Asiyah - Mariage toxique [ TO...

By Queen_BlackSen

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Jamais 2 sans 3 ! Mais qui dit 3 dit the end, non ? Alors on va clouer cette trilogie, en beauté...ou pas. A... More

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Information
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Partie | 60 |
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Partie | 65 |
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Partie | 67 |
Partie | 68 |
| ÉPILOGUE |
Et si...

Partie | 62 |

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By Queen_BlackSen

Bonne lecture 🥂,

PDV D'ASIYAH

Un énorme bruit similaire à une explosion perturbe la stabilité de la maison et je me fige en sentant le sol trembler sous mes pieds.

Une boule se forme dans ma gorge et je me précipite en direction du bruit comme tout le monde. Je dévalise les marches et en voyant Jaddyn à terre, inconscient, je me crispe davantage, et surtout après avoir vue une partie du plafond s'effondrer devant moi. Je sursaute et bondis en arrière avant que ça ne m'atteigne.

Ismaël : Tonton Jaddyn ?!

Il est le premier à me dépasser avec Brayan afin d'aller le sortir de cet endroit ravagé par les flammes. La situation est horrible, le sous sol manque de s'effondrer à tout moment, les flammes ne cessent de prendre de l'ampleur et les cendres présents agissent direction sur notre respiration.

Je balaye la salle du regard à la recherche de Jad et mon coeur rate plus d'un battement en le voyant. Ryan est le premier à comprendre et attrape ma main avant d'apporter son bras sur son nez.

Ryan : Ne tente rien de ridicule, faut qu'on se barre tous au pl...

Moi :...Lâche moi Ryan !

Je dégage ma main rapidement et cours vers Jad, une main couvrant ma bouche et mon nez. Il ne semble pas inconscient et pourtant il est genoux à terre tout tremblant.

Moi : Jad !

Je m'approche de lui et m'abaisse avant de sentir mon coeur se compresser en voyant des larmes sur ses joues. Je suis du regard le sien et comprend immédiatement ce qu'il vient de se passer...Johad...Johad est mort, il a prit le risque de mourir pour me protéger...

Je ravale mes larmes et tire Jad dans mes bras en le serrant le plus fort possible. Mon coeur se serre davantage et en l'entendant suffoquer je ne peux retenir mes larmes. Il resserre l'étreinte et ses mains s'agrippe désespéramment autour de moi.

Moi : Je suis désolée Jad...Je suis sincèrement désolé.

Je ferme les yeux et le berce tout en lui caressant les cheveux...mon coeur saigne tout comme le sien. Johad a été notre ange gardien jusqu'au bout et ce malgré toute la merde qu'il a semé devant nous avant ça...et aujourd'hui je le regrette, il ne méritait pas de mourir.

Jad : Mon frère Asiyah...Johad est partit.

Je le serre contre moi davantage et hoche de la tête.

Moi : Je sais...

Mes yeux me brulent et je toussote à nouveau face à la fumée devenue trop étouffante dans cet étage.

Moi : On doit y aller, Jad...si on reste l'étage va nous tomber dessus.

Jad : Je ne veux pas l'abandonner...putain. Je vais le chercher.

Il se relève mais j'attrape sa main avant qu'il ne fasse un pas de plus. Son état me fait mal, son état de tristesse est ma plus grande faiblesse, ses larmes représentent un crève coeur pour moi.

Il refuse de l'avouer mais connait la vérité, il sait que Johad est partit pour toujours mais refuse de l'admettre. Entre ma prise, sa main tremble tout comme son corps entier. Il est comme déconnecté de ce qu'il se passe autour de lui, il ne s'est même pas rendu compte que l'étage risque de s'écrouler d'une minute à l'autre.

Moi : Il est partit, Jad. On ne peut plus rien y faire.

??? : JAD ! ASIYAH !

Il essuie ses larmes d'un mouvement de main avant de me prendre la main et de me lever.

[...]

Je remonte les escaliers et mes pas ralentissent quand j'arrive devant la chambre où il s'est enfermé depuis maintenant 2 heures.

Brayan : Jad...putain, ouvre. Laisse nous entrer, t'as besoin de soutien, laisse nous rester avec toi.

Chayan expire avant de reculer, son regard croise le mien et il recule pour me rejoindre, en retrait.

Moi : Il refuse toujours de sortir ?

Il hoche négativement de la tête.

Chayan : Comment va Jaddyn ?

Moi : Toujours inconscient.

Ces deux dernières heures ont été tellement dures à supporter...on a dû évacuer en vitesse la maison de Jaddyn avant que tout le manoir ne prenne feu, pour se retrouver ici ; Dans une autre maison que Ryan a prit soin de trouver et de placer sous surveillance afin que l'incident qui s'est passé ne se reproduise pas.

De ce que j'ai compris des brèves explications de Brayan ; l'homme qui m'avait bousculé plus tôt était du côté de Mourad, une fois que celui-ci a entendu dire qu'on s'infiltrait, il n'a pas perdu de temps pour nous mettre des bâtons dans les roues.

Jaddyn n'a toujours pas reprit connaissance depuis, mais heureusement selon un médecin, son état est stable, et tout va bien de son côté. Celui qui m'inquiète en revanche, c'est Jad. Il semblait tenir le coup, mais une fois arrivé ici, il s'est enfermé dans cette pièce en ne laissant personne entrer.

Saphir : Jad, vas-y s'te plait, balance nous au moins un signe de vie.

Rien, absolument rien, on ne dirait même pas que la pièce est occupée tellement le silence est pesant.

Chris : Eh, capt'ain ouvre nous putain.

Chayan : On a tout tenté, Asiyah.

Je refoule les larmes naissantes au coin de mes yeux et pose une main sur mon coeur, comme ci c'était suffisant pour apaiser ma peine et ma douleur, mon coeur se serre à chaque seconde qui passe. Alors quand je me met à la place de Jad mon coeur ne se serre plus, il saigne.

Malgré tout, Jad et Johad étaient jumeaux, ils étaient liés et s'aimaient à leur manière bien qu'ils se soient déchirés à de nombreuses reprises.

Et je comprends la peine de Jad, il a entendu et comprit le comportement de son frère, il a enfin perçu une infime part d'amour dans le coeur celui-ci, alors il doit se ronger, les souvenirs et les regrets doivent le torturer plus que tout.

Je m'approche doucement de la porte et toque une fois.

Moi : Jad...s'il te plait. Ouvre la porte.

Rien...je soupire et me tourne vers les garçons les larmes aux yeux.

Moi : Vous pouvez partir, je vais rester.

Chris fronce des sourcils et comprenant son geste je reprend tout aussitôt.

Moi : Je sais qu'il ne va pas m'ouvrir, mais je veux lui parler...seule.

Je fixe en particulier Chris qui ne semble pas décidé à quitter la porte mais il finit par céder et se laisse tirer par Chayan qui l'oblige à prendre la direction des escaliers pour descendre.

Brayan : Tu vas pouvoir gérer ?

J'hoche de la tête, mi confiante mi nerveuse. Gérer ? Je ne pense pas. Mais je sais que Jad a besoin de moi, il me l'a répété et répété, je suis son pilier.

Saphir : Appelle nous s'il y a le moindre truc.

J'hoche de la tête à nouveau et après un dernier regard en direction de la porte ils descendent à leur tour.

Je relève à nouveau ma main pour toquer sur la porte mais finit par abandonner l'idée et me laisser glisser contre celle-ci, une fois au sol je rabat mes jambes contre moi et encercle mes jambes autour de mes bras avant de poser ma tête sur mes genoux.

Je sais qu'il est dans la même position, assis contre la porte qui nous sépare.

Moi : Je ne vais pas te demander comment tu vas, je sais qu'à l'heure actuelle Jad, t'es abattu. Je sais que tu ne souhaitais pas que la relation naissante entre Jad et toi s'éteigne si brusquement. Je suis désolé...Jad.

Une larme roule le long de ma joue mais je ne prends pas la peine de l'essuyer, j'ai besoin de me laisser aller. J'ai besoin de lui, de ses bras, mais je sais que mes mots sont pour lui le meilleur soutient, alors je m'abstiens.

Moi : Il faut que tu saches que ce n'est pas de ta faute, ça n'a jamais été la tienne. Et...

Ma voix se brise et je ferme les yeux, les émotions bousculées, le regard de Johad m'hante encore, ce regard brisé et triste quand il m'a arraché le bracelet et qu'il s'est précipité vers le sous sol.

Moi : Et tu n'es pas le seul à regretter Johad, j'aurais moi aussi voulu me rendre compte de la facette attentionné qu'il tentait de dissimuler. Comme toi j'aurais voulu le soutenir, le faire sentir important.

J'éclate en sanglot, ma gorge me brule. En toute honnêteté, Johad était un héros, un anti-héro peut être pour certains mais il l'était, et l'a prouvé. Il était déterminé à chérir chacune de nos vies, à quel prix ? À celui qui l'a conduit directement six pieds sous terre, et c'est ce qui me fait mal...j'aurais voulu lui dire merci, pour tout.

Moi : Jad je sais que tu souffres, je sais que tu luttes à t'en perdre toi même, je sais que tu fais de ton mieux...toujours. Tu as mal et je le sais, tu viens de perdre une partie de ta vie, une partie de ton coeur. Mais bébé...relève toi vite, Johad n'aurait pas voulu te voir dans cet état, il aurait voulu que tu redouble de détermination, il aurait voulu que tu te montre plus fort, que tu te batte pour deux, que tu vives pour deux...que tu te venge pour deux.

Je scelle mes lèvres et essuie mes larmes avant de poser ma tête contre la porte.

Moi : On est tous là pour toi, on le sera toujours et Johad le sera toujours dans ton coeur. Il a toujours fait partie de toi, ton frère, et il fera toujours partie de toi.

Je ferme les yeux, luttant pour ne pas laisser les larmes couler davantage.

Moi : Je reste là, avec toi, je ne bouge pas, d'accord ? Jusqu'à ce que tu ouvres cette porte, Jad. Je ne te quitterais pas et j'attendrais que tu ailles mieux.

