Chapitre 29-2 : Mon monde.
J'ai laissé passer l'incident avec Ambre en ville, sans en parler à Nath. Mais celui-ci a bien remarqué que je me comportais différemment.
Et puis malgré toutes ses tentatives pour se rapprocher de moi comme lorsque Dan nous avait surpris dans ma chambre, je lui avais dit qu'il me fallait un peu de temps, que je n'étais pas prête.
Et Atmen était partie. Enfin.
Du coup, j'étais retournée chez moi, et Anthony était revenu. Il m'a demandé des explications. Mais que pouvais-je dire d'autres à part que cette femme était calculatrice, froide, et qu'elle voulait tous les hommes à ses pieds ? Qu'elle avait contribué à rendre ma vie encore plus insupportable qu'elle ne l'était... Mais c'était en partie grâce à elle que j'avais rencontré Nath...
Que de contradiction.
Alors que j'étais en train de boire, Nath est entré en furie, et j'ai recraché ma boisson sans le faire exprès.
Quel glamour, Angely.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé avec Ambre ?!
- Comment ça ?
J'ai pris un papier pour m'essuyer, alors qu'il avait croisé les bras en me toisant d'un air sévère.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé en ville ?
Entre le fait qu'elle m'ait agressée, pleurée dessus, et que j'ai du en quelque sorte la consoler au beau milieu de la rue ? Rien.
Je l'avais fais seulement parce qu'elle était enceinte. Sinon je l'aurais abandonné à Lee comme une vieille chaussette.
- Je ne l'ai pas frappé.
Ben quoi ? C'est vrai !
- Alors quoi ?!
Je vois, il perdait patience. J'avais parlé de sa mère, et si je lui en parlais, il serait lui aussi dans tous ces états.
Et il me sauterait dessus lui aussi en me donnant des petits coups, tout en me critiquant sur mon physique amoché ?
- Qu'est-ce qu'elle a dit au juste ?
- Que tu l'avais abordé dans la rue en parlant de ma mère !
Elle était vraiment incapable de tenir sa langue celle-là.
Après tout, elle a toujours adoré se plaindre auprès de son frère.
- Et ? L'encourageais-je
- Qu'est-ce que tu as à toujours mêler ma mère dans tout ça ?!
- Tu ne t'es jamais dit que si elle était là, tu ne serais pas celui que tu es maintenant ?
- Bien sur que si ! Mais pourquoi tu parles toujours d'elle ?! Dis-moi !
Parce qu'elle me concerne également...
- Non.
- Pourquoi ?!
- Ce n'est pas le moment.
- Mais pourquoi bon sang ?!
Il frappa sur le comptoir de la cuisine, sans me quitter du regard. Il était vraiment énervé. Comme la fois où il m'a trainé derrière lui, alors que j'étais avec Kentin. Quoique cette fois, c'était quand même assez différent. Il y avait autre chose dans son regard.
Une lueur inconnue dont je n'arrivais pas comprendre la signification.
- Réponds-moi, Angely ! fit-il exaspéré.
- Qu'est-ce que j'y gagne ?
- On évite une dispute.
C'est vrai que c'était tentant, mais non. Ça ne valait pas du tout la même chose.
- Désolée.
Il soupira bruyamment, avant de me regarder d'un air froid.
- Pourquoi toujours ma mère ? Pourquoi tu parles si souvent d'elle alors que tu ne la connais pas ?
Oh que si. Tu te trompes...
Je la connais suffisamment pour savoir ce qu'elle dirait en nous voyant...
Arrête de pensez à ça, abrutie.
J'ai poussé un long soupir à fendre l'âme.
- Tu comptes continuer encore longtemps ?
Il ouvrit la bouche, la referma, et partit d'un air furieux, en claquant la porte de la maison.
- Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi est-ce que Nath est parti comme ça ? s'étonna Anthony en arrivant dans la cuisine.
- Rien, rien, soupirais-je. On s'est disputé.
- Sur quoi ?
- Rien, t'inquiète pas.
Je me suis levée de ma chaise, et je suis allée m'installer au salon, sur le canapé, en calant ma tête correctement contre ce dernier.
Pourquoi lui en avait-elle parlé ? Ne pouvait-elle pas le garder pour elle-même ?
En attendant, me voilà bien avancée.
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J'ai mal dormi. Très mal.
J'ai revu tout ce qu'il s'était passé dans ce cauchemar, et j'ai très vite décidé d'aller en parler au père.
J'ai enfilé un sweat, et un jean, puis je suis allée manger un morceau, en croisant Anthony dans la cuisine.
- Dan n'est toujours pas là ?
- Non, il a dit qu'il rentrerait dans quelques jours.
- Ok.
- Tu t'es réconciliée avec Nath' ?
- ...Non.
- Tu comptes aller le voir ?
- Non plus. Je vais quelque part d'autre.
Je suis allée me brosser les dents, avant de descendre, le coeur battant rapidement.
Comment allais-je annoncer ça au père ?
"Bonjour, vous vous souvenez de moi ? Je suis la fille qui a frappé votre fille quelques années auparavant, et je suis aussi celle qui a tué votre femme."
Je me suis arrêtée devant la porte, ma main sur la poignée. Non, je ne pouvais pas dire ça... Je devais improviser... mais ce n'était pas le genre de chose qui se disait sans être préparée...
Je suis quand même sortie, peu sure de moi, mais il fallait que je le dise, il avait le droit de savoir. Tant pis pour Nath, il l'apprendrait par son père.
