Que des mots d'amour » Nekfeu

By kplem_

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* anciennement To be young Passionnée de mode, May quitte la campagne pour s'installer en ville, à Paris. Ell... More

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By kplem_

May
Paris - appartement de Adèle



Je me réveille à cause d'un bruit de serrure, suivi de bruits de roulettes. Comme si quelqu'un roulait sa valise. Je sors du lit pour voir ce qui se passe. J'ai les yeux gonflés et un mal de tête affreux. En plus de la fumette et de l'alcool, je me suis endormie après avoir pleurer hier soir. Je dois ressembler à rien.

Bref, je quitte ma chambre et découvre Adèle dans l'entrée qui galère avec ses deux valises. Ça me fait bizarre de la revoir après aussi longtemps. Une rancoeur que j'avais mise de côté concernant le début du mois d'août, revient.

— hey ! Elle sourit. Je suis rentrée !

Je m'empêche de rouler des yeux.

— ouais j'ai vu ça, dis-je sans émotions.

Elle perd son sourire et soupire.

— ça va ?

— ouais.

Je la quitte pour aller dans la cuisine. Je sors le Doliprane et un verre d'eau. Entre mon mal de crâne, la fin de soirée catastrophique et ma rancoeur déterrée, j'ai l'impression que ma tête va exploser. Après avoir prit mon médicament je pose ma tête dans mes bras. Cela ne dure que quelques secondes puisque je reçois des messages.



💬 whatsapp :

@Lola vous faites quoi aujourd'hui les pouf ?

@Louise nothing

@May a part déprimer ?

@Lola venez on se voit chez moi
@Lola pourquoi tu dis ça May ?

@Louise t'es parti grave vite hier, on n'a pas compris

@May rdv à quelle heure chez toi ? Je vous raconterai tout...

@Lola midi comme ça on graille ensemble

@Louise alright

@May ok



Ne pas rester ici me permettrait de ne pas rester avec Adèle. Et puis voir les filles me ferait le plus grand bien. Je quitte la pièce pour aller me doucher. J'en profite pour laver mes cheveux. Pour aujourd'hui je les laisse naturel, c'est-à-dire tout bouclé. J'imagine que cela vient de mes origines sénégalaises de mon père. En général je préfère les lisser mais aujourd'hui j'ai la flemme. Je laisse quelques mèches devant mon visage et attache le reste dans un chignon bas.

J'enfilais un simple ensemble gros de jogging et des nike grises avec un débardeur que je remontais un peu pour faire comme si c'était un crop top. Je mets une casquette noire basique sur ma tête. J'avais l'impression de la voir pour la première fois, je ne me souvenais pas l'avoir acheté. En la posant sur le haut de mon crâne, je pensai à Ken, le roi des casquettes. Je souris. Il me manque cet idiot.

— tu sors ? Demanda la brune.

— ouais, je vais rejoindre les filles.

— ok heuu, je, elle cherchait ses mots. Ce soir faut que j'te dise un truc. On pourrait manger ensemble ?

— ouais, pas de problème.

Elle me sourit et me quitte pour aller dans le salon. Quant à moi, je finis de lasser mes chaussures et quitte l'appart. Sur le chemin, je branche mes écouteurs. Ma playlist joue Félins du S, une de mes chansons fav de Destins Liés. Je fais un screen et l'envoie à Ken.


@kmay.poulos mention spéciale pour le couplet de Mekra🤫



Il ne tarde pas à me répondre rapidement :



@neklefeu ah ouais t'es comme ça toi ?
@neklefeu et le mien, il pue ? 😡

@kmay.poulos j'osais pas le dire🤭

@neklefeu quand on se voit, tu vas regretter ce que tu m'as dis

@kmay.poulos ouais ouais j'attends de voir ça...


Je reçois un appel FaceTime du brun.

— t'as de la chance d'être loin de moi ! Me menace-t-il.

— bizarrement tu me menaces toujours quand t'es loin, le taquinai-je.

— éh mais c'est pas ma casquette ça ?

— ah sûrement, je réponds nonchalamment. Avoue qu'elle me va bien !

Je tourne ma tête dans tous les angles. Ses yeux se plissent quand il se met à sourire.

— ouais j'aime bien. Après je parle de la casquette pas du modèle qui la porte.

Mon sourire redescend.

— jte déteste !

Il éclate de rire.

— non tu m'aimes, il sourit narquoisement.

— non, je rougis et détourne le regard.

— sinon tu vas où là ?

— je rejoins les filles chez Lola.

— ah ouais ça se quitte plus depuis que t'es rentrée au bercail ! J'ai vu vos snap. Vous étiez en ressoi hier, non ?

— heu ouais, je me racle la gorge. D'ailleurs j'ai rencontré un de tes potes : Alpha.

