OMNISCIENT
Cassis ,Route des crêtes,
12h03, 12 juillet 2008
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Ils avaient roulé pendent plus de trente minutes sous le soleil brûlant, le vent chaud faisant voler les cheveux long de Yousra. Fayyed avait décidé de lui faire connaître la route des crêtes. Cette route étroite, atypique et très connue. Une vue magnifique sur la mer et les montages longeait cette route. Un paysage époustouflant et dépaysant en faisait sa célébrité.
Yousra malgré ses réticences du début les avaient oublié à l'instant même où cet incroyable paysage c'était dévoilé. Elle serrait de moins en moins le torse de Fayyed et c'était même retrouvé à aimer cette sensation. Seuls sur cette route, a pleine vitesse avec a côté la mer et des énormes montagnes à perte de vue. Elle avait même crié par moment en levant un bas dans les airs. Fayyed souriant en l'entendant et en la voyant furtivement sur les rétroviseurs.
Il la menait vers les calanques de cassis. Il avait cette envie de s'éloigner de Marseille. Cette petite ville était proche et très belle. Et il y'avait rarement du monde. Il voulait lui faire plaisir, elle venait de sortir d'une longue période de stress et de révisions.
Et puis il voulais de plus en plus passer du temps avec.
Quelques minutes plus tard notre algérien coupa le contact de la moto avant de mettre la clef dans sa sacoche. Il enleva son casque puis se leva de la moto. Yousra elle était toujours assise le casque sur la tête. La visière relevé elle admirait les grandes calanques d'en haut.
Fayyed : Tu veut rester camper là ?
Yousra releva la tête vers lui. Elle ricana. Elle l'imita ensuite et Fayyed s'approcha d'elle pour défaire l'attache de son casque pour lui enlever.
Une fois que les deux avaient récupérées leurs affaires.
Yousra : Faut marcher combien de temps maintenant ?
Fayyed : J'sais pas, trente quarante minutes ou quoi.
Yousra : Hein ????
Fayyed : Commence pas à te plaindre.
Yousra : Mais... je me plaint pas c'est juste...ça va être long, il fait chaud en plus...
Fayyed : Tu voit tu commence, t'avait qu'à me dire que tu préférait te baigner à Corbières avec tout Marseille.
Yousra : Mais non ahah. Je rigole c'est rien trente minutes...
Elle ne rigolait absolument pas.
Fayyed : Bon allez vite il fait chaud donne moi ton sac on va mettre ton casque dedans. J'vais trimballer le mien.
Yousra : Bon d'accord c'est parti !!
Ils commencèrent à marcher sous le soleil chaud et sans un brin de vent vers les calanques. C'était l'inconvénient de ces dernières. Cependant l'effort en valait la peine car arrivées c'est un petit coin de paradis qui s'offrira à vous.
Après des longues minutes Yousra s'arrêta en se pencha en posant ses main sur ses genoux essoufflé.
Yousra : Fayyed...j'en peut...plus... je vais...mourir...
Fayyed : Arrête de faire tes manières.
Yoursa : Je rigole pas Fayyed ! Je vais m'évanouir !! J'arrive pas à respirer !!
Fayyed leva les yeux au ciel.
Fayyed : Si je peut respirer normal tu peut le faire t'inquiète.
Yousra : Hein ??
Fayyed : Laisse tomber.
Fayyed s'avança vers elle qui, entre-temps c'était assise sur un rocher, et sorti du sac la gourde d'eau fraîche.
Fayyed : Bois.
Il l'aida à boire, elle était encore à bout de souffle. Il se mouilla ensuite la main avec l'eau fraîche et la passa sur la nuque de l'algérienne.
Fayyed : Ma mère elle me faisait ça quand il faisait chaud.
Yousra : Pour éviter l'hyperthermie ?
Fayyed : Ouais un truc comme ça. Bref allez on arrive bientôt.
Yousra : Tu peut me porter ?
Fayyed : Dégage.
Yousra : S'te plaît ! Juste le temps que je me repose un peu. Après je marche promis !
Fayyed : Gaspille pas ta respiration ferme là et marche.
Il allait continuer sa route mais Yousra se posa devant lui.
