De toi à moi (with love) - [S...

By Louanne777

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NOUVELLE VERSION TOME 1 : https://www.wattpad.com/story/292949359-de-toi-%C3%A0-moi-with-love-partie-1 Lorsqu... More

PREMIÈRE PARTIE : prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
❤🎉Bonne année !🎉❤
Annonce très importante !
Publication du tome 1 et cover reveal !
Publication du tome 2 et cover reveal
❤Tomes 1 et 2 dédicacés❤
Jour de sortie : De toi à moi (with love) TOME 1
Publication du tome 3 et cover reveal !
Jour de sortie : De toi à moi (with love) Tome 2
Publication du tome 4 et cover reveal
Tomes 3 et 4 dédicacés !
Jour de sortie : De toi à moi (with love) TOME 3
Publication du tome 5 et cover reveal
Jour de sortie : De toi à moi (with love) TOME 4
Jour de sortie : Tome 5

Chapitre 4

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By Louanne777

Je me rappelais très clairement de la bouille malicieuse qu'il arborait au sein de ses premiers films, lorsqu'il n'était qu'un enfant ; son visage était sans conteste une des raisons qui lui avait permis de se retrouver propulsé au rang de superstar, alors qu'il était encore incroyablement jeune.

Je me rappelais également de son évolution : à l'adolescence, son air mutin avait été remplacé par un charme qui ne lui avait plus jamais fait défaut. C'était à partir de cette époque qu'il était devenu cet acteur adulé également pour son physique, qui faisait fantasmer par son charisme, son visage et son corps.

Alors forcément, l'image qu'il dégageait dans la plupart de ses films était celle que j'avais à l'esprit juste avant de le rencontrer : celle d'un jeune homme particulièrement séducteur, au regard à tomber et au sourire ravageur.

Pourtant, l'individu que j'avais en face de moi ne correspondait en rien à cette représentation. Les mains dans les poches de son jean foncé, il continuait de faire les cent pas dans le séjour. Il paraissait agité, nerveux. Ses cheveux châtains ébouriffés et sa barbe de trois jours lui donnaient un air débraillé ; ses traits tirés et ses cernes gigantesques laissaient croire qu'il n'avait pas dormi depuis plusieurs jours.

Bien qu'il ait l'air complètement débraillé, je ne pouvais détacher mon regard de lui. Sa grande taille, sa carrure, son attitude : il attirait l'attention, il intimidait, il se dégageait de lui un charisme brut, indéfinissable, que je n'avais jamais vu auparavant.

Lorsqu'il commença à parler, je remarquai tout de suite sa voix grave et cassée :

— J'en ai absolument rien à foutre. Qu'ils aillent tous se faire voir.

Tout en prononçant ces mots, il continuait de faire les cents pas dans la salle de séjour, sans regarder ses interlocuteurs.

L'homme portant la chemise à carreaux s'éclaircit la gorge :

— Écoutez, notre but n'est pas de vous dire ce que vous devez faire, surtout maintenant que le tournage est fini depuis quelques mois. Notre client aimerait juste que vous respectiez votre part du contrat.

— J'ai dit que j'en avais absolument rien à foutre.

Il s'arrêta soudainement de marcher, se figea, la mâchoire serrée. Il observait l'extérieur de la maison, les mains dans les poches. Je remarquai alors que son apparence négligée n'affectait en rien l'harmonie des traits secs et réguliers de son visage, ni de son corps qui, bien qu'élancé, semblait particulièrement musclé.

 — Bonjour, je suis Alexandra Serra, l'agent de M.Evans.

Alex fit quelques pas assurés et se planta devant la table où les deux hommes étaient assis. Ils se présentèrent à leur tour, et je compris rapidement qu'ils étaient les avocats des producteurs du film.

—  Messieurs, il faut me laisser un peu de temps avec lui. Nous devons discuter et mettre au clair ensemble les conditions de cette promotion. Le mieux serait que je vous rappelle dans les prochains jours, afin de vous dire ce qu'on aura convenu ensemble.

Alex avait parlé d'une voix chaleureuse et polie, ce qui ne lui ressemblait pas. Enfin, je ne devrais pas être étonnée ; si au sein de son milieu professionnel elle s'exprimait comme elle le faisait naturellement, elle ne serait pas là où elle en était aujourd'hui et n'aurait aucun contact.