Je me fige en entendant la porte se déverrouiller et les battements de mon coeur accélèrent. Je me redresse rapidement et attend nerveusement que cette porte s'ouvre. Je crois mourir sur place tant l'attente est insupportable avant d'enfin le voir apparaître dans mon champ de vision.

Mon coeur se serre à nouveau et en voyant des larmes coulant à flot sur ses joues je me dépêche d'aller le blottir contre moi, il étouffe ses pleurs dans mon cou et je fonds en larme à nouveau.

Moi : Je suis désolé...je suis sincèrement désolé.

Je déteste le voir si vulnérable et impuissant, il a toujours tenté de ne jamais l'être. Mais il en a besoin, il a besoin de se sentir vulnérable pour se sentir vivant, humain, pour ne pas croire aux blabla du système qui assure l'avoir déshumanisé. Ses larmes sont la preuve, elles sont la preuve que même le plus grand homme a ses instants les plus sombres de tristesse.

Et même dans cet état, je l'admire, j'admire Jad, j'admire cet homme qui est dans mes bras, j'admire mon mari pour tous les démons qu'il combat intérieurement.

[...]

Je referme la porte derrière moi et descend les escaliers pour regagner la salle commune.

Ryan : Asiyah ?

Tous tournent leur tête en ma direction et je m'efforce de leur sourire même si je sais que ça n'arrange en rien ma mine affreuse ravagée par les larmes, mes yeux légèrement gonflés peuvent en témoigner.

Jenna me prends dans ses bras et je resserre l'étreinte.

Jenna : Tu vas bien ?

J'hoche de la tête doucement.

Moi : Je vais mieux.

Même si ma peine est immense.

Brayan : Comment va Jad ?

Moi : Il dort...et il est à bout.

Comme toute attente, seulement le silence me répond, tous étant plongés en pleine réflexion, se remémorant malgré eux les dernières heures.

Moi : Comment ça avance ?

Brayan : Je...j'ai suspendu les recherches en attendant Jaddyn.

Il a bien fait...et même si le temps joue contre nous, on ne peut pas se surcharger avec tout ça.

Chris m'indique d'un mouvement de tête une pièce et je le gratifie d'un petit sourire avant d'y aller. Je toque une fois avant que je n'entende sa voix m'autoriser à entrer.

J'actionne la poignée et entre dans la chambre avant de le voir face au balcon, le regard rivé sur les étoiles.

Je referme doucement la porte derrière moi.

Moi : Je suis désolé...pour Johad, je sais que tu le considérais sincèrement comme un fils.

Jaddyn : Ne t'excuse pas, tu n'y es pour rien. Depuis qu'il m'a rejoint, il était conscient du danger auquel il s'exposait en défiant Mourad.

Il fait un pas en arrière et ferme la fenêtre avant de se tourner vers moi, je remarque son regard vide et ses yeux gonflés mais ne fait aucune remarque et l'imite quand il s'assoit sur une chaise face à moi.

Jaddyn : Johad est comme ça, bravant l'interdit, n'en faisant qu'à sa tête comme toujours. Il savait très bien les risques qu'il encourrait, il connaissait ma maison, il savait que je possédais un endroit qui pouvait le mettre en danger lui, mais pas tous les autres autour de lui.

Il fixe désormais le sol avant de serrer les poings.

Jaddyn : Personne n'y es pour rien, c'était son choix, il l'a souhaité. La seule personne à blâmer et qui doit en payer les conséquences est Mourad. Passons, comment va J...

Je le coupe ;

Moi : Et toi ? Comment tu vas ?

Il me dévisage de son regard tout aussi déstabilisant.

Jaddyn : Mal, Johad était comme un fils pour moi. Je l'ai pris sous mon aile pendant quelques années et j'ai dû m'habituer à son caractère de cochon, à ses caprices d'enfant prodigue mais aussi à son coeur meurtri. Il n'était pas aussi brisé qu'il le laissait paraître, il souffrait juste de complexe d'infériorité, il avait peur du monde alors son seul bouclier était de s'armer de sa propre peur, il terrorisait le monde à son tour, il terrorisait son monde à son tour. Alors, comment je vais ? Mal. On m'a arraché un enfant, Asiyah.

Il ne m'a pas quitté des yeux durant son discours poignant, gardant toujours le même ton froid mais avenant qu'il opte sans sourciller. C'est ce qui le caractérise en partie, sa carapace de glace à toujours trancher ses paroles sans se soucier de l'impact qu'elles auront après, ou peut être bien qu'il le sait, je n'en sais rien.

Mais ses paroles sont réfléchies tout en sortant du tac au tac tout naturellement. Et il a d'autant plus su me dire tout ça tout en contrôlant ses émotions et surtout, sa peine.

Jaddyn : Et pour ça, je ferai payer Mourad.

Je baisse le regard sur mes mains et les triture nerveusement, Mourad. Cet homme a déchiré notre famille sur 3 générations, mais les répercussions sont les plus désastreuses sur notre mariage à Jad et moi.

Jaddyn : Pour toutes les fois où Johad semblait te vouloir du mal, ne le prends pas personnellement. Bien qu'il m'ai raconté ses imbécilités de te terroriser au début de ton mariage, il s'est rendu compte de la nécessité de vous protéger, Jad et toi.

Moi : Pourquoi ?

Jaddyn : Il était heureux, que son frère ai trouvé sa meilleure allié. Alors tous ses agissements étaient réfléchis.

Je relève ma tête vivement et avant que je ne parle il m'interrompt.

Jaddyn : Y compris la fois où il t'a tiré dessus en Italie, oui. L'homme qu'il a tué n'était qu'un assassin recherché. Il prévoyait de s'en prendre à ton mari et à ses amis, Johad l'a compris et vous a suivis, à vos dépends si j'ai bien compris.

Il affiche un petit rictus.

Jaddyn : Enfin bref, cet homme n'était pas un simple gentil homme qui prévoyait une vie simple et merveilleuse tout en s'apprêtant à être père.

Moi : Pourquoi m'avoir tiré dessus ?

Jaddyn : Pour éviter qu'une autre personne n'ai à le faire.

Je fronce des sourcils, perdue.

Jaddyn : Cet homme que Johad a abattu ne t'a pas rencontré pour rien. Leur plan était déjà tout préparé.

Je me remémore le moment où cet homme m'a tiré en arrière afin de m'empêcher de me faire écraser par cette voiture et finis par ne plus rien comprendre, son geste semblait pourtant si naturel.

Jaddyn : C'est dur à encaisser, pas vrai ?

J'hoche négativement de la tête alors qu'en réalité mon cerveau a reçu beaucoup trop d'informations, comme ces derniers temps.

Jaddyn : Pour Johad, pour tous ceux qui sont passés sous les actes de Mourad, aujourd'hui, plus que jamais, nous devons nous battre, tous.

Il se lève de sa chaise et me tend sa main que je n'hésite pas à saisir, si il y a bien une chose que j'ai retenue ces dernières heures, c'est que Jaddyn est notre espoir, notre dernier.

Jaddyn : Allons-y.

On regagne ensemble la salle commune et je vais m'installer à côté de Tailyn et Jenna qui posèrent chacune leur tête sur une de mes épaules, alors que Jaddyn, lui se positionna au centre de la salle.

Jaddyn : Je vous ai autorisé à arrêter les recherches ?

Ryan : Bah c'est que...

Jaddyn : On doit retrouver Mourad, à n'importe quel prix.

Brayan est le premier à se lever et regagne son siège en face de son ordinateur, Ryan le rejoint et s'installe à ses côtés.

Ismaël : Pour ma mère, mamie Elena et Anissa ? Elles sont au courant de la situation ?

Jaddyn : Oui, Curtis et Andy sont finalement restés avec elles au lieu de s'en aller.

Ryan : La sécurité est aussi renforcée au niveau maximum pour tous, vos familles y compris.

Saphir : Quel est le plan ?

??? : Se battre, jusqu'à la fin, à la sueur de nos front, tous ensemble.

Je me tourne directement vers l'étage et observe Jad descendre les escaliers, boitant légèrement et grimaçant à chacun de ses pas.

Jad : On va lutter ensemble, mon ange gardien m'a dit de me vivre pour deux, et mon autre ange gardien m'a dit de me battre pour deux.

Il pose son regard sur moi.

Jad : Et c'est ce qu'on va faire, ensemble.

PDV DE NASSIM

Mon cerveau ne cesse de chauffer, trop d'informations, trop de souvenirs et de secrets enfuis sont ravivés, et c'est pas bon.

Mon père est vivant, et au lieu de nous retrouver, ma mère et moi, il s'est mit en tête de faire souffrir notre famille.

Famille qui est en danger, bordel, j'espère sincèrement que tout le monde va bien.

Farès : Eh gros balaise, je peux au moins passer un coup de fil ?

Il tire légèrement sur ses chaînes mais rien n'y fait, 2 jours qu'on est enchaînés et enfermés dans cette salle, encore heureux, on est nourris, sinon je doute de la solidité du système humanitaire du père Inaya qui fait le fier, mais qui se vide de son énergie au fur et à mesure que les heures s'écoulent.

L'homme face à nous, plus fidèle à son poste que les gardes protégeant le Buckingham Palace ne nous accorde même pas la moindre attention.

Farès : Il est sourd cet insolent ?

Je ris amèrement.

Moi : Qu'est-ce qui peut solliciter un urgent coup de fil ?

Il me donne un coup dans les côtés et j'étouffe un gémissement de douleur, il est vieux, ouais, mais bordel ce mec c'est un monstre.

Farès : Que les autres prennent du temps pour venir nous secourir c'est un fait, mais je suis sûr qu'aucun d'eux ne va penser à arroser mon petit potager. Ces ingrats.

Malgré moi je pouffe de rire, ça le représente bien, la situation lui est égale, enfin c'est ce qu'il montre, ce qui détend l'atmosphère. Il se soucie plus de son petit jardin botanique que de sa propre vie.

