Coup de Foudre

By emmas_storiez

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Tome 2 de L'équipe. (peut être lu avant Comète) Entre Lénaïc, rappeur et Juliette, mannequin, le coup de foud... More

1 - Prologue
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Epilogue

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By emmas_storiez

LÉNAÏC

C'était un flop,
Un bide,
Un fiasco,
Un échec,
Bref, une bouse.

Il n'avait pas fallu longtemps pour que je m'en rende compte.
Une heure après sa sortie, c'était déjà une raillade générale sur Twitter.

"depuis le temps que je disais que BN était foutu"

"A chaque chanson je me disais que la suivante pouvait pas être pire et pourtant si"

"ça fait déjà un moment qu'il n'y que Raphale qui relève le niveau de l'équipe"

"j'ai même pas les mots tellement c'est à chier"

Deuxième preuve de ce fiasco grandiose, aucun journaliste n'avait envoyé de demande d'interview.

Troisième et ultime preuve, aucun son ne passait en radio.

Un échec en bonne et due forme.

-Ça arrive aux meilleurs Len arrête de tirer cette gueule.

Richard me mit un bonne tape dans le dos en me tendant un verre alors que je m'étais isolé sur le balcon pour fumer une clope.

-J'en ai rien à foutre.

-Mytho.

-Ce qui me fait le plus chier c'est que vous ayez tous taffé comme des connards pendant des jours pour une telle merde.

-C'est pas une telle merde.

-Bâclé. Sans âme. Sans réflexion.

-On a aussi lu les articles mais ça ne veut rien dire. Regarde la plupart des peintres étaient incompris de leur vivant.

-Flemme d'attendre d'être mort pour qu'on reconnaisse mon génie.

-Tu feras mieux le prochain coup.

-J'espère bien.

Je vidais mon verre d'une traite.

-Je rentre, tu restes la ?

-Je vais m'en griller une.

L'appartement était encore plus bondé qu'au moment où j'étais sorti prendre l'air.
C'était un peu l'hôpital qui se foutait de la charité, étant celui qui invitait toujours le plus de monde aux soirées que j'organisais.
Mais dans l'apart de Raph ça m'oppressait.
Ou alors c'était l'impression que tout le monde me regardait avec un rictus moqueur.

Ne trouvant pas le visage d'un de mes ami, je m'enfonçais dans le salon pour rejoindre la cuisine.

-Lénaïc !

Je me tournais, ne sachant pas d'où venait la voix, avant de me figer en la voyant s'approcher.
Et merde, son prénom ne m'était toujours pas revenu.

-Comment tu vas ? Demanda t-elle enfin arrivée à ma hauteur.

-Super. Et toi ?

Le minimum d'efforts de politesse était quand même à faire.

-Ça va. Quoi de neuf ? J'ai entendu dire que tu avais sorti des nouvelles chansons.

Voilà qu'elle mettait les pieds dans le plat en prime.

-Oui la semaine dernière. C'était super de te voir mais les gars m'attendent pour régler un truc.

Elle posa sa main sur mon bras au moment où j'allais tourner les talons.

-Si tu ne veux pas dormir tout seul ce soir tu sais où me trouver. J'ai vu que ta copine n'était pas dans le coin.

Manquait plus que ça.
Mon poing qui ne tenait pas mon verre se serra alors que je tentais de garder mon calme.

-Je ne pense pas non.

Je m'éloignais sans prendre la peine d'attendre sa réaction.

Ils n'étaient pas dans la cuisine non plus.
Mais j'y trouvais un assortiment de bouteilles pour recharger mon verre vide.
Qu'est-ce qui avait prit à Raph d'inviter une nana avec qui il savait que j'avais couché ?
Je bouillonnais en poussant la porte de son studio.

-Je vous cherche depuis une plombe.

-Richard devait te dire qu'on était là.

-Qu'est-ce qu'elle fou la ? Demandais-je en fixant directement Raph.

-Qui ?

-La nana de l'autre soir.

Il fronça les sourcils.

-Te fou pas de ma gueule Raph tu sais très bien de qui je veux parler. Elle va pas me lâcher la grappe.

-Alors c'est pas pour détourner ta colère de Raph hein mais c'est d'Esmée que tu parles ? Questionna Baptiste.

-Qui ?

-Taille moyenne, brune, que t'as baisé en début d'année ?

Ah.
Elle s'appelait donc Esmée.

-Qu'est-ce qu'elle fou là ?

-C'est une copine de Maria. Répondit platement Julien.

-Donc c'est moi le problème c'est ça ?