Jared se tourna brusquement vers Alex, réagissant enfin à sa présence :

— Je ne discuterai pas de ça avec toi, ma décision est prise. Mêle-toi de tes affaires.

 — C'est justement mon boulot, me mêler de tes affaires, lui répliqua-t-elle, en faisant un effort considérable pour ne pas hausser la voix.

Jared avança brusquement dans sa direction, les points serrés, et la fusilla du regard :

— Absolument pas. T'es à mon service, tu fais ce que je te dis. Sinon, je trouverai sans problèmes un autre agent qui lui, aura au moins l'intelligence de m'écouter.

Je vis Alex prendre une profonde inspiration avant de déclarer, d'un ton presque amical :

— Mon but n'est pas de m'introduire dans ta vie privée. Je pense simplement, que d'un point de vue professionnel, il serait primordial de discuter tous les deux de cette promotion, ou du moins des raisons de ton refus.

Pour toute réponse, Jared ricana, et s'éloigna en direction de l'immense cuisine américaine, à l'autre bout de la pièce.

— Je crois que vous pouvez partir, messieurs, dit Alex en s'adressant aux deux hommes. Je vais discuter avec M.Evans et je vous rappellerai.

— Nous l'espérons bien, ajouta l'homme en costume d'un air hautain. Vous connaissez les clauses du contrat ?

— Parfaitement, assura-t-elle.

Ils rangèrent rapidement leurs affaires qui traînaient sur la table, et se dirigèrent vers la sortie, précédés de Grace. Et cela, sans même me jeter un regard. Je me rendis alors compte que depuis mon arrivée, j'étais restée plantée en plein milieu de la pièce, à observer ce qu'il se passait. Je devais avoir l'air d'une abrutie, ou d'un meuble, puisque personne ne semblait remarquer ma présence.

Je ne savais pas vraiment quoi faire : je n'étais pas à l'aise dans cette maison, j'avais toujours le sentiment d'être une intruse. Bien que je sois de nature réservée, je n'étais pas pour autant timide. Je pouvais effectivement rester plusieurs minutes sans parler, ou me faire oublier au milieu d'autres gens : mais j'étais rarement mal à l'aise avec les autres. J'avais même une certaine assurance qui me permettait de me sentir bien au sein de nombreuses circonstances. Et là, concrètement, je ne l'étais pas. Je ne me sentais pas à ma place.

Alex s'était assise à la grande table, et tapotait nerveusement ses genoux de ses mains : elle non plus m'ignorait royalement, alors qu'en y pensant, c'était elle qui avait insisté pour que je vienne. Grace, quant à elle, avait disparu.

Quand je me décidai enfin à rejoindre ma sœur et à m'asseoir à côté d'elle, Jared revint vers nous. Il tenait dans sa main un verre rempli d'un liquide marron.

— Ne crois pas que tu me feras changer d'avis, tu peux te barrer, lança-t-il à Alex, avant de boire une longue gorgée.

 — Je veux simplement discuter, lui répondit-elle, en faisant preuve d'une patience extraordinaire.

Là, elle m'épatait.

—  Mais tu comprends quand je te parle ?

Jared avait soudainement haussé la voix. Il posa brutalement le verre sur la table, tout en la scrutant avec mépris.

— Je te demande juste de m'expliquer pourquoi tu ne veux ...

— Non, c'est non, t'es idiote ou tu le fais exprès ?

Cette fois, je vis très clairement la rage que contenait Alex : si ce n'était pas le meilleur client qu'elle n'aurait jamais, elle l'aurait sûrement roué de coups.

— Et putain, c'est qui elle ?

Je compris avec horreur qu'il parlait de moi. Je m'étais faite à l'idée qu'il ne me remarquerait pas du tout, mais de toute évidence, ce n'était plus le cas. A cet instant, il me toisait, méfiant et agressif. Il s'attarda sur mon visage, mon corps, et je me sentis instantanément perdre pied, en particulier lorsque je perçus la couleur de ses yeux. Je ne l'avais pas remarqué jusque là ; il s'agissait d'un vert profond, à la fois enivrant et troublant.

— C'est ma sœur, Charlie. Bon, pour en revenir au contrat, tu dois ...

— Et donc tu t'es dit que tu pouvais la ramener chez moi, dans ma maison ?

S'il y avait une trappe au sol, je m'y engouffrerais sans hésitation.