Farès : Bon...comme j'vois ici ça fait les connards.

Moi : Le langage de papi t'es pas vraiment adapté.

Il me foudroie du regard et je rigole.

??? : SILENCE !

Farès : Silence quoi ?

??? : FERMEZ LA ?

Farès : Fermer là quoi ? Sinon ?

L'homme face à nous se contente de dévisager le père d'Inaya avant de se rasseoir sur sa chaise, son arme mise en avant.

Cette situation me rend fou.

Farès : Ouais, moi aussi.

Je fronce des sourcils avant de me tourner vers lui et de faire les gros yeux.

Farès : Calme toi beau fils, on ne fait pas de la télépathie, t'as juste parlé à voix haute. La situation aussi m'exaspère, je peux comprendre que j'ai raté le fait qu'Inaya et toi c'était un mariage arrangé mais putain Asiyah ? Ta propre fille ? Comment t'as pu être aussi con ?

Je réfléchis un instant avant qu'il ne m'interpelle ce qui reconcentre mon attention à nouveau sur lui.

Farès : Tu m'entends là ? Tu commences à clamser ?

Moi : Je le savais.

Il fronce des sourcils.

Farès : Pardon ?

Moi : Je le savais...pour Asiyah et Jad. Je l'ai su dès le premier jour où ils se sont présentés ensemble.

Le visage du père d'Inaya se décompose, mais oui. Je le savais, comme on dit, enfin comme les vieux comme nous disent ; on n'apprend pas à un vieux singe à faire des grimaces.

J'ai moi même eu les parents d'Inaya grâce à mes talents de menteur hors pair, mais Jad. Wow, ce gosse m'a sacrément dépassé avec son discours remplis de belles paroles, j'ai faillis y croire pour tout dire.

Moi : Le jour où Jad est venu demander la main d'Asiyah j'ai compris que c'est deux là cachaient quelque chose, bien qu'il savait très bien mentir, Asiyah l'a en partie trahit. Je connais ma fille, mais je connais par dessus tout toutes les ruses de mensonges.

Farès : J'avais cru comprendre, mais si tu savais, pourquoi n'avoir rien arrêté ?

J'hausse des épaules, c'est vrai, c'est une question que je n'ai jamais pris la peine de me demander.

Rien ne m'y empêchait, et pourtant, j'ai laissé ce mariage se faire. Pourquoi ? Premièrement, j'étais pas à 100 % sûr que c'était un mariage arrangé, je savais que quelque chose se tramait, mais sans plus, et puis au fil du temps, mes doutes se sont estompés. À cause de quoi ? Des regards qui ne trompaient pas ? Quand Asiyah regardait Jad je voyais des étoiles, de l'amour et inversement dans ses yeux à lui.

Leur complicité m'a frappé, et c'est une chose que j'ai pris soin d'observer lors de leur mariage, et puis mes doutes se sont confirmés. Elaijah, ce petit gosse rebelle le savait et a finit par cracher le morceau quand j'ai menacé de lui raser la tête. Mais à ce stade qu'est-ce que je pouvais faire, même si apprendre que leur mariage était dû à un arrangement il était trop tard pour les séparer, ils s'aimaient, d'un amour bien trop fort qu'eux même ne l'avaient pas encore réalisé.

Seulement, ce qui m'a échappé dedans, c'est la case Mourad.

Si j'avais su plus tôt qu'il était lié à ce mariage, de près ou de loin, il n'aurait pas eu lieu. Et ça me rend fou de savoir que ça m'a échappé, mais après tout comment savoir ? Je ne savais même pas que mon père était en vie il y a moins de 48h.

Farès : T'as une case en moins, putain tu nous a rien dit.

Moi : Tu te méfiais aussi de Jad, pourquoi avoir renoncé à l'éloigner d'Asiyah ?

Comme je m'y attendais, son silence de glace s'installe. Il sait autant que moi pourquoi il n'a rien fait, parce qu'il a aussi repéré tout comme moi tout ce qui se jouait malgré l'envers du décor, il a vu tout comme moi l'amour qui s'émanait des deux.

Farès : Elle était heureuse...

Je me tais et l'observe baisser la tête avant qu'il ne rit.

Farès : Ma petite fille, était heureuse avec cet homme. Je n'allais pas lui retirer ce qui lui faisait tout ce bonheur.

??? : C'est mignon.

Je me fige sur place en entendant cette voix. Mon père...Mourad entre dans la salle avant d'applaudir, sa canne en avant. Comment j'ai fais pour ne pas le comprendre plus tôt, je l'ai rencontré à l'hopital une fois et tout en lui m'a marqué ; son regard perçant, ses gestes, sa posture, ses traits, et cette canne qu'il trimballe à chaque fois.

Et tout le monde sait que canne rime avec Adrian, mon grand père.

Intérieurement, je ricane. Ma famille aura été une bande de détraqués jusqu'au bout.

Farès : T'as enfin décidé de sortir de ta cachette ?

Mourad affiche un grand sourire sur ses lèvres avant de tirer une chaise et de s'asseoir face à nous.

Mourad : Je ne pouvais pas rester éternellement caché, tu le sais mieux que quiconque.

Je fronce des sourcils.

Moi : Pourquoi tout ce cirque ?

Il reporte son attention sur moi et bien que je ne le montre pas physiquement, ma colère et ma peine ne font qu'un. Cet homme est passé en l'espace de quelques heures d'un rêve à un cauchemar, ma mère s'est toujours donnée la peine de me parler de lui, en bon. Et là, j'ai affaire à une tout autre personne, une personne qui se semble même pas attaché à la vie, prêt à tout quitter si l'envie le prenait, prêt à tout ravager sur son passage afin de satisfaire son coeur noir. Parce que c'est ce qu'il dégage au plus profond de lui, cet homme est mauvais...et si noir de l'intérieur.

Mourad : L'amour a été ma plus grande faiblesse, l'amour m'a fait tomber plus bas que terre. Mon fils, si tu savais tout ce que j'ai dû endurer afin de me battre en ton nom, au nom de mon amour et au nom de ta mère.

Il rit amèrement avant de reprendre.

Mourad : J'ai tué Adrian, et je ne le regrette pas.

Les battements de mon coeur accélèrent. C'est vrai que ma dernière confrontation avec mon grand père a donné lieu à un face à face en suspens, je ne me souvenais plus de rien, et quand je me suis réveillé on m'a annoncé qu'il était mort. Sans plus ni moins de détail. Et malgré moi, je n'ai pas cherché à comprendre, mon enfer se terminait...ouais, pour continuer quelques années plus tard me menant directement à mon pire cauchemar...mon père.

Mourad : J'ai tué ton grand père pour me venger de toutes ces années passés à alimenter ma colère contre le monde entier. Tout le monde vivait et moi je n'avais pas le droit d'embrasser la femme que j'aimais et mon enfant ?

Moi : Ta perception a changé.

Face à mon constat son regard s'accroche au mien délaissant le point fixe qu'il observait derrière moi.

Mourad : Évidemment, et c'est en partie grâce à mon très cher ami, Farès.

Je fronce des sourcils à nouveau, sa colère envers lui n'est pas justifié. Et le pire c'est que je me demande vraiment si il en est conscient.

Farès : Tu en voulais au monde entier pour t'avoir retiré ce que tu chérissais le plus, évidemment, il te fallait un bouc émissaire.

Le regard de Mourad s'assombrit et il s'avance vers le père d'Inaya.

Mourad : Et je l'ai bien trouvé, tu osais vivre une vie parfaite, et moi je me contentais des restes, Aisha et son fils. Je l'ai utilisé à mon escient, c'est vrai. Et mon Dieu, que ça m'a fait plaisir de voir tant de chose te dépasser.

Il se tourne ensuite vers moi.

Mourad : Et toi, comment mon propre fils osait vivre, ne serait-ce que respirer en mon absence.

Farès : Ça s'appelle faire le deuil.

Sa canne vient salement heurter le torse de Farès qui finit par étouffer un cri de douleur. Je sursaute et tente de me débattre avec les chaines mais rien n'y fait.

Moi : Arrête ! Ne lui fais rien ! Tu lui as assez fait de mal !

Un mauvais sourire prend place sur le visage de Mourad et il fait trainer sa canne jusque sur mon cou.

Mourad : Tu le défends...Dois-je te rappeler que c'est moi ton père ?

Bordel, ce mec est taré. C'est un fou, et dire que je pensais avoir tout vu avec Adrian, j'ai trouvé plus fou.

Moi : Un père ?

Je ris amèrement avant de cracher à ses pieds.

Moi : Tu dis t'être battu pour nous ? Pour moi ? Cesse ton baratin, t'as juste perdu ton humanité en t'affligeant tant de souffrance. T'aurais pu simplement revenir vers ma mère, t'aurais pu être présent dans ma vie, m'éviter de souffrir avec ton putain de connard de frère. T'aurais pu m'éviter la vive douleur que je ressentais depuis que j'étais petit. T'aurais pu simplement être là et combler ce manque que je n'ai jamais réussi à combler. Mais au lieu de ça...

Un énième rire s'échappe de ma bouche et je crois devenir fou quand tous mes souvenirs remontent ce qui me provoque en même temps un haut le coeur.

Moi : Au lieu de ça, tu n'as pas trouvé d'autre moyen que détruire ta propre famille, au lieu de la réparer. Non tu l'a brisé et rebrisé encore et encore alors que tu devais nous reconstruire. Ne t'attitre pas père quand ton seul but était de tous nous faire souffrir par le biais du mariage.

Je me tais enfin et reprend mon souffle, mon coeur bat à pleins poumons, je ne peux contenir mes tremblements et mon esprit fusent d'idées sombres. Comment ça a pu déraper comme ça ?

Farès : C'est là où tu t'es leurré Mourad, l'amour ne nous a pas été destructeur, ça a été la meilleure des choses qui nous soient arrivés.

Mourad : Oh, oui que j'ai échoué, mais seulement pour toi et Inaya.

Il se repositionne sur sa chaise.

