«Start all over again».

By Preety__

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En effet, où que l'on aille, quoique l'on fasse ; le passé finit toujours par nous rattraper. More

umue.
babidi.
isatu.
binayi.
itanu.
isambombo.
bantu.
mutekete.
muanda mukulu.
tshitema.
dikumi.
dikumi ne umue.
dikumi ne babidi.
dikumi ne isatu.
dikumi ne binayi.
dikumi ne itanu.
dikumi ne isambombo.
dikumi ne muteke.
dikumi ne muanda mukulu.
dikumi ne tshitema.
makumi abidi.
makumi abidi ne umue.
makumi abidi ne abidi.
makumi abidi ne isatu.
makumi abidi ne binayi.
makumi abidi ne itanu.
makumi abidi ne isambombo.
makumi abidi ne mutekete.
makumi abidi ne muanda mukulu.
makumi abidi ne tshitema.
makumi asatu.
makumi asatu ne umue.
makumi asatu ne abidi.
makumi asatu ne asatu.
makumi asatu ne binayi.
makumi asatu ne itanu.
makumi asatu ne mutekete.
makumi asatu ne muanda mukulu.
makumi asatu ne tshitema.
makumi anayi.
makumi anayi ne umue.
makumi anayi ne abidi.
talk.
makumi anayi ne asatu.
makumi anayi ne binayi.
makumi anayi ne itanu.
makumi anayi ne isambombo.
makumi anayi ne mutekete

makumi asatu ne isambombo.

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By Preety__

@Preety__ 🧚🏾‍♀️

36

«Couleur ébène, elle m'appelle "Daddy chocolat"»
_




























B E T H A N Y




















J'ai été sortie de mon sommeil par la sonnerie de mon téléphone, qui s'amusait à résonner plusieurs fois dans mes oreilles.

Je râle donc, puis je passe ma main sous mon oreiller histoire de récupérer mon téléphone.

J'ai peiné à rouvrir mes paupières pour voir qui appelait. Je suis super fatiguée en fait. Je suis sûre que mes yeux sont gonflés là.

Ayant la vue floue, je me suis frottée les yeux un court instant avant d'enfin pouvoir lire le nom du contact.

C'est Kelvyn.

Ça va pas de m'appeler à cette heure ?

Il est deux heures du matin.

Je soupire profondément, puis je réponds à l'appel en me levant par la même occasion, histoire de ne pas perturber le sommeil de fille.

J'enfile mes claquettes puis je me dirige vers la sortie de la chambre en collant le téléphone à mon oreille.

Appel entrant de : «Bien pondu bien madesu»
2:48

Kelvyn - Allô miss ?

- Kelvyn, y'a un souci ?

Kelvyn - Oh tu dormais, scuse... Il est que 23 heures ici.

Je ferme la porte derrière moi puis en ouvre une autre me permettant d'entrer dans la pièce un peu chill de la villa.

Je m'allonge nonchalamment sur le canapé.

- C'est pas grave. Qu'est-ce qu'il se passe ?

Kelvyn - *souffle* Ethan a fait une crise tout à l'heure.

Je fronce légèrement les sourcils.

- Comment ça ?

Kelvyn - J'ai tenté de lui expliquer le fonctionnement de la justice et ce qui pourrait bien se passer si Prisca venait à gagner le procès, mais il l'a mal pris. Il pense que je vais... l'abandonner. Comme sa mère l'a abandonné. Il croit que personne ne l'aime...

- Mais, pourquoi il pense des choses pareilles ?

Kelvyn - Miss, sa mère l'a abandonné. Il a grandi sans daronne et Dieu seul sait à quel point ça a été difficile pour lui. Il allait chez ses potes, ils avaient une mère. Il rentre chez-lui, y'a qu'un seul parent. Tu sais ce qui peut traverser son esprit ? Un enfant comme ça ? Il doit se demander pourquoi elle l'a abandonné. Qu'est-ce qu'il n'avait pas que les autres avaient, si elle l'aimait ou pas, si elle est morte... Il doit se trouver des défauts pour justifier l'absence de sa mère, comme la beauté ou le sexe, mais rien ne justifie ça. Prisca s'est barrée sans même penser aux blessures qu'elle causait à son fils.

Je soupire profondément.

- J'imagine même pas comment il va le prendre quand la femme viendra chez-toi.

Kelvyn - Elle vient demain dans l'aprem. Et franchement Esther, toi-même tu sais, si elle voit qu'Ethan est mal je perds l'audience... Il faut que tu lui parles. T'as toujours les bons mots, tu sais comment t'y prendre. Parle-lui s'te plait. J'veux pas prendre le risque de le perdre...

Sa voix est limite en train de trembler.

Il aime son fils plus que tout au monde. J'ose même pas imaginer ce qui pourrait arriver s'il perdait l'audience.

Je soupire profondément.

- Il dort je suppose. Je lui parlerai demain pendant son petit déjeuner. En attendant, prie pour que le Saint-Esprit puisse expliquer à Ethan la situation ou même lui donner un esprit de compréhension. Dors sereinement, j'm'en charge.

