Shaky Love

By MoiMademoiselleC

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Christine, aujourd'hui âgée de la trentaine , croise dans le hall de son immeuble son amour de jeunesse. Cela... More

Prologue
Chapitre premier
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre perdu
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Message à mes lectrices et lecteurs
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Épilogue

Chapitre 10

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By MoiMademoiselleC

Désolée pour ce retard mais je suis un peu le François Pignon au féminin, après mes petits soucis avec mon dos,  j'ai trouvé le moyen de me zigouiller l'index avec une bouche d'évier.  Bref, c'était compliqué pour taper sur le clavier  :D
Voilà un nouveau chapitre en espérant qu'il plaira à vous mes lectrices préférées ;)

*****

    D’un pas décidé, nous traversons le club maintenant bondé. En passant devant le bar, Julien fronce les sourcils en voyant son ancienne collègue bousculer les clientes tel Obélix faisant valdinguer des romains sur son passage. Il me fait un signe de tête pour me demander ce qu’il se passe mais je n’ai pas le temps de répondre que je rentre dans Nono qui vient de piler devant moi. Elle me lâche le bras et se dirige vers Julien.

- Un verre d’eau s’il te plaît ! Et bien glacé ! Lui ordonne-t-elle.
- O.K… lui répond-il surpris.

    Je ne l’ai jamais vue dans une telle rage. Julien non plus apparemment car il se dépêche de lui donner sa commande ne voulant certainement pas avoir à subir sa foudre.

- Merci ! Dit-elle en récupérant le verre.

    Sans plus de cérémonie, elle fait volte-face et repart vers notre table. Il émane une telle colère d’elle que les gens s’écartent avant même qu’elle ne les pousse. Je la suis tant bien que mal avec mes escarpins de l’enfer, mais il est hors de question que je loupe la scène qui promet d’être épique. En plus ils sont tous réunis autour de la table, Bertrand en train de se marrer avec Adam.

- Combien ? Crie-t-elle faisant lever toutes les têtes de la tablée.
- Ah enfin te revoilà, commence Bertrand un grand sourire aux lèvres.
- Combien, connard ?!

    Il la regarde perdu, puis se tourne vers moi, essayant de comprendre ce qu’il se passe.

- Alors, papi, t’as des problèmes d’audition ? Crache-t-elle. T’as besoin d’un sonotone ? À bien y réfléchir, continue-t-elle en tapotant son index sur ses lèvres, non, je pense que  le  Viagra est plus urgent.

    Ses collègues pouffent discrètement pendant que lui reste la bouche ouverte comme un poisson hors de son bocal.

- Alors ? ! Hurle-t-elle.
- Mais… de quoi parles-tu à la fin ! Finit-il par s’énerver. Et puis tu n’avais pas l’air de t’en plaindre du ”papi” quand tu  criais mon nom tout à l’heure ! Faut te faire soigner !

    Sur ces derniers mots, Noémie lui envoie le contenu de son verre en plein visage.

- Tiens, cadeau de la maison ! Et vous tous autour, bande de décérébrés, changez de club car ici, votre petit jeu stupide est fini ! Je vais me faire le plaisir d’avertir toutes vos prochaines conquêtes de votre petit concours pour savoir qui a la plus grosse ! Sur ceux, Messieurs les attardés… Chrissy ?

    Elle me tend son bras que j’attrape et d’un même mouvement, nous nous retournons et quittons ces adulescents finis.
Arrivées devant les vestiaires, Nono explose.

- Putain ! J’y crois pas !
- Calme-toi Noémie, tu vas nous faire un ulcère si tu continues.
- Non mais tu l’as entendu ce connard !? Encore un peu et c’était de ma faute !
- Dis-toi que dans l’état que tu l’as mis, sa participation à leur petit jeu est fini pour la soirée.
- Ouais, n’empêche que j’ai encore la main qui me démange ! J’aurai dû lui en faire péter une dans le dents !

    À ces derniers mots nous éclatons de rire.