Mourad : J'ai échoué avec toi et Inaya mais pour mieux réussir entre ta fille et Emjad.

Je fronce des sourcils, il est aveugle ?

Je sais qu'il était à l'origine de mon mariage en poussant Inaya à prendre la décision de m'épouser. Mais pour Asiyah, ma propre fille, c'est ce qui me fait le plus mal, que ma petite fille se soit retrouvé à suivre les directives de ce monstre. Parce qu'au final, ça témoigne plus que jamais de l'emprise qu'il a sur notre famille.

Moi : Tu n'as rien réussis.

Mourad : Es-tu sûr de ça ? As-tu réellement cherché à savoir ce qui se cachait derrière les larmes et le coeur en miette de ta fille ?

Il se retourne vers Farès.

Mourad : De ta petite fille ? Dites moi, savez vous ce qu'elle a traversé ?

Son air satisfait ne fait qu'augmenter mon dégout envers lui. Qu'est-ce qu'elle a traversé qui le fasse tant jubiler ? Ma fille est forte, mais j'aurais loupé quelque chose ? Est-ce que je me trompe ? Est-ce qu'elle souffre dans ce mariage ?

Farès : Peu importe ce qu'elle a traversé, retiens qu'une chose, t'as échoué et tu échouera comme une merde encore et encore, ton passé te hantera encore et encore et les mauvaises décisions que tu as prises te boufferont encore et encore, et à la fin Mourad, à la fin ce n'est pas des larmes qu'ils te resteront mais ta propre solitude, ta putain de solitude et ta folie qui vont te perdre sale sociopathe.

L'homme de garde s'approche de Farès mais Mourad tend fermement sa canne contre son torse pour qu'il ne fasse pas un pas de plus.

Mourad : Ne t'en mêle pas, ou tu le paiera.

Lui : Monsieur F...

Mon sang se glace quand Mourad amène sa canne jusqu'à son cou pour lui trancher la gorge, l'homme étouffe un cri et se tient la gorge afin de ne pas faire fuiter son sang à travers ses doits mais peine perdue ; il finit par retomber d'abord sur ses genoux avant que son corps ne vienne heurter la surface froide du sol, son sang se vidant petit à petit. La vision de celle-ci réveille en moi une certaine peur, pas pour moi, mais pour ma famille. Il en est capable, je le sais, il est capable de s'en prendre à ceux que j'aime pour le simple plaisir de...tuer ?

Il essuie le bout de sa canne à l'aide d'un mouchoir avant de reprendre, un sourire aux lèvres.

Mourad : Où en étions-nous arrêter ? Ah oui, Asiyah et Emjad.

Moi : Comment t'as pu manipuler ton propre petit-fils ?

Mourad : Je n'ai eu aucun scrupule à m'en prendre à mon fils et à assassiner mon second fils, penses-tu qu'à ce stade je fasse des exceptions ?

"Second fils"...

Mourad : Tu es curieux à propos de lui, pas vrai ? Rien d'étonnant. Jawher était aussi inutile et décevant que toi, voir plus. Je n'aurais jamais imaginé qu'il me tourne le dos, moi son propre père resté avec lui du début à la fin, pour venir te défendre toi qu'il n'avait jamais vu.

Farès : C'est pour ça que tu fais aussi souffrir Jad ? Pour se venger des actes de son père ? Il ne te reste tant que ça aucune trace d'humanité ?

Il hausse des épaules, totalement indifférent, toujours ce fichu sourire aux lèvres. C'est décidé, cet homme a touché les bords de la folie, et surtout, il est tout ce que jamais ma mère n'aurait souhaité qu'il devienne.

Il est loin de l'idée de l'homme aimant qu'elle me décrivait...celui prêt à tout pour protéger sa famille. Non, cet homme devant moi est celui qui enterre ma famille plus bas que terre, sa folie l'a perdu, son amour l'a perdu alors au lieu de plonger seul il souhaite tous nous entrainer dans son chagrin.

Mourad : De l'humanité ? J'ai perdu mon humanité à partir du moment où mon frère m'a planté un couteau en plein coeur, à partir de là j'ai compris que la famille était notre plus grand ennemi, l'amour notre plus grand crève coeur et l'espoir notre plus grand cauchemar.

Moi : Qu'est-ce que tu attends de nous, quel est ton plan encore ? Tu comptes te débrouiller afin de marier de force tous les membres de cette famille.

Mourad : Comme je l'ai déjà dis, Asiyah et Jad sont la preuve vivante de la réussite de ce que je voulais.

Farès : Asiyah et Jad, hein ?

Il rigole nerveusement.

Farès : Au contraire, ils sont la preuve vivante que l'amour peut tout surmonter, absolument tout affronter et lutter contre les fous à liés dans ton genre.

Mourad : Elle en témoignera...

Mon sang pulse dans mes veines et la panique me gagne instinctivement.

Moi : Comment...comment ça ?

Mourad élargit son sourire avant de se lever, mettant sa canne en avant.

Mourad : Je crois qu'on va recevoir de la visite très bientôt...tenez vous prêt.

Il s'avance vers la sortie avant de se retourner une dernière fois...

Mourad : Car quand ils seront là, j'en finirais une bonne fois pour toute avec votre famille.

...Avant de s'en aller, laissant planer une atmosphère morbide derrière lui.

Son regard...putain...son regard promettait une seule chose ; la mort. Cet homme n'a pas peur d'affronter la mort, et surtout de provoquer la mort...

Je me tourne vers le père d'Inaya, les nerfs à vif.

Moi : On doit faire quelque chose, et VITE !

Il est clair que notre famille fonce droit dans un mur, soigneusement placé par Mourad à nouveau, et on doit l'éviter à tout prix.

Cet homme n'a vécut que pour se venger, maintenant qu'il en a terminé avec sa vengeance, il ne lui reste plus qu'une chose à faire.

PDV D'ASIYAH

Brayan : Hors de question.

Jenna : Vous n'avez pas le choix de nous emmener.

Brayan : Au contraire ! Vous êtes folles ! Si ça tourne mal ?!

Il se racle la gorge.

Brayan : On ne supportera pas d'autres pertes.

Tailyn : On ne va quand même pas rester ici à attendre que la tempête s'arrête, non. On viens avec vous.

Jaddyn expire bruyamment avant de croiser ses bras contre son torse.

Jaddyn : Ça pourrait être très dangereux.

Moi : On commence à avoir l'habitude...

Il fronce des sourcils mais se contente de ne rien dire.

Ismaël : Si les filles viennent, je viens aussi. Et c'est non négociable.

Ryan : Moi aussi, désolé pour vous, mais vous allez avoir du mal à vous passer de moi.

Ismaël et Ryan se lèvent du fauteuil déterminés et Jenna et Tailyn les suivent.

Saphir glousse de rire avant de frotter ses mains sur son visage, visiblement agacé.

Saphir : Putain, vous allez juste servir à nous handicaper.

Tailyn : Ah bah ça, il fallait y penser avant.

Chayan : Dis quelque chose.

Il se tourne vers Jad, assit face à moi, le regard rivé au sol.

Chayan : Jad ?

Il relève la tête directement et ancre son regard dans le mien, un regard empli de mise en garde mais surtout un regard qui avant tout me demande si ça va aller.

Moi : On restera en retrait, ne t'en fais pas.

Il ne dit rien et continue de faire tourner sa bague autour de son doigt, il a comprit. Avec Jad on a toujours eu cette facilité à nous exprimer rien qu'en regardant l'autre, et surtout à se rassurer rien qu'en regardant l'autre.

Il finit par se lever et croise ses bras contre lui.

Jad : Je pensais que c'était clair quand j'avais dis qu'on allait lutter ensemble.

Chayan : Ça va être dangereux, on ne peut pas prendre ce risque !

Jad : On a déjà prit assez de risque. Ils resteront en retrait.

Ryan : Quoi ? J'suis flic.

Chris : Désolé le flic de Bel-Air, mais ce qui va suivre va clairement dépasser ta fonction.

Ryan : Vous me prenez pour un débutant ?

Saphir : Un peu.

Ryan : Vous sous estimez le seul type qui a réussi à vous démasquer ?

Saphir perd immédiatement son sourire ce qui augmente l'assurance de Ryan.

Ryan : Ma présence à vos côtés est nécessaire.

Jaddyn : Il a raison.

Ismaël se relève à nouveau mais je l'attrape par l'arrière de son pull et le rassoit.

Moi : Toi, ne fais rien.

Ismaël : Je peux aider.

Je lève les yeux au ciel.

Brayan est le premier à souffler avant de regagner sa fameuse chaise face à son ordinateur.

Brayan : En retrait les filles, vous resterez en retrait.

Jaddyn : Préparez vous. Ismaël, je peux te voir deux secondes ?

Mon frère se lève du canapé et suit Jaddyn dans une autre pièce. Tailyn et Jenna se lèvent toutes excitées sans prendre en compte le regard noir de Chayan.

Brayan : Tu peux nous réserver un jet Ryan ?

Ryan : Je sais pas si ça peut se faire...

Brayan s'adosse contre sa chaise et relève un sourcil.

Lui : Il faut qu'on trouve un moyen. Déjà qu'on a le système à nos trousses, on ne va pas aller les solliciter pour un petit service.

Saphir : J'ai un jet si c'est le problème, Jad en a un aussi.

Brayan : Je ne parlais pas de vos jets tout tracés. Je parlais plutôt de jet que je pourrais contrôler sans être surveillé par les services locaux.

Ryan : Le départ est pour quand ?

Brayan : Une heure.

Je manque de m'étouffer et toussote avant de me taper le torse.

Tailyn : Une...une heure ? Mais ??? On va partir combien de temps, il faut que je prévois ma valise ! Eh merde !

Chayan : On ne restera pas pour un weekend Tailyn.

Tailyn : Il faut tout prévoir.

Jenna : Il faut que je prévienne mes parents de mon absence.

Elle récupère rapidement son sac et le hisse sur ses épaules avant de se tourner vers Brayan qui l'interpellait.