-Len... Commença Enzo.

-Je peux me barrer si je vous gêne.

-Arrête tes conneries.

-Je savais pas qu'elle serait là. Tenta Raph pour me calmer.

-Moi non plus. Se sentit obligé d'ajouter Julien. Maria est venue avec moi.

-Pas besoin de vous justifier. J'ai bien compris que j'étais de trop de toute manière. J'en peux plus de vos regards à la con.

-Quels regards à la con ?

S'il y en avait un pour plonger tête la première au lieu de calmer le jeu c'était bien Guillaume.

-Guim...

Enzo lui lança un regard noir.

-Quoi Guim ? Vous voulez pas savoir vous ? Moi ça m'intrigue. Quels regards à la con ?

-Allez vous faire foutre avec votre pitié.

-Notre pitié ?

-Je sais que c'est une putain de daube alors pas la peine de prendre des pincettes.

-En tout cas tu débordes de reconnaissance pour tes potes qui se sont crevé pour rattraper ta connerie.

-C'était pas ma connerie.

-T'es pourtant le seul à qui c'est arrivé.

-Ferme ta gueule Guim.

-Ou quoi ? Tu vas faire quoi ? Me cogner ? Vas-y je t'attends.

-Ça suffit là merde !

Habituellement, quand Brian haussait le ton, tout le monde retrouvait son calme mais ça ne me fit pas redescendre du tout.

-Bah alors tu te dégonfles ?

-Je vais te péter la gueule.

-Vas-y.

-Vous faites vraiment chier. Guillaume arrête maintenant !

-Avouez que ce serait con d'arrêter maintenant. Répliqua t-il avec un grand sourire narquois.

Plutôt que de me jeter sur lui, je lui balançais mon verre vide à la gueule. Il eut juste le temps de dévier la tête pour l'éviter avant de se jeter sur moi.

-Bah alors tu te dégonfles ? Demanda t-il après avoir attrapé le col de mon sweat pour me secouer.

-Lâches-moi !

-Guim ça suffit.

-Vas-y frappe moi Lénaïc.

Je le repoussais au moment où il me lâcha et un silence de mort tomba dans le studio.
Il ne dura qu'un instant, brusquement rompu par le sanglot qui me bloquait la gorge.

-Enfin. Soupira Guillaume. Viens là.

-Vas te faire foutre.

Mais il s'approcha de moi, les bras ouverts et je ne le repoussais pas quand il les enroula autour de moi qui sanglotait toujours comme un gamin de 5 ans qui c'était érraflé le genou.

-T'es à cran depuis deux semaines faut que tu lâches à un moment.

J'avais le front appuyé sur son épaule mais je devinais les mines dubitatives autour de nous.

-Technique d'éducateur, quand ça lâches pas tu pousses à bout. Faut bien que ça serve d'avoir ses deux parents dans le social.

-T'aurais moins fais le malin s'il t'en avait décroché une. Railla Medhi.

-Ça s'appelle les risques du métier.

-Je...pa...pardon...

-T'excuse pas on sait déjà que t'es un connard. Par contre te mouches pas sur mon sweat il est tout neuf.

-Connard. Reniflais-je.

-On a les potes qu'on mérite.

Je m'affalais à côté de Julien dans le canapé qui me tendit son verre que je terminais d'une traite.

-Merci.

-Le tien est hors service.

-Je ramasserais Raph.

-T'emmerdes pas avec ça.

-Je vais me fumer une clope moi mon boulot est terminé je vous le laisse. Lança Guillaume avant de sortir, Enzo sur les talons.

Il me fallu encore quelques minutes pour arrêter de m'étouffer avec mes propres larmes.

-Je suis une merde.

-Dis pas ça. Contra Medhi.

-J'ai largué une nana incroyable classée parmis les plus belles de la planète et je suis plus foutu de faire 4 chansons potables.

-C'est normal que tu te sentes mal pour Juliette mais tu as toi même dis que ça vous pendait au nez.

-Regarde, même Raph s'en est remis alors que...

Richard se coupa de lui même sans jeter un regard à Raphaël qui éclata de rire.

-Même moi je m'en suis remis, t'as qu'à voir.

-Toi c'est pas pareil.

-En quoi c'est pas pareil ? Demanda Brian.

En mille choses.

J'avais passé 9 ans avec elle, plus du double de Raph et Eugénie.

On avait du faire avec ses traumatismes.

On avait du apprendre à gérer nos succès individuels et notre succès de couple.

J'avais joué au con et ça, Raphaël ne l'aurait jamais fait.