Quand je suis arrivée devant leur maison, j'ai voulu sonner, mais j'ai aperçu que la porte était déjà entrouverte... Ce qui semblait assez suspect. Je l'ai poussé doucement, en entrant silencieusement.
- Monsieur Conrad ?
Et s'il avait trop bu au point de laisser la porte ouverte ? C'était possible car il n'était pas assez lucide pour ça...
J'ai fais chaque pièce doucement, en traversant des tas et des tas de bouteilles de verres vides, sans avoir croisé le moindre être humain.
Mais où était le père bon sang ?! J'ai entendu un bruit venant de l'étage, et j'ai attrapé une bouteille qui était à ma portée.
Un voleur ?
Inspirant lentement, j'ai monté les marches d'escaliers. Si c'était le cas, que ferais-je ? J'étais limitée niveau mouvement, et au combat, elle m'avait bien montré à quel point j'étais ramollie...
Atteignant l'étage, j'ai jeté un coup d'oeil à la chambre que j'avais habitée un jour, puis celle d'Ambre, mais elles étaient vides. Regardant à la va vite dans la salle de bain, j'ai aperçu le père dans la baignoire, endormi, des bouteilles autour de lui. Je me suis approchée doucement, et j'ai vérifié qu'il était encore vivant. Sa cage thoracique se soulevait un peu, c'était déjà ça. Je ne pouvais pas lui parler alors qu'il était dans cet état...
- Monsieur Conrad ?
Il ne réagit pas, mais j'ai entendu un autre bruit. Je suis sortie de la salle de bain sur mes gardes, et je me suis dirigée vers l'ancienne chambre de Nath où la porte était ouverte.
J'y ai jeté un coup d'oeil quand je me suis figée en apercevant deux corps sur le lit. L'un était allongé, et l'autre était à califourchon sur le premier, en train de l'embrasser. Mon coeur a raté un battement, et mon cerveau se demandait si je devais croire à ce que je voyais.
Parce que je me suis disputée avec lui, il est passé à autre chose ? Comme Ambre avait dit ? Que tout ça, finalement, ce n'était que du cinéma ?
J'ai fermé l'oeil un instant, en me disant que j'allais me réveiller. Que tout ça, ce n'était pas vrai. Mais en rouvrant l'oeil, j'ai très vite compris que j'étais dans la très lourde réalité.
Cette réalité douloureuse, dont je venais de faire face. Et bien sur, elle avait gagné.
Destin de merde, et vie de merde. A quoi bon espérer ? J'aurais du m'y attendre que c'était trop beau pour être vrai... Que tout ça ne pouvait pas exister réellement, parce qu'après tout le monde, n'est qu'une parodie pour cacher toute la souffrance, et la douleur. Tout le sang qui se répand, et les vies qui se retirent. Les familles qui se brisent, tout comme les relations.
- Je t'aime, Nathaniel. Depuis toujours. Depuis la première fois où je t'ai vu, jusqu'à maintenant. On a déjà été ensemble, et j'ai compris mes erreurs. Je sais que je dois pas te laisser, pas à cette fille. T'es quelqu'un de bien, d'intelligent. T'as tout dans la vie, mais cette fille te rabaisse. Elle te mérite pas. Je sais que je suis mieux qu'elle. J'ai fais des études, j'ai réussi ma vie, et j'ai tué personne. Je suis pas un monstre. Je suis pas estropiée. Je boite pas comme une abrutie, et j'ai encore mes deux yeux.
Elle posa son doigt sur les lèvres de Nath pour continuer de parler.
Pourquoi est-ce que je l'écoutais encore parler ? Pourquoi est-ce que je n'allais pas les séparer ? Pourquoi ?
Parce que je voulais savoir ce qu'elle avait à dire sur moi.
- Je suis quelqu'un de bien. Je te connais mieux que personne, et j'ai toujours été là pour te soutenir, tu le sais ça ! Et, ton père m'aime bien. Il m'a dit la dernière fois qu'il était d'accord pour qu'on se marie ensemble. Qu'on ait des enfants. Qu'on soit heureux, Nath.
Ma gorge s'est nouée, alors que Nath posait sa main sur le poignet de cette fille qui me répugnait. Mon monde s'écroulait si facilement, en si peu de temps. Et j'en étais en partie responsable... vu que je l'avais laissé entrer dans le mien...
Maintenant, il venait de tout détruire sous mes yeux.
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▶ Olalala qu'est ce que vous en pensez ???
▶ Je vous laisse dans le suspens tant que vous m'aurez pas donné votre avis :p
Je sais que vous êtes nombreuses à lire sans manifester votre présence, mais parfois ce serait bien de me faire signe :c
Histoire de montrer que vous êtes vivantes aha
Vous pouvez me dire ce que vous aimez, aimez pas, ce que vous en pensez, ce que vous attendez...
Ça me ferait vraiment plaisir que vous participiez.
Et je ne mords pas, je tiens à le préciser. On ne sait jamais :o
Mais bon... j'ai le droit de rêver, non ?
En tout cas, je remercie celles qui me laissent des commentaires et des votes à chaque fois ♥
Bweef, comme d'hab quoi :
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→ Rendez-vous au prochain chapitre ! :)
Que je posterai quand je veux, inutile de me donner d'ordre pour avoir la suite. Ça m'agace plus qu'autre chose.
D'ailleurs vous remarquerez que je publie assez souvent, voire une à deux fois par jour.
Faut pas abuser non plus.
Olaaa... j'ai l'impression d'avoir fais un p'tit caca nerveux là aha pour une fois dirais je :'v
Alleez kiiiiss quand même ♥
Lil'