Jenna : Je sais, je ne vais rien leur dire.

Elle attrape son manteau dans la foulée et s'en va rapidement en claquant la porte derrière elle. Inutile de me tourner pour voir Chris se lever à son tour et attraper sa veste en cuir et ses clés de moto avant d'avancer vers la porte.

Chris : On sera de retour dans une heure.

Il ouvre la porte et fait lui aussi claquer la porte derrière lui après être sortit.

Ryan : Je peux me démerder pour trouver un Jet.

Chayan : T'as pas l'air très sûr de toi. Tu veux que je t'accompagne ?

Ryan : Il faut que j'aide Brayan.

Brayan : Eh bah voyons, j'suis l'un des hackeurs les plus talentueux du monde mais sinon tu penses pouvoir...m'aider ? T'inquiète je gère.

Ryan : Bon alors j'y vais.

Tailyn se relève du canapé avant de s'accrocher au bras de Chayan afin d'être sûre de pouvoir l'accompagner.

Chayan : Quoi ?

Elle lui fait son fameux jeu de sourcil habituel avant qu'il ne souffle et prenne sa main entre la sienne.

Chayan : Pourquoi je ne peux rien te refuser ?

Tailyn : Parce que je suis une légende vivante ?

Elle se tourne par la suite vers Ryan.

Tailyn : On te suis le flic de Bel-Air.

Brayan : Faites attention.

Chayan : T'en fais pas.

Ils désertent la maison 5 minutes après laissant cette fois un grand silence, enfin, si on en oublie le bruit des touches du clavier.

Jad finit par se relever lui aussi et me tend sa main. Je me lève alors et entremêle nos doigts ensemble.

Moi : Et nous ? Qu'est-ce qu'on fait ?

Il dépose un baiser sur mon front.

Jad : Rien, on reste ensemble, que toi et moi.

J'affiche un petit sourire et me laisse entrainer là où il me guidait, on finit par arriver à l'arrière de la maison, dans la petite allée.

Ni lui ni moi n'ose briser ce moment en parlant, il est question de profiter de l'instant présent, seulement l'un à côté de l'autre, main dans la main.

On finit par s'asseoir sur un banc au fond de la cour et je pose ma tête sur son épaule.

Moi : Tu penses pouvoir tenir le coup ?

Il hausse des épaules doucement, les évènements s'enchaînent bien trop rapidement pour son état, et pourtant il se tient encore debout, prêt à se battre encore et encore.

Jad : J'ai le meilleur des soutiens à mes côtés, ça ira. Tout ira bien.

Je relève ma tête de son épaule et le regarde avant de tourner sa tête vers la mienne.

Moi : Je t'interdis de dépasser tes limites.

Jad : Je les ai déjà dépassé.

Moi : Tu m'as mal comprise, je t'interdis de ne pas t'en sortir Jad.

Il affiche un sourire triste avant de retirer ma main de son visage et de se lever.

Jad : Je m'en sortirai.

Les larmes me montent aux yeux, lui comme moi savons à quel point ce qu'il s'apprête à faire est risqué, Mourad n'est pas une personne lambda, c'est un fou à lié à qui la mort lui est égal.

Moi : Promet le moi.

Je me lève à mon tour et il fait un pas en ma direction avant de prendre mon visage entre ses mains et de m'embrasser.

Jad : Je promet de te revenir Asiyah.

Il essuie une larme à l'aide de son pouce puis me prends dans ses bras. Je l'enlace tout autant et ferme les yeux, profitant à nouveau du moment présent, profitant du moment qui pourrait être le dernier.

??? : Asiyah ?

Je me décale doucement de Jad et Ismaël s'approche.

Moi : Oui ?

Il se positionne face à Jad et moi avant de nous prendre dans ses bras.

Ismaël : Tonton Jaddyn m'a missionner ailleurs, je dois surveiller maman, mamie Anissa et Elena...mais je voulais vous dire de faire attention...tous les deux.

Il desserre l'étreinte et tend sa main à Jad.

Ismaël : Protège ma sœur, coûte que coûte.

[...]

Le silence qui règne dans le jet est super stressant, personne n'ose parler, sûrement trop perdu dans nos pensées. Et je pense qu'on a tous la même question en suspend ; comment ça va se passer ?

Je dévisage les mercenaires assis à mes côtés et les analyse un par un, Saphir dort ou du moins fais mine de dormir, sourcils froncés, Brayan ne cesse de faire les cent pas, Chayan se contente de regarder par le hublot, Chris est en retrait assit près de Jenna, son yoyo en main. Et Jad, Jad se contente de me tenir la main sans se soucier de ce qui l'entoure, perdu dans la chaleur de ma paume.

Eux si confiant, semblent pour ce qui s'apparente à une première fois, tendus et nerveux...y compris Jad.

Jaddyn : Nous allons arriver dans quinze minutes.

Il apparait quittant la cabine du pilote et se positionne devant nous.

Jaddyn : Nous savons ce que nous avons tous à faire. Préparez vous, parce qu'il n'y aura pas de retour en arrière.

Brayan arrête de faire les cent pas et passe une main sur son visage.

Brayan : Je sais que tout le monde ici présent est conscient du danger de la situation. Mais bordel, si possible, ne mettez pas vos sales vies en danger. Jamais.

Chris : À quoi bon tenter de relativiser ? Soyons réaliste.

Je tourne ma tête vers lui, comme tout le monde.

Brayan : Chris...

Chris : Non, écoute moi.

Il se relève et croise ses bras avant de nous dévisager un à un.

Chris : On s'est préparé à affronter notre plus grand ennemi depuis qu'on nous a fait intégrer le système. Alors quoi ? Maintenant qu'on a le type qui a bousillé notre vie à notre portée on doit minimiser les dégâts. Je sais qu'après vous serez tous heureux ici, mais moi. Moi...

Il rit jaune.

Chris : J'ai passé la moitié de mon temps à imaginer ce scénario, si je dois y laisser la vie, si je dois me mettre en danger, je n'hésiterai pas, parce que comme ce putain de big boss. J'ai moi aussi atteint mon but.

Son discours fait l'effet d'un coup de couteau en plein coeur, Chris ne mâche pas ses mots et tout le monde a sentit la détresse dans ses paroles, la colère voir la rage qui le consume.

Jenna : Tu survivras.

Il se tourne vers elle et la dévisage.

Jenna : Tu n'as pas le droit de ne pas sortir vivant de cet enfer Chris.

Jaddyn : Jenna a raison, il est hors de question qu'on perde une personne de plus.

Jad : Alors enlève moi toi ça de la tête, Chris.

Ryan : On fera tout notre possible pour repartir tous ensemble.

Le pilote : Atterrissage dans 5 minutes, veuillez bouclez vos ceinture.

Tout le monde se rassoit et obéit aux ordres du pilote. Il fait nuit, alors difficile de dire où est-ce qu'on a atterrit, d'autant plus que seuls de légers lampadaires éclairent la zone.

5 minutes après, une fois au sol Ryan est le premier à détacher sa ceinture afin de remercier le pilote. Je détache moi aussi ma ceinture et me lève en même temps que le reste de la bande.

Jaddyn déplie un espèce de meuble et aussitôt j'ouvre en grands les yeux en voyant tout types d'armes.

Tailyn : Wow...ça fait...très film.

Chayan lui vole un rapide baiser sur les lèvres avant d'aller piocher une arme.

Jenna : Nous aussi on aura droit à des armes ?

Chris : Rêve.

Jaddyn : Les filles, vous resterez là, comme convenu.

J'hoche de la tête et Jad se rapproche de moi avant de me tirer à nouveau dans ses bras.

Jad : Je te ramènerai ton père et ton grand père.

Moi : Je veux que tu sois revenus aussi, en même temps qu'eux.

Jad : Je te l'ai promis.

PDV DE JAD

Je retombe sur mes jambes et prend un instant avant de me stabiliser sur place. Ryan est le dernier à descendre et je le rattrape avant que le sac à dos qu'il tenait sur son dos ne le fasse basculer au sol.

Ryan : Merci.

Moi : Pas de quoi.

Devant moi, j'observe chaque alentour et repère rapidement le bâtiment que Brayan nous avait indiqué pendant le vol, mon grand père, enfin Mourad est dedans. Les mots de Johad me reviennent en mémoire et mon sang ne fait qu'un tour, c'est à moi de tuer cet homme.

Moi : On y va.

Jaddyn : Obrini, éteins toutes les lumières aux alentours.

Brayan : C'est comme-ci c'était fait.

Une fois les lumières éteintes, on s'approche prudemment du grand bâtiment avant de repérer deux grands gaillards postés devant.

Jaddyn est le premier à reculer avant d'entraîner Ryan avec lui.

Jaddyn : À vous de jouer.

En parfait snipers, Chayan et Chris anticipent et reculent chacun en direction d'un endroit opposé à l'autre et ajustent leurs armes.

Jaddyn : Sans bruit si possible.

Je jette un coup d'œil à Saphir et il saisit tout de suite avant qu'on ne s'approche.

Je vois Brayan faire le signal et avant même que je ne lise le deux apparaître sur ses lèvres Chayan et Chris tirent. Les balles rejoignent le crâne des deux gardes du corps en parfaite synchronisation et avec Saphir on rattrape les corps des deux hommes avant qu'ils ne s'écroulent dans un bruit lourd susceptible de nous faire repérer.

Saphir : Ouais...bordel c'était moins une.

Jaddyn et Ryan osent s'approcher avant de se cacher.

Chris : C'était les seuls à l'entrée, on peut se détendre hein.

Il enjambe le corps des deux hommes avant de sortir son yoyo et d'avancer.

Brayan : Chris, t'es trop rapide. Laisse moi mettre la main sur les caméras du bâtiment tu veux ?

Saphir : On les met ou les lourdauds ?

Brayan : Laissez les là.

Chris : Eh...y'a un truc de bizarre.

Je fronce des sourcils et me dépêche de cacher l'homme que je retenais. Une fois fait je rejoins Chris et fronce des sourcils.