Yousra : J'avance pas.
Fayyed : Beh avance pas.
Il la contourna facilement. Yousra souffla avant de se retourner vers lui. Quelques secondes plus tard il était déjà loin elle fronça alors les sourcils et acouru vers lui.
Yousra : Hey attend moi ! Me laisse pas seule !
Fayyed sourit en coin. C'était une vraie trompette pensa t'il.
Yousra : Tu sais Fayyed que t'est le plus beau du monde ?
Fayyed : Oui.
Yousra : T'est arrogant. Tu pourrait faire semblant au moin.
Fayyed : C'est un fait.
Yousra : Tu peut me porter juste cinq minutes alors ?
Fayyed : Non.
Yousra : Parles plus avec moi.
Fayyed explosa de rire avant de s'arrêter et de lui tourner le dos.
Fayyed : Monte.
Yousra : Yesss merci ma star !
Elle s'aida d'un rocher pour être en hauteur afin de se mettre sur son dos. Yousra entoura son cou de ses petits bras et posa sa tête sur la sienne. Il l'avait fait correctement remonter sur son dos avant de récupérer le sac et le casque avant de commancer a avancer. Yousra soupira d'aise.
Yousra : Ça fait du bien. On est bientôt arrivés du coup ?
Fayyed : Je sais pas comment je fait pour être patient comme ça avec toi w'Allah.
Yousra : Je rigole !
Elle claqua un bisous sur sa joue après avoir rigolé et profitait du beau paysage car elle n'y avait pas forcément fait attention à cause de la pénibilité de la montée.
Malgré Yousra sur son dos Fayyed se sentait bien. Il lui avait promis de l'emmener à la mer. Il voulait lui faire plaisir, lui rendre comme il pouvait tout le bien qu'elle lui avait fait tout au long de sa vie. Il voulais juste la voir heureuse et voir cette belle lueur dans ses yeux.
Pour ces deux jeunes vivant dans leur cité, s'éloigner était leur seul souhait. Fayyed lui, pouvait passer la plus part de son temps ailleurs et gérer les affaires de loin. Cependant, malgré lui il était trop relié à cette cité. Ce n'était pas du genre à laisser le sale boulots au autres.
Pour Yousra c'était quasiment impossible de se détacher de son foyer sous tension. Elle voulais s'en aller, mais elle en était incapable. Et pour cause, ses parents, n'accepteraient jamais un départ de sa part. Elle pouvait en partie les comprendre. Elle vivait sous pression elle était oppressé autant dans ce quartier que dans sa maison, sa relation conflictuelle avec sa mère et sa sœur ne facilitait pas les choses.
Yousra : Ça fait du bien de s'éloigner.
Fayyed : Tarpin.
Yousra : J'aimerais bien habiter autre part. Quitter Marseille.
Fayyed : Tu quittes jamais vraiment Marseille. J'ai déjà essayé, ça reste gravé même si c'est la merde ici. C'est trop bizarre.
Yousra : Quand t'est parti. Tu te sentait comment ? Tu dit que tu quitte jamais Marseille, mais dans quel sens ?
Fayyed : J'sais pas, zehma j'arrive pas à le décrire mais si ça t'arrive tu va comprendre. On est née ici, on connais tout depuis cette ville. Elle a quinze milles côté cette ville. Des bons et des mauvais. Tu peut partir à l'autre bout du monde mais quand tu revient au sources c'est magique.
Yousra : On oublie jamais vraiment d'où on vient.
Fayyed : C'est ça.
Yousra : Tu sais nager ?
Fayyed : Tu me prend pour qui ??? Encore heureux je sais très bien nager même, j'suis pas un handicapé de la vie.
Yousra : Pas besoin de s'énerver olala.
Fayyed : Par contre toi tu sais pas nager.
Yousra : Si je sais !
Fayyed explosa de rire toujours en marchant avec sur lui Yousra.
Fayyed : Wallah tu sais pas nager.
Yousra : Je t'ai dit que je sais nager tais toi et avance.
Fayyed : Tu me fait rire, sale conne.
Yousra : J'suis ton clown peu être ?
Fayyed : Ouais, t'est mon clown, trop bien.
