tes louanges partout où elle va. Tu n'es pas la première à avoir une co-épouse et tu ne seras pas la dernière. Ce n'est pas la fin du monde.
Comme je te l'avais dit la dernière fois, ce n'est pas une honte pour toi ni un signe d'un quelconque manquement de ta part. L'homme est ainsi fait.
Cheikh aurait pu choisir comme certains hommes à fréquenter des filles de gauches à droites sans que tu y peux absolument rien mais lorsqu'il a senti le besoin, il s'est conduit en responsable au-lieu de trimballer et te faire ridiculiser. C'est cela qui aurait été une honte.
Ne changes jamais ton comportement ni envers ta belle-famille, et encore moins envers ton mari.
C'est lui qui t'avait choisi comme épouse et il connaît parfaitement ta valeur. Il nous l'a montré avec sa façon de te traiter, se conduire avec toi et le respect qu'il te témoigne partout.
Lo meusseu beugu, beugu nako.
Celle qui va venir, considère la comme une sœur et non ta rivale.
Si elle amène la paix, montre lui que tu aimes la paix plus qu'elle.
Si elle amène autre chose, sois assez mâture de ne pas la suivre et montre lui que tu es une dame et ton rôle est d'unir la famille et non de diviser.
Tu m'as entendue ?

J'ai écouté attentivement ces conseils.
Tout ce qu'elle vient de sortir, c'est l'unique vérité. Elle m'a éduquée et connaît les bonnes valeurs qu'elle a encré à moi.

_Je t'ai entendue maman.

Elle prie pour moi et la paix dans mon foyer. J'ai dit au-revoir à Ouléye et Mata avant de quitter la maison.

Je rentre à la maison, chez ma belle-famille. C'est une maison familiale.
Notre belle-mère à deux fils.
Seydou est le plus âgé, marié avec Daba. Ils ont deux enfants, Matar l'aîné de dix ans et Ibra sept ans.
Il y a ensuite Cheikh Malick puis Sokhna qui a le même âge que moi, vivant à Thiés, chez son mari. Et la dernière de la famille Maimouna sous ces vingt trois ans, elle est mariée depuis trois ans.

Je suis passée voire ma belle-mère dans sa chambre où elle se reposait.

_Tu es revenue. Comment va ta maman ? S'enquit-elle

_Elle se porte bien. Elle m'a demandé de te passer le salam.

Maman Anta me demande ensuite de venir m'installer à côté d'elle.
Ce que je fais.

_Tu sais que tu n'es pas uniquement une belle fille pour moi mais ma propre fille. Depuis que tu es entrée dans cette maison, tu t'es entendue avec tout le monde. Tu as charmé toute la famille et malgré que tu ne sois pas ma première belle-fille car Daba était là avant toi, cette affinité que j'ai avec toi, c'est dû à ton comportement respectueux, aimant envers moi.
Cette décision que Cheikh a pris, c'est son choix personnel.
Sa dieukeur takk na indi mo gueune sa dieukeur moni dokhane de gauche à droite. J'ai confiance en toi et sais que tu sauras toujours rester à la hauteur, digne et que rien ne te fera jamais changer.

Elle m'a toujours considérée comme sa propre fille et je la regarde du même œil que je regarde ma propre mère.
Oui, j'ai trouvé Daba ici, mais n'empêche, je suis celle qu'elle confie presque toute la gestion de la maison et avec qui elle discute même avant de prendre une décision.
Juste pour montrer, qu'on a une belle affinité et complicité.

_Ma mère m'a sortie les mêmes paroles.
Comme vous l'avez tous dits, et même Cheikh, ce n'est pas un manquement de ma part car j'ai toujours fait ce que je devais faire. Ce qui est déjà fait, personne n'y peut plus rien.
Ne t'inquiète pas maman, je connais ma place et rien ne me fera changer.
La rassuré-je

Les questions que je me posais après l'annonce de cette nouvelle pensant que je manquais quelque chose, se sont tous maintenant dissipées.
J'ai accepté le fait que c'est son choix.