Chris : Je suis pas le seul à sentir le mauvais truc arriver non ?

Moi : Non.

Je fais un tour sur moi même et quelque chose attire mon attention, le silence. C'est bien trop calme alors que connaissant Mourad, il doit se déplacer avec je ne sais combien d'hommes.

Jaddyn : Obrini...

Brayan fronce des sourcils à son tour puis récupère son téléphone.

Chayan : On dirait un guet-apens l...

Il ne termine pas sa phrase que les portes se referment brutalement derrière nous.

Ryan se précipite pour tenter de les ouvrir mais rien n'y fait.

Chayan : C'est pas bon signe ça.

Je charge mon arme et m'avance vers la seule porte encore ouverte.

Jaddyn : Fais attention.

Brayan : Jad, pas un pas de plus.

Je m'immobilise sur place avant que Brayan ne me tire en retrait.

Ryan : Euh...les gars.

Immédiatement après plusieurs hommes apparaissent et se postent devant nous. Brayan et moi reculons avant de se faire heurter par le dos des autres, qui eux aussi reculaient.

Chayan : Putain...ne me dites pas qu'on est encerclés.

Chris : Ok, on ne te le dit pas.

Je jette un vif coup d'œil derrière moi et constate qu'on est bel et bien encerclés par une trentaine d'hommes, tous autant redoutable les uns que les autres.

- Eh bien, je ne vous attendais pas de sitôt.

Je sers mes poings avant de focaliser mon attention sur le microphone, là où la voix de Mourad était perceptible.

Brayan : Tu nous connais toujours à l'heure.

Il rigole.

Mourad - En effet, voir en avance. Reprenons les choses sérieuses, comme vous devez l'avoir compris je vous attendais.

Inutile de le constater autrement.

Mourad - Mais désolé pour vous, je ne vous laisserais pas m'avoir aussi facilement. Alors je vous souhaites bonne chance.

Jaddyn : Tu aurais pu la faire à la loyale.

Mourad - Oh...je crois que tu commence à me connaître alors inutile de le répéter, mais j'ai toujours un coup d'avance.

Il coupe le micro et de suite ses toutous font un pas en notre direction.

Chayan : Jaddyn, Ryan vous restez derrière nous.

Ryan : Je sais me battre.

Chris glousse de rire avant de dégainer son arme et d'ouvrir les hostilités en tirant sur un des hommes en un temps record. On n'a pas le temps de prévoir le coup plus que ça que chacun se retrouvent occupé à gérer un des assaillants.

Un homme se jette sur moi avant de m'asséner un coup de poing dans les côtes, déjà affaibli à cet endroit je ne peux m'empêcher de grimacer et de retomber au sol. Il en profite pour s'approcher rapidement son couteau en main mais je tire sur son pied et le fait tomber au sol avant de tirer sur sa main et de récupérer son couteau afin de lui trancher la gorge, son corps désormais inerte retombe à mes côtés et je me relève rapidement.

Deux hommes se précipitent à leur tour vers moi mais Chayan leur tire une balle en pleine tête. Je recule une fois qu'ils regagnent le sol et me tourne vers lui.

Moi : Merci.

Chayan : Je t'en prie.

Aussitôt il se retrouve projeté contre le mur, je tente d'aller l'aider mais me fige en sentant une balle me déchirer le bras. Bordel.

Je me retourne avant de moi aussi me retrouver projeter contre le mur ce qui m'arrache un cri.

Chayan : Ils sont trop nombreux !

5 hommes s'avancent vers nous avant qu'on ne se relève et je m'appuis de Chayan pour les désarmer, c'est Ryan qui finit le travail en leur tirant dessus en même temps que Jaddyn.

Jaddyn : Dispersez vous !

Le regard de Chayan me fait comprendre qu'on va devoir se battre à deux, je le relève et avant qu'un autre homme arrive vers nous je lui tire sur la main et Chayan saute sur lui avant de s'agripper à ses épaules et de lui briser la nuque.

L'homme retombe au sol et Chayan regagne celui-ci avant d'effacer le sang qui coulait au coin de sa bouche.

On se dirige ensuite derrière les comptoirs avant de recharger nos armes.

Ma respiration s'accélère tout comme celui de Chayan face à moi.

Des coups de feu retentissent et je prends une grande inspiration avant de me lever et de tirer en rafale sur tout ce qui bouge. Je me fais arrêter cependant quand un homme m'attrape afin de me plaquer contre le sol. Son poing vient heurter mon visage et je recrache du sang avant de voir Chris arracher un fil électrique pour l'enrouler autour du cou de l'homme.

Il l'étrangle le plus brutalement possible et quand je vois un autre homme braquer son arme sur lui je donne un coup de poing à l'homme qu'il étranglait ce qui fait retomber Chris par terre afin de lui éviter une balle de justesse.

Chayan : Bordel il est où ton yoyo ?!

Chris indique derrière lui un homme suspendu en l'air étranglé par le yoyo de Chris et je grimace ; c'est pas beau à voir.

Chayan : Tu comptes le laisser là ?

Chris semble décider à répondre mais au dernier moment il s'avance vers nous et lève son pied pour asséner un coup à un homme qui avait pour but de nous attaquer de dos.

Brayan glisse au sol et tire sur l'homme avant de se relever.

Brayan : Bordel, vous avez sérieusement le temps de discuter ?!

Chris : Pourquoi pas ?

Il tire sur un homme qui arrivait vers nous avant d'aller chercher son yoyo. De mon côtés je balaye la salle du regard avant de voir un homme se battre avec Jaddyn. De ma poche je sors mon couteau et tire sur sa tête avant de contrer un autre homme qui fonçait sur lui, je me dépêche de courir et heurte celui-ci. On retombe tous les deux à terre ce qui nous vaut des gémissements de douleur, je finis tout de même par me relever plus rapidement avant de lui asséner un coup de pied qu'il me rend en plein visage.

Je retombe au sol et dégaine mon arme mais il me désarme en appuyant son pied sur ma main déjà salement meurtrie.

J'étouffe un énième gémissement de douleur avant d'inverser la situation et de le faire basculer dans ma position. Je récupère ensuite son arme et lui tire dans la jambe avant d'appuyer dessus avec mon arme. Jaddyn arrive à mes côtés et lui assène un violent coup au visage, l'homme perd connaissance et je me redresse rapidement afin de pousser Jaddyn au sol pour qu'il évite le tir qui lui était dédié.

Mourad - Eh bah, à vous tous seul vous avez éliminez la moitié de mes hommes.

Mes poings se serrent et la colère pulse de plus en plus dans mes veines, cet homme est roi en matière de provocation, il doit jubiler de nous savoir en si mauvaise posture. Il nous a apprit tout ce qu'il y avait à savoir quant au fait de devenir mercenaire, alors forcément il connait nos faiblesses. Et, là, rien ne joue en notre faveur si on s'en fie aux hommes face à nous.

Mourad - Je vois que vous êtes tous blessés, allez-vous vous rendre ou on va continuer tout ce cirque ?

Chris tire directement sur le microphone et celui-ci retombe au sol avant de s'éclater en plusieurs morceaux.

Chris : Il a oublié qui on était.

Cette seule phrase finit par me rebooster et je me relève avant d'essuyer le sang sur mon visage d'un coup de manche. Je tend ensuite ma main à Chayan qui la saisit et finit par se relever aussi, l'air motivé, à nouveau.

Mourad nous a étudié depuis qu'on est gamins, alors forcément il va croire comme tous qu'il connait nos faiblesses, alors qu'en réalité. Quand on est ensemble on peut tout affronter.

Chayan : Vous êtes prêts ?

Je heurte le dos de Chayan et Chris puis pouffe de rire.

Moi : C'est toi qui demande ça ?

Chris : On peut moins parler et agir plus ?

Chayan : Le mot magique ?

Chris : Joyeux hunger games.

Il ne laisse pas le temps à Chayan de répliquer qu'il fonce sur un homme avant de lui tirer dessus et d'enchainer un autre tir sur un autre homme.

Moi : Où est Brayan ?

Je tire sur un autre homme qui arrivait vers nous à toute vitesse avant d'enfin repérer la tête de Brayan dépasser le comptoir.

Brayan : C'est possible de me couvrir le temps de trente seconde ?

Je laisse Chayan et rejoint Brayan.

Moi : Qu'est ce que tu prépares ?

Pour seule réponse il affiche un sourire malicieux avant de se redresser et de tirer sur un homme derrière moi.

Brayan : Contente toi de me couvrir pendant 30 secondes.

Je me redresse et pivote sur moi même avant de recharger mon arme.

Moi : 30 secondes.

Brayan : Ouais, 30 secondes.

J'évite un tir en ma direction et relance un tir avant de les enchaîner devant lui. À nouveau ma main me fait défaut et je finis par laisser retomber mon arme au sol. Un des hommes en profite et se précipite vers moi, il est stoppé dans sa course par Ryan qui le heurte, je me décide à le rejoindre en voyant l'homme lui planter son couteau dans le torse mais Brayan m'interpelle.

Brayan : Reste là !

Je serre les dents ainsi que mes poings avant de reprendre une arme et de tirer sur l'homme qui s'en était prit à Ryan.

Ryan sursaute en voyant le sang de l'homme gicler sur lui avant de me regarder, reconnaissant.

Je me tourne vers Brayan.

Moi : 30 secondes hein ?!

Il me présente son majeur avant de sourire quelques secondes plus tard et de se relever, fier de lui.

Brayan : Bye-bye.

Je fronce des sourcils en voyant tous les hommes devant nous tomber comme des mouches, comme si ils avaient été électrocutés.

Je me tourne vers Brayan et le dévisage.

Moi : Qu'est ce que t'as fais ?

Brayan : Simple.

Il titube légèrement jusqu'à moi avant de me tapoter l'épaule.

Brayan : Ils portaient tous des badges électroniques. La technologie nuit à l'homme t'as jamais entendu ça ?

Jaddyn s'avance en boitant.