Kelvyn - Bien vu belle gosse. Sinon là bas c'est comment ? Le premier jour ?

- Franchement c'était dar. Plus que neuf jours. Je vais bieeeen profiter avant de revenir dans ce cercle vicieux avec Daniel. D'ailleurs, t'as des nouvelles de lui ?

Kelvyn - Il parait qu'il a été repéré à une station de service non loin de chez tes parents, mais on n'a pas encore réussi à identifier le boug sur les caméras.

Mon cœur...

Purée.

- ...à côté de chez mes parents ?

Kelvyn - Ouais.

- Kelvyn, prends soin de mes enfants s'il te plaît. Prends soin de ma famille. Assure-toi qu'ils vont bien. T'as le numéro de ma mère, appelle-la tous les soirs et parle aux enfants. Demande-leur de te raconter leur journée. Ils vont te dire tout ce qui s'est passé et en tant qu'adulte tu sauras ce qui est bien ou mal. Mais ne les laisse pas s'il te plaît...

Kelvyn - Pourquoi tu stresses ? J'ai déjà mis des gars à moi devant ton bâtiment et devant la maison de tes parents. Ils sont constamment surveillés. Ton père a dû le remarquer vu comme il les guette par la fenêtre, mais pas ta mère ni Shiloh et Joshua.

- D'accord... Merci.

Je baille légèrement.

- Bon mon gars, j'suis fatiguée hein. Donc je vais dormir.

Kelvyn - Dors bien. Je...- non rien. Vas-y va dormir. Ton visage de sanglier là.

- Attends que je revienne en France on va se battre Alves. T'es pas prêt.

Kelvyn - Ton corps de chèvre là ? Je te dégomme en 0,1 seconde.

- Va te faire voir

Kelvyn - C'est ça. Surtout rêve pas de moi. J'ai sommeil.

- Eh mais-

Bip bip

J'émets un long bruit de bouche.

Chien.

__

Daiana - Mais on n'a même pas encore testé la plage !

Dit-elle en mettant un morceau de mangue dans sa bouche.

Ornella - Je veux dormir moiiii !

— Mais masta t'es venue pour faire le koala ou quoi ? Lève-toi va te préparer !

Ornella - Je t'emmerde Bethany.

Je souris.

— Moi je t'aime. Allez bouge. Va te doucher.

Ornella - Gneugneu.

Elle sort ensuite de la cuisine en s'étirant.

Une vraie dormeuse j'ai jamais vu ça. Même moi j'étais pas comme ça quand j'étais enceinte, eh.

Je détourne le regard pour me concentrer sur le plat que j'étais en train de préparer.

Je me casse pas la tête hein. Riz, makemba et poulet curry. Un de mes plats favoris.

Après avoir assaisonné le poulet, je l'ai donc mis au feu sur un filet d'huile de colza dans la poêle.

Daiana - Eh mais Betsy' ? T'as dormi où toi ? Ce matin t'étais même pas dans la bre-cham.

— Kelvyn m'a appelé cette nuit et je me suis déplacée dans la chambre chill. J'me suis rendormie là-bas.

Daiana - Ah... T'as pris des fesses hein.

Je manque de m'étouffer avec la banane plantain que je venais de mettre dans ma bouche.

— *rire* T'as dit quoi là ?

Daiana - T'as grossi des fesses wesh. 'Fin elles sont déjà grosses mais genre, te voir en cycliste comme ça là, je me dis mama t'as pris du derrière !

Je roule des yeux.

— N'importe quoi. Et puis mes fesses sont encombrantes flemme qu'elles grossissent encore. Faut que je me remette au sport en plus.

Daiana - T'as qu'à demander à ton Daddy chocolat liiiight !

Je ris légèrement.

— Mon daddy chocolat light est occupé avec le procès pour son fils.

Daiana - J'ai une question.

Orgh, elle est décidée à parler sans s'arrêter ou bien ?

— Je t'écoute.

Je dépose la cuillère en bois sur son support puis je me tourne vers elle.

Daiana - Quand tu couchais avec Kelvyn, tu l'appelais comment ?

Je fronce légèrement les sourcils, cherchant à comprendre si elle était réellement sérieuse. Puis j'explose de rire.

- *fou rire* Mais ça va pas ?!

Daiana - Je veux juste savoooir !

Je ris davantage.

Une vraie attardée cette nana c'est grave.

Daiana - Mais Esther arrête de rire et dis-moi là !

— Pardon laisse-moi me calmer je pleure ! *fou rire*

Je me suis appuyée au plan de travail en continuant de rire.

Mais elle est vraiment folle ? À quelle heure tu te poses ce genre de question ?

Je respire profondément pour reprendre mon souffle, tout en riant quelques fois.

Daiana - Ça y est t'as fini de rire comme Jocker ?

— *tchipe* Ton visage on dirait le président Mobutu.

Elle pose une main sur sa poitrine.