Yousra : On est presque arrivés là non ?
Fayyed : Ouais allez descend on y est.
Il reposa Yousra au sol et lui fit signe de le suivre avec sa tête. Quelques minutes de marche plus tard, ils étaient face à une magnifique vue. Il n'y avait presque personne, c'était un coin reculé de la plage de sable qu'ils avaient déjà dépassé en marchant.
C'était un petit coin rocheux qui leur permettait de s'y reposer, il y'avait un arbre proche qui leur offrait un coin d'ombre qui serait agréable sous cette atroce chaleur.
Yousra : C'est magnifique ! Y'a personne !
Fayyed : Et ouais tu crois quoi ? Toujours les bonnes adresses.
Yousra : Comment ça se fait que personne ne connaisse cet endroit.
Fayyed : Y'en a mais pas beaucoup, si on le déclare a tout le monde ça sera blindé de monde. T'est privilégié.
Yousra releva les yeux vers lui et le poussa légèrement en rigolant. Il sourit légèrement avant d'attraper la main de la jeune femme.
Fayyed : Viens fait attention.
Ils s'avancèrent sur les rochers en riant car il fallait enjamber des gros rochers, Yousra suivais les pas de Fayyed. Ils s'arrêtèrent sur un gros rocher plat et grand. Idéal pour s'y installer. Fayyed lâcha sa main et posa les sacs afin d'y sortir sa serviette. Il la jeta sans précaution au sol avant d'enlever ses claquettes, posa son téléphone de sa poche pour le mettre dans sa sacoche et enleva également son teeshirt qu'il passa au dessus de sa tête.
Yousra detourna immédiatement les yeux, elle n'avait pas pensé à ce détail. Le rouge commençait à lui monter au joues. Elle ne l'avait jamais vu dans ces circonstances, peut être une ou deux fois mais c'était il y'a très longtemps ce n'était pas encore un homme.
Elle décida donc de se retourner et de plonger sa tête dans son sac de plage pour chercher quelque chose. Fayyed lui la regardait d'un air amusé. Elle était encore en robe alors que lui était déjà prêt à aller nager.
Il se retourna et fit face à la mer en dessous de lui. Ils étaient en hauteur donc il pouvait choisir de decendre à pied vers un rocher porche de l'eau ou de sauter d'au moins quatre à cinq mètres.
C'était la première fois depuis longtemps qu'il n'était pas allé à la mer pour profiter. Il ferma ses yeux et pendent un moment il oubliait tout, sa maladie, ses tourments, ses dilemmes.
Il était juste dans un endroit qu'il aimait avec la personne qu'il aimait et c'était la première fois qu'il ressentait ce bonheur la avec autant de contraste par rapport a sa vie.
Il avança pour s'apprêter à sauter mais la voix stridente de Yousra l'interromps.
Yousra : Attend !!!
Il se retourna alors vers elle.
Fayyed : Y'a quoi ?
Yousra : Tu compte sauter ?
Fayyed : Bah ouais
Yousra : Mais, déjà c'est super haut ! Et tu veut pas te mouiller un peu d'abord ? C'est dangereux. Tu va faire une hydrocution !
Fayyed : On dirait ma mère. J'ai la flemme c'est bon y'a rien wesh.
Yousra : Viens alors.
Fayyed fronça les sourcils. Elle lui fit alors un signe de la main pour l'inciter à avancer. Ce dernier souffla mais la rejoint quand même et se plaça en face d'elle. Il était incroyablement beau pensa t'elle.
Malgré ses yeux fatigués, sa barbe et sa moustache avaient légèrement étés raccourcies, ses cheveux en désordre a cause de sa casquette aussi lui rajoutait un côté enfantin en totale contradiction avec son torse nu qui était musclé mais pas trop la ligne de ses abdos était tracé mais pas de manière excessive.
Il avait toujours eu un corps qui donnait l'impression d'être entretenu, ses épaules larges et ses bras musclés mais sans être gonflés ou gras. Il ne pratiquait plus de sport mais essayait de passer un minimum de temps à la salle. Plus maintenant car il avait d'autres occupations et d'autres problèmes.