Jaddyn : Tu ne pouvais pas le faire avant ?!

Brayan : J'étais pas sur que ça marche, c'est le yoyo de Chris qui m'a mis sur la bonne voie.

Ryan : Ça arrive ! Pas le temps de discuter !

Une porte s'ouvre et on braque tous nos armes en direction de celle-ci. Seulement un détail attire notre attention à tous et je me fige d'effroi en voyant Jenna, Tailyn et Asiyah, mains en l'air devant Mourad qui les menaçait en personne.

Mourad : Je crois que les fêtes sont finies. Lâchez vos armes. Tout de suite.

Chayan est le premier à abaisser son arme suivis des autres, je quitte le mien en dernier et surtout sans lâcher Mourad du regard.

PDV D'ASIYAH

Je me crispe en voyant les garçons en si mauvais état, leurs vêtements sont tachés de sang tout comme leur visage pour la plupart qui sont meurtris par les coups qu'ils ont dû recevoir.

Tailyn : Chayan !

Elle tente un pas en sa direction mais Mourad tire sur Chayan, on sursaute tous et je me crispe sur place en voyant Chayan lâcher un cri et tenir sa jambe.

Jenna : Bordel mais vous êtes tarés ?!

Il regarde Jenna avant de relever un sourcil et de braquer son arme sur Chris, aussitôt elle se positionne devant l'arme et ouvre en grand ses bras.

Mourad : Tu souhaites mourir pour lui ?

Chris : Dégage de là, Jenna.

Mourad : Je n'hésiterai pas à tirer.

Des larmes viennent s'ajouter au visage de Jenna et je me retiens moi aussi de pleurer. Bordel...comment on a pu se faire prendre au piège si bêtement.

Jenna : Ne tirez pas...

Mourad : Tout va dépendre de ton prochain geste.

Elle hoche doucement de la tête et me rejoint aux côtés de Tailyn.

Mourad : Bien, maintenant que tout le monde est là, enfin tout le monde. Je vous remercie d'avoir éliminé mes hommes en passant...Suivez moi.

Il se décale de la porte où on venait d'arriver et braque son arme sur nous.

Mourad : Pas d'embuscade.

Chris : Sinon quoi ?

Je me sens attraper par le bras et Mourad braque son arme sur ma tempe, je me met à trembler et Jad tente un pas mais il est rapidement arrêté dans son geste quand Mourad actionne son arme.

Mourad : Sinon, elle meurt. Et je pense que vous me connaissez assez, je n'hésiterai pas une seconde à tuer ma petite fille.

Jad : Évidemment, comme tu as un si gros sens de la famille.

Mourad : Effectivement, maintenant passez.

Jad dévisage les autres à ses côtés avant qu'ils n'avancent tous en direction d'une autre salle.

Mourad : Maintenant...

Une autre porte s'ouvre et un homme arrive paniqué vers Mourad.

Mourad : Qu'est-ce qu'il se passe ?!

Lui : On a un problème m...

Je lâche un cri quand un tir éclate et que l'homme en face de nous s'écroule à nos pieds, mort.

??? : Lâche ma fille.

Je relève ma tête tremblante et confronte le regard de mon père.

Moi : Papa...

Mon grand père arrive derrière lui essoufflé avant de froncer des sourcils en voyant Mourad braquer une arme sur moi.

Grand père Farès : Lâche là, elle n'a rien à voir avec ça.

Mourad : Je vois que vous avez trouvé un moyen de vous échapper, ça me facilite la tâche je vais pouvoir me débarrasser de vous tous en même temps.

Grand père Farès : C'était ça ton but ?! Bordel mais tu pètes un plomb. Tu disais ne pas vouloir nous tuer ?!

Il hausse des épaules avant de reculer, m'ayant toujours sous son emprise.

Mourad : J'ai changé d'avis depuis que j'ai su qu'ils étaient vivants malgré tout.

Il dévisage les mercenaires devant nous avant de rire.

Mourad : Cette situation m'arrange de toute évidence.

Jaddyn : Nous tuer ? Penses-tu sérieusement réussir à nous tuer alors que tu n'as plus d'hommes pour te défendre ?

Mourad : Je n'ai pas besoin d'hommes. On va tous mourir ici. Ensemble, vous et moi.

Jad : Relâche là.

Mourad : Hors de question. Ne t'en fais pas Emjad, je m'en suis déjà pris à votre enfant, inutile de m'en prendre à ta femme maintenant. Sauf si tu tentes quelque chose de stupide...Sauf si VOUS tentez tous quelque chose de stupide.

Mon père : Je le répète, ma fille n'a rien à voir avec ça. Laisse là s'en aller.

Mourad : Je pense avoir mon mot à dire quand mon sang coule dans ses veines...mon fils. Après tout c'est ma petite fille.

Moi : Petite fille ? Je n'ai rien à voir avec un psychopathe dérangé comme toi !

Ma joue picote immédiatement quand je reçois une gifle de sa part...putain quel enflure.

Grand père Farès : MOURAD !

Il braque cette fois son arme sur Farès.

Mourad : Je lui apprends la discipline, comme je l'ai toujours fait, Jaddyn pourra en témoigner.

Il siffle et deux hommes arrivent derrière lui.

Mourad : Vous êtes mes dernières ressources alors ne me devancez pas, éliminez les tous.

Mon coeur rate un battement et je tente d'aller rejoindre les autres mais un homme m'agrippe fermement contre lui.

Moi : Non...non NON LÂCHEZ MOI PUTAIN ! MOURAD NE LEUR FAIT RIEN !

Je me débat du mieux que je peux mais rien n'y fait, c'est une fois que je mords le bras de l'homme qu'il me relâche et que je regagne le sol. À nouveau je tente de rejoindre Jad tout comme lui tente de se précipiter vers moi mais il se reçoit une balle en plein torse.

Moi : JAD !

Il s'écroule doucement avant de se faire rattraper par Chayan et Brayan.

Mourad : Emmenez là.

Je recule face aux deux hommes mais un des deux m'attrapent par les cheveux ce qui me fait pousser un cri.

Grand père Farès : C'EST PAS ASIYAH TA CIBLE, BORDEL C'EST PAS ELLE TA CIBLE !

Mourad : Je n'ai pas de cible.

Grand père Farès : SI BIEN SUR QUE SI, NOUS ! T'A TOUJOURS VOULU NOUS DÉTRUIRE NOUS. PAS ASIYAH !

Mourad : AU CONTRAIRE !

Il perd son calme et braque son arme sur mon grand père.

Grand père : L'amour devait être à tous votre plus grande faiblesse, autant pour vous que pour ces hommes face à moi que j'ai façonné à mon image, et vous pensez que je vais accepter d'échouer à nouveau alors que j'avais tout misé sur Emjad, ma plus belle réussite !

Je ne peux retenir mes larmes en voyant Jad en sang face à moi, et bien qu'il tienne le coup mon coeur se brise et se brise encore et encore au fur et à mesure que les secondes s'écoulent.

Mourad : Un mariage qui détruira, c'est tout ce que j'ai toujours voulu. C'était l'attendu, le résultat escompté. Un mariage toxique.

Le rire de Jad résonne dans la pièce.

Jad : Un mariage toxique, hein. Désolé grand père, mais tu m'as apporté tout ce que je n'aurais jamais rêvé, elle. Asiyah est tout ce qui fait la réussite de ce mariage. À nous deux on est ce qui anime l'amour de ce mariage. Alors ton côté toxique...tu peux aller te le foutre où je pense.

Grand père Farès : Tu aurais dû te douter que tu échouerai Mourad, parce que comparé à toi. Cette grande famille qu'on est vit d'amour et de solidarité.

Jaddyn : Tu as échoué à toutes les échelles.

Brayan : De même pour nous, tu pensais pouvoir nous façonner comme tu le voulais uniquement parce qu'on a grandit en pensant rage et meurtre, mais là encore t'as échoué.

Saphir : La torture c'était d'être dans ce système, mais notre plus grande force c'était d'être ensemble. Toujours.

Chayan : On a aussi trouvé de l'amour là où tu nous couvrait d'obscurité.

Mourad rigole nerveusement avant d'afficher un regard mauvais en leur direction.

Mourad : Très bien, mais aujourd'hui, l'amour vous conduira tout droit sous terre. Tuez-les. Tous. Je veux tous voir une balle entre leurs deux yeux.

Il charge ensuite son arme à nouveau et le geste part bien trop rapidement pour que je ne prenne conscience de mon grand père qui regagne le sol.

Moi : Non...

Jenna : PAPI FARES !

Mon père : FARES !

Des larmes ravagent mes joues et en voyant du sang s'échapper de la veste de mon grand père je crie, me débattant encore et encore face à l'homme qui me maintenait de toutes ses forces.

Mourad : On y va.

Il nous fait quitter la salle en la verrouillant et à nouveau je me débat en entendant des rafales de coup de feu à l'intérieur.

Moi : PITIÉ ARRÊTEZ TOUT ! LAISSEZ LES !

Mourad : Ferme là.

Mon grand père...je suffoque et tente de reprendre ma respiration de manière régulière mais abandonne rapidement l'idée ; je revis la scène encore et encore en boucle dans ma tête et mon coeur saigne toujours autant quand je revois mon grand père touché par la balle.

Moi : MOURAD JE T'EN SUPPLIE NE LEUR FAIT RIEN !

Il ne m'écoute pas et indique à son toutou d'ouvrir une trappe, quand il l'ouvre l'homme me fait passer et je me retrouve à l'extérieur du bâtiment, sur le toit. En me rappelant de mauvais souvenirs à nouveau, mes jambes flanchent et mes genoux gagnent brutalement le sol.

Je pose une main sur mon coeur et me contente simplement de laisser mes larmes couler le long de mes joues, j'ai peur, j'ai mal, et surtout...je suis à bout.

Mourad : Je me rappellerais toujours de la satisfaction que j'ai éprouvé quand on m'a apprit pour la perte de votre bébé.

Son homme me saisit à nouveau et me traine jusqu'au rebord.