_Alhamdoulilah. J'ai quelque chose pour toi.

Elle sort une enveloppe sous son lit qu'elle me tend.

_Il y a cinq cent milles dans cette enveloppe. Ton mari me l'a donné ce matin pour toi. Si tu veux changer ta garde robe ou achèter de nouveaux bagages.
Etant la première épouse, le titre de la première gneuké est à toi.
Cheikh rentrera avec elle la semaine prochaine histoire qu'elle vienne te saluer et connaître la famille.
Cet argent, c'est à toi de voir comment tu vas en disposer.
Termine t-elle en me donnant l'enveloppe

Je l'ai prise la remerciant.
C'est quand-même beaucoup d'argent car le lendemain de son arrivé, il m'avait donné deux cents milles que j'ai touché à peine.
Cheikh a toujours été généreux en matière de donner.

Je sais aussi que ce titre de première gneuké est juste un moyen de mettre ou renfermir une relation entre celle qui va venir et moi. Et comme un titre ne se refuse, je l'accepte.

J'ai quitté sa chambre et partie ranger l'argent dans ma chambre.

_Coumba gneuw guan ( tu es déjà rentrée.) Commence Daba qui vient de me rejoindre dans ma chambre.

_Depuis tout à l'heure, j'étais passée dans la chambre de maman.

Elle demande les nouvelles de ma mère qui je lui certifie qu'elle se porte bien puis elle s'installe sur mon lit.
Daba en plus d'être ma première gneuké, mais étant des woudious péthiorgo ( lien qui unit les deux femmes respectives de deux frères ), on partage également une belle complicité.

_Ba yani préparé sa arrivé woudjou ? ( J'espère que tu as commencé à préparer l'arrivée de ta coépouse ?)
Demande t-elle

Je me suis installée à côté d'elle.

_Gneuwame loumasiye préparé tamitt ? ( Préparer sa venue comment ?)

_Coumba nékall nitt. Kholéguan bagnou comploté takal la woudjou guan wala diéma mouss touti.

( Coumba sois intelligente.
Tu t'es montrée tellement naïve jusqu'à qu'elles ont comploté derrière ton dos en te trouvant une coépouse.)

_Complot diame ?
Kane mo emme diote di complot fhi ? Cheikh mo deff liko nékh kessé.
( Quel complot tu me parles ? Personne n'a le temps de comploter ce genre de chose. Cheikh a fait simplement ce qu'il voulait. )

Cette décision soudaine de sa part avait aussi étonné toute la famille mais c'est uniquement son choix personnel.

_Est-ce que tu sais que ta coépouse est la fille d'un ami de notre défunt beau père. Et sa mère, une amie proche de notre belle-mère Anta ? Demande t-elle

_Je sais déjà tout cela, il me l'a dit.
C'est en allant un dîné chez elle qu'il l'avait rencontrée. Et a décidé de l'épouser. Soufflé-je

_Manila complot le.
Cheikh li dafa béteu gneupe nakh meussoutt nékk si khélame.
Lo wakh mouni Coumba rek.
Iow khamo khalé Dakar yi wawe beutt lougnou deff ak capable, dieukeur diambour surtout mou yoore situation bou bakhe lagniye bagna guiss.
Seuy-bi nimou gawé lokho monisi.

( C'est un complot car Cheikh ne songeait jamais à prendre une seconde épouse. À chaque fois qu'on le taquinais sur cela, il répondait toujours laissez-moi avec Coumba.
Tu ne connais pas bien les filles de la ville, elles sont très capables et aiment jeter leur dévolution sur les maris d'autruies surtout ayant une bonne situation financière. La rapidité de ce mariage, n'est pas naturel.)

Je comprends la raison de cette façon de voire de sa part.