Yousra fit abstraction de son corps et attrapa sa bouteille d'eau dans son sac. Il était trop grand pour elle il s'assît alors sur un rocher pour qu'elle ai son visage en face du sien.
Elle ouvrit la bouteille d'eau et mouilla sa main avec.
Yousra : Attention c'est un peu froid
Et elle passa sa main sur sa nuque et l'humidifia. Fayyed frissonna au contact de sa main glacée mais ne réagis pas pour autant.
Fayyed : A dire t'a un comportement de daronne.
Yousra : Tu m'a fait pareil t'haleur. Excuse moi de me préoccuper qu'tu fasse pas un arrêt cardiaque.
Fayyed Tu t'inquiète pour moi c'est normal.
Yousra : Ouais ouais. Tiens
Elle plaqua sa main mouillé sur son visage en le malaxant.
Fayyed : Argh tu fait quoi la con de ta soeur ?!
Yousra explosa de rire et l'éloigna des lui en se tenant le ventre.
Yousra : Ta tête hahahaha !!!
Fayyed : Sale conne. Viens la.
Fayyed se releva vivement et s'avança jusqu'à la faire reculer. Elle était encore secouée par son fou rire mais s'arrêta soudainement quand il la souleva dans les airs pour s'avancer vers le vide.
Yousra : Non non non Fayyed s'il te plaît j'ai peur du vide je peut pas sauter.
Fayyed : Ça va c'est pas haut t'abuse.
Yousra : Je sais pas trop bien nager ! Et je suis encore habillé.
Fayyed : Je m'en fout.
Elle gigotait dans ses bras et Fayyed se fit un malin plaisir à lui faire peur. Il allait sauter mais Yousra cria;
Yousra : Attend !!!!! Attend ok à trois saute s'il te plaît je suis pas prête.
Fayyed : Ça va, un !
Yousra : Attend j'ai peur s'il te plaît lâche moi.
Fayyed : Ta gueule. Trois !
Yousra : NON !
Il sauta avec elle sous ses cris. Lorsqu'ils étaient sous l'eau après le plongeon à deux. Fayyed remonta à la surface quelques secondes plus tard avec Yousra dans les bras. Cette dernière repris sa respiration en panique alors que Fayyed la tenait ferment par la taille. Elle toussa et respirait très forts sous les rires de l'algérien qui s'amusait à la voir ainsi.
Elle ouvrit les yeux et les plongea dans ceux de Fayyed. Elle baissa les yeux et les ouvrit en grand.
Yousra : J'ai pas pied !!??! J'ai pas pied s'il te plaît je stress quand je suis dans des eaux profondes comme ça je sais plus nager j'te jure j'ai trop peur on sais pas ce qui a en bas moi je voulais nager proche de la côte mais celle ou c'est clair et où y'a un minimum pied en plus regarde mes cheveux ils sont touts mouillés et ma robe comment...
Yousra fut interrompue dans son monologue par les lèvres de Fayyed qui venaient de se poser délicatement sur les siennes et de s'éloigner aussitôt.
Yousra : Eh !!!!!
Fayyed : C'est mieux quand tu parles pas. Calme toi où je te lâche.
Yousra : Non non me lâche pas ! J'ai pas pied j'te dit !
Fayyed : C'est bon stress pas j'suis là. Viens.
Il entoura alors son corps de ses bras et Yousra posa ses mains sur ses épaules nues. Leurs visage étaient plus proches.
Yousra : T'est moche mouillé.
Fayyed : Pourquoi tu mens.
Yousra : Je mens pas t'est moche comme ça
Fayyed : C'est toi t'est moche regarde ta tête. Joue même pas avec moi j'te lâche c'est fini.
Yousra : Mais non je rigole. Bon je t'aime bien mais tu peut me rapprocher s'il te plaît ?
Fayyed : Vas-y tu me fait de la peine accroche toi à mon dos.
Yousra entourna sa nuque de ses bras et se retrouva sur son dos. En quelques secondes Fayyed avait nagé jusqu'au roches. Elle le lâcha pour s'assoir sur un rocher et laisser ses jambes dans l'eau. Fayyed était resté dans l'eau et commençait à s'éloigner.