Moi : Ne faites pas ça...

Mourad : Comment ça a pu tourner aussi mal. Jad réunissait toutes les caractéristiques...

Il ne m'écoute même pas, trop occupé à se parler à lui même et surtout à péter un cable tout seul.

L'homme : Monsieur qu'est-ce que je lui fais ?

À nouveau je lâche un cri quand son sang gicle sur moi, il me lâche et s'écroule par terre. Je recule rapidement de lui et pose mes mains sur mes oreilles tout en fermant les yeux.

Je dois me calmer...je dois me calmer.

Mourad : QUAND JE RÉFLÉCHIS PERSONNE NE M'INTERROMPT IL ME SEMBLE L'AVOIR DÉJÀ PRÉCISÉ !

Il attrape mes cheveux avant de me faire basculer vers la rembarde.

Mourad : Quel est ton secret ?

Je tremble comme une feuille, incapable de placer une seule phrase et sous le coup de l'impatience il me pousse dans le vide avant de m'attraper par la main. Je crie et tente d'attraper la rambarde avec mon autre main sans regarder sous mes pieds.

Moi : NE FAITES PAS ÇA JE VOUS EN SUPPLIE MOURAD !

Mourad : TON SECRET ASIYAH !

Moi : Je n'ai pas de secret !

Je tente de m'agripper désespérément à son bras...seulement plus les secondes passent et plus je le sens qui desserre la pression.

Mourad : Qu'est ce que Jad penserait en voyant ton corps au sol après avoir chuté du 6ème étage ? Dis le moi Asiyah ?

Moi : MOURAD !

Mourad : PAS MOURAD ! GRAND PÈRE ASIYAH ! JE SUIS TON GRAND PÈRE ! ET DÉSORMAIS TON SEUL GRAND PÈRE !

Ce homme est complètement malade !

Mourad : ET TON GRAND PÈRE ATTEND UNE RÉPONSE !

De mon autre main je retiens la rambarde avant de lâcher un cri quand il lâche ma main, je m'agrippe du mieux que je peux tout en tentant de remonter.

Mourad : Tu ne veux pas répondre ?

Il m'assène un coup à la main droite et malgré moi elle glisse de la rambarde.

Mourad : Je devrais m'en prendre à l'autre main pour que tu puisses tomber dans le vide ?

Son sourire me donne une envie de vomir, et là, mon coeur bat tellement vite que je ne peux me résoudre à lui répondre. J'ai peur de lâcher cette putain de barre et de tomber ! Ma main glisse et la panique s'accentue en moi.

Mourad : C'est dommage...

??? : Très.

Mourad n'a pas le temps de se tourner qu'il se fait tirer dessus. Le bruit du tir me fait perdre mon appui et je lâche la prise avant de crier, c'est la fin ? Ma fin ?

Je me sens virer dans le vide avant qu'une main ne m'attrape. À nouveau mon coeur rate plus d'un battement et en voyant Jad penché vers la rambarde je pleure de plus belle.

Il me remonte rapidement avant qu'on ne retombe au sol, je m'accroche à lui et enfuis mes pleurs dans son cou.

Jad : Je suis là, bébé...je suis là.

Je tremble à nouveau et aggripe Jad de plus en plus, le sentiment du vide ne me quittant pas, être dans ses bras est le meilleur réconfort pour moi. Le sentir près de moi, sentir sa chaleur et son odeur contre moi me fait sentir bien...comme toujours.

Jad : Je suis là Asiyah, je ne te lâche plus...calme toi, je suis là...

Chris : Tu nous sous estime beaucoup je trouve big boss. Tu pensais sérieusement qu'on allait pas s'en sortir avec une seule personne ?

Mourad : Je ne m'attendais à rien.

Chris affiche un rictus sur ses lèvres avant de foncer sur Mourad et de l'étrangler avec son yoyo.

Chris : Bordel, qu'est-ce que j'ai rêvé de faire ça.

Jad se redresse doucement avant de grimacer, je retiens sa main et il me regarde avant de me relever.

Jad : Chris, lâche le.

Chris : Non.

Jad : Chris !

Chris finit par souffler et lâche Mourad, celui-ci s'empresse d'inspirer le plus d'oxygène possible avant d'hurler quand Jad lui tire dessus à deux reprises sur ses deux jambes.

Jad : Ça c'est pour tout.

Il l'attrape ensuite par le cou avant de l'emmener contre la rambarde et de le suspendre au vide.

Jad : Tu as tué Johad.

Malgré tout, un rire s'échappe de la bouche de Mourad.

Mourad : Qu'est-ce que je suis censé faire ? Présenter mes condoléances ?

Chris s'approche en vitesse mais Jad braque son arme sur lui l'incitant à ne pas bouger.

Le regard de Chris s'assombrit et il s'arrête.

Chris : Bute le qu'on en finisse.

Jad : Reste où tu es.

Mourad : Voilà que tu montres enfin ton vrai toi.

Jad lui tire dans une main et Mourad hurle avant de lâcher les barres, il se fait tout de même rattrapé par Jad qui le maintient suspendu au vide en agrippant son col.

Jad : Crois moi, tu n'as jamais réussi à faire sortir mon vrai moi, au contraire. Et c'est ce pourquoi tu as échoué. J'ai moi aussi eu de l'amour à donner et j'ai moi aussi reçu de l'amour.

Mourad : Tu penses sérieusement pouvoir vivre en toute tranquillité ? Tu penses être à l'abri de tes propres démons ? Emjad, ne sois pas bête.

Chris : Bute le ou je le fais.

Mourad : Il en est incapable.

Je fronce des sourcils.

Mourad : J'ai été son grand père, celui qui l'a toujours guidé alors crois moi mon garçon, l'emprise que j'ai sur toi est bien réelle.

Jad : Je pensais aussi...jusqu'à ce que mon frère quitte ce monde. Et là ma vision à changer, tout au long de ma vie j'ai méprisé le seul être qui m'aimais d'un amour incomparable à n'importe qui. Je ne le laisserai pas cette erreur se reproduire.

Le regard de Mourad change du tout au tout.

Jad : Crève en enfer, grand père.

Mourad panique quand Jad recule avant de lui tirer dessus. Il tombe et je me crispe en entendant son corps chuter des étages plus tôt.

Jad recule doucement avant de se tourner vers nous et de s'approcher de moi pour me prendre à nouveau dans ses bras.

Jad : C'est finit...

Il me soulève et je me retrouve blotti contre lui.

Jad : Chris.

Chris récupère son arme et descend au plus vite, Jad me fait descendre du toit et on regagne le rez de chaussée.

Jenna : Asiyah !

Elle se redresse près de mon grand père, et je quitte Jad pour courir vers eux.

Grand père Farès : La moche est arrivée aussi.

Je m'accroupis à ses côtés et mes larmes redoublent en le voyant en sang devant moi. Il tousse avant d'attraper ma main.

Moi : Accroche toi...papi je te jure je t'interdis de partir comme ça.

Grand père Farès : Chérie...

Moi : NON ! Non !

Je le prends dans mes bras et le serre le plus fort possible contre moi.

Moi : Accroche toi...pitié papi accroche toi ne me laisse pas ne pars pas j'ai besoin de toi.

De sa main il tente d'essuyer mes larmes avant de verser des larmes à son tour.

Grand père Farès : Tu savais que j'étais fière de toi Asiyah ?

Moi : Tais toi...

Mon père attrape mon épaule mais je me débat.

Moi : NON ! PAPA LAISSE MOI IL NE VA PAS ME LAISSER IL PEUT PAS ! FAITES QUELQUE CHOSE JE VOUS EN SUPPLIE !

Je regarde Ryan et son regard désolé me piétine le coeur.

Moi : Non...non...non JAD FAIS QUELQUE CHOSE JE T'EN PRIE !

Grand père : Asiyah...ma puce regarde moi.

Je fais non de la tête mais il me force à le regarder.

Grand père Farès : Dis avant tout aux autres de s'occuper de mon potager...

Moi : Tu le feras toi même ! Dès demain papi ! Dès demain tu arrosera tes propres fleurs et tu créera un jardin encore plus grand.

Grand père Farès : Dis à Anissa...

Il recrache du sang et je le serre contre moi.

Grand père Farès : Asiyah...

Je desserre l'étreinte et le regarde malgré tout.

Moi : Tu es invincible, t'as oublié, tu me l'as toujours répété.

Grand père Farès : C'est ici que je suis invincible.

Il pose une main sur mon coeur avant d'afficher un sourire triste.

Grand père Farès : Je suis sérieux, si vous n'arrosez pas mes fleurs je vous tuerai.

Jenna : Arrête de raconter n'importe quoi ! Tu le feras toi même.

Il s'efforce de rigoler avant de regarder Jad.

Grand père Farès : Fais sourire ma petite fille.

Il se tourne ensuite vers moi père.

Grand père Farès : Et toi fais sourire ma fille. J'ai pas envie de revenir hanter vos cauchemars.

Ryan : Monsieur...tenez bon !

Il sourit avant de retirer ma main de la sienne.

Moi : Non...non ! NON RESTE AVEC MOI !

Jenna : GRAND PÈRE !

Chris attrape Jenna et je me retrouve contre le torse de Jad même pas quelques secondes après.

Moi : LÂCHE MOI ! LAISSE MOI IL NE VA PAS MOURIR !

Je pleure, pleure et pleure encore avant d'abandonner toute force et de m'agenouiller.

Moi : Lâche moi...il ne peut pas me laisser...Jad.

Il se baisser avant de me serrer contre lui et à nouveau je tremble.

Moi : Il ne peut pas me laisser...

Jad : Chut...Asiyah...c'est bon ne pense plus à rien.

Ryan : MONSIEUR ! RESTEZ AVEC MOI ! NE FERMEZ PAS LES YEUX !

Ryan se précipite vers lui et mon grand père m'offre un dernier sourire avant qu'une larme ne traverse sa joue pour regagner le sol.

Grand père Farès : C'est pas ta faute, Asiyah.

____________@Queen_BlackSen

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