- Quelle soirée ! M’exclamé-je les larmes aux yeux. Au moins on ne s’est pas ennuyées !
- On va dire ça. Et en plus t’as castré Adam !
- Yep !  Au fait, on n’a même pas dit au revoir à Julien !
- On parle de moi ?! Nous surprend ce dernier en nous attrapant par les épaules.
- Julien ! Tu nous a fichu la frousse, espèce de fou ! Le gronde Noémie.
- En même temps, si je ne vous avais pas vu partir aussi vite, je n’aurai pas eu besoin de vous sauter dessus pourvois rattraper. Alors c’est quoi ces manières de quitter son hôte sans le saluer !
- Désolée, dis-je, c’est justement ce que j’étais en train de dire à Noémie.
- Disons que la soirée a légèrement… dérapé ! Et que, soit nous sortions immédiatement, soit cela finissait en pugilat.
- Wow ! Tant que ça ? Pourtant vous aviez l’air bien ”entouré ”, dit-il en mimant les guillemets.
- Arrête ! J’ai bien vu que tu n’appréciais pas particulièrement Adam et sa clique, commencé-je.
- Pourtant ça ne t’a pas empêché de monter, me coupe-t-il en fronçant les sourcils.
- Ce n’est pas ce que tu crois, me sens-je obligée de me justifier. C’était pour donner une leçon à Adam, et son ami a bien voulu jouer le jeu pour le faire enrager. Il ne s’est absolument rien passé là-haut !
- OK . Et toi Noémie ?
- Non, moi… je suis juste trop conne, ça te va comme explication ? Se fâche-t-elle.
- Ouh la ! T’es en pétard ! Du calme, je n’ai rien fait moi ! S’excuse-t-il en mettant ses mains devant lui pour se protéger de la furie .
- N’empêche, commence-t-elle, je suis sûre que tu étais au courant de leur petit jeu débile, et tu ne nous as même pas prévenues ! Tous les mêmes ! Hurle-t-elle.
- Oh ! Élève-t-il la voix. T’es une grande fille, hein ! Autant que je me souviens, au boulot fallait jamais se mêler de tes affaires ! Alors tu baisses d’un ton tout de suite, tu veux !
- Pardon …c’est que… bref. J’aurai dû me méfier,  tant pis pour moi.
- Excuses acceptées. Par contre je ne vois pas de quel jeu vous parlez. Je les vois régulièrement monter avec des nanas à l’étage, c’est pour ça  que lorsqu’Adam t’a offert un verre… je m’inquiétais pour toi, dit-il gêné.
- C’est gentil de ta part. D’ailleurs le message était bien passé , mais je le connaissais déjà et apparemment il n’a pas changé.
- Sinon, commence-t-il en se grattant la tête, est-ce que… tu serais libre un soir ?

     Oh. Mon. Dieu ! Celle-là je ne l’ai pas vu venir, et Nono non plus vu sa tête ahurie, comme la mienne je suppose. Mais que dois-je répondre ? Il attend ma réponse en mettant ses mains dans ses poches, un sourire crispé au visage. Il est chou en mode timide quand même. Vite une réponse bon sang ! Mais est-ce que je suis prête à sortir avec quelqu’un ?

- Oui ! Elle l’est ! S’exclame Noémie. Oh punaise je vais la trucider !
- Euh…

    Julien me regarde, attendant tout de même ”Ma” réponse.

- Pourquoi pas, oui…

     Mais… hein ?! D’où est-il sorti ce ”pourquoi pas” ? Diarrhée verbale de merde ! Julien a l’air ravi. Il me tend une petite carte que je saisis.

- C’est un pass pour entrer quand tu veux au Cube. À l’arrière il y a mon numéro perso. Dès que tu as un moment de libre, passe me voir, ou appelle-moi, dit-il en souriant.
- OK…
- Et moi, j’ai pas le droit à un pass ?! Se vexe mon amie.
- Il est valable pour deux, précise Julien .
- Ah… bon… d’accord, bredouille-t-elle apparemment pas satisfaite de la réponse. Tiens voilà nos vestes Chrissy, on va te laisser. À bientôt alors.

    Elle lui fait la bise puis s’écarte. Alors que je tends le cou pour la lui faire à mon tour, il me prend par la taille pour me rapprocher de son corps et me chuchote, sa joue contre la mienne :
- Hâte de te revoir.

     Mode pivoine enclenché, combustion spontanée de toutes les cellules de mon corps, buggage du système cérébral. Il se recule en laissant glisser ses mains de ma taille à mes hanches sans me lâcher des yeux. Je suis hypnotisée par ce regard doux et… et…

- Bon, tu la prends ta veste ! S’impatiente la blonde.

    Reconnexion violente de mes neurones grâce à la délicatesse légendaire de ma meilleure amie.

- Euh… oui… merci Nono, bafouillé-je en la récupérant.

    Je l’enfile à la hâte comme si elle allait me protéger et interrompre le défilé de millions de fourmis qui ont élues domicile sous mon épiderme. Noémie m’attrape par le bras et me traîne vers la sortie.

- Bye Julien ! Lui crie-t-elle lorsque nous sommes dehors.