Il avait besoin de nager, d'aller le plus loin possible à la nage. Yousra elle l'observait alors qu'il s'éloignait de plus en plus. Autour d'elle personne au alentours. Elle pouvait voir leurs affaires de là où elle était malgré le fait qu'elles étaient en hauteur.
Une dizaine de minutes plus tard il l'avait de nouveau rejoint. Il était à bout de souffle et reprenait sa respiration. Malgré cet effort il ne regrettait absolument pas. Il aimait tellement cette sensation de nager, de ne plus rien entendre. Entre en paix, seul.
Yousra : J'ai cru que tu t'était noyé.
Fayyed : Jamais de la vie, j'suis un requin.
Yousra : Viens on fait un concours d'apnée !
Fayyed : Vas-y.
Les deux riaient et jouaient sans se soucier de l'extérieur. Fayyed avait plusieurs fois sauté cette fois ci sans Yousra qui refusait catégoriquement de s'éloigner. Ils avaient mangés ce qu'elle avait préparé plus tôt. Là encore ils ne pouvaient pas s'empêcher de rire et à parler en même temps.
Alors que Fayyed s'allongait sur sa serviette près de celle de Yousra, cette dernière rattacha ses cheveux qui s'étaient détachés pendent qu'elle nageait.
Juste après elle attrapa son sac et en sortit une boîte en plastique. Elle avait ramené de la pastèque découpée en morceaux. Elle en attrapa un bout avec sa main et tapota avec son autre main sur l'épaule de Fayyed qui avait les yeux fermés et son avant bras droit posé sur ses yeux. Elle rapprocha sa sa main de sa bouche.
Fayyed : Mmhh ?
Yousra : Ouvre la bouche.
Il est exécuta sans chercher a comprendre et ouvrit les yeux quand il reconnut le goût sucré du fruit.
Fayyed : Tu pense toujours à tout toi.
Yousra : Bien évidemment, même si je préfère le melon la pastèque en été c'est waouw.
Fayyed : Donne encore.
Elle attrapa à nouveau un morceau du fruit pour le donner à Fayyed qui croqua dedans toujours allongé. Elle en mangea également et faisait aussi manger Fayyed en même temps.
Après cela elle s'allongea sur sa serviette avec toujours sa robe qui commençait à sécher grâce au soleil brûlant. Elle n'osait pas se rapprocher plus de Fayyed déjà car il était torse nu. Mais comme si il l'avait entendu il s'était un peu redressé pour lui dire;
Fayyed : Viens.
Il tapa alors son torse. Yousra s'approcha légèrement de lui et posa sa tête sur son épaule. Sans qu'elle ne s'y attende, il plongea sa main sur son crâne et commençait à caresser sa chevelure.
C'était toujours surprenant quand Fayyed devenait aussi affectif, même si elle commençait à s'y habituer.
Ils s'étaient ensuite endormis ensemble sur leurs serviettes sous le soleil brûlant. Heureusement ils s'étaient réveillé avant qu'ils soit cramés pas le soleil. Il était cinq heures l'après-midi, il était donc l'heure pour eux de s'en aller.
Ils avaient fait le chemin du retour avec calme contrairement à l'allé. Ils parlaient tranquillement et étaient même silencieux. Un silence reposant et calme. Fayyed tenait le sac de plage et de l'autre main la main de Yousra. Quelques fois elle avait du mal à avancer c'était donc lui qui la motivait.
Une fois arrivées à Marseille, il était huit heures du soir et Fayyed se gara un peu plus loin de son bâtiment. Il coupa le contact et enleva son caque oui aida Yousra a decendre de la moto.
Elle enleva alors son casque et soupira.
Yousra : C'était trop bien merci Fayyed !
Fayyed : Ta fait que te plaindre !
Yousra : Non je me suis plaint qu'a l'allé. Sinon j'ai kiffé !
Fayyed : Tant mieux alors. Je vais te monter encore des beaux endroits tu va encore plus aimer. C'est rien ça encore.
Yousra : Ohhh t'est trop gentil !
Fayyed : Bon vas-y dégage.
Yousra : Fait moi un câlin ! Tu me dit pas au revoir ?