— jureee ! T'as vu il est grave cool !

— ouais. Devine comment il m'a appelé quand il m'a vu !

- j'sais pas du tout.

— « la meuf du fennec » !

Il éclate de rire alors que je lève les yeux au ciel en souriant.

— j'trouve que ça t'vas bien, en sah. En tout cas bien mieux qu'être la meuf du Polak.

Mon sourire redescend. Je repense à la fin de cette soirée. Je n'étais pas fière de moi. Non seulement j'avais laissé Mathieu m'embrasser langoureusement alors que j'avais Ken en tête, mais en plus j'avais gémis son prénom. Vraiment la honte !

— j'imagine que tu l'as revu si tu fais cette tête, dit-il.

L'arrêt auquel je descend, est annoncé par la voix robotisée. Je descend du train. Ken attend probablement une réponse de ma part mais je ne sais pas vraiment quoi lui dire. Cette histoire est encore délicate et c'est gênant d'en parler.

Mon appel avec le brun est devenu froid. Plus aucun de nous ne parle. Il n'arrête pas de froncer les sourcils pour savoir ce à quoi je pense. Le truc c'est que même si ça a mal fini avec Mathieu, rien ne disait qu'on n'est officiellement plus ensemble.

— y a un truc qui s'est passé ou ? Insiste-t-il peu confiant.

— ouais on s'est embrouillé. Et j'crois qu'on n'est plus ensemble...

— tu crois ? Demande-t -il perplexe. Je comprends pas May.

— écoute Ken, je t'en parlerai plus tard, je fuis son regard.

Quand je sors cette phrase, sa tête change du tout au tout. Je vois clairement qu'il commence à s'énerver. Je ne sais pas à quoi il pense mais j'espère qu'il ne s'imagine pas le pire.

— dis-moi directement si t'as pas réussi à le larguer..., dit-il froidement. J'préfère que tu m'le dise maintenant que de l'apprendre plus tard par quelqu'un d'autre.

— c'est plus compliqué que ça.

— j'te l'dis franchement, là j'commence à serrer. J'ai l'impression que tu me prends pour un con. Tu t'es rendu compte que tu le kiffais c'est ça ?

Je fronce les sourcils.

— Ken arrête. Bien sûr que non. Tu te montes la tête alors que c'est pas ça du tout.

— alors explique moi ! S'énerve-t-il.

— j'arrive chez Lola. Est-ce qu'on peut en parler plus tard ?

— j'sais ap si je répondrais, il passe la main dans ses cheveux. Cette histoire me gave, Mathieu me gave, toi tu m'gave. Enfaite, tout me gave.

Je soupire. Il raccroche sans que je n'ai le temps de dire un mot de plus. J'ai envie de balancer mon téléphone contre le sol mais je me retiens. Je comprends sa réaction, j'aurai sûrement réagis de la même façon. Sachant qu'en plus, je lui avais promis de me séparer du blond à mon arrivé. Mais je ne savais pas que ça allait être aussi dur. Comment les gens font-ils pour larguer leur partenaire sans remord ? S'il essayait de se mettre à ma place, il verrait que ce n'est pas aussi facile pour moi.

Quand j'arrivais enfin sur son palier, je toque. Les filles me sautent dessus.

— alors ? S'impatienta Louise. Tu devais nous dire quoi ?

Je m'assis dans le fauteuil et leur racontais tout ce qui s'était passé avec le blond hier soir.

— ...et donc voila.

— oh la merde ! Souffla Lola. J'avoue c'est chaud.

— donc là vous n'êtes plus ensemble ? Demanda Lou.

— je pense que non. Je le connais assez pour savoir que là c'est mort pour qu'on se reparle. Il doit me détester. Je suis sûre qu'il est persuadé que je l'ai trompé.

— tu veux pas aller lui parler une bonne fois pour toute ? Comme ça c'est bouclé et y aura pas de non-dit, dit la blonde.

— ouais et puis tu passeras enfin à autre chose, ajouta ma deuxième amie.

— c'est ce que je comptais faire mais j'sais pas. Il ne voudra jamais me parler.

— t'es obligée de forcer May.

On changea de sujet quand Lola nous ramena des trucs à grignoter. Et Dieu merci car cette histoire commençait à fortement m'agacer. Je voulais juste que ça cesse et être tranquille une bonne fois pour toute.


[...]



Je rentrais chez moi aux alentours de dix-huit heures. Adèle était posée devant la télé. Elle regardait un épisode d'une télé réalité. Je me déchaussais et allais me prendre à boire.

— t'as passé une bonne journée ? Demande-t-elle.

— ouais. Et toi ?

— j'ai glandé toute l'après-midi, ça faisait longtemps.