-Je ne m'en veux pas de ce que je lui ai dis parce que je le pensais sincèrement mais j'ai toujours une culpabilité qui me pèse.

-Vous n'avez pas parlé de vous revoir ?

-On se reverra bien assez vite, il va bientôt y avoir une nouvelle collection dior.

-Je ne comprends pas pourquoi tu ne les lâches pas. Demanda Brian.

En plus je lui avais refilé le bébé pour qu'il gère avec Claire qu'il ne pouvait pas blairer.

-Parce que je sais que ça compte pour elle.

-Ça ne devrait plus être ton problème. Appuya Richard.

-Mais ça l'est encore.

Je captais le regard de Raph qui m'assura que lui comprenait.

-Puis j'ai encore tout un tas d'affaires qu'elle doit récupérer donc un jour d'event on fera une pierre deux coups. Et j'ai le droit à quelques jokers concerts, promo et maladie. Même si la promo marchera pas en ce moment.

-Len, elles sont bien ces chansons.

-Elles auraient été mieux si je les avais enregistrées et qu'elles avaient pas été refaites et bâclées.

-C'était soit on se defonçait pour que quelque chose sorte, soit tu faisais de la promo dans le vent.

-À y réfléchir j'aurais du faire de la promo dans le vent.

-J'aime pas quand t'es comme ça Len ça plombe tout le monde. On va pas avoir de rock ce soir ça va pas être une bonne soirée.

-Tu peux mettre du rock tout seul Baptiste.

-C'est mieux quand c'est toi.

-J'ai pas envie.

-Je dégage Esmée !

-Il y a trop de gens, je suis pas d'humeur.

-Wouoh Lénaïc Morvan trouve qu'il y a trop de monde, amenez moi un verre tout de suite.

Raphaël plongea dans la connerie de Julien et versa une bonne dose de vodka dans son verre avant de lui donner.

-Len pour combien tu finis la bouteille ?

-Me fais pas chier.

Là que j'avais commencé à pleurer, je ne voulais rien d'autre que de me rouler en boule et de me morfondre avec pour seule compagnie le matos photo de Raph.

-Oh aller ! J'en appelle au grand, au seul, à l'unique Mister BN, roi du goûter des enfants de plus de 18 ans.

Ça faisait une éternité qu'ils ne m'avaient pas ressorti cette vieille punchline d'un de mes premiers freestyle.

-Attendez c'était quoi ?

Foutu Baptiste et sa mémoire d'éléphant.

-Je suis le roi du goûter des enfants de plus de 18 ans...

-MAIS TU DIRAS À TA PETITE SŒUR DE FAIRE ATTENTION À PAS METTRE LES DENTS !

Ils avaient tous gueulé à l'unisson ce qui me fit lever les yeux au ciel.

-Pour 5.

-Sur ?

-5.

Son grand sourire de victoire m'annonça qu'il avait comprit ma capitulation et c'est sans grande surprise qu'on prononça le même chiffre en même temps.
Julien me fila la bouteille que je vidais d'une traite, il n'en restait qu'un fond.

-Maintenant tu nous fais une imitation d'AC/DC!

-Je suis votre pote ou votre clown ?

-On expérimente la thérapie par la fête avec toi.

Je pouffais avant de sortir mon portable pour le connecter à l'enceinte du studio.

-Oh la il est chaud ! Attendez je vais chercher des provisions !

Brian sorti à la vitesse de l'éclair et revint tout aussi vite avec deux bouteilles.

-C'est bon je suis là !

Après une nouvelle gorgée pour être certain de bien avoir chassé la boule d'angoisse et de tristesse coincée dans ma gorge, je lançais Back In Black avant de m'arracher les cordes vocales en imitant le chanteur.

Guillaume et Enzo déboulèrent au moment parfait ou je faisais mon meilleur solo de air guitar en râlant qu'on ne les ai pas appelés.

À la fin de la chanson, Enzo me tendit un verre que je bu d'une traite alors que Baptiste lançait déjà Highway To Hell.
On devait avoir l'air tarés tous les 9 enfermés dans le studio photo de Raph alors qu'une trentaine de personnes étaient dans le salon.
Mais je n'avais besoin que d'eux pour me sentir mieux.

La tête commençant à me tourner un peu, j'attrapais Raphaël par le cou pour lui parler à l'oreille.

-Ne me laisses pas faire de connerie. Avec Esmée. Ou n'importe qu'elle autre.

Sa main se posa sur mon épaule qu'il serra doucement.

-Je serais toujours là pour assurer tes arrières mon loulou.

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