Fayyed : Non, tu m'a saoulé.
Yousra : Allez !!!
Fayyed ricana avant de s'avancer vers elle et d'entourer sa nuque avec ses bras. Sa tête était posé sur celle de Yousra vu sa petite taille et cette dernière entoura ses bras autour de son torse.
Il lui embrassa le haut de son crâne et Yousra se défit de leur étreinte.
Yousra : Bon j'y vais, encore merci !
Fayyed : Envoi moi un message si...
Yousra : Oui t'inquiète !!
Elle s'éloigna après lui avoir fait un signe de la main et s'en alla. Fayyed se retourna alors pour remonter sur sa moto sans remettre son caque qu'il avait rangé dans le coffre et roula jusqu'au centre du quartier.
En avançant il y vit regroupement avec plein de garçons sur des scooter avec des chichas et certains assis sur un vieux canapé. Il y'avait de la musique. Fayyed compris que c'était les jobeurs de son réseau. Que faisait ils la ??
Fayyed accéléra et débarqua devant eux tous en klaxonnant.
? : Oh Fayyed !
? : Wesh mon sang ça dit quoi ?
Fayyed : Vous faites quoi la ? Je comprend pas qui vous a dit de vous caler et de laisser le charbon.
? : Beh j'sais pas t'était pas là et...
Fayyed : Alors zerma parce que j'sais pas la vous foutez rien ? J'vous paye pourquoi moi ?
? : Tranquille mon frère en plus c'est même pas nous c'est Sabri qui nous a dit ça.
Fayyed : Comment Sabri ?? Pourquoi tu m'parles de lui ?
? : Beh il a repris son poste. Même moi j'avait pas compris mais c'est Awadi qui a décidé de le reprendre. T'était pas d'accord ?
Fayyed senti à l'intérieur de lui un feu ardent se créer. Il serra le guidon de la moto en essayant de contenir sa colère. Un rire d'enfant qu'il venait de reconnaître l'interromps.
Fayyed fronça les sourcils en voyant Boubacar. Le petit frère d'Awadi. Ce dernier était âgé de treize ans. Il decendit de sa moto en vitesse et l'attrapa par sa capuche. L'enfant sursauta. Fayyed le leva de force pour l'éloigner des jeunes qui fumaient et buvaient. Le petit garçon essaya de se défaire de lui mais sans succès.
Boubacar : Mais arrête.
Fayyed : Ferme ta gueule ! Tu fait quoi la ? Pourquoi tu traîne avec eux tu veux j'te casse ta bouche ?
Boubacar : Mais wallah je fumait pas j'ai rien fait je suis juste assis ! Y'a rien a faire !
Fayyed : J'm'en bat les couilles, ils ont ton âge ? Hein ? J'te parle ?!
Boubacar : Non.
Fayyed : Attention, que j'te revoit pas ici. Ta compris ??
Boubacar : Ouais ouais le dit pas à Awadi s'te plaît.
Fayyed le lâcha en soufflant et sortit de sa sacoche, deux billets de cinquante euros. Il lui donna.
Fayyed : Prend un collègue avec toi et va au cinéma ou va t'acheter des habits fait ce que tu veut mais reste pas ici.
Boubacar : Merci !
Il appela un jeune homme de la main qu'il connaissait qui faisait parti du réseau. Ce dernier se planta devant lui.
? : Ouais ?
Fayyed : Accompagne les avec ta voiture j'te payerait plus.
? : Ça va, allez vient petit.
Boubacar sourit à Fayyed et s'en alla avec l'homme qui était chargé de le surveiller et de l'accompagner
Désormais Fayyed devait régler une toute autre histoire. Et la regler très vite.
Fayyed avait repris sa moto pour rouler à vitesse éclair jusqu'au QG. Il gara sa moto et s'apprêtait à monter mais un cri aigu l'interromps. Il fronça immédiatement les sourcils.
? : OWH ??!!!!!!
Il se retourna et en face de lui fonçait une femme, elle marchait vite, presque courait vers Fayyed. Elle pleurait et il avait trop vite compris ce qu'il allait subir et savait d'avance qu'il n'allait pas en sortir indemne.