Un blanc s'installa. Je me rappelais qu'elle voulait me parler ce soir. J'espère que ce n'est pas quelque chose de grave.

— ça fait un moment qu'on n'est pas restées que toutes les deux, souffle-t-elle.

Elle n'avait pas tord. Entre sa vie de mannequin, mes partiels, mes vacances en Espagne, son voyage en amoureux, et enfin moi qui avait suivi Ken en tournée, on ne s'était pas beaucoup vu ces derniers mois.

— je t'ai sentie distante et froide ce matin.

— ouais, dis je simplement.

Je ne comptais pas argumenter mais elle était dans une autre optique car elle me tira les vers du nez.

— il s'est passé quelque chose ? Tu sais tu peux tout me dire.

— le cinq août ça ne te dis rien ? Demandai je froidement.

Elle blêmit d'un coup et détourna le regard.

— je- j'ai oublié, murmure-t-elle.

Je tombais des nues. J'espérais avoir mal entendu. J'arrive pas à y croire, c'était pas possible.

— t'es sérieuse ? Comment t'as pu oublier ce jour si important ? Demandai je la voix brisée.

— j'étaie dans des projets et je- je. J'suis désolée May.

— c'est pas moi qui suis morte Adèle, soufflait je tristement. C'est ta sœur, ma mère. J'arrive pas à croire que t'ais oublié ce jour.

Je quittais la pièce pour rejoindre ma chambre. Je me jetai sur mon lit. Des larmes inondèrent mon visage. Ce n'était pas vraiment la conversation que je venais d'avoir qui me mettait dans cet état, mais tout ce qui s'était passé ces dernières 24 heures. Entre le stress, la culpabilité, la tristesse, la colère et la honte, toutes mes émotions étaient mélangées. Et puis à cela s'ajoutait aussi mon embrouille avec Ken qui me pèse beaucoup sur la conscience. A ce moment-là, je ne rêvais que d'une chose : être réconfortée par ma maman. A cette pensée mes pleurs redoublèrent.

Mon téléphone sonna affichant un numéro que je ne connaissais pas. J'essuyais mes joues mais des larmes recommençaient à couler. Je me raclais la gorge avant de décrocher.

— allo ? Dis je d'une petite voix.

— ouais May ! C'est quoi la marque de céréales que t'avais pris la dernière fois ? Idriss a tout bouffé c'gros lard !

Je reniflais et frottais mes yeux.

— tu pleures ou t'es enrhumée ? Se moque-t-il.

— je sais plus c'est quoi le nom Deen, répondis je la voix cassée.

Il avait tout de suite cesser de rire en entendant ma voix.

— y a un truc qui va pas ? On dirait que t'es pas bien.

elle a quoi ? Entendis je de loin.

— j'sais ap gros. Elle pas répondu à ma question. Tiens.

— allo May ? C'est Ken.

Oh non. C'était pas le moment. Surtout après la conversation qu'on avait eu ce matin. Mes yeux s'embuèrent de nouveau.

— tu pleures ? Et me dis pas non. Je déteste quand tu mens.

— oui, avouais je. Mais laisse tomber c'est pas-

— dis moi c'qui va pas, me coupe-t-il d'une voix douce.

En entendant son timbre de voix rassurant, je lâchais tout ce que j'avais sur le cœur.

— c'est juste que-, j'expirais un bol d'air. C'est un trop plein d'émotions. Entre Math, toi, Adèle et la fatigue, mes nerfs ont lâché.

— je vois. Qu'est-ce qui s'est passé avec Adèle ?

— elle a oublié le jour de maman, ma voix se brise. J'arrive pas à comprendre. Pour moi c'est pas concevable d'oublier une date aussi importante ! C'est comme si son décès ne l'avait pas marqué, comme si elle s'en fichait.

— je comprends ta réaction. Moi même j'aurais réagis au quart de tour. Parle avec elle et fais lui comprendre que ça t'as blessé. Je hoche positivement la tête alors qu'il ne me voit pas. J'suis désolé pour la manière dont j't'ai parlé ce matin. C'est juste que ça me fait chier de savoir que t'es encore avec lui. D'autant plus que t'es loin de moi. Tu m'manques...

— pour Mathieu je réglerai le problème dès demain. C'est juste que c'est compliqué de rompre comme ça. Je déteste blesser les gens.

— je sais. C'est pour ça que ça fait d'toi une personne magnifique.

Je rougis.

— toi aussi tu me manques Ken, je joue avec une mèche de cheveux. Tu rentres quand ?

— le quinze décembre.

— mais c'est super loin ! C'est dans quatre mois !

— ça passera plus vite que tu ne le penses, crois moi...

— mhh.

J'en suis pas si sûre. Savoir qu'il rentrait dans aussi longtemps me mettait un coup au moral. Je voulais trop le revoir !

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