Il y a trois ans son mari Seydou avait pris une seconde épouse, une infirmière Mada.
Seydou l'avait rencontré à Dakar lors d'une visite médicale pour notre belle-mère Anta. C'était ainsi qu'ils s'étaient connus et que Moussa l'avait pris quelques temps après comme seconde femme.

Seydou qui est un taximan avait trois taxis à l'époque qui lui rapportaient beaucoup d'argent, Mada n'avait pas voulu venir ici prétextant que son travail était à Dakar donc Seydou lui payait un appartement très cher à Dakar.
Elle n'a fait que profiter de la richesse de Seydou qu'elle utilisait à sa guise.
Huit mois après, lorsque Seydou avait commencé à rencontrer des problèmes financiers, elle lui a demandé le divorce.

Daba qui était très en colère de ce mariage, avait traité notre belle-mère d'avoir manigancé et encouragé Seydou sur cela car sans son autorisation, il n'aurait pas pris Mada comme épouse.
Depuis cette histoire, la relation entre
Daba et notre belle-mère, a une certaine limite. Ce qui fait qu'elles n'ont pas une certaine complicité.
N'empêche, on vit tous désormais dans la paix.

_Mada, mère Anta mo takhe Seydou khamko ba takone ko.
Té sa woudiou aussi, mère Anta motakhe Cheikh khamko.
Nakh Cheikh soufa démé di réér ba khame khalé-bi gnéménako watt que mère Anta mokafa yébale.
Guisguan gneuwe diéma nangou sa dieukeur wala mou lekk ko bamou séét withie comme Mada baparé déme yoname layy deff. Dougnou ay seuy katt.
Coumba diougal sisa bopou, emna béneu pah Serigne bou bakh, gnou déme fa mou sétal-la diokh-la ay gnane.

( C'est à cause de mère Anta que Seydou avait rencontré et épousé Mada.
Et ta coépouse aussi, c'est grâce à mère Anta que Cheikh l'a rencontrée.
S'il était parti dîner chez elle jusqu'à le connaître je peux jurer que c'est mère Anta qui le lui a demandé.
Elle va venir essayer de te prendre ton mari ou faire comme Mada, profiter de sa richesse de ton mari et ensuite partir. Elles ne sont pas des femmes qui restent dans leur ménage.
Tu dois alors protéger ton foyer, je connais un bon marabout, on va y aller pour qu'il te fasse une consultation et te donner des prières à faire.) Recommande t-elle

Je ne croix pas que ma belle-mère soit capable de faire ça. Dans quel but ? C'est juste ridicule de penser ainsi.
Daba voit simplement le mal partout et encore plus depuis son expérience avec Mada.
Je ne croix pas non plus à ces consultations de marabouts. Ces charlatans n'ont aucune connaissance ou bonne foi, ils vont simplement te raconter des mensonges sur les gens et t'embrouiller l'esprit.
En huit ans de mariage, je n'ai jamais posé mes pieds chez un marabout ni pour consultation encore moins des prières.
Et ce n'est pas aujourd'hui que ça va commencer.
À chaque fois que j'avais besoin des prières, j'allais tendre mes mains à ma mère et mon mari. Ils me suffisaient !

_Je ne vais pas blâmer ma belle-mère et ne compte pas la pointer du doigt pour quoique ce soit. Tu te trompes sur toute la ligne la concernant.
Ces histoires d'aller voir un marabout, c'est hors de question. Tu sais pertinemment que je ne croix pas et n'ai pas non plus confiance en ces charlatans qui ne font que mentir. Même si c'est difficile à l'admettre, c'est Cheikh lui-même qui a pris sa décision de l'épouser et il l'a fait.

Cette fille qu'elle s'est mariée avec lui pour son argent ou non, le temps nous le dira.
Je connais bien ma place et l'occupera toujours comme il le faut.

_Comme que do déme si Serigne togale dinagne si wakhatte ( comme tu ne veux pas voir de marabout, c'est ton choix et je sais qu'on en discutera dans un futur prochain.)
Tu m'avais dit qu'il t'a donné deux cent milles ?