    Je me retourne et lui fait un petit signe de la main auquel il répond par un clin d’œil avant que la porte ne se referme sur lui définitivement.
     L’air frais me ramène sur terre. Je respire enfin librement. J’ai l’impression que je sors d’apnée. Je ne m’étais pas rendue compte à quel point il m’a troublée. Cet homme tatoué, si sexy et timide à la fois. Ces sensations que m’ont provoquées ses mains et son souffle près de mon oreille. Ces mêmes sensations d’il y a 15 ans, lorsqu’un garçon m’a arrêté  dans le couloir du collège pour finalement me balancer ses détritus dans ma veste puis m’humilier dans un train.
     Les papillons qui  commençaient à se former dans mon ventre se transformen, à ce douloureux souvenir, en un alien qui joue au yoyo avec mes entrailles. J’ai tout juste le temps d’arracher mon bras à celui de Nono, que mon corps se vide violemment sur le trottoir, expulsant ces souvenirs en même temps que mon cocktail et mon dîner céréalier.

- Bichette, mais qu’est-ce qu’il t’arrive ? S’inquiète-t-elle en s’accroupissant à mes côtés, tentant de retenir mes cheveux. Ben alors, t’as bu combien de cocktail quand j’étais avec l’autre abruti ? Se moque-t-elle en me tendant un mouchoir que j’attrape pour éponger les larmes qui ont coulées et me moucher.
- Un seul, malheureusement, dis-je en reniflant. T’as des chwings ?

    Elle fouille dans sa pochette et me tend un paquet vert. Ouf ! Sauvée ! Rien que le goût infâme dans ma  bouche me redonne l’envie de gerber.

- Merci… désolée pour… le spectacle, ironisé-je.
- Ça va mieux ? T’es toute pâle, tu dois couvrir quelque chose ma belle. On va se rentrer faudrait pas que tu prennes froid par-dessus le marché. J’ai pas envie de me retrouver seule à la boutique !
- Arrête de t’inquiéter, c’est juste le trop-plein d’émotions. Ça va aller !
- C’est vrai que ça a dû te remuer cette rencontre avec Adam. En plus tu n’avais jamais été aussi proche de lui. Et moi qui t’ai laissée toute seule. Excuse-moi, je n’ai pensé qu’à moi et à l’autre crétin, dit-elle honteuse.
- T’es pardonnée  cocotte. Et je ne m’en suis pas si mal sortie au final.
- Je dois avouer que je suis super fière de toi ! Tu l’as affronté, quasiment émasculé, mis en pétard et pour couronner le tout, t’as décroché un rencard !
- Rectification ! TU m’as décroché un rencard !
- Ne me remercie pas surtout ! Te connaissant, t’aurais trouvé une excuse bidon pour te défiler. En plus il n’a pas l’air de te laisser indifférente le Julien ! Se moque-t-elle en me bousculant d’un petit coup de hanche.
- J’avoue qu’il est…hum… miam ! Gloussé-je.
- ”Miam” ?!

     Noémie éclate de  rire en répétant miam-miam.

- Ouh… lala, Chrissy chérie… j’avoue que la première fois que je l’ai croisé au boulot, je l’ai trouvé ”miam” aussi, pouffe-t-elle en passant ses index sous ses yeux pour essuyer ses larmes de joie. Mais je vais quand même te mettre en garde. Certes, il a l’apparence d’une pâtisserie qu’on a envie de goûter, mais vois-le comme une mignardise et non pas une pièce montée !
- Comment ça ? Tu peux être plus claire ! Tu sous entends qu’il n’a rien dans le slip ?!
La voilà qui explose de rire à  nouveau.
- Ex…cuse…ffff, souffle-t-elle pour tenter de se reprendre. Pardon. Ouais l’exemple du truc rikiki et de la pièce ”montée ” pouvais prêter à  confusion. D’ailleurs je ne peux ni l’affirmer ni l’infirmer, je n’ai pas été si proche de lui. Ce que je voulais dire c’est que dans un cas tu en fait une bouchée alors que l’autre tu peux t’en resservir autant que tu veux, bref, je sais pas si je suis assez claire.
- OK, une nuit pas deux si je te suis.
- Voilà. Et d’après mes anciennes collègues, quand tu y as goûté, tu n’as qu’une seule envie, c’est…
- C’est bon, pas besoin de me faire un dessin, l’interromps-je. C’est pour ça qu’il ne s’est rien passé entre vous ?
- Tu me connais… un simple bisou et je me vois déjà devant le maire, rigole-t-elle.
- Oh oui ! Mon petit cœur d’artichaut ! D’ailleurs, avec Bertrand, tu étais déjà dans ta robe blanche ? Me hasardé-je.
- Pff, si seulement… On était déjà dans l’avion qui nous emmenait vers une île paradisiaque pour notre lune de miel, dit-elle l’air songeur. Bref ! Allez poulette, on va finir par attraper la mort avec ce froid de canard !

    Elle me reprend par le bras  et presse le pas jusqu’à sa voiture.

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