— Arrête Jared, tu ne connais pas la moitié des personnes qui viennent ici !

— Je crois que je vais attendre dans la voiture.

Instantanément, je me trouvai pathétique. Ma voix était tremblante, et j'eus envie de me donner des claques : je devais avoir l'air d'une parfaite demeurée.

— Tu peux aller dans le jardin, on a une super vue de L.A, me proposa Alex.

J'eus alors l'impression d'être une petite fille qui ennuyait un peu les adultes, et à qui on demandait d'aller jouer dans sa chambre. Et surtout, je ne savais pas si je devais l'écouter. Elle n'était pas chez elle pour me dire où aller dans cette maison. Mais comme Jared m'ignora à nouveau, reprenant son verre et buvant une autre gorgée, sans faire de commentaires, je me dirigeai d'un pas rapide vers la baie vitrée que j'ouvris, sans me retourner.

L'air frais me fit du bien. Je longeai une grande terrasse avant d'atteindre l'herbe ; la pelouse était si verte qu'elle semblait fausse, et les nombreux arbres apportaient l'ombre nécessaire. Une piscine, tout en longueur, était située au centre.

Je m'avançai davantage pour apercevoir la fameuse vue dont m'avait parlé ma sœur. Effectivement, Los Angeles se déployait au loin, sous mes yeux, enfin une partie. De l'autre, on pouvait apercevoir l'Océan : le soleil commençait à se coucher et les reflets orangés, propre à la Californie, m'apaisèrent instantanément. Il n'y avait pas de vis-à-vis, ce qui rendait ce jardin intime et chaleureux.

Je me trouvais dans la maison de Jared Evans. Cette pensée me ferait presque sourire si je ne repensais pas à ce qu'il s'était passé précédemment. Il avait été exécrable, et moi j'avais tout d'une pique- assiette. Dans le fond, il avait sûrement raison : je n'avais strictement rien à faire ici, et même s'il avait été agressif, il s'était contenté de confirmer ce que j'éprouvais depuis mon arrivée, c'est à dire le fait de ne pas être ici à ma place.

Alors que je restais là, à observer le paysage qui s'offrait à moi, je songeais un instant à son comportement. Est-ce que les autres célébrités agissaient de cette façon ? Est-ce qu'en dehors des tapis rouges et des strass, elles se montraient toutes détestables en privée ?

Je ne le connaissais pas, et cela ne changerait sûrement jamais. Malgré tout, je ne pouvais m'empêcher de me demander ce qui le poussait à être aussi méprisant, à repousser les gens qui l'entouraient. Il semblait avoir un fort penchant pour l'alcool, cela exprimait-il un certain mal-être ? En vérité, j'avais du mal à imaginer quels genres de problèmes pouvait bien avoir une personne comme lui, riche, célèbre et adulée. Il avait tout pour être heureux, épanoui, et pourtant, il passait son temps à enchaîner les nombreuses frasques.

Il s'agissait peut-être d'un moyen de faire parler de lui, de provoquer. Pour être tout à fait honnête, je n'avais aucun moyen de le savoir, et je me contentais alors d'attendre, dans son jardin, le moment où je pourrais quitter définitivement cette maison.

Après ce qui me parut une éternité, j'entendis la voix d'Alex m'appeler de l'intérieur :

— Charlie, on y va.

Lorsque je pénétrai dans la salle de séjour, je me demandais tout de même ce qu'il s'était passé entre ces deux fortes têtes.

Je vis ma sœur, impatiente, son sac à la main, qui m'attendait. Jared, quant à lui, était installé – ou plutôt affalé – sur le canapé, son portable à la main. Sans un mot, je suivis Alex à travers la pièce pour me diriger vers la sortie. Bien qu'une petite voix dans ma tête me conseillait de ne pas m'adresser à Jared, et de l'ignorer, une autre, celle propre à mon éducation, me poussa à me retourner alors que je m'apprêtai à quitter la pièce :

— Heu ... Au revoir.

Ces mots étaient sortis sans que je puisse les retenir. Il leva les yeux vers moi et me scruta avec une telle intensité que je sentis mon corps se figer. Il ne souriait pas, n'essayait même pas d'avoir l'air sympathique. Il se contentait de me fixer.

Quand je compris qu'il ne me répondrait pas, je détournai le regard, fis demi-tour et quittai la pièce aux côtés de ma sœur.

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