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ll lui restait bien une demi-heure avant que son cours ne commence. Les étudiants autour de lui allaient et venaient ; se posaient aux différentes tables de la cafétéria pour prendre un café et discuter, ou d'autres travaillaient sur leur ordinateur, tout comme lui.
Soudainement, deux mains vinrent cacher ses yeux, et un nom lui vint tout à coup :
« Ats…? commença-t-il, tout bas.
- Nosaka, tu pourrais arrêter ce jeu, t'es plus un gamin. »
Mitsuru dans un soupir, arriva dans le champ de vision enfin libéré de Seiya, accompagné d'une jeune fille aux cheveux bleu foncé, noués en une haute queue de cheval, avec deux mèches blanches devant son visage.
Le visage du brun s'affeça tristement, avant de reprendre son air impassible, tandis que Hikaru, Hosomichi et Nosaka prirent place aux côtés du grand brun.
« Toujours aussi sérieux Nishikage, bien plus que ce cher Nosaka, commenta la jeune fille.
- Ce n'est pas parce qu'on va finir la fac qu'il faut tout de suite être adulte, se défendit le rose.
- Peut-être, mais ça serait pas mal que tu te comporte un peu comme tel.
- C'est méchant ça, Nishikage. »
Seiya passa sa main sur son visage, se rendant compte de son erreur. Cette bribe de songe dont il se souvenait à peine depuis son réveil l'épuisait. Il faisait tout pour ne pas y penser — s'occuper du petit chat, faire du sport, étudier, se plonger corps et âme dans son petit boulot du week-end (même s'il ne s'agissait que de porter des cartons et des meubles lors de déménagements). Mais ce n'était jamais assez, sa mémoire s'amusait constamment à lui jouer des tours.
L'incident passé, les quatre amis parlèrent quelques minutes, avant que chacun ne partent pour son cours. Nishikage, accompagné de Nosaka, se dirigea vers l'amphithéâtre 4 du bâtiment principal de l'université dans laquelle ils étaient tout deux inscrits depuis bientôt 4 ans.
L'amphithéâtre était grand, dans des couleurs sobres tel que beige et brun clair pour les banquettes et les tables, marron foncé pour les murs et le sol, et marron pour les pseudo-tapis des escaliers.
Derrière le grand bureau du professeur était posé un large tableau noir, une boîte de craies blanches, et sur les murs en hauteur, deux écrans pour diffuser les diaporamas de l'enseignant.
Comme à son habitude Seiya s'installa devant, pour être sûr de bien entendre — les échos de la voix du professeur lorsqu'on était au fond de la salle étaient incompréhensibles. L'étudiant ne comprenait toujours pas comment ses camarades faisaient pour comprendre en prenant les places du fond, malgré les bons micro placé sur le grand bureau brun clair.
De ses yeux gris, il observa le ciel par les grandes fenêtres, ne faisant pas attention à ce que pouvait dire Nosaka.
« Hey Nishi, regarde ce que les filles ont fait à ma natte ! C'est mignon, tu trouves pas ? »
Le brun se retourna soudainement, et tomba nez à nez avec un adolescent de son âge, aux cheveux qui rebiquent teints en un bleu pétant, aux pointes blanches tant la couleur partait au fil des shampoings. La batte brune sur le côté droit du garçon était joliment tressée, bien mieux que quand lui le faisait, avec de petites fleurs et pétales d'arbre calés entre les mèches.
Les yeux clairs et le sourire étincelant d'Atsushi réchauffa le cœur du brun.
« Si tu as le temps de te faire tresser les cheveux avec des fleurs, tu as le temps de travailler, tu ne crois pas ?
- C'est à peine la rentrée, il fallait bien profiter des fleurs de cerisier ! Les fleurs doivent être jolies sur toi aussi.
- Sans façon. »
Comme toujours, Atsushi arborait des cheveux désordonnés, un pantalon plein de plus, et un pull deux tailles au dessus que la sienne sur sa chemise. Il acceptait enfin de porter le pull de l'uniforme, plutôt que ses propres sweat.
Le plus petit des deux se laissa tomber à sa place, le bureau juste à côté de celui de Seiya — des filles entrèrent dans la salle de classe et complimentèrent Atsushi avant de revenir à leur propre discussion. Le bleu leur répondit qu'il fallait absolument aussi essayer de coiffer les cheveux bruns de Nishikage avec des fleurs.
Cette nouvelle année s'annonçait à la fois amusante et épuisante.
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