_Oui, et maman Anta vient de me redonner une autre somme de sa part.

_Dama beugu guan gnawlou say taille bass you bakh, dieundade sayy vaisselle you bess takk, après gnou déme si Mor thiouraye, bou dra manqué si khétou nékh nékh.
Diapalni yani doga commencé seuyate.
Ménalni tangale, utilisé saye astuce pour titeule sa dieukeur, sou yaksé mou khamni diégue bou matte seukk lafi fékeu naq.

( Je veux que tu refais ta garde robe, tu vas te faire coudre de nouvelles tailles basses très chic, achèter de nouvelles vaisselles, on ira ensuite chez Mor Thiouraye (vendeur d'encens) pour des nouvelles boîtes. Sois fraîche comme une nouvelle mariée. Utilise des nouvelles astuces pour attirer ton mari et l'avoir dans ta main et lorsqu'elle arrivera, elle saura qu'elle a trouvé ici une vraie femme.)

Elle m'a arraché un rire.
De toute façon, j'avais déjà pensé à tout cela, me refaire une garde de robe, changer certaines choses personnelles, histoire de me faire plaisir et prendre encore plus soin de moi.
C'est une femme, elle trouvera ici une autre femme prête sur tous les côtés !

On entend soudainement des bruits à l'extérieur.
J'ai reconnu la voix de Maimouna, et lorsqu'on est sorties, on la voit en larmes avec ces bagages.

_Yaye taye monme douma démate fénneu, dama sonnou si seuye bi, keur gogou kenneu beugoumafa, rakame tognma baparé gnou sottma dima door, Salif gneuwe néma togne diapma doorma.

( Maman cette fois-ci, je ne compte plus retourner chez ma belle-famille. Personne ne m'apprécie dans leur maison. La sœur de Salif ( son mari), m'a fait du tort, ces autres sœurs se sont liguées contre moi me battant et lorsque Salif est revenu, il s'est mis de leur côté et m'a giflé.) Raconte t-elle

Depuis son mariage, ce sont des disputes et querelles tous les jours avec sa belle-famille ou des plaintes de la part de son mari Salif concernant son comportement.
J'ai vécu presque cinq ans avec Maimouna avant son mariage et la vérité est qu'elle est très compliquée, impolie cherchant toujours des histoires là où y en a pas.

_Kone togal fhi ba Seydou gneuwe nakhe mane dama sonnou si iow.
(Restes alors ici jusqu'au retour de Seydou, moi je suis fatiguée de toi.)
Lui répond belle-mère Anta avant d'entrer dans sa chambre

Elle connaît bien sa fille et sait qu'elle n'est pas facile à vivre avec son insolence.
Au retour de Seydou, il va la sermonner, l'amener encore chez sa belle famille essayant d'arranger de nouveau son mariage.

_Maimouna téguan bagna tass sa seuy bi ( Maimouna ne brise pas ton ménage à cause de tes enfantillages.)
Le conseilla Daba

_Sa yone nékoutt sisama seuye lala wakh. Guénési sa lambigne bamou séét. ( Sors ta bouche de mon ménage. Ça ne concerne guère.)
Lui crache t-elle en allant au salon

Elle ne s'est jamais très bien entendue avec Daba. Cette dernière ne supporte pas l'insolence de Maimouna.
Et c'était encore pire, lorsque Seydou avait pris Mada comme épouse.
Maimouna s'était rangée du côté de Mada chantant tout le temps ces louanges.

_Elle est trop impolie mais puisqu'elle t'écoute toi, essaye de parler avec elle.

Malgré son caractère difficile, elle m'a toujours donnée du respect ce qui fait que j'arrive à discuter avec elle contrairement avec Daba.

J'essaierai de discuter avec elle pour la énième fois.










Comment pensez-vous que sera la cohabitation dans cette maison familiale ?











___________sorry-pour-les-fautes_________
Intagram: asta403_

asta403, Ta chroniqueuse ❤

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