Daiana - Ah ouais t'es sûre ? *rire*

Je ris de même, puis je m'assieds sur le plan de travail avant de touiller le poulet et le retourner, ainsi que les makemba dans l'huile.

— Honnêtement, de tout. Kelvyn, babe, j'sais pas de tout. Mais j'avoue que le plus fréquent c'était daddy.

Daiana - Je savais que t'avais un fond très coquine toi...

— Mais masta y'a quoi ? T'es en manque de sexe ou quoi ?

Elle roule des yeux en s'adossant à sa chaise.

Daiana - En manque de Nathanaël surtout...

— Tu m'expliques ?

Elle pose ses coudes sur la table de la cuisine, toujours en mangeant ses mangues.

La mangue >>>. Et tu vas rien dire et tu vas rien faire.

Daiana - Et bah... on s'est quelque peu... rapproché, avant qu'on vienne ici.

— Dis toujours ?

Daiana - J'étais venu chez-lui histoire de le voir. En plus il avait soi disant quelque chose d'important à me dire et qu'il ne m'a jamais dit jusqu'aujourd'hui. Mais bref. J'étais chez-lui, je lui parlais et parallèlement il parlait avec une autre nana. Je l'ai mal pris tu vois. En sachant que bah... je l'apprécie beaucoup Nath'. Et je déteste qu'on ne m'écoute pas quand je parle.

Daiana - Alors je lui ai arraché son téléphone pour lire la conversation, puis je lui ai demandé des comptes. Il a clamé qu'il n'avait aucun compte à me rendre, que j'étais ni sa copine ni sa femme, bref personne pour lui.

— Oh le chien...

Daiana - Je l'ai super, super mal pris.

— En plus t'es susceptible à la mort toi donc j'imagine même pas comment t'as du te sentir trahie.

Daiana - Et manipulée surtout.

Daiana - Mais bref. J'ai pris mes affaires pour partir mais il m'a rappelée sous prétexte que ce n'était pas ce qu'il voulait dire, qu'il s'était mal exprimé. On était dans le hall de son duplex à ce moment là.

Daiana - Je sais pas si t'es déjà allé chez-lui mais en gros le hall de son duplex est hyper étroit. Et comme il a un gros gabarit, ça fait qu'on était très proche l'un de l'autre. Genre, vraiment trop. Du coup... bah on s'est embrassé. Juste un petit smack...

— ...puis ?

Daiana - Puis on a recommencé et ça a failli déraper. Genre vraiment déraper. Il avait la barre punaise.

Je ris.

Je l'aime trop cette fille.

Daiana - Mais je suis pas prête pour ça. Et surtout, je refuse d'être manipulée ou quoi. Donc j'ai mis fin et je suis partie.

Daiana - On ne s'est pas calculé la semaine suivante et en sachant que c'est lui qui devait m'emmener à l'aéroport c'était chaud tu vois. Mais il a tenu sa parole. Faut voir comme c'était genant. On était distant... très distant. Il était froid avec moi. À l'aéroport il m'a simplement aidé à sortir ma valise, m'a souhaité de bonnes vacances puis il est remonté dans sa voiture et à démarré. Depuis, plus de nouvelle.

Daiana - Je regarde ses stories sur mes faux comptes et bordel il vit sa meilleure vie. Sans moi. Il me calcule pas. T'sais qu'avant on n'était pas capable de passer une journée sans s'appeler ? Et là ça va faire deux semaines que ce silence dure...

Je soupire profondément.

— La seule chose que je peux te conseiller, c'est de te concentrer sur toi. Nath' ne sait pas ce qu'il veut. Il a peur on dirait. Et toi aussi tu as peur parce que votre relation est incertaine. Ne t'attends à rien venant de lui. Concentre-toi sur toi. Sur tes objectifs. Sur ta vie. Les mecs ne sont qu'un plus ma belle. Concentre-toi sur ta personne et tu verras que quand tu seras devenue égocentrique, le gars viendra ramper pour toi.

— Tu sais déjà que c'est lui que tu veux. Prie pour savoir si c'est aussi l'homme que Dieu a choisi pour toi. Puis disparais un peu de sa vie. En voyant ton absence il comprendra si c'est toi qu'il veut ou non. S'il ne revient pas masta ne l'attends pas toute ta vie.

Elle hoche la tête.

Daiana - Bref, va mettre ton maillot de bain, on va à la plage.

— Vas-y d'abord, je finis de préparer puis je vous rejoins. Et ne vous entretuez pas avec Ornella.

Elle roule des yeux en se levant puis elle sort de la cuisine.

Daiana - Ouais ouais.

Pour ma part, je descends du plan de travail assez brusquement.

Sûrement trop brusquement puisqu'un violent vertige m'a saisi dans lequel mes jambes ont failli flancher.

Je m'appuie immédiatement sur le plan de travail pour ne pas perdre l'équilibre, puis je passe le dos de ma main sur mon front. Des sueurs froides y coulaient.

...qu'est-ce qu'il se passe ?

__

Bethany K

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