? : Espèce d'enculé !!! Qu'est-ce que tu fait la !!!
Awadi qui venait de sortir du bâtiment où se trouvait le QG la vit s'approcher de Fayyed sans que celui ci ne bouge. Il était planté au sol et semblait même retenir sa respiration.
Il courra vers elle et se planta devant elle avant qu'elle ne soit proche de Fayyed qui était stoïque. Il l'empêcha de s'avancer plus. Elle se débattait pour passer
? : LÂCHE MOI !!! MON FILS IL EST MORT, IL A TUÉ MON FILS !!
Ses cris se confondaient avec ses larmes. Elle suffoquait, la maman était en pleine crise d'hystérie.
? : T'a pas de mère !?!!!! Sale clochard je te souhaite tout le malheur du monde qu'Allah m'écoute !!!! Qu'Allah te maudit !! C'est à cause de toi !!!!!! Qu'Allah t'enlève la personne que t'aime le plus.
Elle commençait à frapper Awadi mais ce dernier ne la lâchait pas. Et en entendant ces paroles, ce dernier savait. Il savait ce qu'il allait se passer dans le cœur et dans la tête de Fayyed. Tout le quartier était sorti de sa fenêtre pour assister à cette scène glaçante. Et le sénégalais finit par recevoir de l'aide d'autre jeunes de la cité.
? : T'entends ???? Qu'Allah t'enlève ta mère ou ton enfant comme toi t'a osé m'enlever mon fils !!! Lâchez moi !!!!! Je te pardonnerai jamais !!!
Fayyed senti son cœur s'arrêter. Ses mots, ces mots venant d'une mère. Il ne pouvait plus bouger. Il était bouche bée devant cette maman pleine de désespoir. Ses invocations, elles lui ont étés exaucées bien avant qu'elle ne les prononce.
Il regardait le vide, il avait fini par baisser le regard pour se perdre dans ses pensés. Lui qui commençait à aller mieux. A oublier un minimum sa vie misérable.
Awadi posa sa main sur son épaule. Fayyed tourna lentement sa tête pour regarder sa main.
Awadi : Viens, l'écoute pas c'est pas ta faute. Viens on rentre elle va se calmer elle a dit ça sur le coup des nerfs.
Fayyed retira sa main d'un coup d'épaule puis se retourna pour entrer dans le bâtiment du QG. Son cœur était douloureux. Il se demandait comment de simples paroles pouvaient autant le blesser. Il avait l'habitude qu'on lui dise. Ces mamans qui à chaque fois s'acharnaient sur lui, le frappaient, lui crachaient dessus.
Il avait privilégié les escaliers, il ne pourrait pas se regarder dans le miroir de l'ascenseur. Sa vielle habitude d'esquiver chaque miroir et de ne pas se regarder dans les yeux à travers son reflet.
Il respirait fort. Seul dans les cages d'escalier qu'il parcourait lentement, dans le silence il sentait son mal être revenir au galop.
Arrivé à mi chemin il s'arrêta et lentement, il s'asseya sur les escaliers et attrapa sa tête de ses deux mains et posa ses coudes sur ses genoux.
Comment quelques mots et quelques larmes pouvaient le mettre dans cet état ?
Et bien les mots d'une mère détruite, les larmes d'une âme en peine. Il avait fait coulé les larmes d'une mère pour une énième fois. Malgré le fait que ce ne soit pas de sa faute, il se sentait coupable.
Il ne voulait pas réellement tout ça ! Mais chaque personne qui entre dans ce cercle vicieux fini par en payer le prix. Et il savait que lui aussi allait y passer.
Cependant pour lui, il n'y aura pas sa mère pour pleurer sa mort...
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Coucou mes stars !!!!
Comment ça va ? Moi ça va je suis tombé malade donc j'ai pu finir ce chapitre plus tôt que prévu (lol)
Comme je vous ai expliqué sur insta c'est compliqué en ce moment donc je m'excuse pour cette attente !
Enfin bon maintenant il est là le chapitre ! Vous en avez pensé quoi ?
Des pressentiments pour la suite ?
A la prochaine prenez soin de vous ! Gros bisous💗💗